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03/01/2011

Un festin de cochon

"Toi et moi, cochon, nous ne serons appréciés qu'après notre mort."(Jules Renard)

Tantôt honni, tantôt considéré comme un symbole de richesse (et donc valorisé en tant que porte-bonheur) ou de débauche, le cochon est un animal intelligent, assez semblable physiologiquement à l'homme.51WA9CNJHWL._SL500_AA300_.jpg
Tout est bon dans le cochon : la peau pour les greffes sur les grands brûlés, les valvules de son coeur pour les implants cardiaques, entre autres utilisations médicales. Mais bien sûr, c'est en cuisine, une cuisine, terrienne et roborative que cette expression se vérifie pleinement comme nous le montrent Sophie Brissaud et Jean-Luc Péchinot. Des oreilles à la couenne en passant parl a joue, ce sont toutes les parties du porc qui sont déclinées dans ces recettes ( mettant l'eau à la bouche) non seulement françaises mais aussi asiatiques ou caribéennes.
Une somme tout à a la fois historique, culinaire et culturelle dont le seul défaut est de ne plus être disponible (sauf à un prix prohibitif).

Un festin de cochon, Editions du Chêne, 1998.

Le gratin de couenne aux haricots me tennnnnnnnnnnnnnnte!

 

Emprunté à la médiathèque.

02/01/2011

L'oiseau canadèche

"-Nous refusons absolument tout ce qui sort de l'ordinaire.
Jake explosa:
- Eh ben, ça doit vous faire une petite vie bien merdeuse et salement étroite , non ? "

Un grand-père qui a collectionné les mariages (foireux), perdu quelque peu le sens des réalités et qui est persuadé d'être immortel grâce à une infâme gnôle dont un vieil Indien lui a transmis la recette , n'écoute que ses tripes et élève à sa façon totalement foutraque un petit fils qui lui est tombé du ciel.
Quant à L'oiseau canadèche qui donne son titre à ce très court texte, il a été trouvé ...dans la terre et a échappé de peu à un sanglier qui deviendra l'obsession de toute la famille, l'équivalent terrestre de la fameuse Moby Dick.31ozM8-attL._SL500_AA300_.jpg
Amoureux de l'ordre et de la vraisemblance passez votre chemin ! Pour les autres réjouissez-vous et précipitez-vous pour découvrir ces 106 pages tour à tour hilarantes (mention spéciale à la cane qui sait si bien exprimer ses sentiments !), poétiques, tendres, truculentes, qui parlent de la vie, de la mort, avec une apparente simplicité qui fait toute sa force et décrivent un univers où les gens hors-normes ont encore leur place.
Ne ratez pas non plus la savoureuse et éclairante postface de Nicolas Richard.

L'oiseau Canadèche, Jim Dodge, Traduit de l'américain par Jean-Pierer Carasso, Editions Cambourakis 2010.

Merci à Dominique qui nous a signalé cet oiseau canadèche ! (qui est allé se nicher directement sur l'étagère des indispensables !)

01/01/2011

Pour bien commencer l'année...

Que 2011 vous soit douce !

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Nan, ce n'est pas un nichoir à oiseaux, ni une BAL mais une petite maison table de chevet , joliment mise en scène et expliquée ici !

31/12/2010

Un plus un plus un...

Un livre : Rosa candida, pour sa douceur et son inventivité.

Un film : Poetry , ou comment dénicher la poésie dans un monde barbare.affiche-1.jpg

Un disque, en boucle, Philharmonics

résument mes coups de coeur 2010.

Et vous ?

30/12/2010

La cote 400

41TP-08uMaL._SL500_AA300_.jpg"La pire, c'est l'angoisse de la fantaisie."

Une bibliothécaire , comme une petite souris, recluse- ou presque -dans un sous-sol où seuls des étudiants viennent la déranger ,découvre un jour un malheureux lecteur qui s'est endormi dans son domaine.
Elle va alors l'abreuver d'un soliloque fleuve, ressassant ses idées fixes et son parcours de célibataire ayant fait un trait sur l'amour mais qui ne peut s'empêcher de rêver sur la nuque du beau Martin, un étudiant bien plus jeune qu'elle...
Pas de paragraphes, pas d'échappées possibles, le lecteur est lui aussi captif de cette situation de communication perturbée où s'exprime un seul personnage, engoncé dans ses névroses et ses angoisses qui s'échauffe petit à petit avant de retomber comme un soufflé dans sa petite vie , son "combat homérique" pour rêver encore un peu à la venue de Martin.
Tour à tour agaçante, amusante, furtivement sympathique, cette bibliothécaire rigide, à la limite du mépris parfois , a finalement emporté mon adhésion et c'est le sourire aux lèvres que j'ai terminé cette lecture à épisodes (nécessité pour moi de "souffler" face à ce bloc de 65 pages denses) , pleines d'informations et qui surtout réussit la performance de faire vivre un personnage par la seule force de ses mots. Un texte qui mériterait d'être mis en scène !

Merci Cuné !

  Ps :Je m'en vais de ce pas, le prêter à mes amis bibliothécaires !

La cote 400, Sophie Divry (qui se présente avec beaucoup d'humour), les Allusifs 2010, 64 pages pleines d'un humour grinçant.

Plein d'avis chez B.O.B !

29/12/2010

Chroniques d'une prof qui en saigne

"Ah mais Manolito, il est assidu. Je lui fais prendre une douche tous les jours."

C'est (un peu) par pur masochisme et beaucoup parce que Cuné me l'a offert pour NoWel que j'ai ouvert ce livre. Je m'attendais à être agacée par ce style d'jeun's à tous crins (qui risque vite de passer de mode ) mais qui a le mérite d'insuffler du rythme et de la pétillance à ce qui sans quoi serait un constat assez consternant de la vie d'une prof dans un collège de campagne (on se demande ce que ça peut donner en ville où là les élèves sont réputés plus craignos encore !).510Zv9yMhzL._SL500_AA300_.jpg
Agacée je l'ai été par le côté (assumé et revendiqué) 8 ans d'âge mental ,dixit l'auteur, ainsi que par l'aspect un peu démagogique (tout autant assumé) de cette prof. Si je m'amusais à coller des stickers argentés sur leurs copies, je crois que mes nélèves appelleraient aussitôt les pompiers !
Evidemment je n'enseigne pas comme elle à des nains de jardin de 1 , 28 mètre mais à des loustics qui ont au bas mot trente centimètres de plus que moi , et ne fréquente le collège que par fiston interposé, mais au final j'ai lu d'une traite ce témoignage tour à tour désolant et désopilant car Princesse Soso se dépêche d'en rire avant que d'en pleurer.
J'ai a-do-ré quand Princesse Soso se gausse du prof modèle mis à l'honneur et de ses méthodes prétendument révolutionnaires ! Soso écrit ici ce que les enseignants répètent depuis des années , mais bon, ça fait du bien de le lire !
Les profs s'y reconnaîtront sans doute, les parents- impliqués- seront  ravis de découvrir les coulisses du métier, quant aux géniteurs des Kevvin, Sullyvan et autres Kimberly hé bien, ils s'en tamponneront le coquillard et ce sera tant pis pour eux !

En tout cas, j'aurai passé un excellent moment, merci Cuné* !

* chez qui vous trouverez plein de liens que j'ai la flemme de recopier, c'est bien connu les profs sont rien que des feignants !

Une 'tite remarque en passant : même les enfants des milieux dits privilégiés peuvent se montrer aussi casse-bonbons, mal élevés, voire en rupture scolaire que les autres...

28/12/2010

Ma mère zéro

"Parce que je me mettais à chercher ma mère Zéro, tout le monde dans la famille avait soudainement besoin d'aide."

Feyzo est né aux Pays-bas mais dans sa famille personne ne ressemble à personne car sa soeur aînée , An est chinoise et lui est né d'une mère biologique qui a quitté la Bosnie au moment de la guerre. Les deux enfants ont été adoptés et cela ne leur pose pas de problèmes jusqu'au jour où Fé se met en tête de découvrir l'identité de celle qu'il appelle sa mère Zéro.51mRUq3iEvL._SL500_AA300_.jpg
Ce court roman évoque avec sensibilité et empathie toute la gamme d'émotions par lesquelles passent le jeune garçon et sa famille. Pas facile en effet pour la petite chinoise de devoir se résoudre à ne jamais savoir qui est sa mère naturelle puisque les circonstances de son abandon ne le lui permettent pas.
Marjolijn Hof peint ici aussi le portrait d'une famille diablement sympathique dans un quotidien proche du lecteur, sans jamais idéaliser ni jouer sur la corde sensible. Un roman plein de justesse et de délicatesse.
(On espère juste que les choses se déroulent aussi bien en France...)

 

Ma mère zéro, Marjolijn Hof, traduit du néerlandais par Emmanuèle sandron, Seuil jeunesse 2010, 125 pages pleines de vie.

Emprunté à la médiathèque.

27/12/2010

Le doigt coupé de la rue du bison

"Pauvre bête, elle n'a pas eu de chance, elle aurait pu être française comme vous et moi."

"L'exemple même de la fausse enquête" que cette affaire de doigt coupé de la rue du Bison qu'un berger allemand rapporta au bar parisien Le Boyard.
Et voilà le commissaire Pauquet, aux faux airs de Maigret en train d'interroger tout un tas de zigs plus bizarres les uns que les autres dans une capitale pas encore remise de la 2nde guerre mondiale. Le tout avance languissamment car tout est prétexte à jeux de mots, allusions et contraintes oulipiennes que le lecteur aura soin de deviner. Ou pas.51t5RChauyL._SL500_AA300_.jpg ce qui génère parfoisn un sentiment d'exclusion.
Les personnages sont insipides ou presque et les paroles (heureusement rares) de l'adjoint de Pauquet ont eu le don de m'agacer: " de bord d'eau" pour de Bordeaux...Reste la couverture, très sympathique mais c'est un peu maigre. Un monde en noir et blanc et fort empoussierré.

Le doigt coupé de la rue du bison, François Caradec, Livre de poche 2010.186 pages qui sentent un peu la naphtaline.

L'avis de Cathe.

26/12/2010

Pour se remettre en douceur...Agnes Obel

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24/12/2010

Peu d'efforts, beaucoup de chic, un sapin nonchalant

Joyeux Noël à tous !

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