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05/11/2010

Tomates

"...ça se passe toujours bien mieux quand on est écrivain."

La narratrice s'occupe de plants de tomates , d'où le titre. Et partant de cette action apparemment anodine, elle en vient à élargir sa pensée à tous les intellos qui ont un jour songé au retour aux champs et convoque le théoricien socialiste Blanqui, qu'elle a relu ,ainsi que les membres du groupe de Jarnac qui ont été arrêtés et emprisonnés. Et ainsi de suite.41PChahcqQL._SL500_AA300_.jpg
Ce qui se donne à lire ici est donc une pensée en mouvement, procédant par sauts et fréquentes notes en bas de page, une structure éclatée pour évoquer la théorisation de l'action révolutionnaire et violente. Le tout suivi de textes en annexe pour approfondir.

Un texte qui m'a laissée perplexe car il se termine de manière abrupte et ne m'a finalement rien apporté. Je crois.

ça m'apprendra à écouter d'une oreille les conseils d'un chroniqueur de France Inter un jour de pluie -intense la pluie-  sur l'autoroute.

Tomates, Nathalie Quinntane, POL 2010, 135 pages pour lesquelles je ne suis pas équipée de suffisamment de neurones, sorry.

Antigone a plus apprécié ces Tomates !

04/11/2010

C'est jeudi, c'est si...

"Si j'avais du fric

j'irais au cinéma775617785.gif

voir Dracula

je m'achèterais des livres

des disques de la peinture

des pompes du parfum

un soutien-gorge à bouffer & des fleurs

après je serais pauvre mais parfumée

et je lirais en écoutant de la musique

en attendant que la peinture sèche

les pieds fiers & les seins bien calés

avec une barre de chocolat"

Fabienne Yvert in Télescopages , Editions Attila 2010 (j'adore ce nom !)page 65


 

06:04 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : fabienne yvert

03/11/2010

L'Hypnotiseur

"- Nous sommes désolés-Vous aurez un gâteau demain."

Erik Maria Bark, psychiatre, s'était engagé à ne plus pratiquer l'hypnose médicale. Las, le massacre d'une famille va le contraindre à renier sa promesse et va l'embarquer dans une effroyable course contre la mort où sa propre famille sera impliquée.41-d0ULEwFL._SL500_AA300_.jpg
Tout le long de cette lecture j'ai été partagée entre l'agacement de certaines invraisemblances, les ruptures de rythme du récit et l'envie de continuer car, mine de rien, ce récit nous accroche et ne nous lâche plus. Les personnages sont bien campés, le portait de la société suédoise est très intéressant mais comme le souligne Cuné, le tout manque de fluidité. Un gros pavé écrit à quatre mains et dont la suite est déjà écrite mais pas encore traduite.

L'Hypnotiseur, Lars Kepler, traduit du suédois par HegRoel-Rousson et Pascale Rosier, Actes sud 2010, 510 pages à dévorer bien au chaud.

 

Merci Cuné !

L'avis de Tamara

Dominique n'a pas été convaincue !

02/11/2010

Télescopages

"C'est dangereux d'être une ménagère..."

Télescopages ? De drôles de petites fiches rédigées par Fabienne Yvert entre 1999 et 2002 et envoyées à quelques abonnés.51J6u0+qTDL._SL500_AA300_.jpg
Télescopages car s'y côtoie aussi bien des instantanés de vie, la voisine qui exige un cadeau d'anniversaire, les aléas de la vie dans un cabanon marseillais qui offre une vue imprenable sur la mer depuis la porte ouverte des cabinets mais pas mal de soucis aussi, des textes plutôt courts ou se faufilent quelques bestioles- une souris, une araignée et un scorpion- des remarques humoristiques et/ou poétiques. Un ensemble totalement foutraque qui séduit le lecteur aimant le côté éclaté de l'ouvrage même si comme le remarque un abonné l'ensemble perd de son énergie dans la deuxième partie. Un portrait  éclaté et en creux d'une artiste circulant entre Paris Marseille et le Havre, un peu frustrant car on aimerait en savori plus sur ses pratiques artistiques mais diablement sympathique.

Télescopages, Fabienne Yvert, Editions Attila 2010, 197 pages fourmillant aussi d'illustrations .

01/11/2010

Rupture

"Triste, et solitaire, et incapable de casser le moule dans lequel sa vie s'était installée."

Un prof ouvre le feu dans un collège anglais.Trois élèves et un professeur tués. Suicide du meurtrier.Affaire bouclée en un rien de temps. Mais ce serait sans compter sans l'obstination de l'inspecteur Lucya May qui ne se contente pas de la version officielle qui satisfait un peu trop de monde.
Alternant les interrogatoires des différents protagonistes et la quête obstinée de Lucya, le récit avance et devient de plus en plus oppressant, brossant le portrait sans concession d'une société qui, cyniquement , sacrifie son système éducatif, détournant les yeux pour ne pas voir le harcèlement, la violence, le racisme qui la gangrène à tous les niveaux.41i0fVNuqbL._SL500_AA300_.jpg
La solitude de Lucya, lâchée par sa hiérarchie, n'en devient que plus poignante et on avance le coeur serré au fur et à mesure que se déploie l'éventail de petites lâchetées qui, accumulées, ne pouvaient mener qu'au drame.
Une écriture qui nous ménage heureusement quelques bouffées d'humour mais pour mieux nous piéger au détour d'une information cruciale révélée quasi par inadvertance par l'un des protagonistes. Quand on croit pouvoir souffler un peu , Simon Lelic nous cueille du au creux du plexus solaire et l'on reste sonné devant cette montée de l'horreur.Un récit tendu mais qui laisse la part belle à l'humanité des personnages néanmoins. Un coup d'essai , Rupture est un premier roman, qui est un coup de maître.

Rupture, Simon Lelic, traduit de l'anglais par Christophe Mercier, Le Masque 2010, 305 pages qui ne nous épargnent pas .Et c'est tant mieux.

Merci Cuné !

31/10/2010

Elle nous manque depuis bientôt un an....

"Ne faites pas de vos dimanches un jour comme les autres ! "

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"La Kriss vous embrasse, c'est dimanche et c'est légal ! "

06:00 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (6)

30/10/2010

En poche ...à ne pas rater !

"Nous recommençons, nous n'abandonnons jamais." Lars Gustaffson, La mort d'un apiculteur.

Une petite fille disparaît sur une plage, dans le  brouillard, alors qu'elle était sous la responsabilité de sa future belle-mère,Abby, une jeune photographe.
La narratrice , Abby, va passer L'année brouillard à chercher avec obstination cette petite Emma, faisant fi de  la police  et du père de l'enfant qui ont baissé les bras. Elle sortira  meurtrie mais grandie par cette quête.9782266186155.jpg
Même s'il envisage avec minutie les conséquences psychologiques de cette disparition traumatisante entre toutes, le roman de Michelle Richmond est surtout l'occasion d'une réflexion sur le temps  et  la mémoire. Ce n'est pas  un hasard si la narratrice  est photographe et si elle va mettre sa  mémoire visuelle "à la torture "  pour retrouver le moindre  indice, même si "On ne peut se fier à  sa mémoire. Elle est trop influencée par nos désirs et nos émotions."
L'aspect policier de ce roman est très vite gommé - d'ailleurs  j'avais très vite deviné qui était impliqué  dans cette affaire- et j'ai davantage été intéressée par la quête faite de "clairvoyance et de persévérance" d'Abby, aidée par une bibliothécaire" qui croit que nous pouvons être  sauvés par les livres ."
Un roman riche et foisonnant  très loin du sirupeux Aussi profond  que l'océan (roman et film),  qui abordait quasiment le même thème.

 

29/10/2010

Les Bidochon n'arrêtent pas le progrès

"Du dentifrice sur du nappa de bovin!! J'hallucine!"

Où Robert s'approvisionne-t-il ? En regardant des chaînes de téléachat ? Ou en feuilletant "le catalogue de l'homme moderne" (sic) où je n'ai pas retrouvé le sapin coupé en deux que "tu (..) plaques le long du mur et ça prend moitié de place qu'un vrai" mais son homologue le sapin magique qui apparaît en une seconde, déja paré de ses plus beaux atours. Son secret? un système "pop up".511ZJnT1EOL._SL500_AA300_.jpg
Le moins qu'on puisse dire c'est que Raymonde et les invités devant subir les méfaits du "Retient -bouchon" et autres parasol bronzant ne sont guère convaincus. Sans doute en sont-ils pas sensibles aux descriptifs de ces gadgets, sans doute fort onéreux ,mais si poétiques... Ainsi le tapis d'entrée des manoirs anglais sur lequel "Revenant d'une promenade avec son chien sous cette pluie si typiquement britannique, sa seigneurie pourra entrer en toute insouciance." Et Robert de fumer la pipe offerte en cadeau avec l' achat du tapis !
On sourit tout au long de cette lecture en se disant que La Complainte du progrès composée par Boris Vian est toujours d'actualité !

A ne pas lire d'une traite pour éviter l'effet accumulation !

Les Bidochon  tome 20, Binet , Fluide glacial.

 

Merci Cath !

Lu et approuvé par Ferdi !

06:00 Publié dans BD, Humour | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : binet

28/10/2010

C'est jeudi , c'est thérapie

20/02 "Ils vont régulièrement se faire fouetter par le vent pour disperser tous les mots lus & dits."

Fabienne Yvert in Télescopages.

(J'en parle bientôt)775617785.gif

06:04 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (6)

27/10/2010

La rivière de sang

"Ma seule consolation fut que je n'avais pas encore commencé à pêcher."

Dahlgren Wallace après une existence un peu chahutée ( footballeur, vétéran de la guerre du Golfe) traîne maintenant en waders *au bord des rivières où il apprend à pêcher aux invités de son patron et propriétaire de ranch,  Fred Lather (copie conforme de Ted Turner). Dahlgren pourrait prendre du bon temps et profiter de quelques instants de perfection si l'un de ses élèves ne se faisait assassiner.
La tranquille routine du guide va alors être brisée et il sera successivement confronté à des néo-nazis, des écoterroristes ainsi qu'à des ranchers pas du tout respectueux du bien d'autrui. Qui a dit que le Montana était un havre de paix ? book_v_502.jpg
L'intrigue, malgré un léger aspect répétitif, le héros accumulant pendant un petit moment les mauvaises rencontres, avance à toute allure, le tout est pimenté par un humour de bon aloi et fleurant bon la testostérone, que demande le lecteur et/ou la lectrice ?

Bien évidemment les lecteurs et (fiancées potentielles) de Stoney Calhoun vont immédiatement dresser l'oreille et établir des comparaisons entre les deux guides pêcheurs.
Alors  à ma gauche (côte du coeur et des sorcières) Stoney possède un chien, est un fervent lecteur,  un amateur de solitude (il vit au fond des bois) et il aime une Kate (il a donc vraiment très bon goût). Il est un peu flegmatique mais son adrénaline  lui révèle en cas de danger des capacités qu'il ignorait posséder. C'est un plus quand les morts commencent à pulluler autour des rivières.
A  ma droite, un homme en apparence un peu plus fruste (ex-footballeur, c'est tout dire), qui laisse davantage parler ses poings que son cerveau mais n'est pas dénué d'intelligence . Il sait se servir des mots et s'adapte vite à son environnement. On lui reprochera juste un net manque d'intérêt pour les femmes (serait-ce ce genre d'homme qui entend laisser les femmes décider de tout , y compris de lui sauter dessus ? ). A sa décharge il possède un solide sens de l'humour, ce qui représente un réel avantage.
Je vous avouerai que c'est un peu faute de mieux que j'ai acheté La rivière de sang mais bon  au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai oublié de faire la comparaison avec Stoney et j'ai passé un très bon moment avec Dahlgren. Un conseil, mon ami, trouve-toi un animal de compagnie et ouvre les yeux: il y a  sûrement plein de jolies filles autour de toi, j'en suis sûre. Cela te permettra de montrer que sous ta salopette de pêche bat un petit coeur tout mou.  Juste de quoi attendrir la lectrice compulsive.

La rivière de sang, Jim Tenuto, traduit de l'américain par Jacques Maihos, Galmmeister Collection Totem 2010, 322 pages qui ne sentent pas le poisson.

 Ps: Je rappelle à toutes fins utiles que j'avais posé une option sur Ralph, le chien de Stoney !

Juliette en a parlé et avoue être tombée amoureuse mais pas de qui vous croyez !

* cuissardes de pêche , très sexy .