08/11/2011
L'art du mot juste
" "C'est l'inexpugnable arrogance de votre beauté qui m'asperge", déclare sobrement l'agent OSS 117 à la belle Carlotta dans le film Rio ne répond plus."
Vous avez remarqué : on connaît plein de mots, précis , imagés, parfois soutenus mais par paresse intellectuelle, par peur de ne pas être compris ou de passer pour quelqu'un de snob, on ne les utilise plus. Hé bien, fini tout ceci !
Grâce à Valérie Mandera qui dans L'art du mot juste rappelle à nos neurones rouillés toute une flopée de synonymes , dont elle précise au passage les nuances ou l'étymologie*
Pas question donc de vous embobeliner ou de jouer les flagorneurs, mais bien plutôt de vous inciter, sans barguigner, à baguenauder parmi les 275 propositions (fort honnêtes et roboratives) de cet ouvrage qui n'a rien d'un salmigondis !
Nous y dénicherons aussi quelques conseils : au lieu d'annoncer "Je glande", l'auteure nous propose plutôt "Je musarde" ; à "Elle est bonne" on préfèrera "Diable ! que cette fille excite ma concupiscence !"** ou bien encore "C'est la gabegie !" plutôt" que "Mais quel bordel !". De quoi donner une toute autre allure à nos dialogues quotidiens !
Le style est enjoué, plein d'alacrité, ce qui ne gâche rien !
Mais trêve de circonlocutions, arrêtons là de procrastiner et ouvrons sans plus attendre L'art du mot juste , 151 pages qui n'ont rien de superfétatoires !
Points Seuil 2011, collection Le goût des mots.
*j'ai ainsi découvert que le baguenaudier était un petit arbre dont les gousses éclatent en faisant du bruit quand on les presse entre les doigts. Le verbe baguenauder a ainsi d'abord désigné une occupation vaine et futile avant de prendre le sens de flâner, (souvenez vous de la chanson de la pub Belle des champs par Gotainer, d'ailleurs citée dans cet ouvrage !)
** Promis, la prochaine fois que j'entends cette phrase, au hasard, dans ma classe, je me lance, rien que pour voir leurs réactions !
06:00 Publié dans l'amour des mots | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : valérie mandera, synonymes mes amours
07/11/2011
Comment (bien) gérer sa love story
"Si vous avez jamais eu un cadeau d'anniversaire plus pourri que ça, écrivez-moi.
ça me fera plaisir."
Les vacances (désastreuses) sont finies, et Maxime a tout pour être heureux : une petite amie (en première année de psycho alors que lui est en terminale... ), un smartphone, une guitare, des amis, dont le fameux Kevin, pour qui j'ai une tendance toute particulière . En effet," Kevin est délinquant routier,( et il en est très fier)." et il a surtout un peu (beaucoup) de mal avec le second degré, second degré dont est friand Maxime.
Mais, évidemment, notre héros, fidèle à sa réputation de loser va tout faire foirer et il devra affronter la réalité économique et "...l'omerta gynécologique", ce qui n'est pas rien !
J'étais très contente de retrouver mon ami Maxime mais il m'a quand même fallu 93 pages pour vraiment rentrer dans l'ambiance , savourer les métaphores, (un exemple au hasard : "-On dirait Dark Vador qui s'est pris les couilles dans une porte.
On peut toujours compter sur elle pour apporter une touche de raffinement et de sophistication à une conversation."
apprécier à leur juste valeur les notes en bas de page, les adresses au lecteur, bref tout ce qui fait le charme et l'humour d'Anne Percin.
93 pages, le temps de digérer sans doute le titre et son "gérer" qui sent l'arnaque marketing et oublier le bandeau rouge annonçant triomphalement "saison deux" , comme si notre Maxime avait quelque chose à voir avec les séries télé, pff !
Un bon cru donc où notre héros ,dans le désordre ,verra le loup, provoquera l'ire (et la jalousie) maternelle, fêtera ses dix-huit ans , et vivra les hauts et les bas d'une histoire d'amour. Cerise sur le gâteau, parce qu'il est évidemment beaucoup question de musique dans ce roman, la compile de la teuf généreusement fournie en fin de roman !
Comment (bien) gérer sa love-story, Anne Percin, Le Rouergue 2011, 246 pages hérissées de marque-page, pour lutter contre la morosité et regarder ses ado d'un oeil plus indulgent !
Ps: j'anticipe : oui, on peut le lire sans avoir dévoré le premier mais c'est mieux de suivre l'évolution du personnage !
06:00 Publié dans Jeunesse, romans français | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : anne percin
06/11/2011
Les adoptés
Vendredi 4 novembre, 499 Lillois (et moi et moi et moi) avons assisté à l'avant-première du premier film, écrit, réalisé et interprété par Mélanie Laurent, Les adoptés.
L'histoire ? Une famille , composée presque uniquement de femmes (le seul homme de la la tribu est le petit garçon de Lisa interprétée par Mélanie Laurent), très soudée, a bien du mal à laisser un peu de place aux hommes. Cette belle harmonie féminine sera pourtant troublée par deux fois. La première quand Marine , l'une des soeurs, tombera amoureuse. La seconde quand la même Marine sera percutée par un scooter et tombera dans le coma, obligeant ainsi les autres personnages à évoluer et à s'ouvrir aux autres.
Je reste assez partagée sur ce film. D'une part, j'ai trouvé la "bulle" dans laquelle évoluent les personnages trop artificielle et trop esthétisante. Si l'on était sarcastique, on soulignerait que Marine, libraire dans une charmante librairie de quartier (L'écume des pages") déplace des piles de livres, passe des commandes et se moque ouvertement de son seul client ce qui n'est vraiment pas commerçant, comme le souligne au passage le dit-client. (mais bon, il l'a bien cherché !). Lisa, elle, fait semblant de jouer de la guitare chez un luthier. La mère, jouée par Clémentine Célarié, boit le restant de la fortune familiale,mais attention, avec classe, champagne ou cocktails. Quant à l'amoureux de Marine, il est critique gastronomique, excusez du peu , et doit être le seul homme au monde à posséder des draps d'un gris perle parfait, qui se drapent de manière fort artistique sur le corps nu de son amante après l'amour. Pas réussi à deviner de quelle matière étaient ces draps, qui, ne doivent pas pouvoir se laver à 60 °, mais je n'ai pas vu voir l'étiquette, coupée au montage car par trop inesthétique.
En même temps, la veille j'avais vu "Présumé coupable" et du réalisme cru , j'en avais pris plein la face. le contraste était violent.
Bon, vous l'aurez compris cet aspect "bobo", même lyonnais, m'a quelque peu agacée. Mais, le travail sur la lumière, la profondeur de champ, les couleurs, la bande son, sans oublier le jeu des acteurs (même Audrey Lamy dans le rôle de la copine de Marine, m'a mis les larmes aux yeux (et ce n'est pas facile, croyez-moi)). Alors, oui, d'aucuns diront que Les adoptés est un film lacrimatoire, et alors ? Les sentiments , les émotions, l'amour y circulent librement, et ça fait un bien fou !
Quant à Mélanie Laurent (et j'en vois certaine qui piaffe d'impatience !), venue clôturer à Lille sa présentation du film en province, elle est d'une beauté lumineuse, pleine de générosité et de simplicité. Elle a même accepté de chanter a cappella un de ses chansons et s'en est ma foi fort bien tirée (en cherchant bien vous devriez trouver une vidéo sur la toile).
Petites précisions apportées par la réalisatrice: le réveil- lapin vient de chez Ev*il et j*ux, son père joue le rôle du chirurgien, sa marraine, celui de la chirugienne, son grand-père, celui du luthier. Hé oui, elle est très famille, Mélanie ! Petits potins sans importance mais bon ...Quant au titre, il désigne tous ceux que l'on adopte de manière imagée, comme amis, amours...
à vous de voir !
La bande annonce ici !
06:00 Publié dans je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (6)
05/11/2011
Dernière caresse...en poche
Dernière caresse
Mastic des feux mignons, setter anglais mâle, rebaptisé par Elle, Joyce en l'honneur de l'écrivain irlandais nous raconte sa vie. Une histoire d'amour entre Elle et lui, une vie de famille aussi qui se dessine en filigrane, la vie d'une maison à la campagne, remplie de chats, entourée de chevaux que Joyce jalouse un peu,de mouton (qui ne lui ont pas laissé de bons souvenirs...), où l'on croise des petites filles qui grandissent et quittent le nid familial , des amis aussi, qui se posent un peu puis repartent.Sans oublier Blouse blanche dont Joyce se méfie un peu... C'est étonnamment frais, sans mièvrerie, les relations qu'entretiennent le setter et son ami félin Opium ne sont pas sans rappeler parfois celles de Toby-chien et Kiki-la-doucette, chers à Colette. On se surprend à sourire et à essuyer dignement une petite larme en terminant ce livre, parenthèse de tendresse.
Ps:Ayant été plusieurs fois échaudée par des romans prétendant donner la "parole" à des chiens mais se limitant à un examen (très) approfondi du nombril de l'auteur, le chien ne servant qu'à appâter le lecteur-gogo en puissance, c'est avec circonspection que j'ai ouvert Dernière caresse.
Premier point positif: le titre qui a le mérite de jouer franc -jeu à double titre : il indique à la fois toute la tendresse qui se donne à lire dans ce récit et l'issue inéluctable (âmes sensibles, préparez vos mouchoirs et je ne rigole pas car la fin dans tous les sens du terme est très douce et très belle mais bon,les histoires d'amour -surtout canines- finissent mal en général , vous connaissez la chanson ).
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : catherine guillebaud
04/11/2011
Même les truites ont du vague à l'âme
"S'il rate, je lui décoche un regard apte à vous flétrir un chêne centenaire."
Même si Tom Robbins, auteur du mythique Même les cow-girls ont du vague à l'âme demeure le champion incontesté de la métaphore, il faut avouer que John Gierach se défend pas mal ! On prend beaucoup de plaisir à le suivre tout au long de ces chroniques halieutiques, même si on n'est pas un fana de pêche, et ce par tous les temps et dans les endroits les plus improbables.
On traque "les monstres", on monte des mouches, et on rigole aussi, en particulier quand, délaissant quelque peu les truites, l'auteurse fend d'un chapitre hilarant consacré aux chiens ! D'où vient alors que, à mi-chemin,malgré lesnombreux marque-page qui constellent mon parcours, j'ai baissé les bras et laissé patauger tout seul John Gierach dans ses rivières ?
Peut être parce que trop de truites tuent la truite et que j'aurais mieux fait de lire ce recueil par petites tranches ? Sans doute, alors je ne l'abandonne pas définitivement et lui laisse une place à côté de mon lit. A bientôt John !
Livre lu dans le cadre de Babelio que je remercie . Merci aussi aux éditions Gallmeister.
05:20 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : john gierach, pêche à la truite
03/11/2011
Jeu de pistes
"La maison était un traquenard."
La vie de Damien March , passablement ennuyeuse, va basculer quand il apprend la mort de son oncle, Patrick, dont il avait quasiment oublié l'existence.Abandonnant Londres et son travail à la BBC, Damien va s'installer dans la maison dont il vient d'hériter, sur une île au large de Cape Cod. Lui reviennent alors en mémoire toute une flopée de souvenirs de cet oncle , ancien écrivain à succès qui vivait au milieu de tout un bric à brac, au sein duquel Damien va dénicher un manuscrit inachvé , mettant en scène Mycroft Holmes, le frères aîné du célèvre détective. Ce texte le mènera par bien des chemins détournés à la découverte d'un secret de famille.
Le jeu de pistes dont il est question est extrêment plus subtil que ce à quoi on pourrait s'attendre. Il s'agit en fait plutôt d'une évolution du narrateur qui explore sa propre personnalité à travers celle de son oncle. Les rencontres, les souvenirs, les découvertes, en apparence anodines ,les péripéties forment un ensemble fort plaisant car le style est fluide, plein d'humour (et de métaphores comme je les aime!). Qaunt aux ellipses, elles surprennent agréablement le lecteur.
Un livre enthousiasmant à plus d'un titre et par dessus le marché, un séjour fort agréable par personnage interposé dans une maison en bord de mer, que demander de plus ?!
Marcel Theroux, Jeu de pistes, traduit de l'anglais par Stéphane Roques, Plon 2011, 238 pages addictives.
Cuné a aimé aussi !
06:00 Publié dans rentrée 2011, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : marcel theroux, frères
02/11/2011
Aimer la pluie, aimer la vie
Certains mots agissent sur moi comme des aimants. "Pluie" en est un. C'est grave docteur ? Nan, mais j'aurais mieux faire de lire la deuxième partie du titre à savoir "aimer la vie" . J'aurais ainsi pu subodorer la soupe insipide et psychologisante où surnagent quelques très beaux haïkus (cités avec le nom d'auteur mais sans autres sources) ainsi que quelques extraits de textes occidentaux (eux dûment référencés) sur le thème de la pluie.
Dominique Loreau n'est pas à son top quand elle se pique de "philosophie" et patauge surtout dans les banalités mais , on piquera dans le dernier chapitre quelques idées originales pour mieux profiter de la pluie en sortant :"Trouvez un kiosque dans un parc", "Cherchez un endroit où il y a des crapauds". Plus classique "Passez un week-end en Angleterre ou en Irlande", plus onéreux "Offrez-vous un voyage à Huang Shan" (en Chine). Vous avez déjà commencé à économiser pour le voyage !
Ou alors dans un tout autre genre filez vous marrer en Islande avec cet improbable DVD, "Mariage à l'islandaise" où la recherche d'une église blanche à toit rouge devient une épopée qui fait monter la tension ...Les secrets de famille explosent au grand jour, pour notre plus grand bonheur. mention spéciale à la grand-mère...
Déniché à la médiathèque, une bonne pioche !
06:00 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : dominique loreau, schtroumpf grognon le retour
01/11/2011
L'honorable société
" L'honorable société" désigne en général la mafia mais il n'y sera fait qu'une très légère allusion dans le roman de Manotti et Doa qui joue ici sur le double sens de l'expression car c'est dans le monde de la politique que nous entraînent les deux auteurs. L'assassinat d'un employé du Commissariat à l'Energie Atomique entre les deux tours de l'élection présidentielle en France va en effet semer le trouble dans plus d'un état major...
"Les Atrides à la française, une histoire pleine d'adultères et de fric." Cet aspect n'est qu'ébauché dans le roman de Manotti et Doa ,les auteurs lui privilégiant la description de la main-mise du privé sur le secteur ultra sensible du nucléaire. Le tout avec la bénédiction d'un futur président nerveux et colérique. Toute ressemblance ne serait évidemment pas une coïncidence et les auteurs ne se privent pas de quelques clins d'oeil en forme de crocs de boucher pour renforcer la connivence avec le lecteur. Etre plongé dans ce roman et, en allumant la radio, entendre soudain la voix du principal protagoniste est d'ailleurs une expérience assez troublante...
Le roman dépeint bien la confusion ambiante et la manière dont chacun essaie à la fois d'en tirer parti et de feindre de l'organiser , l'intrigue est bien menée, les personnages bien campés, ça se lit sans déplaisir mais on reste un tantinet sur sa faim tant on a l'impression que tout cela aurait gagné à être plus dense.
L'honorable société, Manotti et Doa, Série noire gallimard, 2011, 329 pages qui ne réconcilient pas avec les politiques.
Emprunté à la médiathèque.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : dominique manotti, doa, un président nerveux et colérique
31/10/2011
La centrale
"On a bu deux bières ensemble, et ça m'est tombé dessus."
"Chair à neutrons, Viande à rem.", voilà ce que sont les ouvriers intérimaires qui travaillent dans les centrales nucléaires en France. Pas de "collectif de travail", rien que des hommes qui se croisent, cohabitent parfois, travaillent dans des conditions extrêmes,jusqu'à ce que la pression soit trop forte. Trop de radiations, mais aussi trop de confinement (ha cette impression d'étouffement que l'on ressent en lisant ce roman !) et pourtant cette fascination sourde pour ces centrales qui les coupent du monde extérieur. Loïc sera notre guide dans cet univers si particulier. Nous le suivrons au cours de quelques missions et nous partagerons son quotidien et ses angoisses.
Travail dangereux, parcellisé, sous-traité pour éviter toute "vague", travailleurs instrumentalisés, prêts non pas à être dévorés par le Voreux de Zola, mais sourdement contaminés par ces radiations invisibles, en lisant La centrale, je n'ai pu m'empêcher de penser à Germinal, car peu nombreux sont les romans qui décrivent le monde du travail . Pas de style lyrique cependant ici mais une description toute en retenue d'un monde quasi inconnu , une analyse de cette puissance "Dont on connaît bien les effets dévastateurs. Mais qui a sur les hommes, du moins certains hommes, une force d'attraction incomparable."qui fera date.
Un livre court (132 pages dans l'édition folio) mais dont on ne sort pas indemne.
La centrale Elisabeth Filhol, folio 2011.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : elisabeth filhol, prix france culture télérama
29/10/2011
Dear George Clooney tu veux pas épouser ma mère ?
"Elle méritait un homme bien . Bien mieux que la Saucisse , ou que l'Infidèle , le Monosourcil ou le Malsain. Nous méritions mieux."
Parce qu'elle estime que sa mère a des goûts catastrophiques en matières d'hommes, Violette, treize ans, décide d'écrire à George Clooney, se faisant forte de convaincre l'homme le plus sexy de la planète de mettre fin à son célibat.
Par ailleurs, flanquée de sa fidèle amie Phoebe, elle n'hésite pas à enquêter sur le dernier amoureux en date de sa mère, Dudley Wiener, tout en s'occupant de sa petite soeur Rosie.
On l'aura compris Violette est un véritable soutien pour sa mère divorcée, qui élève seule au Canada ses deux filles tandis que le père a refait sa vie avec une bimbo siliconée en Californie. Mais l'adolescente, prise dans un conflit de loyauté, n'a-t-elle pas tendance d'une part à trop s'ingérer dans la vie amoureuse de sa mère et, d'autre part, à trop idéaliser la relation de ses parents avant qu'ils ne divorcent ?
Dear George Cloney est un roman tendre et drôle, Violette a parfois la dent dure : "Le Faux [Noël] avait lieu le 27 décembre avec papa.Je l'appelais ainsi parce que tout, de la date au sapin en passant par les nichons de Jennica était bidon." ,jamais manichéiste, qui plaira autant aux filles qu'aux mères .
L'auteure a décrit avec réalisme la situation matérielle et psychologique difficile de la mère, sans jamais sombrer dans le pathos ou la critique (incarnée par le couple de voisins acerbes), et si Violette se situe avec lucidité dans la "chaîne alimentaire des quatrièmes ", elle ne subit pas la situation pour autant. Dans tous les cas de figure, l'entraide et la solidarité des amis, même maladroite, permettent de tenir le coup et d'affronter l'adversité. Une vision optimiste et chaleureuse , qui trouve un juste équilibre entre réalisme et humour.
Et George Clooney dans tout ça ? Hé bien, l'auteure trouve un moyen fort astucieux de se tirer d'affaire...
Dear George Clooney tu veux pas épouser ma mère ?, Susin Nielsen, traduit de l'anglais (Canada) par Valérie Le Plouhinec, Hélium 2011, 195 pages qui donnent la pêche !
06:00 Publié dans Jeunesse, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : susin nielsen, george clooney, faites exploser les stats!!!