06/02/2012
La liseuse
"Un prochain jour, les gens auront peut être un livre en douce, comme j'ai un couteau. Inutile et rassurant."
La liseuse est un roman destiné aux amoureux du livre. Et aux amoureux tout court . En effet, en arrière-plan de cette histoire de vieil éditeur qui va découvir la liseuse électronique et monter avec toute une bande de stagiaires un projet pour (re) donner envie aux gens de découvrir la littérature, se donne à voir en pointillés une histoire d'amour tout aussi attachante.
Que ce texte ait la forme d'une sextine, multiplie les citations masquées et nous régale d'un vocabulaire choisi tout en donnant de la chair et de l'épaisseur à ses personnages , sans oublier une pincée d'humour et d'émotion, voilà qui ajoute à notre plaisir !
La liseuse, Paul Fournel , POL 2012, 217 pages délicieuses !
Indispensable !
Cuné (merci !), Aifelle ont aimé bien sûr !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : paul fournel
05/02/2012
L'été de l'ours
"Qui savait pourquoi la vie des uns allait de travers et celle des autres non ? "
Une drôle de voiture brinqueballe sur la route. à l'intérieur une famille brisée, celle des Fleming, qui part se réfugier sur une île des Hébrides.
Depuis le décès de son mari, diplomate anglais de haut rang en poste à Bonn en pleine guerre froide (nous sommes au début des années 80), Letty doit tout à la fois faire face à cette mort aussi soudaine qu'inexpliquée et affronter les soupçons de trahison qui pèsent sur son époux. Quant aux enfants, quelque peu livrés à eux-mêmes sur cette île qu'ils affectionnent particulièrement, ils affronteront l'épreuve chacun à leur manière, cruelle, sensuelle ou onirique.
Et l'ours me direz-vous ? Hé bien, il joue un rôle tout à fait particulier que je vous laisse le soin et le plaisir de découvrir !
J'ai tout aimé dans ce livre ! La description des liens subtils entre les membres de cette famille déchirée qui ne parvient plus à communiquer, chacun recroquevillé sur sa douleur ; la douceur de Georgie, la fille aînée, la cruauté de la terrible Alba qui tyrannise son petit frère Jamie que sa mère veut à tout prix protégé car il est hypersensible et d'une maladresse maladive. "Comment survivrait Jamie dans le monde des adultes sans recourir à l'ironie ou au sarcasme, alors même que sa condition invitait l'utilisation constante de ces instruments contre lui ? ", s'inquiète aussi Georgie.
Pourtant Jamie, à sa manière maladroite, poétique et lunaire devra se confronter à la vérité et il n'est pas forcément le plus mal armé pour cela...
Oui, j'ai tout aimé : l'atmosphère de cette île sauvage et fascinante ,la présence si singulière de l'ours, le style fluide et imagé, les personnages qu'on a envie de réconforter tellement on les sent proches de nous, la structure du roman, donnant la parole alternativement aux personnages, la manière dont l'énigme est résolue...
Un bon gros roman (405 pages qui se dévorent !) réconfortant et chaleureux !
L'été de l'ours, Bella Pollen, traduit de l'anglais par Florence Bertrand, Belfond 2012.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : bella pollen, famille, trahison, guerre froide
04/02/2012
Les femmes du braconnier... en poche
"...pourquoi cette hécatombe autour de l'écriture ? "
La vie ardente de la poétesse et romancière américaine Sylvia Plath, son mariage avec un poète tout aussi charismatique, Ted Hughes, son suicide enfin, ont déjà donné naissance à de nombreuses études, voire à des romans ( dont le magnifique Froidure de Kate Moses que je recommande vivement).
Claude Pujade-Renaud, à son tour, revisite cette existence marquée par de grandes périodes d'exaltation suivies de non moins importants épisodes dépressifs. Mais la maladie mentale n'explique pas tout ,loin s'en faut. En choisissant de multiples points de vue, ceux des principaux protagonistes bien sûr, mais aussi des personnages plus extérieurs , tels une concierge ou un voisin, Claude Pujade-Renaud effectue ainsi un tour le plus complet possible de ces personnages hors du commun.
Des chapitres courts qui s'enchaînent avec fluidité , portés par l'intensité de l'écriture, une écriture traversée par de nombreuses figures animales . Le livre commence ainsi sur la vision d'un cheval qui s'emballe et se clôt sur une guenon se laissant mourir ; animaux que l'on trouve au départ aussi bien dans les poèmes de Sylvia( en particulier les abeilles liées à l'image paternelle) que dans ceux de de Ted, car comme le montre l'auteure, il y a eu , même au-delà de la mort, durant trente ans "un travail de tissage entre les textes " de ces deux poètes.En outre, deux scènes , l'une d'harmonie totale entre les amants et la Nature, l'autre d'une violence extrême , montrant Sylvia, essoufflée, alourdie par ses maternités, détruisant avec furie les collets des braconniers, tandis que Hughes se tait mais prend secrètement le parti des ruraux, fonctionnent en écho et symbolisent la rupture en marche...
Le sang, celui de la morsure initiale qu'inflige Sylvia à Ted, celui des règles, qu'elle refuse avec horreur, la couleur vermillon qu'elle emploie à tour de bras, tout ce rouge court au long de ce roman charnel, marqué également par les odeurs fortes liées à l'animalité et à la puissance.
Sous le couvert des différents narrateurs , on devine parfois la voix de l'auteure, quand sont rectifiés certains détails ou bien quand est fustigée l'attitude des féministes qui n'ont cessé de vouer Hughes aux gémonies, lui reprochant en particulier la censure exercée dans l'édition de certains textes de Plath, voire leur destruction totale .
Mais il ne faudrait pas oublier également le portrait , tout en nuances, que brosse Pujade-Renaud d'Assia, souvent présentée comme la briseuse de ménage, mais qui fut elle aussi fascinée tout à la fois par Hughes mais aussi par Sylvia et qui en paya le prix fort.
Une oeuvre riche et puissante montrant aussi les ravages et les bonheurs de l'écriture : "S'ajoutait le cauchemar de ne pas dormir .Ou si peu : je me réveillais malaxée, concassée par les rêves. La sensation d'avoir été lapidée par une grêle de météorites oniriques. Peut être n'avais-je pas droit à un sommeil réparateur puisque je n'avais rien produit? Ou mal. Ou pas assez. La perfection ou rien !"Un roman que j'ai dévoré avec passion, même si je connaissais ou croyais connaître l'histoire de Sylvia Plath.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : claude pujade-renaud, sylvia plath
03/02/2012
Le rêve de l'homme lucide
"Je croyais à la puissance des mots.J'étais convaincu que le verbe des artistes, , des médecins, des grands spirituels, des guerriers, de tous ceux qui avaient une force intérieure, était une formule agissante, un code qui entrait dans le programme du monde pour le modifier."
Simon Perse ne dort plus. Plus du tout. D'où des hallucinations qui le coupent brutalement de sa vie quotidienne de père de famille divorcé, d'écrivain et de psychanalysé. Il plonge ainsi au plus profond de lui même et exerce ainsi au plus près la lucidité qui lui fait rejeter avec violence la société dans laquelle il affirme jouer un rôle d'"anxiolytique social." Mais peut-on ne jamais dormir sans en payer les conséquences ?
Plein de chausse-trapes dans ce roman où le héros, (dont les initiales sont les mêmes que celle de l'auteur et qui a écrit les mêmes livres que lui ) est tout à la fois drôle, sarcastique et parfois terriblement poignant. Philippe Ségur ,en quatre parties : "l'eau, l'insondable", "La montagne, l'arrêt", "Le vent , l'invasion", "Le feu, le lumineux",parties elle-mêmes divisées en quatre chapitres, fait parcourir à son" double" un parcours initiatique tout à la fois cocasse et douloureux. On plaint cet athée convaincu dont l'ex- femme sort avec un diacre , de surcroît, fan de foot, tout ce qu'il exècre ! On espère pour lui qu'il n'a jamais rencontré un psychanalyste monté en boucle et on le suit dans ces montagnes russes sans jamais décrocher !
Le rêve de l'homme lucide, Philippe Ségur, Buchet-Chastel 2012, 390 pages qui secouent !
03:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : philippe ségur
02/02/2012
Parti tôt, pris mon chien...en poche
"Une justice ironique, une forme de jurisprudence pour laquelle Jackson avait une affection particulière."
Mères assassinées, mères sans coeur qui au contraire s'acharnent à ne pas mourir, enfants enlevés mais qui font preuve comme souvent chez Kate Atkinson d'une résilience sans ostentation, policiers véreux et au milieu de ce maelström vertigineux orchestré de main de maître par l'auteure, notre détective privé préféré, Jackson Brodie.
Jackson qui n'est nommé qu'à la page 50 et manque parfois se faire voler la vedette à la fois par le chien du titre et surtout par une nouvelle venue, Tracy Waterhouse , formidable personnage de policière capable tout à la fois d'estourbir un malfrat d'un coup de sac à main (dûment lesté d'une torche de police il est vrai) que d'effectuer un bien curieux achat.
Kate Atkinson nous balade (dans tous les sens du terme !) entre 1975 et notre époque dans un Yorshire où plane l'ombre d'un tueur en série et où ses personnages se déplacent sans cesse pour revenir à leur point de départ : Leeds.
Une fois de plus l'auteure se révèle la reine de la frustration, jouant avec virtuosité de l'attente du lecteur et de toutes les possibilités de manipulation que lui offre l'écriture. Péripéties, fausses pistes, le lecteur ne sent pourtant jamais perdu car Kate Atkinson excelle à se glisser aussi bien dans la peau d'une vieille actrice qui perd à la fois son porte-monnaie et ses mots , que dans celle d'un vieux policier tenaillé par l'idée de vengeance. Atkinson maîtrise totalement la forme de son roman ainsi que son style, parsemé de petites pépites d'humour (parfois noir), de remarques caustique et de citations. Qu'une vieille actrice se remémore des vers de Shakespeare, en particulier de La tempête, comme un écho de celle qui se déroule dans son crâne, n'a en soi rien d'étonnant mais qu'un homme supposé fruste en fasse autant avec des vers d'Emily Dickinson l'est déjà beaucoup plus ! Et c'est comme ça tout au long de ce roman jubilatoire où le lecteur se fait sans cesse berner et en redemande, ce que Atkinson a aussi prévu car tous les mystères ne sont pas forcément éclaircis...Un roman qui se dévore à toute allure !
Bravo à l'équipe éditoriale qui a réussi le tour de force d'en dire suffisamment pour donner envie sans pour autant révéler quoi que ce soit des multiples chausse-trappes de ce texte dans la 4 ème de couv' !
Bravo aussi à la traductrice , lsabelle Caron !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9)
01/02/2012
La liste de mes envies
"Mais je ne suis pas riche. Je possède juste un chèque de dix-huit millions cinq cent quarante sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes, plié en huit, caché au fond d'une chaussure. Je possède juste la tentation."
Lorsque Jocelyne Guerbette, mercière à Arras et rédactrice du blog dixdoigtsdor, réalise le rêve de beaucoup de gens, à savoir gagner au loto, elle ne se précipite pas . Ni pour encaisser son chèque, ni pour avertir son mari ou ses amies. Non, elle prend bien le temps de réfléchir car, malgré les orages conjugaux, les peines, les douleurs, elle se demande si elle a vraiment envie de quelque chose de différent. Mais les événements vont s'emballer plus vite que prévu et Jocelyne devra quand même affronter bien des changements dans sa vie...
Le gain d'une grosse somme d'argent au loto aurait pu donner lieu à des situations caricaturales . Mais Grégoire Delatour l'envisage d'une manière originale, pleine de tendresse pour son personnage féminin . Il brosse ici un très joli portrait de femme , une femme qui s'émancipe doucement, qui rit avec ses fofolles de copines, qui ne perd pas la tête devant tant d'argent, qui ne se laisse pas éblouir (il faut voir la modestie de La liste de [ses] envies: rien d'ostentatoire, rien qu'elle ne puiise vraiment s'offrir sans même avoir gagné au loto ), qui va renouer avec sa fille mais qui n'oublie pas pour autant ce qui l'a façonnée. Un roman plein d'humanité, construit de manière habile (je me suis faite avoir comme une bleue !) et dont le style, alerte et émaillé de formules, confirme ici tout le bien que j'écrivais déjà de cet auteur ici. à vous de noter ce roman sur la liste de vos envies !
La liste de mes envies, Grégoire Delatour, Lattès 2012, 186 pages qui font du bien.
Clara a aimé aussi !
06:01 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : grégoire delatour, gagner au loto
31/01/2012
Liliane est au lycée *
Rien de tel qu'un regard étranger, en l'occurrence canadien , pour remettre en question ce que nous considérant comme allant de soi.
Aisni notre bonne vieille culture générale , que nous serions bien en peine de définir précisément, est-elle passée à la moulinette par Normand Baillargeon. Il commence par nous démontrer ses nombreux défauts: elle "porte, inscrites au fer sur sa chair, les multiples marques de l'exclusion, de l'opression et de la domination dont classicisme, sexisme, racisme , élitisme et occidentalocentrisme et ethnocentrisme sont quelques-uns des noms."
Il en souligne également les lacunes: essentiellement littéraire, elle fait fi des mathématiques, des sciences en général et accorde à peine plus d'importance à la philosophie. Pourtant, bien que décriée et mise à mal, l'auteur lui conserve sa confiance dans son rôle d'instrument d'émancipation. Un opuscule décapant !
* déformation de L'Illiade et l'Odyssée par une amie de l'auteur qui, enfant, n'avait pas compris le titre du livre dont parlait le professeur en classe.
Liliane est au lycée, Normand Baillargeon, Flammarion 2011, collection antidote, 114 pages pour envisager notre sacro sainte culture gé d'un autre oeil.
06:00 Publié dans Document | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : normand baillargeon, culture générale
30/01/2012
Banquises
"...une terre qui s'efface, une femme qui disparaît."
Sarah en 1982 a quitté la France pour le Groenland. Elle n'est jamais revenue. Sa soeur Lisa part, vingt-sept ans plus tard , sur les traces de celle dont l'absence , pendant des années, a influé sur sa vie et celle de leurs parents.
"Les lieux ne retiennent rien, il dit. Lisa n'a pas envie de le croire." Et pourtant cette banquise qui disparaît , sous l'effet du réchauffement climatique et que l'auteure décrit longuement ,est bien le symbole de cette quête vouée à l'échec mais pourtant nécessaire pour clore une histoire qui n'en finit pas de ne pas finir. En effet les parents , surtout la mère ne peuvent se résoudre à admettre la disparition de leur fille aînée.
Valentine Goby peint avec acuité les révélations qui se fraient un chemin dans les paroles échappées, les souhaits impossibles à réaliser, la vie qui continue malgré tout, chacun adoptant des stratégies différentes pour supporter cette situation , peignant "les minces frontières [qui] commencent à séparer le père, la mère, Lisa. De fines cloisons par lesquelles ils se préservent les uns des autres, de la contamination, délimitant des territoires distincts et des espaces ténus pour se frôler."
Le père, peut être encore plus que la mère m'a infiniment touchée, dans sa manière pudique , poétique et pragmatique de trouver une issue de secours. Une écriture sur le fil du rasoir, un roman qui appuie là où ça fait mal.Une douleur exquise.
Banquises, Valentine Goby, Albin Michel 2011, 247 pages .
Déniché à la médiathèque.
L'avis de Cuné.
Celui de Choco.
de Clara.
et d'Aifelle.
06:00 Publié dans rentrée 2011, romans français | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : valentine goby
29/01/2012
Juliette Live : The No Parano Show
Juliette a changé. C'est elle qui l'affirme ! Elle a délaissé son piano noir , ses "candélabres décadents" et nous revient avec de nouvelles chansons tour à tour nostalgiques, tendres, drôles ou cruelles. Mixant chansons du nouvel album et "classiques" (comme Mémère dans les orties), on la voit tour à tour dézinguant les princes charmants, revivant ses angoisses d'enfant de dix ans, revisitant Les dessous chics, ou parodiant les chanteuses made in téléréalité.
Entre deux chansons, elle sauve la vie d'un vigneron, participe à un groupe de paroles , nous fait rire*, nous informe aussi (j'ignorais ainsi que Christine Boutin se baladait nue une fois chez elle ou ce qu'était une arme par destination), bref, elle n'arrête pas une minute , même assise sur sa méridienne à roulettes.
Elle a un vrai tempérament mais La Patronne, généreuse et bienveillante, sait aussi mettre en valeur ses musiciens . ça n'arrête pas en scène ! il se passe toujours quelques chose : un (e) princesse charmante pianiste se pomponne tandis qu'un kleptomane entasse son butin hétéroclite à l'avant-scène (de la table à repasser au sac à main rose, en passant par un petit arbre !).
Un spectacle comme une boucle, parfaitement rôdé, une mise en scène inventive et généreuse, des ambiances musicales variées, bref un spectacle complet qui emporte l'adhésion !
Juliette et sa bande ont su réveiller les spectateurs paisibles de Saint-Amand-les eaux ! Et ça fait du bien !!!
* J'ai bien plus ri qu'au spectacle d'Audrey Lamy...
14:00 Publié dans je l'ai entendu !, je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (10)
Fugues
"Ma vie était soudain traduite, plus facile à comprendre."
Tout le charme (au sens fort du terme) de ces neuf histoires composant le recueil Fugues repose sur l'atmosphère particulière qu'excelle à créer Lauren Groff.
Qu'elle situe son action en 1918 à New-York, de nos jours dans la petite ville de Templeton* ou durant la seconde guerre mondiale en France, qu'elle évoque une vie entière ou un instant fort, Lauren Groff fascine toujours le lecteur par sa capacité à le troubler.Peut être est-ce dû à son style imagé , alternant poésie et rudesse mais aussi à sa capacité à souligner à la fois la force et la vulnérabilité de ces héroïnes. Ces dernières assument leur sensualité tant bien que mal dans une société où la découverte d'un bordel va jeter le discrédit sur toute la population masculine d'une petite ville provinciale...
On ne trouvera pas ici de nouvelles à chute comme souvent chez les français , mais bel et bien un écho des textes si insaisissables de Lorrie Moorre (d'ailleurs créditée dans les remerciements).
On se laisse envoûter. Ou pas. Seul le dernier texte , qui m'a trop fait penser à "Boule de Suif " de Maupassant m'a vraiment déçue,le reste du temps je me suis laissée bousculer d'un univers à un autre, le sourire aux lèvres.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lauren groff