23/05/2007
Au temps où la télé est apparue...
Quand vos enfants vous demandent si vous avez connu les
dinosaures ou, dans le meilleur des cas, si vous vous éclairiez à
la bougie quand vous étiez petites,il est temps de remettre un peu de
chronologie dans tout ça...
La
collection "la vie des
enfants" aux éditions de La martinière se propose donc de montrer
comment vivaient les enfants depuis "les origines", "les grandes
civilisations", le Moyen Age", le XVII ème,XVIIIème,XIX ème et
XXème siècles (plusieurs volumes pour chaque grande étape)
Ferdinand
a dévoré les volumes consacré aux deux guerres mondiales, j'ai préféré,
plus pacifiquement, découvrir comment vivaient les enfants Dans les années 50.
A
travers plusieurs épisodes centré chacun sur un enfant de milieu
social différent, métropolitain ou martiniquais,nous découvrons
l'arrivée de la télévision dans un foyer, la distibution des prix
ou les colonies de vacances , pas encore chantées par Pierre
Perret.
L'ensemble
est intéressant et richement illustré, présenté par une introduction
qui situe le contexte historique. Il est dommage que le
style soit parfois "amidonné " et que le texte se termine de
manière abrupte, sans conclusion.
(à partir de9 ans)
06:08 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (14)
22/05/2007
"écorché mon p'tit coeur tout mou". Olivia Ruiz
Des parents,il n'en sera pas beaucoup question. Escamotés par le
destin et par l'auteur qui centre l'attention sur la relation
privilégiée qui s'établit entre un grand-père et son petit-fils,
narrateur du Café de l'Excelsior.
Un univers aussi que ce
café, véritable temple d'un culte qui ne souffre aucune présence
féminine (une touriste égarée y laissera un trophée fort original !),
un temple où se côtoient des personnages bougons et attendrissants.
Pas de pathos cependant et c'est tout en retenue que Philippe Claudel peint l'inéluctable séparation...
Un roman très court (moins de cent pages) mais qui laisse une impression durable.
Merci à Bellesahi de me l'avoir fait découvrir !
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (16)
21/05/2007
Ceci est une déclaration d'amour *
Qu'est-ce que l'homme ? Pour répondre à cette question
essentielle, Jean-Noël Blanc y va par quatre chemins et plus : les
momies ( (récurrentes dans les différentes chroniques composant
ce petit bijou)( mais celles, bien sûr, de
Saint-Bonnet-le château)), les pâtes,les mots, les
librairies, les chats, les chiens, les vaches (dans
mes bras Jean-Noël!), les jardins et les femmes.
Si
tous ceux-ci ont
sa faveur, l'auteur voue néanmoins une haine féroce aux boulistes
auxquels il réserve de savants supplices : "Qu'on le flagelle, qu'on
l'ébouillante,qu'on le tenaille, qu'on lui inflige le knout, le chat à
neuf queues, les poucettes, la poire d'angoisse, qu'on le
pende enfin par le cou jusqu'à ce que mort s'en suive, puis qu'on lui
plonge dans la panse un couteau de cuisine, et qu'on l'étripe et le
dilacère avant de répandre aux quatre vents les restes de sa dépouille.
Les corbeaux se chargeront du nettoyage. ils accompliront une
démarche de charognards: rien ne sortira de la famille". Ecolo en
plus ! Ce brin de cruauté verbale est juste là pour relever
la grande tendresse et l'humour infatigable qui se dégagent de ce Jardin à moustaches et autres définitions de l'homme.
Nous
y apprenons par exemple que le chat possède trois noms et la
manière, toute en délicatesse, pour approcher le nom secret du
chat..., qu'"écrire est une activité de jardinier amoureux" ou bien
encore que "le métier de libraire consiste à fabriquer des rencontres
amoureuses: les libraires sont des tantes marieuses. Tous nos
voeux aux époux".
Vous l'aurez compris, j'ai adoré ces
chroniques savoureuses tout au long desquelles j'ai souri , pour le plus grand
étonnement des "patients" de la salle d'attente de l'ophtalmo où
je n'ai pas vu le temps passer. Un seul regret : je suis restée
sur ma faim la dernière page tournée... A quand un nouveau volume
de ces délicieuses chroniques ?
* Platonique, bien sûr !
06:05 Publié dans Les livres qui font du bien | Lien permanent | Commentaires (13)
20/05/2007
A prendre ou à laisser
Ce premier roman commence comme un conte de fées mais, à la suite
d'un quiproquo,l'eau de rose tourne très vite au vinaigre et la machine
s'emballe.
On se sent à la fois un peu chez Boris Vian et un
peu dans l'univers de M. et Mme Bonhomme (sans que cela soit
péjoratif) tant les personnages apparaissent naïfs (au sens de la
peinture du même nom).
Dans ,(on prends sa respiration) ,N'allez pas croire qu'ailleurs l'herbe soit plus verte...Elle est plus loin et puis c'est tout.
, Murielle Levraud s'est visiblement beaucoup amusée en jouant avec son
lecteur (différant tout en annonçant à moitié des événements,
donnant à ses chapitres des titres complètement loufoques " Si
femme soûle frappe à ta porte, n'ouvre pas, fais la morte",
"Hérisson ? Ecrase!*", ".h l'.mour".
Elle a su créer un univers riche
et personnel mais il est dommage que trop souvent les
personnages semblent s'agiter dans le vide car ils manquent un peu
d'épaisseur . L'histoire en elle même n'a pas grande importance car
c'est plus son aspect folledingue qui séduit ou agace.
J'ai
bien cru dans un premier temps que je n'irai pas jusqu'au bout de ma
lecture mais je me suis laissée séduire par ce monde
fou,fou,fou...
* Celle qui applique ce conseil s'en repentira bien évidemment dans le roman !
06:08 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (18)
19/05/2007
Un livre dérangeant
Aleille accumule les conneries car "les conneries c'est magique".
Aleille
voit des choses et des gens qui n'existent pas( ou plus ). Aleille se
coltine le réel à travers le prisme de son esprit dérangé mais
parfois très aiguisé.
Aleille nous trouble dans sa vision à la fois si juste et si folle et si détachée...
les
catastrophes s'enchaînenent comme si Aleilel contaminait son entourage,
mais la folie n'est-elle pas présente un peu partout ?
Valérie
Sigward avec ce premier roman, Comme un chien, (publié en 2000), trouve d'emblée
une langue et un ton très justes. Son univers est à la fois rugueux et
très dense.Un texte original et fort .
(A trouver en médiathèque ou d'occasion car il n'est plus donné comme disponible)
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (21)
18/05/2007
Le roi est nu, vive le roi !
Les nouvelles composant le recueil les oeufs de Charles Gancel sont autant de variations autout du thème du pouvoir.
Les
jeunes loups des années 80 ont dû limer leurs canines
et affrontent les restructurations qui n'épargent pas les meilleurs
d'entre eux...
Qu'ils détiennent un peu ou beaucoup de pouvoir,
l'auteur n'épargne pas ses personnages et prend un malin plaisir (et
nous avec lui !) à nous montrer leurs failles ou leurs désillusions.
Certaines
nouvelles ont le charme de l'ambiguîté ("les oeufs", "Arachnée",
la cinquième lettre"), d'autres sont carrément hilarantes
("Ouahadi" qui retrace en quelques lettres le parcours (calvaire) d'une
Anne-Charlotte dont le mari a été muté en Afrique ).
Toutes
les nouvelles sont cruelles car le pouvoir, même s'il n'est
qu'éphémère, cause beaucoup de dégâts, collatéraux ou pas.
Charles
Gancel possède une plume vive et acérée ,et les gens qu'il
côtoie doivent avoir peur de se retrouver dans ses livres...
06:03 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (11)
17/05/2007
Recyclons, recyclons...
Samedi dernier, entre deux averses,j'ai assité à une réunion animée
par un maître composteur (le premier qui rit se retrouve enfermé
dans la soucoupe volante verte, là-bas dans le fond !
Ah, c'est un composteur? Bon.)
J'y ai appris deux ou trois informations intéressantes mais surtout j'ai assisté à une démonstration de Power Point.
Power
Point, késaco ? Je m'étais posé la même question quand, en
septembre ,on m'avait proposé une formation informatique.
Renseignements pris auprès de collègues : "Power Point , c'est
super: tu peux projeter sur écran tous les textes et images de ton
ordinateur".
Activant
mes neurones, encore véloces en ce début d'année scolaire, j'en
arrivai vite à la conclusion qu'entre la formation et l'acqusition du
matériel nécessaire à l'utilisation de Power machin (ordinateur
portable en état de marche, écran, rideaux ,même non ignifugés,
(décrochés avant le passage de la commission de sécurité,
raccrochés le lendemain), il s'écoulerait au bas mot plusieurs années
et qu'entre temps j'aurai tout oublié de Power machin.
En
plus, si l'animateur s'avérait aussi doué que celui du seul stage
d'informatique auquel j'avais assisté il y a fort longtemps (une
seule info pertinente au bout d'une journée de formation : il ne faut
pas débrancher l'ordi en arrachant sauvagement la
prise...(hélas, je n'exagère même pas. Il a eu de
la chance que nous soyons des gens civilisés sans quoi ça se
terminait dans le goudron et les plumes.)), bon, bref, je n'ai
pas coché la case et je n'ai donc pas profité des joies de
la découverte de Power machin.
Grâce au maître composteur, j'allais pouvoir combler cette lacune.
Déjà,ça
commençait mal. Le maître savait sûrement composter mais il avait
dû avoir le même formateur que moi en informatique.
Heureusement, un spectateur , en quelques clics a réussi à mettre
en route le système et là j'ai rapidement compris que Power machin
n'était rien d'autre que la bonne vieille séance de projection de
diapos des familles !
On recycle vraiment tout, même le pire ...
Si vouv voulez en savoir plus sur le compost, le vrai c'est ici !
06:36 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (23)
16/05/2007
"les aromates du style". Michel Field
Si vous voulez tout savoir sur la pausette, le point interrogeant ou suppliant, le point admiratif, découvrez vite Vive la ponctuation de Rolande Causse.
Un dialogue entre un poète et son fils nous entraîne dans la découverte
des signes de ponctuation, découverte émaillée de citations de Victor
Hugo, Julien Gracq ou Apollinaire (entr' autres).
Un peu
d'histoire,beaucoup de poésie, pour nous montrer l'utilité de ces
minuscules signes apparus seulement il y a 2000 ans...
Une écriture
ciselée où le point-virgule devient une "charnière poétique", beaucoup
d'érudition mais tout en douceur, pour nous apprendre que
nous utilisons de petites étoiles (les astériques), ou que les signes
mathématiques "supérieur" ou "inférieur" sont appelés chevrons...
Un livre à piquer à nos enfants, donc.
06:05 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (16)
15/05/2007
SWAP SWAP SWAP, HOURRA !
Bravant la pluie, le vent, les saints de glace, un paquet que nous
avions pu voir sur un blog m'attendait sagement dans ma boîte à lettres.
Inutile de le cacher, j'ai reconnu l'écriture de Bellesahi !
Alors, comme elle me connaît par blog interposé( et par téléphone même), j'ai été tout particulièrement gâtée !
Jugez-vous mêmes :
Le café de l'excelsior de PhilippeClaudel, Ellynn de Robert Mallet, Corps et âme de Frank Conroy,sans oublier des marque-pages vachement beaux (photo à venir), des macarons d'Amiens (miam !) , du thé noir aux baies d'argousier (qui a parfumé tout le colis) et que je bois en ce moment,sans oublier ue pochette handmade d'esprit très anglais pour balader mes bouquins (que je vais utiliser pas plus tard que tout de suite!)
J'ai déjà dévoré un macaron et le livre de Claudel !
Merci, Bellesahi ! et merci aussi à Flo !
06:32 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (34)
14/05/2007
En attendant la nouvelle série de "desperate housewives" ?
Prenez une Femme Au Foyer , juste ordinaire, qui s'ennuie
(pléonasme? ). Prenez le "Roi du bal", le beau gosse sportif qui a
épousé son alter ego en beauté mais qui traîne les pieds pour devenir
avocat et élève son fils pendant que sa femme trime. Evidemment ces
deux personnages vont se rencontrer et plus car affinités.
Ajoutez,
pour donner un peu de piment, le retour dans cette banlieue proprette
d'un pervers pépère , secouez bien et vous obtiendrez le roman de Tom
Perrotta: Les enfants de choeur.
Même si ça sent un peu le
formatage, les personnages, qu'on a l'impression d'avoir déjà rencontrés, sont bien croqués et on croise même un
groupe de lectures qui propose des analyses originales de Madame Bovary, (comme un écho littéraire à la situation de l'héroïne ? ).
Tom Perrotta connaît son métier et son roman nous permet donc de passer un bon moment.
06:07 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (25)