11/03/2007
Parce que...
06:07 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (53)
Un souffle de Colette ?
Fosca a aimé les hommes. Beaucoup. Fosca aime la vie. Enormément Et
même âgée, Fosca est pleine d'une gourmandise de la vie qu'elle va
faire partager à la jeune Constance, l'entraînant dans une folle
épiquée tant géographique que sensuelle.
Constance va découvrir
aussi l'histoire de Fosca , histoire aussi d'une lignée de femmes où
les hommes ne font que passer, sans avoir le temps ou l'opportunité de
s'attarder...histoire d'une souffrance librement acceptée mais toujours
sans haine puique Fosca apprécie La douceur des hommes.
Une seule restriction : le rebondissement final qui ne m'a pas paru nécessaire à l'économie de la narration.
Un
livre lumineux où l'on perçoit parfois des échos de la
grande Colette...Une réussite que ce premier roman de Simonetta
Greggio.
La critique de Florinette
06:06 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (10)
10/03/2007
Mais où sont les sangliers?
Ne pas se fier à la 4 ème de couv' qui présente un extrait de la
première nouvelle. Hors contexte, j'ai d'abord eu l'impression de
tomber sur une ressucée de "Nouveau Roman", ce qui aurait
eu tendance à me faire fuir...
Les sangliers, premier
recueil de nouvelles de Véronique Bizot est un livre vraiment
particulier qui arrive d'emblée à créer son propre univers, univers où
rôdent souvent des sangliers (aucune nouvelle ne porte ce
titre, ce qui est pour le moins surprenant), où l'on se demande souvent
si l'on est vraiment dans le monde actuel où dans celui qui lui
succèdera bientôt...
Peu de certitudes donc mais des
personnages parfois cocasses (la première nouvelle est un régal !)
,toujours troublants, souvent neurasthéniques qui peuvent laisser
perplexes.
L'écriture seule assure les bases d'un monde fluctuant et sensible.
L'avis de Clarabel
06:03 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (12)
09/03/2007
J'arrête de loucher ... sur cette vache !
Grâce à Bellesahi,
j'ai retrouvé un regard normal !
Merci, Isabelle !
En
plus, il y avait une carte ressemblant aux affiches décorant
autrefois les murs de mon école (au siècle dernier !)
13:23 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (16)
Peur de tout...sauf du ridicule !
"Il n'y a que lorsque je tourne que n'ai pas peur.
Le reste du temps, je suis une pelote embrouillée. Une pelote de nerfs. Une pelote de trouille."
On ne sait pas si on doit rire ou s'énerver en lisant Le ciel t'aidera
de Sylvie Testud. Au bout d'un moment, j'ai trouvé qu'elle en
faisait trop( quand elle se retrouve coincée sur le toit) et je suis
passée de la compassion à l'agacement.
Quelques scènes bien
croquées, quelques jolis passages (avec le chien évidemment, mais je
suis partiale , je le reconnais volontiers) et puis... je reste
perplexe car j'ai eu l'impression de rester à la surface des événements.
La critique de Cuné
06:04 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
08/03/2007
Questionnements
Presque simultanément, Irene Beckman, 56 ans, avocate
spécialisée dans les divorces, va découvrir que son mari la trompe et
que son père n'est pas celui qu'elle croyait.
Pourtant sa vie ne s'effondre pas.
Pas de réglement de comptes hystériques comme dans La guerre des Rose, , l'héroïne de Sous un autre jour
de Jens Christian Grondahl va connaître la souffrance mais va
surtout s'interroger sur son moi profond et sur celui de ceux qu'elle
croyait connaître."Quand l'espace d'une seconde, on regarde bêtement
son mari, ses enfants, quand, soudain, on est
incapable de dire d'où l'on vient ,où l'on va et ce que l'on peut
bien ficher là" (p. 228)
L'auteur n'a jamais de parti pris, il
analyse très finement la psychologie des personnages, les éclairant
sous différents angles et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce
roman apparemment désenchanté mais finalement plein d'espoir.
Un très beau portrait de femme.
06:04 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (22)
07/03/2007
Suspense à la suédoise
Si vous aimez les descriptions à la limite du "gore", les moments forts montés en épingle, ne lisez pas Ombre et soleil de Ake Edwardson.
Ici,
tout est dans le non-dit, l'ellipse. c'est au lecteur de compléter les
pointillés. le rythme est un peu languissant (l'action ne démarre
qu'à la page 145) mais on s'en moque un peu.
Le commissaire Eric
Winter, bientôt 40 ans et bientôt père pour la première fois , va
voyager entre l'Espagne où se meurt un père avec lequl il n'a pu (su? )
communiquer et une Suède où l'on se prépare à fêter Noël et le
millénaire.
Jamais le Mal n'a été aussi proche de lui, mais la
dégradation de la société dans laquelle il évolue semble plus toucher
ses collègues que notre héros, plus centré sur les transformations de
sa vie.
Cette évolution psychologique est très bien dépeinte.
L'aspect "ethonologique" aussi est intéressant, nous apprenons
beaucoup sur la manière de fêter Noël en Suède (cadeaux "mous" et
cadeaux "durs"...), la cuisine est très présente et notre bon vieux
sandwich jambon-beurre sous l'appelation de "parisien" a des allures
follement exotiques!
De quoi passer un bon moment en Suède pour pas cher (recettes d'un bon petit repas concocté par le héros p 342-343 !).
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (20)
06/03/2007
"Je suis une force qui va..."
Avant de devenir Un homme heureux, le héros de Arto
Paasilinna va connaître bien des vicissitudes. Ingénieur
spécialisé dans la construction de ponts, il a des méthodes de
travail particulières qui vont déplaire aux notables du petit villageoù
il travaille, notables qui n'auront de cesse de le faire
renvoyer.
Mais pareil au bulldozer qu'il utilisera pour
construire sa propre ligne de chemoin de fer,l'ingénieur
ingénieux Jatanen va tracer sa propre route avant d'atteindre une
certaine sérénité.
Ce n'est pas un roman sur la vengeance,
certes Jatanen veut prendre sa revanche et il le fera, mais ce
n'est pas un mauvais bougre, c'est plutôt une fable sur la volonté
d'agir et de dépasser les obstacles.
Paasilinna égratigne au
passage toutes les lourdeurs administratives et présente d'une manière
quelque peu idyllique la création de l'entreprise de Jatanen mais ce
n'est pas un manuel d'économie que nous sommes en train de lire.
Vatanen et son lièvre apparaissent même un court instant et l'auteur se met lui même en scène pour augmenter l'effet de réel.
J'ai
eu un peu de mal à entrer dans ce roman dont les
personnages sont sympathiques mais un peu rustauds . L'humour
"campagnard" est parfois un peu lourd à digérer...
06:09 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
05/03/2007
le lutin rose
Dans chaque famille, il y a un mouton noir. Chez les Tuvache ,tenanciers du Magasin de suicides,il y a un lutin rose ,Allan, qui aime la vie, au grand désespoir de ses parents...
Vous
l'aurez compris ,dans le monde créé par Jean Teulé, tout est inversé et
l'anorexie, la dépression sont portées au pinacle. On s'amuse
beaucoup une fois ce parti pris adopté même si aux trois quarts
du livre, j'ai trouvé que l'histoire s'essoufflait un peu et
versait parfois dans la facilité. Les arguments donnés par
Allan pour empêcher une jeune fille au physique quelconque de se
suicider sont assez plats et ne valent pas ceux donnés par le regretté
Pierre Desproges qui constatait qu'entre Paul Newman et lui il n'y
avait que qualques centimètres de différence...
Il n'empêche que
l'on trouve de très jolis passages poétiques (où Baudelaire et Hugo se
glissent en toute discrétion...), ce qui n'étonnera pas les
lecteurs de Rainbow pour Rimbaud du même auteur.
J'avais décidé,suite à la critique de Cuné, d'attendre stoïquement la sortie en poche mais...
Vendredi
dernier, Jean Teulé, le géant souriant, répondait sans se départir de
son sourire ni de son amabilité aux critiques dans "café Piccouly"...
Samedi,
sur France Info, nouvelle interview de Jean Teulé , érudit et souriant
et à chaque fois Noémie (16 ans cet été) qui ne lit plus que des
"gossip girls" et autres mangas, remarquait "ça a l'air bien" .
Lundi,
je trouvais le dit bouquin qui a été dévoré par ma fille en deux jours.
Elle a beaucoup aimé, sauf la fin qui est trop triste...
06:09 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (29)
04/03/2007
Petites galettes
Ayant lâchement succombé à la voix de sirène de Cuné (j'imagine
,évidemment, mais ses mots ont la force des sirènes, ça c'est
sûr!) j'ai évidemment craqué et dévoré séance tenante
A ma bouche de Martin Winckler.
Le
corps est très présent dans ces textes mais aussi évidemment les séries
télé, péché mignon de l'auteur. Moins cuisinier (une bonne recette
pourtant d'omelette), qu'excellent dégustateur, Winckler se
rémémore les recettes maternelles et évoque, lâche tentateur
qu'il est (! ) une recette de galettes dont il a déjà donné le
texte dans Plumes d'anges. Il demande même que chaque lectrice
qui confectionnera les dites galettes lui en envoie une boîte pour
qu'il ne soit pas en manque Nous savons ce qu'il nous reste à faire...
Je vous livre la recette remaniée par la compagne de Winkler, telle qu'elle est donnée.
2 jus d'oranges pressées
mesurer et mettre la même quantité
d'huile
de sucre en poudre
deux jaunes d'oeufs
1 paquet de levure chinmique
1 paquet de sucre vanillé
Faire dissoudre la levure dans le jus d'orange, puis ajouter le
sucre, le sucre vanillé et l'huile. Bien mélanger.Incorporer la
farine en quantité suffisante pour obtenir la consistance d'une pâte à
tarte. Laisser reposer de 20 à 30 minutes au réfrigérateur, puis
l'étaler sur 3 à 4 millimètres en farinant la table ou la planche.
Découper des galettes avec un emporte-pièce, ou simplement en carrés ou rectangles avec la roulette.
Poser
les galettes sur la plaque à pâtisserie saupoudrée de farine en
ayant soin de ne pas les coller les unes aux autres car la pâte
gonfle un peu à la cuisson.Piquer la pâte à la fourchette pour
qu'elle ne gonfle pas trop, dorer les galettes avec le jaune d'un
troisième et éventuellement d'un quatrième oeuf dilué avec une cuiller
à café de lait et faire cuire à four chaud (pas plus de 180 °) pendant
10 à 15 minutes maximum, jusqu'à ce que le dessus des galettes ait
bruni et que ça sente bon.
08:00 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (17)