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11/03/2007

Parce que...

                                               Parce que je me  supporte toujours à  retardement...catherine
                Parce que de temps en temps, de-ci, de-là, certaines montrent leur minois...
                Pourquoi pas !

Un souffle de Colette ?

Fosca a aimé les hommes. Beaucoup. Fosca aime la vie. Enormément Et même âgée, Fosca est pleine d'une gourmandise de la vie qu'elle va faire partager à la jeune Constance, l'entraînant dans une folle épiquée tant géographique que sensuelle.9782253116073
Constance va découvrir aussi l'histoire de Fosca , histoire aussi d'une lignée de femmes où les hommes ne font que passer, sans avoir le temps ou l'opportunité de s'attarder...histoire d'une souffrance librement acceptée mais toujours sans haine puique Fosca apprécie La douceur des hommes.
Une seule  restriction :  le rebondissement final qui ne m'a pas paru nécessaire à l'économie de la narration.
Un livre lumineux où  l'on perçoit parfois des échos  de la grande Colette...Une réussite que ce  premier roman de Simonetta Greggio.

La critique de Florinette

10/03/2007

Mais où sont les sangliers?

Ne pas se fier à la 4 ème de couv' qui présente un extrait de la première nouvelle. Hors contexte, j'ai d'abord eu l'impression de tomber sur une ressucée de "Nouveau Roman", ce  qui aurait eu  tendance à me faire fuir...
Les sangliers, premier recueil de nouvelles de Véronique Bizot est un livre vraiment particulier qui arrive d'emblée à créer son propre univers, univers où rôdent souvent des sangliers (aucune nouvelle ne porte ce titre, ce qui est pour le moins surprenant), où l'on se demande souvent si l'on est vraiment dans le monde actuel où dans celui qui lui succèdera bientôt...9782253115731
Peu de certitudes donc mais des personnages parfois cocasses (la première nouvelle est un régal !) ,toujours troublants, souvent neurasthéniques qui peuvent laisser perplexes.
L'écriture seule assure les bases d'un monde fluctuant et sensible.
L'avis de Clarabel

09/03/2007

J'arrête de loucher ... sur cette vache !

               

carte                           Grâce à Bellesahi, j'ai retrouvé un regard normal !mur
              Merci, Isabelle !
En plus, il y avait une carte  ressemblant aux affiches décorant autrefois les murs de mon école (au siècle  dernier !)

Peur de tout...sauf du ridicule !

"Il n'y a que lorsque je tourne que n'ai pas peur.
Le reste du temps, je suis une pelote embrouillée. Une pelote de nerfs. Une pelote de trouille."2253115436
On ne sait pas si on doit rire ou s'énerver en lisant Le ciel t'aidera de Sylvie Testud. Au bout d'un moment,  j'ai trouvé qu'elle en faisait trop( quand elle se retrouve coincée sur le toit) et je suis passée de la compassion à l'agacement.
Quelques scènes bien croquées, quelques jolis passages (avec le chien évidemment, mais je suis partiale , je le reconnais volontiers) et puis... je reste perplexe car j'ai eu l'impression de rester à la surface des événements.

La critique de Cuné


08/03/2007

Questionnements

Presque simultanément,  Irene Beckman, 56 ans, avocate spécialisée dans les divorces, va découvrir que son mari la trompe et que son père n'est pas celui qu'elle croyait.
Pourtant sa vie ne s'effondre pas.9782070343270
Pas de réglement de comptes hystériques comme dans La guerre des Rose, , l'héroïne de Sous un autre jour de Jens Christian Grondahl va  connaître la souffrance mais va surtout s'interroger sur son moi profond et sur celui de ceux qu'elle croyait connaître."Quand l'espace d'une seconde, on regarde bêtement son mari, ses enfants, quand,  soudain,  on est incapable  de dire d'où l'on vient ,où l'on va et ce que l'on peut bien ficher là" (p. 228)
L'auteur n'a jamais de parti pris, il analyse très finement la psychologie des personnages, les éclairant sous différents angles et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman apparemment désenchanté mais finalement plein d'espoir.
Un très beau portrait de femme.

07/03/2007

Suspense à la suédoise

Si vous aimez les descriptions à la limite du "gore", les moments forts montés en épingle, ne lisez pas Ombre et soleil de Ake Edwardson.
Ici, tout est dans le non-dit, l'ellipse. c'est au lecteur de compléter les pointillés. le rythme  est un peu languissant (l'action ne démarre qu'à la page 145) mais on s'en moque un peu.
Le commissaire Eric Winter, bientôt 40  ans et bientôt père pour la première fois , va voyager entre l'Espagne où se meurt un père avec lequl il n'a pu (su? ) communiquer et une Suède où l'on se prépare à fêter Noël et le millénaire.9782264042378
Jamais le Mal n'a été aussi proche de lui, mais la dégradation de la société dans laquelle il évolue semble plus toucher ses collègues que notre héros, plus centré sur les transformations de sa vie.
Cette évolution psychologique est très bien dépeinte. L'aspect "ethonologique" aussi est  intéressant, nous apprenons beaucoup sur la manière de fêter Noël en Suède (cadeaux "mous" et cadeaux "durs"...), la cuisine est très présente et notre bon vieux sandwich jambon-beurre sous l'appelation de "parisien" a des allures follement exotiques!
De quoi passer un bon moment en Suède pour pas cher (recettes d'un bon petit repas concocté par le héros p 342-343 !).

06/03/2007

"Je suis une force qui va..."

Avant de devenir Un homme heureux, le  héros de Arto Paasilinna va connaître bien des vicissitudes.  Ingénieur spécialisé dans la  construction de ponts, il a des méthodes de travail particulières qui vont déplaire aux notables du petit villageoù il travaille,  notables qui n'auront de cesse  de le faire renvoyer.
Mais pareil au bulldozer qu'il  utilisera pour construire sa propre  ligne de chemoin de fer,l'ingénieur ingénieux Jatanen va tracer sa propre route avant d'atteindre une certaine sérénité.9782070343706
Ce n'est pas un roman sur la  vengeance, certes Jatanen veut prendre sa revanche et il le fera, mais ce n'est pas un mauvais bougre, c'est plutôt une fable sur la volonté d'agir et de dépasser les obstacles.
Paasilinna égratigne au passage toutes les lourdeurs administratives et présente d'une manière quelque peu idyllique la création de l'entreprise de Jatanen mais ce n'est pas un manuel d'économie que nous sommes en train de lire.
Vatanen et son lièvre apparaissent même un court instant et l'auteur se met lui même en scène pour augmenter l'effet de réel.
J'ai eu un peu de mal à  entrer dans ce roman dont les personnages sont sympathiques mais un peu rustauds . L'humour "campagnard" est parfois un peu lourd à digérer...

05/03/2007

le lutin rose

Dans chaque famille, il y a un mouton noir. Chez les Tuvache ,tenanciers du Magasin de suicides,il  y a un lutin rose ,Allan,  qui aime la vie, au grand désespoir de ses parents...
Vous l'aurez compris ,dans le monde créé par Jean Teulé, tout est inversé et l'anorexie, la  dépression sont portées au pinacle. On s'amuse beaucoup une fois ce parti pris adopté  même si aux trois quarts du livre,  j'ai trouvé que l'histoire s'essoufflait un peu et versait parfois dans la  facilité. Les  arguments donnés par Allan pour empêcher une jeune fille au physique quelconque de se suicider sont assez plats et ne valent pas ceux donnés par le regretté Pierre Desproges qui constatait qu'entre Paul Newman et lui il n'y avait que qualques centimètres de différence...9782260017080
Il n'empêche que l'on trouve de très jolis passages poétiques (où Baudelaire et Hugo se glissent en toute discrétion...), ce qui n'étonnera pas  les lecteurs de Rainbow pour Rimbaud du même  auteur.

J'avais décidé,suite à la critique de Cuné, d'attendre stoïquement la sortie en poche mais...
Vendredi dernier, Jean Teulé, le géant souriant, répondait sans se départir de son sourire ni de son amabilité aux critiques dans "café Piccouly"...
Samedi, sur France Info, nouvelle interview de Jean Teulé , érudit et souriant et à chaque fois  Noémie (16 ans cet été) qui ne lit plus que des "gossip girls" et autres mangas, remarquait "ça a l'air bien" .
Lundi, je trouvais le dit bouquin qui a été dévoré par ma fille en deux jours. Elle a  beaucoup aimé, sauf la fin qui est trop triste...

04/03/2007

Petites galettes

Ayant lâchement succombé à la voix de sirène de Cuné (j'imagine ,évidemment, mais ses mots ont la force  des sirènes, ça c'est sûr!) j'ai évidemment craqué et dévoré séance tenante
A ma bouche  de Martin Winckler.9782841113576
Le corps est très présent dans ces textes mais aussi évidemment les séries télé, péché mignon de l'auteur. Moins cuisinier (une bonne recette pourtant d'omelette),  qu'excellent dégustateur, Winckler  se rémémore les recettes maternelles et évoque, lâche tentateur qu'il  est (! ) une recette de galettes dont il a déjà donné le texte dans Plumes d'anges. Il demande même que chaque lectrice qui confectionnera les dites galettes lui en envoie une boîte pour qu'il ne soit pas en manque Nous savons ce qu'il nous reste à faire...

Je vous livre la recette remaniée par la compagne de Winkler, telle qu'elle est donnée.

2 jus d'oranges pressées
mesurer et mettre la même  quantité
d'huile
de sucre en poudre
deux jaunes d'oeufs
1 paquet de levure chinmique
1 paquet de sucre vanillé

Faire dissoudre la levure dans le jus d'orange, puis ajouter le sucre, le sucre vanillé et l'huile. Bien mélanger.Incorporer la farine en quantité suffisante pour obtenir la consistance d'une pâte à tarte.  Laisser reposer de 20 à 30 minutes au réfrigérateur, puis l'étaler sur 3 à 4 millimètres en farinant la table ou la  planche.
Découper des galettes avec un emporte-pièce, ou simplement en carrés ou rectangles avec la roulette.
Poser les galettes sur la plaque à pâtisserie saupoudrée de  farine en ayant soin de ne pas les coller les  unes aux autres car la pâte gonfle un peu à la cuisson.Piquer la pâte à la fourchette pour qu'elle  ne gonfle pas trop, dorer les galettes avec le jaune d'un troisième et éventuellement d'un quatrième oeuf dilué avec une cuiller à café de lait et faire cuire à four chaud (pas plus de 180 °) pendant 10 à 15 minutes maximum, jusqu'à ce que le dessus des galettes ait bruni et que ça sente bon.