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22/06/2007

A year in the merde

God save la France,est un titre quand même moins excessif que le titre original figurant ci-dessus! Stephen Clarke a-t-il craint de choquer ses lecteurs français ou a-t-il a revu à la baisse  ses critiques sur ce pays si bizarre où  fleurissent les grèves mais où il est néanmoins plus facile de se loger et où l'on pratique un art de vivre épicurien  ? 9782266164948
Son héros, Paul West, anglais de 27 ans a été embauché par un patron français,au demeurant fort sympathique,pour lancer des salons de thé au pays des p'tits crèmes. C'est l'occasion pour lui de découvrir les moeurs françaises et d'égratigner au passage le fonctionnement des entreprises françaises. Mais aussi et surtout d'atteindre son objectif: fréquenter de (très) près de jolies françaises.
L'intrigue de classique au départ, l'anglais qui s'étonne de ce qui  paraît évident aux autochtones, vire ensuite à la succession de déboires  pour le héros qui  se rendra vite compte que le monde du bussiness qund il fricote avec la politique n'est pas jolijoli ici comme ailleurs. Mais bon, nous sommes dans une comédie et tout finira bien.
Rien de bien original,  les stéréotypes sont au rendez-vous,  mais voilà de quoi  passer un bon momentsur la  plage et d'apprendre au passage que "dressing" et "parking" s'ils sonnent anglais chez nous ne sont que barbarismes aux oreilles britanniques.

21/06/2007

Chaises musicales

Cécile mène une vie des plus rangée et ne veut surtout pas qu'une stagiaire vienne prendre sa  place...Pourtant tout va basculer quand Sandrine , alias Chloé, va de nouveau faire irruption dans son existence.51dFYnftR0L
Le passé revient en force et Cécile se souvient de Chloé la  délurée mais aussi la vénéneuse qui était devenue sa soeur de sang. Chloé a besoin d'elle et Cécile ne demande qu'à l'épauler mais trouvera-t-elle la bonne limite? Ne va-t-elle  pas trop en faire en s'immiscant dans la vie de son amie? Ira-t-elle jusqu'à usurper sa place ?
Avec A ta Place je découvre l'univers si particulier de Karine Reysset, son style épuré mais vigoureux et je n'ai qu'une envie, poursuivre mon incursion.

Merci encore une fois à Clarabel !

20/06/2007

7, chiffre magique ...

A la demande de Gachucha , Lily et Mirontaine , sept petit secrets ...peu ragoûtants ! J'en avais déjà donné cinq auparavant...

1/Je mange des pâtes au sucre (beurre plus vergeoise blonde),(berkkk, normalement,j'ai déjà perdu la moitié de mon lectorat).

2/J'ai déjà élevé des lapins dans la maison (et pas dans un clapier, mais bon, un lapin à la  fois)

3/Je tue les pucerons à mains nues (normalement, il n'y a plus personne pour me lire).

4/Comme il n'y a plus personne,je déballe les pires horreurs : j'aime bien gober les oeufs (frais, bien sûr).

5/Je bois une tisane thym/menthe (bio) tous les matins,  au début, ça fait bizarre  car l'odeur rappelle  le barbecue mais on s'y fait.sorcier2

6/Pour retrouver la forme, je fais une cure d'ampoules d'eau de mer (c'est immonde mais on s'habitue et c'est efficace).

7/Après avoir été recalée par Elle, le Livre de  poche, France Inter, je viens d'être sélectionnée par la Fnac( et je vais donc guetter mon facteur dès maintenant ), pour la  sélection adhérents de la Rentrée Littéraire Fnac 2007 ! (ça c'est pour récompenser  celles qui auront tenu bon !).

Je passe le relais à qui voudra car beaucoup de réponses ont déjà été fournies !

19/06/2007

Entre La Plaine-Voyageurs et l'Art

Peut être parce que je l'ai lu à la suite du livre de Marie-Ange Guillaume dont il épouse un peu la forme, (des textes courts mettant en scène l'auteure);
Peut être parce que je reste quasiment hermétique aux "performances" de l'art contemporain, microcosme auquel appartient Héléna Villovitch et dont elle peint avec ironie les travers; 
Peut être parce que Je pense à toi tous les jours n'arrivait pas au bon moment, je n'ai pas ressenti autant d'enthousiasme que Clarabel.415xoAhuJrL
J'ai néanmoins beaucoup apprécié le récit du tournage du clip où l'auteure figure une fleur, un rôle essentiel s'il en est, ainsi que "le correcteur" qui d'intello veilléitaire devient un CORRECTEUR intransigeant !
"Dans leur bureau" démonte la mécanique sadique et manipulatrice d'un couple de dirigeant d'entreprise et m'a rappelé l'atmosphère des nouvelles composant les oeufs de Charles Gancel.
Finalement, à bien y réfléchir,je me rends compte que revenir sur ce livre me permet d'en souligner les qualités( l'humour) plus que les défauts ! et que oui,  j'ai été séduite par ces textes d'Héléna Villovitch !
Je n'ai donc plus qu'à recommencer:  "Même  si ...

18/06/2007

Il est...

"Il est porté à la tendresse comme d'autres à la neurasthénie", "Il  est très beau comme un pull-over tout neuf, et pas plus intelligent que ça",  il  est américain,  vedette, sculpteur, peintre en bâtiment, danseur de biguine, il est ...51DrwmTqpnL
Il ,un même pronom pour désigner les hommes dont Marie-Ange Guillaume se souvient dans ce très beau livre au titre teinté de mélancolie,Ils s'en allaient faire des enfants ailleurs.
Tour à tour tendre ,vacharde, lucide (ah ce texte où les adieux sur le quai d'une gare de déchirants deviennent irritants du fait du retard du train !), l'auteure qui affirme "si je compte mes amants sur mes doigts, il me manque une bonne douzaine de mains" nous présente certains d'entre eux dans une série de vignettes souvent très courtes, à l'écriture précise et dense. En quelques lignes, l'amant est croqué (dans tous les sens du terme). Mais Marie-Ange Guillaume n'est jamais peste, elle ne se donne pas systématiquement le beau rôle et l'on oscille constamment entre le rire et la tendresse.
On se dit qu'Il a eu bien de la chance de La rencontrer  et qu'Il doit être heureux de figurer dans ce recueil.

La critique de Clarabel.

17/06/2007

Comme chien et chat

Tandis que le chat de Barbara Constantine poursuit avec brio sa route, j'ai terminé Prenez soin du chien de JM   Erre ,qui a bien tenu ses promesses.
Comme Flo l'avait dit, plein de surprises dans ce  roman échevelé, doté, comme le précise Max Corneloup, l'un des héros ,d"une intrigue téléphonée" ; Max  Corneloup qui, pour  échapper à ses soucis va passer deux nuits sur la plage de Saint-Valery-sur-Somme (en décembre!) et proclame "Je reviendrai grand,fier et fort.Requinqué à la tarte au Maroilles".413YoaGR__L
Bon, la tarte au Maroilles, Max, c'est plutôt dans L'Avesnois mais pas grave, on te pardonne !
Comme on pardonne à l'auteur de nous faire quitter si tôt tous ces personnages qui nous avaient donné le goût du roman feuilleton, plein de rebondissements et de mise en abyme...
Requinquant comme la tarte au Maroilles!

16/06/2007

En vrac...

Tandis qu'au premier étage,  c'est la  pré-rentrée (agendas,  classeurs en tous genres...GRRR!!!), au rez de chaussée, les promos de l'été.
J'ai ainsi pu repartir avec ceci,
9782266164948

recommandé par ma libraire préférée (la vraie, pas bouche sanglante), et cela pour transporter le tout...
Le slogan est digne des membres des lecteurs Anonymes compulsifs: "On ne peut pas vivre  sans un livre dans la poche. (ni dans son sac)".

Ps:  Malika Ferdjoukh vient de sortir le roman qui a été la mini-série de l'été sur M6.  Pour l'instant, je résiste vaillamment (pour l'instant).9782749906737

15/06/2007

Maison mère

Grâce à la grande gentillesse d'Anne ,ce livre de Catherine Clément a franchi une frontière et s'est niché dans ma boîte à lettres...9782841111961
Il fait partie de la collection dans laquelle se sont illustrés Didier Decoin et Philippe Delerm (A Garonne fait partie de mon panier d 'été et m'attend sagement...).
S'il était question d'une quête chez Decoin, la Maison mère de Catherine Clément est un membre à part entière de la famille. C'est là que l'auteure vint trouver refuge ,petite fille ,pendant la seconde guerre mondiale; là que "mes yeux se sont ouverts sur le monde et savez-vous?  Grâce à elle ,il était beau quand même".
Catherine Clément part aussi à le recherche de l'histoire  de cette maison et découvre un passé pas toujours glorieux...
Mais , plus que  tout, la maison  exerce un véritable pouvoir sur la famille :
"lLe jour du retour, la maison vous endort . On est si bien ! La maison autorise, disons, quarante-huit heures.Au bout de  ce délai, l'esprit de Louis revient. On travaille; idéalement, on découvre et, pour le plaisir, on peint."
Cette maison, idéalement située en bord de Loire, devient néanmoins cosmopolite au fil du temps, par le melting pot de ses habitant et de sa décoration, car la maison est "vivante" et assimile tout ce qu'on lui offre...
Une écriture qui rappelle parfois Colette par sa sensualité et une grande générosité de l'auteure qui nous fait entrer dans cette attachante demeure.
Merci encore ,Anne !

14/06/2007

Help !

Une hirondelle il y a quelques secondes,  un moineau il  y a deux jours....
La baie vitrée de la cuisine est traître pour les oiseaux...
Auriez-vous une idée ?  sachant que je ne veux pas mettre de voilages...

La voix de Robert Desnos

A la demande de Bellesahi...

Si semblable à la fleur et au courant d'air
au cours d'eau aux ombres passagères
au sourire entrevu ce  fameux soir à minuit
si semblable à tout au bonheur à la tristesse
c'est le minuit passé dressant son torse nu au dessus des beffrois et des peupliers
j'appelle à moi ceux-là perdus dans les campagnes
les vieux cadavres les jeunes chênes coupés
les lambeaux d'étoffe pourrissant sur la terre et le  linge séchant aux alentours des fermes
j'appelle à moi les tornades et les ouragans
les tempêtes les typhons  les cyclones
les raz de marée
les  tremblements de terre
j'appelle à moi la fumée des  volcans et celle des cigarettes
les  ronds de fumée des  cigares de luxe
j'appelle à moi les  amours et les amoureux
j'appelle à  moi les vivants et les morts
j'appelle les fossoyeurs j'appelle  les assassins
j'appelle les  bourreaux j'appelle les pilotes les maçons et les architectes
les  assassins
j'appelle celle que  j'aime
j'appelle celle que  j'aime
j'appelle celle que  j'aime
le minuit triomphant déploie ses ailes de satin et se pose  sur mon lit
les beffrois  et les peupliers se plient à mon désir
ceux-là  s'écroulent ceux-là s'affaissent
les perdus dans la campagne se retrouvent en me  trouvant
les  vieux cadavres ressuscitent à ma voix
les jeunes chênes coupés  se  couvrent de verdure
les lambeaux d'étoffe pourrissant dans la terre et sur la terre
claquent à ma  voix comme l'étendard dela révolte
le linge séchant aux alentours des fermes  habille d'adorables femmes que je n'adore  pas
qui viennet à moi
obéissent à ma voix et m'adorent
les tornades tournent dans ma bouche
les ouragans rougissent s'il  est possible  mes lèvres
les tempêtes grondent à mes pieds
les typhons s'il  est possible  me dépeignent
je reçois les  baisers d'ivresse des cyclones
les raz de marée  viennt mourir à mes pieds
les tremblements de  terre ne m'ébranlent pas  mais font tout crouler à mon ordre
la  fumée des volcans me  vêt de ses vapeurs
et celle des cigarettes me parfume
et les ronds de fumée des cigares me  couronnent
les amours et l'amour si longtemps poursuivis se réfugient en moi
les amoureux écoutent ma voix
Les vivants et les morts se soumettent et me saluent
les  premiers froidement les seconds familièrement
les fossoyeurs abandonnet les tombes à peine creusées et déclarent que moi seul puis commander leurs nocturnes travaux
les assassins me  saluent
les bourreuax invoquent la révolution
invoquent ma  voix
invoquent mon nom
les pilotes se  guidebt sur mes  yeux
les maçons ont le vertige en m'écoutant
les architectes partent pour le  désert
les assassins me bénissent
la chair palpite à mon appel

celel que j'aime ne m'écoute pas
celle que j'aime ne m'entend pas
calle  que j'aime ne me répond pas

Robert Desnos

(14 décembre 1926) in Corps et biens

06:04 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (11)