09/08/2007
Mise en bouche
Pendant le premier tiers du roman de Stieg Larsson, je me suis
demandée ce que cette histoire de journaliste d'investigation
dénonçant, à ses dépens, la criminalité en col blanc avait à voir avec
le titre fort explicite : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes.
Se
mettant volontairement sur la touche,Mikael Blomkvist quitte
provisoirment son journal et, à la demande d'un industiel enquête sur
une disparition remontant à trente ans. L'enquête s'avère évidemment
longue et difficile mais il sera aidé par une enquêtrice hors-pair mais
quasiment asociale , Lisbeth Salander.
Avant que ces deux
personnages se rejoignent, l'auteur s'amuse à nous les montrer
chacun de leurs côtés et distille savamment des informations
parcellaires concernant cette jeune femme si particulière.
Stieg
larsson s'avère une véritable maître de l'intrigue, tirant les ficelles
et amenant les manipulations les unes après les autres pour
le plus grand plaisir du lecteur. Sa peinture du monde de la
presse est intéressante et pleine de vie. Ajoutez à cela une
famille (celle de l'industriel) haute en couleurs et vous obtiendrez un
cocktail détonnant !
Si le rythme initial est plutôt lent,
mais pas lassant, il s'accélère ensuite et l'on plonge avec horreur
dans ce qui justifie pleinement le titre du roman, premier épisode
d'une trilogie.
A dévorer d'urgence !
L'avis de Gachucha
celui de Cuné
Celui de Ptitlapin
Celui de Nina
08:24 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (24)
08/08/2007
The end
Qui n'a jamais vu une bataille de chiens n'a rien vu, ça va très
vite, ça couine , ça glapit, ça grogne, les poils volent, tout valse,
le coeur bat très vite mais jamais ô grand jamais il ne faut tenter
d'intervenir directement sinon morsures garanties (même la reine
Elisabeth II s'est fait mordre en tentant de séparer ses corghis qui se
battaient, c'est dire).
Quand la bataille canine est finie, que
les adversaires se sont miraculeusement séparés peut commencer
l'affrontement verbal humain...
Vu l'attitude
je-ne-veux-rien-voir-rien-entendre de notre chère voisine, nous sommes allés
faire la sieste dans la salle d'attente de la gendarmerie, pendant que
l'Homme déposait plainte.
Mais le doute subsistait toujours : malgré l'intervention gendarmesque, le courant était-il branché ou pas ?
Le
problème fut définitivement résolu quand ,lundi ,le proprio, sous
prétexte d'agrandir l'espace vital des deux teutons et de leurs
maîtres, raccorda le courant sur la clôture des vaches, empêchant ainsi
nos chers amis de jouer avec nos nerfs.
Mardi, Brutus ne supportant pas
d'être assimilé à un bovin (et ne supportant surtout pas de voir
Tibulle déambuler en toute liberté ) se lança fougueusement à travers
la clôture et ...ce fut son tour de couiner !
Ah, il la ramenait moins le Brutus !
Les vacances purent enfin se dérouler dans le calme et sans stress...
08:13 Publié dans Feuilleton de l'été | Lien permanent | Commentaires (25)
07/08/2007
Rat de tunnel
Harry Bosch, personnage récurrent chez Michael Connelly, a du souci
a se faire : l'arrestation d'un tueur en série lui livre sur un plateau
d'argent la solution d'un assassinat non résolu depuis plus de trente
ans(cas qu'il ne laissait pas tomber pour autant) et simultanément la
preuve qu'une erreur avait été commise lors de l'enquête
initiale....
Les rebondissement s'enchaînent à la vitesse grand V,
Harry est toujours aussi attachant même s'il foire systématiquement sa
vie sentimentale et on n'a pas le temps de s'ennuyer une minute.
Du grand Connelly ! (vous pouvez me faire confiance ,je les ai tous lus et celui-cis se place à mon avis parmi les meilleurs)
Merci encore à Cath et à Ch'ti 31 !
L'avis de Cathe
08:27 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17)
06/08/2007
"Les bonnes clôtures font les bons voisins" Sally Bingham
Quelques coups de téléphone -et une attaque en règle de Caîus,
Brutus et Carlos- plus tard, nos amis les voisins et leurs
adorables toutounets étaient cernés par une clôture électique, en tous
points identique à celles du pré voisin.
J'ai bien pensé à acheter des cacahuètes mais bon, nous n'allions pas jeter de l'huile sur le feu.
J'avoue
quand même que voir la voisine peaufiner son cancer de la peau et/ou du
poumon derrière la clôture était assez réjouissant...
Mais
dans un coin de ma tête restait quand mêmel'idée qu'une clôture
électrifiée peut se débrancher et effectivement la suite des événements
allait me donner raison.
Même si nous avions constaté un net progrès
de Carlos qui ne se contentait plus de faire parler ses mains mais
avait augmenté son lexique de mots de rappel pour ses chiens, nous
avons aussi vite constaté -et Brutus aussi- que la barrière n'était pas
branchée en permanence. Il ne fallait évidemment pas traumatiser
ces chérubins.
Tibulle et moi en étions donc réduits-pour limiter
les risques- à entrer et sortir par l'arrière de la maison, loin des
dents brutesques.
Mais mardi, quand nous avons eu la visite du
proprio, en bon chien,Tibulle a pointé son nez-pourtant fort court- à
la porte, au vu et su de Brutus qui s'est aussitôt engouffré chez
nous pour ce qui allait être une ultime attaque ...
09:08 Publié dans Feuilleton de l'été | Lien permanent | Commentaires (26)
05/08/2007
Surprise !
De temps en temps arrivent dans ma boîte mail de bonnes surprises...
Je ne savais même pas que ce classement existait, en bonne littéraire, je n'ai rien
pas compris grand chose aux moyens utilisés pour calculer mais
bon, ça me fait drôlement plaisir d'être en si bonne compagnie.
Merci à tous et à toutes !
08:54 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (22)
04/08/2007
Le peintre et l'enfant
Si vous aimez, l'Irlande, ses habitants, ses paysages battus par les
flots , les histoires pleines de sentiments et de
personnages torturés, alors n'hésitez pas, lisez Ellyn de Robert Mallet.
Il
faisait partie du colis du Swap, car Bellesahi tenait à me faire
partager l'émotion que lui avait procurée ce roman. Mission accomplie !
J'ai dévoré ce livre , plus pour le personnage du peintre
qui vient d'installer en Irlande que pour la fillette dont il va
s'occuper quelques mois , en vue de détendre un peu les relations
cahotiques qu'elle entretient avec sa mère. En effet, j'ai trouvé que
les paroles de l'enfant sonnaient parfois faux mais cela n'enlève rien
aux qualités romanesques et au style poétique de ce roman.
Merci encore, Bellesahi ,pour cette découverte !
07:47 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (10)
03/08/2007
Câlins volés
Sans Moustafette
Je n'aurais pas fait la connaissance de Magnus, d'abord
prénom d'ours en peluche puis prénom adopté par un enfant dont le passé
effacé est devenu page blanche sur laquelle une bien étrange
histoire a été écrite par des personnes à l'âme trouble...
C'est
donc d'une quête d'identité qu'il va s'agir, quête commençant juste à
la fin de la seconde guerre mondiale en Allemagne, qui se
poursuivra en Grande-Bretagne mais aussi sur le continent
américai et enfin ,en France.
De nombreux rebondissements
dramatiques et riches en émotion viendront émailler ce parcours à la structure classique que la
splendide langue de Sylvie Germain réussit à transcender.
De
splendides scènes aussi qui resteront dans ma mémoire comme ce
dîner à deux dans une maison totalement vide, des personnages
attachants et à multiples facettes et un brusque saut final dans le spirituel , saut pour le moins surprenant mais qui donne une
toute autre dimension au récit.
Une splendeur !
08:07 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (22)
02/08/2007
La reine de l'implicite 2/127
8 heures du mat' j'ai pas de frisson , vu la température, mais si
nous ne voulons pas rester claquemurés dans notre maison de location,
attendant le bon vouloir de Caïus et Brutus pour nous laisser entrer ou
sortir,il va falloir réagir.
N'écoutant que mon inconscience
courage, je me rends donc en territoire ennemi , pour rencontrer
la voisine qui, s'il elle ne présente malheureusement
aucune ressemblance avec Eva Longoria, ni avec rien de connu
d'ailleurs, semble quand même plus loquace que son mari
puisqu'hier elle a prononcé le mot "Bonjour"(était-ce de
l'ironie, d'ailleurs? la question reste posée).
Les chiens ne me bouffent pas, ce qui est déjà une bonne chose ,et la voisine semble disposer d'un stock suffisant de vocabulaire pour communiquer.
Le message explicite est clair : ses toutounets ne feraient pas de mal à une mouche, ils sont juste très joueurs et jeunes. Mouais,en gros ,j'ai devant moi la soeur cachée de Paris Hilton et ses bergers allemands sont en fait des chihuahuas réincarnés.
Le message implicite, une fois décrypté, l'est encore plus, les chiens et les maîtres Debil considèrent que, faute de barrière, tout l'espace que nous devrions partager leur appartient et si la situation ne nous convient pas, nous n'avons qu'à replier bagages.
La guerre de position peut commencer.
08:00 Publié dans Feuilleton de l'été | Lien permanent | Commentaires (22)
01/08/2007
Shoking: Même les vieux ont une vie sexuelle !
La couverture et le titre du recueil de nouvelles, Libertinages,
peuvent prêter à confusion, mais Sally Bingham, contrairement aux
apparence n'a pas écrit un livre à lire d'une seule main.
Sally Bingahm a 70 ans mais ses héroïnes sont pleines d'allant d'humour et d'amour de la vie sous toutes ses facettes.
C'est
sans arrières- pensées que la professeure âgée demande à l'un de ses
étudiants de venir l'aider à confectionner de la confiture
d'abricots*mais la sensualité des fruits et l'atmosphère parfumée et
chaude feront le reste...
Beaucoup de délicatesse également dans le
récit de ce couple d'homosexuels où un jeune homme va s'immiscer sans
le vouloir vraiment.
Pour sauver son couple une vieille dame va
demander l'aide d'une de ses amies, accédant ainsi à un
fantasme qu'elle avait autrefois refusé à son mari mais le
résultat sera peut être différent de ce qu'elle attendait... L'aspect
scabreux de la situation est totalement escamoté par la maestria de
l'auteure qui ne juge jamais ses personnages même s'ils sont aussi
pervers et égoîstes que cet homme qui harcèle une jeune femme.
Sally
Bingham nous montre des couples âgés qui n'ont pas fait de croix sur
leur sensualité, qui commettent autant d'erreurs que les jeunes, ce qui
est à la fois triste et réconfortant, des couples hors-normes,
qui ne rentrent pas dans les cadres que la société veut leur
imposer,le tout dans un style fluide et sensuel. A
découvrir de toute urgence !
* Pour une recette de confiture c'est par ici!
08:21 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (15)
31/07/2007
Fort Boyard ou fort Chabrol ? 1/243*
Pour nous décrasser du stress accumulé cette année, nous avions
décidé de passer des vacances tranquilles, loins de l'agitation, paumés
au milieu de belles Gasconnes et autres Blondes d'Aquitaine**.
Ces vacances s'annonçaient donc vaguement ennuyeuses.
Heureusement
c'était sans compter sur l'énergie sans faille déployée par nos
charmants voisins, les Devil , et leurs compagnons à quatre
pattes,Brutus et Caïus, bergers teutons de leur état.
D'emblée,
nous avons eu droit à un remake de l'attaque de la caravane des
pionniers ( même si nous n'étions qu'en voiture) par les indiens, j'ai
nommé Caïus et Brutus. Là une petite lampe "signal
d'alarme " s'est allumée dans ma tête, mais je l'ai délibérément
ignorée , entonnant mentalement le mantra "C'est les vacances,
tout va bien se passer".
La
même petite lampe s'est allumée quand les chiens ont fait
connaissance, c'est à dire quand Tibulle , 15 kg à tout casser, s'est
retrouvé à jouer le rôle du lapin pourchassé par la meute de chiens bien décidés à défendre leur territoire.
Vu la tête de
la personne qui nous faisait visiter la maison, une troisième
fois la lampe s'est allumée et j'ai vu écrit en gros sur son
front, en lettres de feu: "ça va mal se passer" mais une fois de
plus, j'ai éteint le lumignon.
Quand le Voisin , qui présentait une
ressemblance troublante , tant physiquement que moralement, avec
Carlos, le mari de Gabrielle, dans "Desperate housewiwes" a fait
irruption sans prononcer un mot à la suite de la tornade canine qui lui
appartenait,dans notre salon , la lampe clignotait frénétiquement.
Nous
en étions à trois attaques contre Tibulle et jamais les voisins
n'avaient émis le moindre son pour tancer leurs chiens.
A minuit, les trois chiens aboyèrent mais , par paresse sans doute,je ne me levai pas.
A
six heures, dimanche donc, les aboiements ayant repris,je suis
descendue et ai constaté que la situation était plus grave que prévue
car les adorables toutounets de nos vosins se baladaient
tranquillement en totale liberté la nuit ...
Allions-nous devoir
nous torturer les méninges pour pouvoir entrer et sortir de la maison
sans que Tibulle se transforme en casse-croûte ?
Allions-nous devoir vivre en camp retranché ?
Vous le saurez en lisant le feuilleton de l'été !
* Bon, je blague (n'est-ce pas Clémentine? !) :))
**Pour les lecteurs qui seraient devenus libidineux à force d'écouter France Inter en juillet matin et après-midi, je rappelle que les Gasconnes et Blondes d'Aquitaine sont de superbes vaches.
08:42 Publié dans Feuilleton de l'été | Lien permanent | Commentaires (28)