13/06/2007
Pourvu que ça dure...
Je l'avais repéré il y a quelques temps,Clarabel a signalé sa
sortie en poche et a souligné ses qualités alors j'ai foncé !
Un
chien dans le titre et en couverture, une rue , que même
imaginaire j'incorpore à ma collec': rue de la
Doulce-Belette, et une galerie de personnages plus loufoques les uns
que les autres, Prenez soin du chien a tout pour me plaire.
J.M
.Erre a imaginé deux immeubles face à face et deux personnages
centraux qui se livrent à une sorte de duel visuel, chacun se
croyant épié par l'autre , ce qui va bientôt dégénérer pour notre
plus grand bonheur.
Autour d'eux gravitent des voisins qu'on
ne souhaiterait pas à son pire ennemi mais qui m'ont fait hoqueter et
pleurer de rire (et pourtant je n'avais pas bu mon apéritif
campagnard, je le jure !), ce qui ne m'était pas arrivé depuis mon
premier Philippe Jaenada !
Je n'en suis qu'à la page 83 mais je tenais à vous faire partager d'urgence ce bonheur de lecture .
La suite,ici !
05:57 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (23)
12/06/2007
La drôle de petite sirène
L'évocation d'Hiroshima ici m'a donné envie de poursuivre mon exploration du monde juste après la seconde Guerre mondiale avec Le grand incendie de l'australienne Shirley Hazzard que je ne connaissais absolument pas auparavant.
Bien
m'en a pris car j'ai découvert un style époustouflant à la fois
poétique, précis et basé sur l'ellipse et le non dit. Déroutant
aussi car il faut parfois tourner la page pour comprendre ce
qui n'a été que suggéré la page précédente. Une fois ce
principe admis, j'ai suivi avec passion les aventures et les
rencontres d'Aldred (pas de faute de frappe !), fils d'écrivain,
il parcourt le monde (et parcuticulièrement l'Asie ) ravagé en cette
année 1947, en électron libre.
L'utilisation del'arme atomique a
choqué mais déjà les affaires et la politique reprennent le dessus, les
petites intrigues aussi.
Aldred fait un epu figure d'exception,héros
presque malgré lui, il veut se détacher du monde de l'armée et va
rencontrer la drôle de petite sirène , que desparents tour à tour
négligents et cruels vont tenter d'éloigner de lui...
D'ordinaire je
me m'intéresse guère aux histoires d'amour mais là,
emportée par le style de l'auteure et l'atmosphère si
particulière , je me suis laissée aller et je ne l'ai pas regretté.
06:07 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12)
En passant ...
Trois femmes à l'honneur dans le numéro de juillet de "Marie-France" , trois écrivaines , par ailleurs très belles (photos à l'appui dans le magazine !) :
- Tatiana de Rosnay qui témoigne dans le dossier ""Tout ce que je dois à mon père";
- Nathalie Rheims qui évoque son amour de Paris, en contraste avec
- Marie Rouanet,à la fois délicate, sereine et malicieuse qui nous fait partager sa nécessité de la Province, en accord avec son dernier titre Luxueuse austérité*.
* Dont j'attends avec (im)patience , selon les moments, la sortie en poche...
05:56 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (7)
11/06/2007
Portraits sensibles
Mes meilleures amies est le récit d'une adolecence au féminin aux Etats-Unis.
Récit
qu'on a l'impression d'avoir déjà lu ou vu mille fois mais
qu'Alice Hoffman sait rendre original par son style tout en
délicatesse et très imagé.ainsiq ue par l'irruption soudaine de touches
fantastiques (un chat qui parle,un fantôme qui fait grossir
des gens au régime...).
Seuls les personnages féminins semblent lutter contre l'adversité (divorce,
cancer, stérilité...) et s'en sortent par l'énergie, le humour et
le soutien de leurs meilleurs amies.L'héroïne,Gretel ne
s'apitoie jamais sur son sort.
On glisse d'un chapitre à l'autre,
d'une étape à une autre sans s 'en rendre compte ou presque, tant le
style est fluide et agréable.
Une écriture quasi hypnotique.
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9)
10/06/2007
Apéritif campagnard *
Pour accompagner le champagne que nous allons boire pour oublier la fermeture d'un certain blog...
-500 g de fruits rouges mélangés : groseilles, framboises, cassis...
- 1/2 litre d'alcool pour fruits
- 125 g de sucre candi
-1 bocal soigneusement lavé, ébouillanté, séché dans lequel
vous alternerez fruits (lavés, égrenés, séchés) et sucre candi.
Versez
ensuite l'alcool, fermez le bocal, oubliez trois mois (je sais,c'est dur) avant de verser dans un joli flacon en utilisant une
passoire pour récupérer les fruits.
Santé !
* A consommer...vous connaissez la suite !
07:40 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (17)
09/06/2007
Disparition
Françoise Dolto disait que dans une maison il ne peut y avoir de secrets s'il y a des enfants ou des animaux.
Ainsi en est-il dans le roman D'Arnaud Cathrine, Sweet home , au titre évidemment ironique.
Les
faux jumeaux, Lilly et Vincent, plus tard Martin, prennent
tour à tour la parole pour raconter cette famille brisée
par le mensonge et par le suicide de la mère.
Cet acte
résonnera toujours en eux et ils en garderont les séquelles
dans leur difficulté à créer une famille "normale".
Une écriture sèche et précise toute en retenue qui résonne longtemps en nous.
Merci à Clarabel de m'avoir conseillé ce roman pour poursuivre ma découverture de Cathrine.
06:02 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
08/06/2007
Nuages, merveilleux nuages
Un couturier japonais , au soir de sa vie, embauche une
jeune bibliothécaire, Virginie pour mettre en ordre sa collection de
livres consacrés à la météorologie et en particulier aux nuages.
C'est
l'occasion pour Akiro de nous faire partager sa passion pour le
premiers scientifiques à avoir voulu établir la taxinomie des
nuages.Apparaissent alors des personnages pottoresques qu XIX ème
siècles plus attachants les uns que les autres.
C'est aussi
l'occasion pour le couturier de découvrir que cette passion pour les
nuages n'est pas fortuite mais qu'elle a rapport avec tout un pan
de son passé qu'il avait volontairement occulté...
Quand on médite, il est souvent conseillé de laisser passer les
pensées parasites comme passent les nuages dans le ciel...
Ainsi en est-il d'une certaine façon dans le roman de Stéphane Audeguy, La théorie des nuages, où les personnages semblent glisser sans heurts d'un état à un autre.
Les
ruptures, les séparations, les deuils ne semblent guère les affecter
non par insensibilité, indifférence ou résignation mais par un
certain détachement. Cependant une très grande sensibilté se lit dans
ce premier roman au style très particulier et j'ai hâte de
découvrir le deuxième roman de cet auteur.
Merci à Moustafette de me l'avoir fait découvrir !
La critique de Chiffonnette.
06:08 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (18)
07/06/2007
L'été assassiné
Le texte inaugural de Je hais l'été est purement jubilatoire.Un de ceux dont on se dit, "C'est exactement ça!".
Il est l'antithèse absolue d'un texte deLéon-Paul Fargue dans Déjeuners de soleil qui célèbrait l'été et sa liberté.
Pour
Claude-Henri Buffard, l'été est la saison de la graisse étalée sans
vergogne, du pastis obligatoire, des enfants braillards, des
conversations creuses autour des piscines, des insectes
vibrionants, des mobylettes pétaradant...Rien ne trouve grâce à ses
yeux,même la sieste a un avant goût de la mort, car la mort
rôde en été, la saison la plus dangereuse de l'année.
Le
plus simple pique-nique prend des allures apocalyptiques, on se dit que
l'auteur se place du côté des fourmis et que donc il les épargne
dans sa diatribe, que nenni, il en écrase une qui rôdait
sur la table et termine son texte d'un "Ce soir, maman ne
rentrera pas à la maison."
Humour noir, scatologie, rien ne ne nous
est épargné.Le dernier texte part en vrille pour mieux nous
montrer la vacuité de nos activités estivales car là
est le problème pour l'auteur: l'été on ne travaille pas !
On
se demande si Claude-Henri Buffard trouvera encore quelqu'un pour
l'inviter à prendre l'apéro cet été, si oui, il aura trouvé le
véritable ami (ou un malheureux qui n'aura pas encore lu son
ouvrage !)
Un délice à savourer ,( pas au soleil, il fait trop chaud et pas à l'ombre, il fait trop froid )!
Madame Pâle l'a lu aussi , c'est ici .
07:48 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (15)
06/06/2007
La ménagerie s'agrandit...
Après Achille le chien, Kiki la cocotte, Sacha le chien, Tutti
la tortue, c'est Macha la vache qui s'y colle pour nous apprendre
à ar-ti-cu-ler .
De nouveaux virelangues ou formulettes de volubilité qui ont bien fait rire Ferdi !
Laurent Gaulet semble sepromener dans la blogosphère car il consacre deux virelangues:
"Les
blagues glauques des blogs englobent le globe" (répéter 10 fois") mais
nous ne nous sentons pas concernés pas plus d'ailleurs par le suivant:
"Tous les blogs du globe buguent" .
J'aime beaucoup cette formulette : "Le chat chauve lèche la sauge sèche" (répéter dix fois).
On s'exerce en choeur ...
06:05 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (9)
05/06/2007
Ne Nothomb pas
Pour être franche,je n'aurais pas parlé du roman d'Amélie Nothomb, Acide Sulfurique,
qui vient de sortir en poche , si je n'avais pas entendu jeudi matin
qu'une nouvelle émission de téléréalité allait mettre en scène une
malade ,dont les jours étaient comptés, qui avait décidé de faire don de ses reins et des gens en attente de
greffe.La malade aurait donc tout loisir de choisir qui bénéficierait
ou non de son don d'organe...Heureusement ce n'était qu'une mise en scène (d'un goût plus que douteux) pour alerter sur l'insuffisance des dons d'organes.
Une amie m'a prêté le roman de
Nothomb, que je n'aurais pas lu autrement, n'appréciant cette
auteure que dans ses romans à tendance autobiographique, et mon avis
est resté le même: ses dialogues sans récit ou presque autour,
ses personnages trop caricaturaux ne m'ont pas plu.
Il n'en reste pas moins que la charge est féroce.
Pour
l'instant, le roman de Nothomb mettant en scène un loft-story façon
camp de concentration reste encore excessif mais pour combien de
temps encore...
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)