21/02/2007
Le livre doudou
Après avoir vaillamment résisté il ya quelques années au livre
en forme de sac (et dieu sait si j'aime les livres et les sacs
!), j'ai craqué pour le livre doudou alias Qui a tué Glenn? de Léonie Swann.
Pourquoi
une telle appellation ? Tout simplement parce qu'un très mignon
mouton en peluche se trouve sur la couverture et qu'il gambade au bas
de chacune des pages du roman, ce qui permet de le voir bouger si on le
feuillette.
Serais-je retombée en enfance? peut être car si ce
roman est vendu comme étant le premier livre policier mettant en scène
des moutons, l'intrigue est digne du "Club des cinq " ou du "Clan
des sept",mais à la limite on se moque de savoir qui a tué le
berger si original de ces ovins.
Même si le style est parfois
maladroit, on sent une véritable affection de l'auteure pour ses
personnages à quatre pattes et elle réussit ma foi assez bien son
pari de nous montrer la réalité à travers les yeux des moutons. De bout
en bout, en effet, ce sont eux qui vont mener l'enquête et découvrir
la vérité.
Dans un genre moins bucolique, Jean-Bernard Pouy nous avait montré le début de Larchmutz 5632
à travers les yeux d'une vache , mais avait dû rapidement passer la
main à d'autres narrateurs davantage susceptibles de faire avancer
l'action.
Une douce régression que le roman allemand de Leoni Swann (et une bonne opération marketing? )
06:04 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17)
19/02/2007
PATCHWORK
52 ou la secondes vie , ce sont 52 textes, un par
semaine, pour composer le roman qui veut dire l'imbrication du
politique et du personnel.
52 aussi, dixit l'auteure, Geneviève Brisac, pour évoquer le passage à la seconde moitié de la vie....
Je
suis restée perplexe face à ces textes car, bizarrement, alors que je
n'ai jamais ressenti le sentiment de "rester sur ma faim" dans un
recueil de nouvelles, tel a été le cas ici. la srtucture m'a paru
trop lâche, les personnages récurrents, aux noms très évocateurs
(Ivraie, Polder...) ne suffisant pas à créer ces liens. Le conte
de fées m'a agacée ainsi que l'expression "Alos cinco de
las tarde" qui revient comme un tic de langage.
J'ai par contre
beaucoup apprécié un texte déja paru dans "Elle" et que l'on peut lire
ici ,ainsi que celui mettant en scène ces enfants adultes responsables
qui veulent prendre en charge et "cadrer" leurs trop fantasques parents.
Invoquer
les grandes Aînées (V. Woolf, M. Duras), posséder un style
à la fois élégant et charnel ne suffit pas toujours à charmer
les lecteurs. Mais peut être avais-je trop attendu ce roman de G.
Brisac...
La critique , plus enthousiaste, de Clarabel.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (11)
18/02/2007
Exquis d'écrivains # 2
Il ya quelques années, Claude Pujade -Renaud dans la nouvelle qui donnait son titre au recueil Un si joli petit livre faisait glsser un ingrédient bien particulier dans un plat mijoté : un livre ...
Pour elle , on trouve Sous les mets les mots.
Si
,chez Chantal Pelletier, nous mangions avec les doigts, rien de
tel ici. Une rigueur héritée de l'histoire familiale (et de l'Histoire
également), des interdictions alimentaires erratiques de sa mère ont
plus donné à Claude Pujade-Renaud semble-t-il le goût des
mots que vraiment celui de la nourriture. Approche plus
intellectualisée donc,l'auteure se délectant des termes culinaires ou
rédigeant une nouvelle où l'on trouve une repas chromatique raté,( rien
à voir donc avec celui-ci ...).
Une sensualité plus mesurée que chez Pelletier mais réelle.
La critique de Cuné, c'est ici !
06:18 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (8)
17/02/2007
Exquis d'écrivains
Chantal Pelletier , comme les chats , a déjà connu plusieurs vies,
comédienne de café-théâtre, auteure de romans ( policiers ou non) voire scénariste.
Ici, elle nous entraîne dans des Voyages en gourmandise , textes savoureux et ciselés qui vont d'enfance à enfance tout en traversant différents pays.
Goûts
et dégoûts, se jouent souvent dès l'enfance mais l'auteure nous montre
aussi que les aliments les plus opposés peuvent être chéris à part
égale.
Chantal Pelletier allie à la fois la tradition familiale, riche en sauces, Lyon oblige , et ce que les voyages lui ont apporté.
Nos papilles et nos yeux se délectent de ces textes aussi savoureux que ceux de Colette ou de Marie Rouanet. Il ne osu reste plus qu'à imiter le personnage de couverture: lire et déguster...
PS: un commissaire déjà connu des lecteurs de Pelletier s'amuse même à nous faire un petit coucou. Signe particulier de ce visiteur: il mâche des chewingums à la cannelle. Mais où peut-on en trouver ? !
06:00 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (27)
16/02/2007
Une perle parmi les cochons
Soit Max, encore jeune mais n'ayant jamais profité de la vie,
raffiné et souffant de TOC relatifs à l'ordre et la propreté.
Soit
Emma, exploitante agricole célibataire , dans une contrée reculée
d'Allemagne où les femmes ont pour seul objectif de régenter la vie de leurs époux pour le
plus grand bonheur de ceux-ci.
Tout les oppose et évidemment quand Max va être propulsé dans la porcherie des Amis d'Emma,
on s'attend à entendre les violons, "Pretty woman", nous voici !
Que nenni ! Car nous sommes ici dans un mélange de "Soupe aux
choux" par le côté farce paysanne qui ne fait pas dans la
dentelle mais dans la boue et le lisier, de "Love Story" où les
médecins déballent sans le moindre embarras tous les ennuis intestinaux
que vont avoir leur malade en phase terminale, sans oublier les
descriptions dignes d'un film gore de l'abattage des porcs (amis
végétariens passez votre chemin !).
Ou ça passe ou ça casse!
Et pourtant ce roman de Claudia Schreiber se révèle beaucoup plus
subtil et attachant que tout ce que je viens d'écrire le
donnerait à penser. On y trouve des trésors de délicatesse à côté
de descriptions jubilatoires (vous y trouverez entr'autre une manière
bien particulière d'utiliser une vieille mobylette, je ne vous dis
que cela ! ). La fin m'a paru un peu trop "conte de fée'
mais j'ai eu le sourire tout au long de la lecture de ce
roman que j'ai dévoré d'une traite et qui vient de sortir en
poche !
Ce roman ne révolutionnera pas la littérature mais il vous fera passer d'excellents moments,foi de Cathulu!
06:56 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
15/02/2007
"Le vert paradis des amours enfantines..."
Eté 1964, Mohamed, 12 ans bientôt, va pour la première fois
dans la famille du frère de son père, dans le Nord de la France. Chez
l'oncle, marié à une française "de souche", tous les enfants portent un
prénom français et Mohamed deviendra donc provisoirement "Alphonse".
Il
ne fait évidemment pas bon porter un prénom arabe en France quelques
années après ce qui n'est pas encore appelé officiellement la
guerre d'Algérie. Il ne fait pas bon non plus être juif ou étranger en
général et le petit garçon joue le rôle d'électron
libre qui va chambouler la petite communauté...
Son anniversaire (hilarant !) sera le sommet de cette tragi-comédie.
40 ans plus tard, "Alphonse" jouera un peu au chat et à la souris avec cette cousine , pas si gentille que ça autrefois...
Ce
va-et-vient entre l'enfance et l'âge adulte est à la fois drôle et
émouvant , on se souvient longtemps de ces personnages
tendres et cruels.
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (25)
14/02/2007
Démontage d'un mariage
Le roman polyphonique de Blandine Le Callet, Une pièce montée
, décortique "le plus beau jour de la vie " de Florence, jeune avocate
éprise de perfection et qui, de prime abord, apparaît peu sympathique.
Différents narrateursvont, chacun leur tour, nous raconter un épisode de ce mariage et nous en proposer leur vision.
Le
premier témoignage, la petite fille d'honneur et ses parents qui se
disputent, m'a fait baîller, tant ce récit était convenu. Le prêtre
qui âcle la messe parce qu'en proie au doute est un peu plus
intéressant déjà. mais c'est à partir de Marie, le "mouton noir" de
cette famille bourgeoise que le jeu de massacre commence vraiment et que le récit prend son rythme.
Les apparences se fendillent et l'émotion apparaît enfin.
Ce
thème du mariage révélateur paroxystique des relations entre les
couples présents et des relations familales en général a déjà souvent
été utilisé en littérature ou au cinéma mais l'auteure a su le traiter
d'une manière agréable.
Ps: ce roman est paru chez France Loisirs et sera en poche en avril...
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (24)
13/02/2007
L'eau à la bouche !
Une nouvelle découverte mais cette fois , pour varier les plaisirs, de quoi nous précipiter dans nos cuisines !
Et comme dirait Jenny : "Goûtez- moi ça !"
08:04 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (10)
Ne fuyez pas !
Spécialement pour Miss Panégéryque !
Un
petit (par la taille !) livre de poésie contemporaine , plein d'humour
et de fausse sagesse (c'est l'auteur qui l'affirme !) :
Echangerais nuits blanches contre soleil même timide de Werner Lambersy (chez L'armourier).
Un petit avant goût, au hasard (ou presque...) :
"Le plus difficile
est de prendre son bonheur
en patience."
"On lit
ce que l'on connaît déjà
le reste est illisible"
06:03 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6)
12/02/2007
Chic chic chic alors !
Un nouveau blog littéraire c'est ici !
08:02 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (6)