08/01/2007
Allumer le feu ...
Au cours d'une promande en famille le 1er janvier, le narrateur,
rédacteur scientifique, décide d'abord de se lever de bonne heure,
d'allumer le feu dans la cheminée et de noter aujour le jour les
résultats de cette "expérience".
33 allumettes dans la
pochette, 33 textes courts et précis, au cours desquels le narrateur se
dévoile à travers de menus détails et apprend à savourer de petits
instants de vie.
Cela pourrait être fastidieux mais cette contrainte ,qui tient à la fois du zen et de l'Oulipo, se révèle passionnante.
Rien à voir avec Delerm et sa Première gorgée de bière , qui pouvait paraître bien séduisante mais se révélait à l'analyse bien creuse...
Nicholson Baker et sa Boîte d'allumettes valent vraiment le détour; en plus,ce livre coûte à peine plus cher qu'un paquet de cigarettes !
07:24 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13)
06/01/2007
Voyons la revue ...
France Inter l'avait annoncé: la revue "Transfuges" est disponible
en librairie. Profitant d'un saut à Lille, je l'ai dénichée et
...dévorée !
Pour ceux qui aiment la littérature étrangère, c'est un vrai bonheur !
Des
critiques, des portraits, des débats, des interwiews, le tout sur
un papier agréable à toucher, un format luxe (d'où le prix : 8
,50euros...) mais seulement 6 pages et demi de pub, ceci
expliquant sûrement cela.
C'est agréable à lire, instructif sans
être pédant à l'exception de l'entretien avec François Bégaudeau auquel
je n'ai RIEN compris ou presque ! Il est vrai que répondre à la
question "A quoi sert la littérature? " n'est pas évident mais sans le
baragouin, ça passerait peut être mieux quand même ...
J'ai nettement préféré le texte de Geneviève Brisac sur "la nouvelle, pour quoi faire?" très proche de la Virginia Woolf d'Une chambre à soi et très claire par rapport à Bégaudeau.
Si vous voulez en voir plus, c'est ici !
07:15 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (30)
05/01/2007
Ames sensibles, ne pas s'abstenir !
Le premier roman de Barbara Constantine (la fille de celui qui
chantait "Cigarettes et ouisky et p'tites pépées") débute en nous
faisant le coup du grand-père bourru mais au coeur d'or.
Mouais...Heureusement y le chat Bastos que le vieux veut allumer d'où
le titre :Allumer le chat, (mais rassurons tout de suite les
mérotes à chats, il n' y parviendra pas), Bastos donc qui
commente l'action et accessoirement est un fan des films de Mocky. Vous
suivez toujours ? Vaut mieux parce qu'àprès l'action s'emballe, ça
fonce à toute allure, les péripéties se carambolent , l'auteure en
profite pour zigouiller au passage tous les gros cons (je me lâche mais
c'est parce que je suis contaminée par le style du bouquin: "rustique
et sauvage", comme les recettes de Marie Rose (Salade de vers.Très léger , pour les appétits d'oiseau". )
Ce
bouquin ne fait pas dans la dentelle, le style oralisé est parfois
lourd à digérer mais on sent une véritable jubilation de l 'auteur
qui, mine de rien, effleure au passage des thèmes graves: la maternité,
les relations entre parents et enfants...Elle dynamite les
faux-semblants (ah la scène où les parents d'un gros con font exploser
des tonnes d'hypocrisie !), on sort de là ébouriffé, sonné mais
souriant !
La critique de Cuné (nettement moins souriante ! )
08:24 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (33)
04/01/2007
Sorcier , brosse tes dents !
Le 31 décembre,rituellement, nous allons,en famille voir un film. Cette année, notre choix s'est porté sur Eragon. Personne d'entre nous n'ayant lu le livre de départ, nous arrivions donc sans a priori.
D'emblée, j'ai apprécié le résumé des batailles initiales qui nous a épargné un film trop long.Ensuite, schéma classique: lutte du Bien contre le Mal, Héros malgré lui épaulé par différents auxiliaires qui ont la délicatesse de mourir après lui avoir passé le relais, rien de bien nouveau donc mais ça se laisse regarder. Le spectacle est agréable à voir mais sans véritable surprise. La dragonne est très belle mais sa voix a exaspéré mes aînés. Le héros lui, a maintes reprises ne semble pas correspondre aux attentes des résistants et on les comprend: trop jeune mais aussi trop poupin et brushé à mort !
Quant au méchant sorcier, il est formidablement horrible et arrive pourtant à devenir encore plus laid au cours de la bataille décisive, un miracle à l'envers en somme. il n'a pourtant pas réussi à impressionner Ferdinand qui a remarqué à mi-voix qu'il avait beaucoup de caries et un peu plus tard(quand le sorcier a éclaté d'un rire diabolique nous faisant profiter d'un gros plan sur sa bouche grand ouverte) qu'en fait, il n'avait que des caries ! Quant à la bataille elle est directement inspirée de celle des Jedi contre les Scyths et c'est un spécialiste de Star Wars qui l'affirme ! D'ailleurs Monsieur Ferdi n'a fait que commenter le film ou presque (malgré mes protestations) , durant toute sa durée, ce qui prouve bien qu'il n'a pas réussi à entrer dedans...
07:03 Publié dans je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (21)
03/01/2007
L'Australie n'existe pas.(navet 2006 !)
Tous les livres me tombant des mains , je résolus de me lancer dans
une périlleuse entreprise : voir si la collection "Harlequin" dans
laquelle je n'avais pas mis les yeux depuis trois décennies au
moins avait évolué. Je jetais mon dévolu sur un roman se déroulant en
Australie, me disant qu'au moins je glanerai quelques informations sur
la vie quotidienne des Bridget Jones locales.
La
collection "Red dressink " est destinée , je cite aux "citadines
branchées" mais aucune alarme ne s'étant déclenchée pour signaler mon
inadéquation au coeur de cible, j'ai acheté ceci :
Bilan: L'Australie est un pays où l'on peut se faire masser le cou
et la tête avant d'aller à la plage(bonne nouvelle mais ça fait un peu
loin pour en profiter). On peut s'arrêter sur l'autoroute et mettre pied
à terre sur la chaussée sans être pour autant suicidaire.
Les
australiennes se nourrissent essentiellement de pistaches et de
biscuits au chocolat. Elles boivent des litres de thé et
des crèmes de menthe qui les grisent et leur dégagent les sinus
(truc à retenir? ne me remerciez pas).Les mots
"régimes et "calories" ne font pas partie de leur vocabulaire ( ce qui
est une bonne nouvelle, vous en conviendrez).
Elles 'ennuient en ressassant leurs problèmes de couples et/ou de boulot et nous aussi par la même occasion.
La
seule scène un peu osée a lieu au milieu du roman (200 pages à se fader
avant d'y arriver).J'ai connu des pubs pour yaourts plus
sensuelles. Il est vrai que le futur ex-mari de l'héroïne , le dénommé
Jean-Luc (!) n'est pas Français comme le répètent à l'envie les copines
de l'héroïne, il est Suisse. Ce qui change tout, vous l'avouerez.
Le
sul personnage intéressant est le chien que l'héroïne essaie lâchement
d'assassiner en le gavant de biscuits au chocolat, ce qui est
évidemment néfaste pour la bestiole mais elle résiste, contrairement à
la lectrice qui va se décrocher la mâchoire...
Bref, dans ce livre,
lres personnages n'ont aucune épaisseur psychologique, ils ne
s'inscrivent pas dans le réel , on se moque comme d'une guigne de leurs
soucis, l'Australie n'existe pas, ce qui est un comble, quant au
style...quel style ? A fuir !
08:10 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (19)
31/12/2006
La tournée du Nouvel An
Chaque année, si nous sommes à la maison le matin du Nouvel
An, le chien et moi, tôt le matin, partons faire notre
tournée du Nouvel An.
Nous nous équipons de pied en cap : collier à
pointes pour Tibulle (vestige d'une de ses vies antérieures où , après
avoir été poète Antique il est devenu chanteur punk; il en a d'ailleurs
gardé quelques habitudes : il rote, il pète mais a arrêté la bière...), chaussures de marche et veste ROUGE pour moi.
Pourquoi
rouge ? Parce qu'il vaut mieux ne pas surprendre quelque chasseur
rescapé du réveillon et qu'être prise pour une biche si l'on est vêtu
de beige est certes flatteur mais il ne faut pas oublier que
l'ingestion de plomb peut nuire à notre intégrité physique.
Nous
partons ensuite souhaiter la bonne année à tous les chiens du quartier,
sans distinction de races, du plus petit rat à poils longs(un
hystérique), au Husky silencieux, en passant par les labradors
noir ou jaune sans oublier quelques chiens de chasse au repos.
Ils nous saluent avec enthousiasme, regrettant juste un peu de ne
pas pouvoir se joindre à nous. C'est chouette un petit village qui
s'éveille !
Puis nous coupons à travers champs pour aller narguer saluer notre vieil ennemi
ami Loana. Hé non, ami blogueur, tu n'as pas mal lu: Loana est bien un
individu du sexe masculin doté du prénom d'une blondasse qui eut son
quart d'heure de célébrité grâce à une piscine en plastique. Pour
un Rottweiller c'est dur à porter. Vingt ans de psychanalyse ne
sauraient suffire . Du coup Loana est aigri et attaque tout chien qui
passe à sa portée.
En
l'occurence c'est ce qui s'est passé il y a
deux ans alors que nous nous promenions tranquillement,Tibulle à un
bout de la laisse, moi à l'autre. C'était l'automne, un automne où il
faisait beau ...Je m'égare. Loana était nonchalemment acoudé à la
barrière devant chez lui (j'adore ces panonceaux qui annoncent : "Vous
êtes ici chez moi" avec le dessin d'un molosse à l'air furibard), une
barrière qui devait mesurer au bas mot 50 centimètres...Il nous a
laissés passer puis s'est coulé souplement et silencieusement dehors
avant de se précipiter sur Tibulle. Mon chien, en cas d'attaque , ne
peut se résoudre à m'abandonner ni à me traîner derrière lui. Il
utilise donc la technique dite de la toupie, maintes fois utilisée dans
les dessins animés quand un molosse furieux poursuit Gros Minet. Hé
bien, c'était la même chose avec Cathulu au centre de la mêlée,
Cathulu qui n'avait qu'une idée en tête : nepastombernepastomber...
Avant
que Tibulle ne périsse noyé sous les litres de bave qui lui déversait
dessus le furieux Loana, son maître est intervenu, rétablissant l'ordre
et présentant ses excuses.Inutile de vous dire que le lendemain je
prévenais la mairie et que Loana se retrouvait enfermé dans un vaste
chenil derrière chez elle lui.
Depuis, nous ne
manquons pas d'aller le saluer, feignant d'ignorer les bordées de
jurons qu'il nous lance. D'ailleurs , il y a quelques jours, nous lui avons souhaité un Bon
Noël et avons entendu son maître qui le tançait en disant de
l'intérieur de la maison "Tais-toi! c'est Noël!"
Paix sur la terre pour les hommes et les chiens de bonne volonté .
Que 2007 vous soit douce et heureuse !
00:02 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (67)
30/12/2006
Du rangement !
Comme dit Fils aîné: "Heureusement qu'on invite des gens, comme ça
tu ranges !" , devant les invités, bien évidemment.Faites des gosses...
Pas
grave, je viens d'entendre sur France Inter que le désordre aux
Etats-Unis n'était plus considéré comme la marque d'un esprit foutraque
mais que le désordre "racontait une histoire " , qu'il était le signe
de notre intelligence , de notre créativité. A replacer donc, mais loin
des oreilles de nos chérubins..
Cependant,
un peu d'ordre ne nuit pas et je fais une pause dans mon temps de
repos(ça peut se dire ça ? Je ne suis pas encore au top de ma forme
...) pour vous informer que j'ai créé de nouvelles rubriques : "romans
français", "romans étrangers", idem pour les nouvelles .Ce qui est
rassurant c'est qu'il y a plein de livres qui ne rentrent pas dans les
catégories pré-citées et donc pour tout le reste qui dépasse des cadres
il a toujours"je l'ai lu !".Vous pourrez ainsi vous retrouver dans mon
bric à brac. Un peu.
"Si la vue d'un bureau encombré évoque un esprit encombré alors que penser de celle d'un bureau vide? "
08:45 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (27)
26/12/2006
Noël m'a tuer (sic)
07:28 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (15)
25/12/2006
Souhaits
00:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (12)
24/12/2006
J'ai été gâtée (2 )
Jeudi, dans ma Boîte à Lettres, se cachait une surprise de
Tamara (qui est partie en Ethiopie, la veinarde !): Exercices de
Style de Raymond Queneau ou comment raconter de 99 manières différentes
le même micro-événement: une altercation entre deux individus dans un
autobus.
Queneau fut un des membres fondateurs de l'OUvroir de LIttérature POtentielle (abrégé en OULIPO).Tout est expliqué ici mais en gros disons que ces auteurs s'imposent volontairement des contraintes comme Perec qui dans La disparition
n'utilisa aucun "e" (lettre la plus utilisée en français), réalisant
ainsi un très grand lipogramme (texte où l'on s'interdit
d'utiliser une lettre).
Finalement
pour les avoir expérimentées lors d'un atelier d'écriture
mémorable (n'est-ce pas Cath !), j'en viens à penser que les
contraintes en écriture sont plutôt une libération car elles fixent un
cadre, une structure qui permet de donner une ossature au texte.
Merci à toi Tamara !
(Prof un jour, prof toujours (même en vacances !))
Bon réveillon de Noël à tous !
07:50 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (17)