21/04/2008
Post-it
"Parfois on dirait que c'est plus facile de poser les questions par écrit pour te demander comment tu vas et comment ça se passe avec le médecin, tout ça".
Claire, quinze ans écrit cette remarque sur un des post-it, qui constitue l'échange de "correspondance" qu'elle entretient avec sa mère très(trop) occupée par son travail, sa mère qui l'élève seule depuis le divorce.
Si au début,le quotidien apparemment sans importance apparaît( listes de courses, demandes (pressantes) d'argent de poche), c'est finalement toute une vie qui se devine par pointillés, une vie qu'il nous faut reconstituer, une vie qui devient de plus en plus précieuse quand la maladie fait son apparition...
Life on the refrigerator door , traduit en français par le plus sentimental Ne t'inquiète pas pour moi, de la canadienne Alice Kuipers, a donc une forme originale, cet échange de post-it, qui m'a vraiment intéressée. Franchement je craignais le pire quant au contenu mais l'auteure ,si elle frôle de justesse le pathos à la toute fin du livre, si elle aborde le cancer d'une manière très américaine (groupes de soutien), nous montre aussi les relations cahotiques entre une mère qui se bat contre la maladie et une fille tiraillée entre ses amours débutantes et les besoins maternels. Rien n'est idéalisé,la mère jette un regard en arrière qui n'a rien de bien optimiste et la fille utilise son père comme solution de repli...
Un livre touchant , qui se lit très vite, trop peu être si l'on compare le nombre de pages et le prix... A noter qu'il existe avec deux couvertures différentes (par leur couleur uniquement), suivant qu'on le trouve en collection adulte ou ado.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16)
20/04/2008
Merci à tous !
De retour,et plutôt fâchée de l'être car la parenthèse a été brève et nous a donné envie de rester pour découvrir cette superbe région...Grâce aux conseils d'Anne, je ne suis pas tombée en manque de munitions et le coffre est revenu encore un peu plus lourd...
Lessives, repassage, rangement, prise de têtes et de rendez-vous en tous genres m'attendent mais j'ai pris le temps de faire mon petit tour de la blogo car ...vous m'avez manqué ! bises à tous !
07:25 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (20)
12/04/2008
Veuillez nous excuser pour cette interruption momentanée des programmes.
04:06 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (28)
11/04/2008
Où rôde le fantôme de Perec
Attirée par le titre de ce roman,, derniers vers du poème de Perec, Déménager, j'ai entamé avec enthousiasme la lecture du texte de Lise Beninca, Balayer fermer partir.
Si le début et la fin (vraiment originale) m'ont intéressée, je me suis peu à peu perdue dans les méandres des réflexions de la narratrice sur ce que signifie l'occupation de l'espace.
Beaucoup de références à Perec qui le premier s'était penché sur la question, mais bizarrement ni le titre ni l'extrait du poème mentionné plus haut ne lui sont attribués.
je suis restée totalement extérieure à ce texte aride et sans chair.
Un grand merci à Guillaume Teisseire de Babelio qui a tenu , très gentiment, à se substituer aux éditions du Seuil dans le cadre de l'opération Masse critique.
06:02 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (12)
10/04/2008
La fille transparente
Bon, allez, je peux le dire maintenant, puisqu' il y a prescription: la seule chose que j'avais aimée dans Elle fait des galettes, c'est toute sa vie était ...la couverture rayée !
Même si celle de Ker Violette est très réussie aussi (dans un autre genre)( n'oublions pas que Karine Fougeray a été graphiste dans une autre vie) son héroïne restera longtemps dans ma mémoire.
Excessive, cette fille qui cherche son cheval, l'est jusqu'à l'outrance.Cette sirène "qui a des écailles en elle" navigue entre terre et mer(e). Au fil de ses rencontres, les fils du passé se dénouent et le portrait se précise peu à peu. L'enfant blessée réapparaît dans Clara qui se jette avec avidité parfois sur les hommes ou les bolées de champagne...
Dans une langue très imagée, où surnagent parfois quelques clichés, scories qui auraient facilement pu être gommées, Karine Fougeray nous propose une histoire attachante dont les personnages sonnent juste. Un roman que j'ai lu d'une traite même si je n'ai pas de sympathie particulière pour les chevaux !
Le blog de l'auteure
Elles ont été emballées et ont su vaincre mes réticences :
06:02 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
09/04/2008
aquarelle
Par petites touches, dans une langue très poétique et jamais démonstrative, Wtaya Risa évoque le temps de l'adolescence.
Son héroïne, refuse de se laisser absorber par un groupe quelconque : "Je n'aime pas être laissée de côté, comme un rebut, mais ces groupes, je déteste cela encore plus. A peine sont-ils constitués que déjà il faut colmater les brèches." Son regard acéré sera néanmoins attiré par un autre "mouton noir", jeune qui vit quasiment en autarcie dans sa chambre et qui n'a d'yeux que pour une baby-doll sucrée dont les japonais ont le secret.
Traitant des problèmes de communication , de la fascination stérile pour des idoles de pacotille, L'appel du pied a remporté au Japon l'équivalent de notre prix Goncourt (alors que son auteure n'avait que 19 ans !) et vient de sortir en poche. A ne pas laisser passer !
Du même auteur, Install, dont j'avais parlé ici.
05:55 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16)
08/04/2008
Chick litt pour quinquas (et pous les autres aussi !)
Ce n'est pas la couverture clinquante (et qui n'a d'ailleurs aucun rapport avec le contenu) qui m'a attirée dans Pas de mari pas d'ennuis mais d'une part le titre accrocheur en diable par sa désinvolture joyeuse et d'autre part la promesse de lire de la littérature légère destinée aux quinquas (je ne fais pas encore partie de cette tranche d'age mais j'en approche à grands pas).
Ici cependant, pas de littérature jubilant sur le thème de"la vie commence à 50 ans" mais un roman davantage axé sur la volonté d'assumer son célibat .
Carol Clewlow a choisi la forme de l'abécédaire de "A comme attitude" à "Z comme zing, zing, zing". mais si les 100premières pages fourmillent d'indications drôles et pertinentes concernant les"vieilles filles" ,( qu'on a voulu entre autres déporter pour éviter de supposés problèmes, les femmes étant en surnombre !), le récit à proprement parler s'affranchit de cette contrainte et prend son essor.
Riley a su tirer les leçons de son passé (les avantages de l'âge !) et revient avec humour et tendresse sur ses histoires d'amours défuntes sans pour autant se donner le beau rôle.Le récit se teinte parfois de gravité mêmes i les personnages pittoresques qui gravitent autour de l'héroïne ne manquent pas : de la veuve éplorée qui réécrit l'histoire de son couple cahotique à la copine new-age qui s'épouse elle-même !
Quant à Riley, si elle travaille dans un journal (gratuit) elle n'est pas du tout glamour mais pleine d'énergie et sympathique en diable !
L'auteure réussit, même si la fin est prévisible, à rester fidèle aux convictions de son héroïne,ce qui est tout à son honneur ! De quoi passer un bon moment sans prise de tête.Et ce qu'on ait cinquante ans ou moins !
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16)
07/04/2008
"Toute en fourrure et sans culotte comme disait ma mère"-
Si on ajoute des seins en obus à la description précédente, on comprend que Valentina fasse tourner les têtes des hommes y compris celle de Nikolaï, veuf depuis deux ans !
Oui mais voilà Nikolaï est nonagénaire et ses deux filles, fâchées pour une question d'héritage ,vont se rabibocher vite fait pour faire front et lutter contre l'envahisseuse ukrainienne qu'elles soupçonnent d'aimer davantage la nationalité anglaise ( qu'elle pourra acquérir par son mariage) et la société de consommation, que leur père.
Une brève histoire du tracteur en Ukraine est aussi le titre du livre qu'est en train de rédiger le veuf joyeux et les extraits qui nous en sont donnés éclairent d'un jour nouveau l'histoire de ce pays de l'est dont la famille est originaire mais aussi celle du monde. En effet, cette famille a connu les tourments de l'Histoire, que ce soit sous la botte nazie ou sous celle de Staline qui organisa sciemment une famine pour mettre au pas les paysans ukrainiens.
La plus jeune soeur, Nadezhda (espérance), est celle qui est née durant la Paix et a connu une existence plus protégée, confortable et se montre plus révoltée que Vera qui elle a connu la guerre. Ces différences s'éclaireront petit à petit quand la cadette se penchera sur le passé de ses parents.
Marina Lewycka propose aussi une réflexion toute en nuances sur les différences opposant les immigrés "anciens" et ceux qui arrivent de nos jours en Grande -Bretagne.
On sourit beaucoup, entre autres quand la narratrice, Nadezda, décrypte les tentatives de manipulation de son père lors des conversations téléphoniques, ou quand elle se délecte à choisir des cadeaux de Noël pour "l'ennemie" : "j'emballe un flacon de parfum bon marché particulièrement immonde que j'ai gratuitement dans une promotion du supermarché" , mais bon,son avis sur elle évoluera aussi, on est ému par la détresse de certains personnages et on dévore d'une traite ce roman plein de rebondissements !
06:04 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (18)
06/04/2008
Comme chien et chat ...
Lucie m'a gâtée et a eu l'idée originale de faire voyager ensemble Lucie-le-chien-et ...le chat assassin (et plein de mignonnes coccinelles) ! Chacun tenant son journal ,c'est une excellente idée!Gageons que les deux bestioles qui sont toutes les deux bourrées d'humour s'entendront bien ! Ps: j'adore ce chat qui s'amuse à terrifier tout le monde dans la salle d'attente de la véto, y compris une vache, réfugiée sur les genoux de son propriétaire ! Encore merci, Lucie ,pour cette facétie !
06:04 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (12)
05/04/2008
En passant
06:09 Publié dans les dits de Ferdi | Lien permanent | Commentaires (12)