28/02/2008
Lucie coeur de fraise le chien
Lucie le chien rassemble des billets parus sur un blogue québécois, tenue par une expatriée française.
Se glissant dans la peau de sa chienne,Sophie Bienvenu nous montre son univers à travers les yeux de Lucie ("de descendance russe du côté de la noblesse").Un univers où le jeu,les croquettes, les relations hiérarchiques(description hilarante de Lucie tentant de se glisser dans le lit de ses "parents", So et Dale) mais surtout l'affection tiennent une place prépondérante.
Luie aime tout- en n'aimant pas- mais en aimant quand même -ses rivaux, Nous le gros chien et son Ticha Joséphine. Elle apprécie les petites vieilles car elles "te prennent sur les genoux et te donnent des biscuits qu'elles ont fait elle-mêmes, et elles te caressent jusqu'à ceque tu sois tellement bien que la mort pourrait venir te prendre et que ça ne te ferait ni chaud ni froid". La mort, d'ailleurs, Lucie en a une vision naïve mais pas gnangnan. Lucie cite comme un juke-box des chansons des années 60 et 80 ,mélangeant sans vergogne Stéphane Eicher et Serge lama. Lucie cabotine (je sais elle est facile) et on en redemande. Seul bémol, le dernier billet avec ses relents xénophobes dont on se demande ce qu'il vient faire là ...
Livre voyageur grâce à la gentillesse de Cuné que je remercie au passage ! à qui le tour ?
c'est Frisette qui l'avait envoyé à Cuné !
06:03 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10)
27/02/2008
déswaption
N'en déplaise à l'éditeur, j'ai bel et bien lâché l'histoire de cet obsessionnel,adolescent attardé qui se trouve pris dans une mécanique infernale. Antony Moore et son swap n'auront pas déclenché chez moi le moindre sourire, juste une vague nausée: personnages trop gris,ressassant leurs échecs, mangeant des rognons-pas assez cuits au p'tit déj',sans faon merci. J'ai davantage perçu l'aspect tragique que comique de ce roman. Tant pis !
Seul point positif,les points de vue, très différents, sur le même événement envisagé par des personnages différents.
Je ne devais pas être dans le bon état d'esprit ...
L'avis de Cuné
D'Amanda que je remercie pour cet envoi
de Bellesahi.
06:14 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés | Lien permanent | Commentaires (11)
26/02/2008
Dix petites bombes noires
Consumérisme à tout crin, libéralisation déchaînée, "tourisme féroce" dans les pays les plus pauvres pour se procurer des frissons à bon compte, vieillesse dérangeante, égoïsme forcené, notoriété destructrice, préjugés qui enflent de manière démesurée...C'est notre société toute entière que Colin Thibert passe à la moulinette dans les dix nouvelles composant le recueil Tirez sur l'ambulance .
Les îlots de tendresse sont rares dans ce monde où même le chat a la mauvaise idée de mourir un soir de match de foot...
On rit-mais jaune _ et il faut attendre le dernier texte , "le clou", superbe hommage à Pierre Pelot et Stephen King , pour retrouver la magie de l'enfance. Un style nerveux , précis mais manquant un peu de "chair".
l'avis de Clarabel
06:03 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (8)
25/02/2008
"La folle qui parle aux bébés"
Ma Dolto c'est non seulement la vision qu' a Sophie Cherer de la psychanlyste française qui aurait eu cent ans cette année, mais c'est surtout une référence à Ma Dalton, la "mère tutélaire, rebelle patentée", par volonté de bousculer l'image trop lisse qu'on a souvent de Françoise Dolto.
Dans une volonté de transmettre sous une forme non linéaire, mais au contraire aussi dynamique que le sujet traité, en bousculant le genre par trop poussiéreux de la biographie, l'auteure m^le avec bonheur, poésie, étapes importantes de l'itinéraire de cette rebelle souriante, rappels d ecascliniques qui s elisent comme autant de petits romans mais aussi réflexions personnelles de l'auteure qui s 'implique ainsi dans sontexte, comme autant d' illustrations de la prégnance de la pensée de Dolto.
Dès l'âge de 8 ans, Françoise déclare qu'elle veut être "médecin d'éducation", métier qu'il lui faudra inventer , tout en se débarassant du poids de son histoire familiale et sociale. C'est ainsi que se forge un destin. Elle défendra ainsi inlassablement "la cause des enfants", titre d'un de ses livres, parlera la première aux nouveaux-nés, les considérant comme de véritables personnes en devenir. Bien sûr, elle connaîtra aussi des échecs. Sophie Chérer relate ainsi le cas de cet enfant "retardé" qui "tout au long de la cure [...]se trnsorme, s'éveille, rattrape son retard " et ne vient plus voir Dolto. Réussite donc . A première vue seulement car "Personne n'ayant pris le relais dans son éducation" , ce jeune homme va devenir "chef de bande dans des affaires de vol à main armée" et fera de la prison. Dolto revient sur ce cas et conclut : "En l'occurrence, il y avait une personne qui vait conscience, tout en ayant fait son boulot, d'avoir été une salope: et c'était moi!" On se demande si tous les psy ont autant de scrupules...
J'avais quasiment tout lu de l 'oeuvre de Dolto (et beaucoup oublié) mais je ne me suis pas ennuyée une seconde avec le formidable livre de Sophie Cherer où se croisent deux voix : celle de l'auteure et celle de Dolto. Une réussite.
06:05 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (7)
23/02/2008
Livres voyageurs
Ils vont se balader , chez vous, si vous le voulez...Il n'y a qu'à demander !
Boris Vian et moi
Le garçon dans la lune (actuellement chez Laure)
05:01 Publié dans Livres voyageurs | Lien permanent | Commentaires (22)
22/02/2008
Aujourd'hui...
C'est sa fête !
Bonne fête, Bellesahi et plein de bisous !
06:03 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (5)
Pour vivre
Pour vivre est un très bel objet qui se présente un peu
comme un coffret fermé par un ruban rose et d'où s'échapperaient des
poèmes écrits par Bernard Friot et mis en matière par Catherine Louis.
Beaucoup
de couleurs sourdes pour accompagner ces textes en demi-teintes
qui jouent avec l'espace de la double page. Un texte juste pour
vous donner envie :
poser sa tête
sur l'oreiller
sur une épaule
au creux d'une main
un geste pour la vie
sommeil
caresse
abandon
reposer le trop- plein de pensées
d'émotions
de
souffrances
poser sa tête
ou la
perdre
06:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (7)
21/02/2008
Un roman comme un bon vieux pull
Un jolie couverture, une auteure anglaise, un titre simple et carré, rien de tel pour passer un bon moment !
les femmes et les amants de Jane Elisabeth Varley tient bien ses promesses.
Trois
soeurs bien installées dans la vie, leurs amours qui se délittent,
leurs illusions aussi, on sait que ça finira bien et ça aussi ça fait
du bien.
Même si les silences sont systématiquement "à couper au
couteau", on s'en fiche un peu car les méchants sont très méchants, les
ambitieux sont prêts à toutes les bassesses pour se faire élire, les
femmes ont des remords quand elles trompent leurs maris qui eux n'en
ont pas mais la vengeance d'une femme dont les yeux se sont
enfin dessillés est terrible et on jubile !
On se promène aussi
bien dans les milieux huppés que très pauvres, on rencontre
un self-made man irlandais très craquant et on est contente. De la
belle ouvrage, pas prise detête pour un sou !
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
20/02/2008
Une place pour les hommes
"Elle me plaît tout de suite. Je n'ai pas d'effort à faire pour lui
sourire, lui parler, la comprendre. les mots, les attitudes me viennent
naturellement.Je vois bien que ,de son côté,les choses sont
pareilles. Tout se passe comme si chacune de nous venait de
rencontrer son reflet dans un miroir."Ainsi s'exprime Verte quand
elle rencontre son alter ego Pome , sorcière en devenir elle aussi.
Dans
ce volume ,Marie Desplechin nous montre l'évolution des deux
jeunes filles, tant dans le domaine de la sorcellerie que
dans leur relation aux autres et en particulier au monde des hommes.
Verte, en effet a retrouvé non seulement un père mais un grand-père que
cette relation a métamorphosé.Lui si taciturne et strict a su
arrondir les angles et chouchoute avec allégresse Verte et ses amis,
tout en lorgnant avec admiration vers Anastabotte, la grand-mère de
Verte. Quant à Gérard, le père de Verte, il va enfin ouvrir les
yeux et vivra une relation plus pacifiée avec la mère de Verte. On
arrivera même à faire un p'tite place pour le copain de ces
demoiselles, Soufi ...
Bousculant jouyeusement les
conventions, ce roman nous montre l'importance des grands-parents
mais aussi la nécessité de ne pas se montrer sectaire, c'est à dire de
ne pas sescouper d'une moitié de l'humanité ...Encore plus réussi que
le premier !
06:07 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (10)
19/02/2008
Tu seras une sorcière ma fille !
Quand , sans toucher à rien, par la seule puissance de son" sale caractère" ,la petite Verte,
onze ans fracasse pour 500 francs de vaisselle (75 euros), sa mère
contemple le désastre avec "des hoquets de joie". et pense :"Si ce
n'était pas là la signature d'un pouvoir surnaturel, je voulais bien me
faire fée des bois." Car dans le famille de Verte, on est
sorcière de mère en fille que ca plaise ou non.
Verte rechignant un
peu, sa mère Ursule passera le relais à la grand-mère Anastabotte,
sorcière respectée par tout le monde de la sorcellerie. Mais Verte n'a
de cesse que de retrouver ...son père, un mortel tout ce
qu'il y a de plus normal, la preuve: son prénom bien banal : Gérard.
Marie
Desplechin,sous prétexte de sorcellerie, nous montre ici une
famille matrilinéaire, où la transmission se fait par les femmes et
où les hommes n'ont, apparemment, qu'un rôle secondaire. Ce n'est
pas non plus un hasard si à plusieurs reprises on souligne l'aspect
précoce de la manifestation de sorcellerie de Verte, ce passage
symbolique à l'adolescence entraînant un conflit avec la mère qui sera
pacifié par la grand-mère qui prend le relais de la transmission du
savoir.
Une jolie manière d'envisager le passage à l'adolescence et de montrer le pouvoir des femmes !
L'avis de Clarabel
celui de Malice
06:09 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)