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06/07/2008

Ma bonne

Elle est partie chez Anne, elle ira ensuite chez Françoise. A qui le  tour ? Inscrivez-vous ! Bon dimanche !
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05/07/2008

La vache Tralala

Inconnue des herd-books (livres généalogiques des animaux reproducteurs), la vache Tralala ne figure donc pas entre la Tarine (nommée aussi Tarentaise) et La Villars-de-Lans.
Originaire de différentes régions, elle transhume début juillet et vient se reposer chez Cathulu qui admire  grandement le travail de patience et de précision qu'a demandé son élevage.
Toujours pimpante et souriante, elle existe en version chic,noter la perle rose à son cou (merci ,Marie-Claire !).juillet6

La version Belle des champs se conjugue à un sac noué du plus bel effet (Merci, Cathsotte !)juillet5

04/07/2008

Limousine, Orloff, La flèche, Coucou de Rennes, Crèvecoeur, et les autres....

Elles sont toutes dans Terroirs  de France, animaux et produits , édition partielle de l'encyclopédie "Tracteurs et monde agricole". " L'élevage"," les animaux", Les produits du terroir" (miam!)  ainsi  que "la commercialisation" constituent les chapitres de cette somme .51_kHOVQeRL
Inutile de vous dire que  je me suis précipitée en premier sur tout ce qui concernait mes amies les vaches. J'ai d 'ailleurs aussitôt reconnu le style alerte et plein de vie de Mary Gérard Vaude qui  signe ici presque tous les articles de cette encyclopédie, c'est dire ses connaissances  sur la filière agricole !
Plein, plein d'informations soulignant la  richesse et la diversité des produits agricoles français et montrant que  qualité ne rime pas souvent avec quantité. Ainsi la Prim' Holstein, (vous ne connaissez qu'elle avec ses  taches noires sur fond blanc) assure 80 % de la collecte nationale de lait, car elle est parfaitement adaptée à la traite mécanique. Tandis que la Normande  fournit un lait bien plus riche, ce qui fait d'elle la "reine du beurre et du camembert". Quant à la Jersiaise elle est, par rapport à son poids la meilleure laitière du monde "sa crème  la plus onctueuse, son beurre le plus savoureux".
Mais les ânes, les poules, les chevaux, les pigeons, les galliformes  (cailles, perdrix, pintades...), moutons, oies, chèvres, cochons  ne sont pas oubliés !  Non plus que les fromages ! 187 pages denses et passionnantes ! 23703002_p

Au fait ,de quoi parle mon titre ?

03/07/2008

Trois générations de femmes

Comment,Joy , jeune fille impulsive qui rencontre l'amour le jour du couronnement d'Elisabeth II est-elle devenue cette femme raide qui semble accorder  plus d'importance et d'affection à ses chevaux et à ses chiens qu'à son vieux mari ?9782253108801
Sa fille Kate enchaîne les échecs amoureux et sa petite fille, Sabine, ado lucide et distante n'est guère enchantée à l'idée de passer des vacances chez ses grands-parents, en Irlande car elle les connaît à peine.  C'est pourtant Sabine qui va remonter le  cours du temps et élcairer d'un jour nouveau les relations inter-générationnelles.
Schéma classique donc ,mais dans Sous la pluie, Jojo  Moyes possède , à défaut d'un style  original, l'art de rendre ses personnage présents et attachants.Elle se régale à peindre les moeurs de la petite colonie anglaise à Hong-Kong dans les années 50 et semble aussi à l'aise dans une écurie que dans un salon chic.
Un bon gros roman confortable   à lire par temps de canicule pour se rafraîchir.

Roman acheté parce  que la couverture et le prénom de l'auteur me plaisaient ...

02/07/2008

Des grosses têtes à Jules Renard

J'ai craqué  pour les Aphorismes sous la lune  et autres pensées sauvages de Sylvain Tesson.  Le concept me plaisait mais  son pèrem'est tellement antipathique  (un vieux journaliste croûton atrabilaire et persuadé qu'il a  toujours raison )  que je  freinais un peu des 4  fers. Je dois dire que j'ai été fort surprise quand j'ai appris que le voyageur impénitent  était le fils de ce bonhomme qui me hérisse.41EbNqPFRtL
Ecrivant au fil de ses voyages, Tesson croque en quelques mots la nature qui l'entoure, les bêtes (à qui  ce recueil est dédié) et on sent  très nettement l'influence dans le bon  sens du terme de Jules  Renard (Histoires naturelle  Nos frères farouches) empruntant les mêmes structures grammaticales  et la même économie de moyens pour peindre en quelques traits "La sauterelle, point d'exclamation des prairies" ou "La coccinelle: un petit panzer habillé en clown."
O  le sent parfois proche de la poésie japonaise quand il remarque "La ronce est la vengeance du sentier battu."518VCVVD36L
N'évitant pas  parfois la facilité (on lui pardonne volontiers quelques jeux de mots disgracieux),  on ne peut s'empêcher de froncer les  sourcils quand on trouve l'une derrière l'autre les  pensées suivantes "La  femme est l'homme de peine de l'homme" (très bien résumé)  mais on aurait pu se passer de "Le  voile  de certaines mariées donne  une  idée des  traînées qu'elles furent." En quelques mots, le lecteur retrouve ici une misogynie digne des siècles passés  !
A ces quelques restrictions près, ce recueil est une mine à lire et relire !

01/07/2008

"Quand elle buvait, même le silence autour d'elle disait: "Sauvez-moi".

La mère des  chagrins est un roman composé de dix textes qui parfois se "chevauchent", revenant sur des faits qui ont déjà été évoqués (la mort du père, par exemple), comme si le narrateur, qu'on devine très proche de51Z_seXEFqL l'auteur, Richard Mc Cann, ne pouvait revenir sur l'histoire de cette famille à l'aube des année cinquante qu'en reprenant son souffle.
Il tisse patiemment l'évocation  de cette vie de famille nucléaire où les rôles semblent fixés  de toute éternité :  "Je savais déjà , je suppose, que  j'étais le fils de ma mère, tout comme Davis  était le fils de notre  père." mais où , par petites touches,  la réalité va déborder du cadre. Figure  centrale, la mère,  à qui le narrateur tient  lieu de miroir mais qui s'aveugle elle même refusant d'admettre ce que le lecteur découvre très tôt...
Roman sur l'identité, La mère des chagrins est aussi chatoyant et insaisissable qu'une bulle de savon. Un beau moment de lecture et d'émotion.23703002_p

30/06/2008

"Plog.[...] C'est comme une goutte de vérité qui tombe."

Un corps concassé et éparpillé aux quatre coins d'un pièce, façon puzzle, aurait dit Audiard. Mais nous ne sommes  pas chez Kathy Reichs ou Patricia Cornwell. Des vampires en plein XXI ème siècle mais Anne Rice n'est pa  là. Non, nous sommes chez Fred Vargas et c'est très bien comme ça.418cMHn7BwL
"Ici ressurgit à pleine puissance l'antagonisme  qui divisait les membre de la Brigade entre les positivistes matérialistes que les errances  d'Adamsberg indisposaient gravement , parfois jusqu'à la  révolte, et ceux plus conciliants qui ne voyaient pas de mal  à  pelleter les  nuages." je pense  qu'il en est de même pour les lecteurs potentiels de Vargas, il faut accepter de se laisser surprendre par les pointillés, les  questions que l'on se pose (aurions lu trop rapidement et loupé une info, une étape? ) et qui seront éclaircies plus tard  quand le commissaire nous montrera les  cartes qu'il a en poche.
Inconditionnelle  de ce commissaire erratique qui sait s'accommoder et tirer partie des qualités et des défauts des membres de son équipe,  sans viser l'excellence à tout prix, j'ai pris un grand plaisir à lire Un lieu incertain, titre  qui convient parfaitement à l'endroit où nous mène Vargas, loin des schémas classiques du roman policier.

29/06/2008

Cupcakes and Co

Pas le temps de me balader sur les blogs car aujourd'hui nous fêtons les 20 ans de Fils  Aîné (en retard,  certes mais bon) ! Au menu il risque d'y avoir des productions kitschissimes extraites des ces livres:

Bon dimanche à tous !

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28/06/2008

Je suis tombée sur un os.

Adopter un chien, c'est le meilleur moyen de :draguer, se faire beaucoup d'amis  et quelques ennemis. Tel pourrait être le messages de  rencontres à Manhattan de Cathleen Schine.51eYz_MU34L
Un livre  avec des chiens, rien ne pouvait plus me  tenter, moi qui pleure comme un veau dès qu'on fait du mal à un chien dans un film  ou téléfilm, même si je l'ai déjà vu plusieurs fois...
Las! les interventions  de l'auteur (un peu comme une voix of  au cinéma, média pour lequel l'auteur a déjà travaillé plusieurs fois) sont lourdingues, le rythme est mollasson, le chien malade n'en finit pas de mourir et on a envie de rappeler à sa  maîtresse  que l'euthanasie peut être un acte de  charité tant pour l'animal que pour le lecteur.
Les péripéties sont prévisibles ,voire peu crédibles,  les personnages peu intéressants (l'un d'eux  , une femme âgée de 40 ans semble en avoir dix de plus tant on nous rabâche que  c'est une vieille fille).
L'auteure elle même semble en avoir assez de son roman puisqu'elle se débarrasse rapidement de l'épilogue. Bref, un ratage complet. seuls les chiens tirent leur épingle du jeu puisqu'on les laisse dormir dans les lits de leurs maîtres !51XC08iEdWL

Pour ceux qui aiment les histoires d'amour  et de chiens , je  recommanderais plutôt un très beau livre (adapté au cinéma avec le très beau William Hurt ) et qui vient d'être réédité :

L'avis d'Amanda que je remercie pour le prêt .

27/06/2008

"Elles sont assises côte à côte au bord d'un gouffre."

Vanessa Herman, écrivaine un peu sur la touche, professeur de  littérature créative à l'université, divorcée continuant à régenter la vie  de son ex- époux, n'arrive pas à faire face à la dépression de son fils unique de 20 ans, Justin.
Elle fait donc appel à son ancienne femme de ménage et nounou, Mary Trendo qui, pendant huit ans , a  travaillé pour elle.
Celle-ci , repartie vivre dans son pays d'origine, l'Ouganda, possède aussi un projet tournant autour de son fils  unique, Jamie et c'est en partie pour cela qu'elle accepte cette proposition .Mais les choses ne vont pas se dérouler comme le croyait Vanessa car son ancienne employée de maison a bien changé...41_Hjsu6FJL
Maggie Gee scrute avec jubilation les nouveaux rapports de forces qui se mettent en place. En alternance,le lecteur entend  la voix de Mary, (qui ne veut plus qu'on l'appelle  Ma bonne), voix de l'Afrique, voix d'un continent où "Nous sommes  morts depuis longtemps, alors soyons heureux!". Mary, une femme qui avait étudié à l'université et qui était devenue femme de ménage par nécessité, une  femme solide et qui sait faire face aux coups du destin. De l'autre, l'intello bobo, moins consciente de ses privilèges, parfois hystérique et qui prétend tout contrôler, mais peut-on contrôler les sentiments, peut-on contrôler la vie ?
Avec un  humour caustique, l'auteure brosse deux magnifiques portraits de femmes, chacune avec ses  qualités et ses défauts, et le lecteur  se régale des mal-entendus et des manières différentes  d'envisager les mêmes événements,  de la lutte pour le pouvoir, subtile et passionnante, pleine  de rebondissements.Un vrai  coup de coeur pour une écriture à la fois grave et pleine de peps !