06/07/2008
Ma bonne
08:23 Publié dans Livres voyageurs | Lien permanent | Commentaires (12)
05/07/2008
La vache Tralala
Inconnue des herd-books (livres généalogiques des animaux reproducteurs), la vache Tralala ne figure donc pas entre la Tarine (nommée aussi Tarentaise) et La Villars-de-Lans.
Originaire de différentes régions, elle transhume début juillet et vient se reposer chez Cathulu qui admire grandement le travail de patience et de précision qu'a demandé son élevage.
Toujours pimpante et souriante, elle existe en version chic,noter la perle rose à son cou (merci ,Marie-Claire !).
La version Belle des champs se conjugue à un sac noué du plus bel effet (Merci, Cathsotte !)
08:10 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (9)
04/07/2008
Limousine, Orloff, La flèche, Coucou de Rennes, Crèvecoeur, et les autres....
Elles sont toutes dans Terroirs de France, animaux et produits , édition partielle de l'encyclopédie "Tracteurs et monde agricole". " L'élevage"," les animaux", Les produits du terroir" (miam!) ainsi que "la commercialisation" constituent les chapitres de cette somme .
Inutile de vous dire que je me suis précipitée en premier sur tout ce qui concernait mes amies les vaches. J'ai d 'ailleurs aussitôt reconnu le style alerte et plein de vie de Mary Gérard Vaude qui signe ici presque tous les articles de cette encyclopédie, c'est dire ses connaissances sur la filière agricole !
Plein, plein d'informations soulignant la richesse et la diversité des produits agricoles français et montrant que qualité ne rime pas souvent avec quantité. Ainsi la Prim' Holstein, (vous ne connaissez qu'elle avec ses taches noires sur fond blanc) assure 80 % de la collecte nationale de lait, car elle est parfaitement adaptée à la traite mécanique. Tandis que la Normande fournit un lait bien plus riche, ce qui fait d'elle la "reine du beurre et du camembert". Quant à la Jersiaise elle est, par rapport à son poids la meilleure laitière du monde "sa crème la plus onctueuse, son beurre le plus savoureux".
Mais les ânes, les poules, les chevaux, les pigeons, les galliformes (cailles, perdrix, pintades...), moutons, oies, chèvres, cochons ne sont pas oubliés ! Non plus que les fromages ! 187 pages denses et passionnantes !
Au fait ,de quoi parle mon titre ?
06:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (10)
03/07/2008
Trois générations de femmes
Comment,Joy , jeune fille impulsive qui rencontre l'amour le jour du couronnement d'Elisabeth II est-elle devenue cette femme raide qui semble accorder plus d'importance et d'affection à ses chevaux et à ses chiens qu'à son vieux mari ?
Sa fille Kate enchaîne les échecs amoureux et sa petite fille, Sabine, ado lucide et distante n'est guère enchantée à l'idée de passer des vacances chez ses grands-parents, en Irlande car elle les connaît à peine. C'est pourtant Sabine qui va remonter le cours du temps et élcairer d'un jour nouveau les relations inter-générationnelles.
Schéma classique donc ,mais dans Sous la pluie, Jojo Moyes possède , à défaut d'un style original, l'art de rendre ses personnage présents et attachants.Elle se régale à peindre les moeurs de la petite colonie anglaise à Hong-Kong dans les années 50 et semble aussi à l'aise dans une écurie que dans un salon chic.
Un bon gros roman confortable à lire par temps de canicule pour se rafraîchir.
Roman acheté parce que la couverture et le prénom de l'auteur me plaisaient ...
06:06 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
02/07/2008
Des grosses têtes à Jules Renard
J'ai craqué pour les Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages de Sylvain Tesson. Le concept me plaisait mais son pèrem'est tellement antipathique (un vieux journaliste croûton atrabilaire et
persuadé qu'il a toujours raison ) que je freinais un peu des 4 fers. Je
dois dire que j'ai été fort surprise quand j'ai appris que le voyageur
impénitent était le fils de ce bonhomme qui me hérisse.
Ecrivant au fil de ses voyages, Tesson croque en quelques mots la nature qui l'entoure, les bêtes (à qui ce recueil est dédié) et on sent très nettement l'influence dans le bon sens du terme de Jules Renard (Histoires naturelle Nos frères farouches) empruntant les mêmes structures grammaticales et la même économie de moyens pour peindre en quelques traits "La sauterelle, point d'exclamation des prairies" ou "La coccinelle: un petit panzer habillé en clown."
O le sent parfois proche de la poésie japonaise quand il remarque "La ronce est la vengeance du sentier battu."
N'évitant pas parfois la facilité (on lui pardonne volontiers quelques jeux de mots disgracieux), on ne peut s'empêcher de froncer les sourcils quand on trouve l'une derrière l'autre les pensées suivantes "La femme est l'homme de peine de l'homme" (très bien résumé) mais on aurait pu se passer de "Le voile de certaines mariées donne une idée des traînées qu'elles furent." En quelques mots, le lecteur retrouve ici une misogynie digne des siècles passés !
A ces quelques restrictions près, ce recueil est une mine à lire et relire !
06:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (7)
01/07/2008
"Quand elle buvait, même le silence autour d'elle disait: "Sauvez-moi".
La mère des chagrins est un roman composé de dix textes qui parfois se "chevauchent", revenant sur des faits qui ont déjà été évoqués (la mort du père, par exemple), comme si le narrateur, qu'on devine très proche de l'auteur, Richard Mc Cann, ne pouvait revenir sur l'histoire de cette famille à l'aube des année cinquante qu'en reprenant son souffle.
Il tisse patiemment l'évocation de cette vie de famille nucléaire où les rôles semblent fixés de toute éternité : "Je savais déjà , je suppose, que j'étais le fils de ma mère, tout comme Davis était le fils de notre père." mais où , par petites touches, la réalité va déborder du cadre. Figure centrale, la mère, à qui le narrateur tient lieu de miroir mais qui s'aveugle elle même refusant d'admettre ce que le lecteur découvre très tôt...
Roman sur l'identité, La mère des chagrins est aussi chatoyant et insaisissable qu'une bulle de savon. Un beau moment de lecture et d'émotion.
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
30/06/2008
"Plog.[...] C'est comme une goutte de vérité qui tombe."
Un corps concassé et éparpillé aux quatre coins d'un pièce, façon puzzle, aurait dit Audiard. Mais nous ne sommes pas chez Kathy Reichs ou Patricia Cornwell. Des vampires en plein XXI ème siècle mais Anne Rice n'est pa là. Non, nous sommes chez Fred Vargas et c'est très bien comme ça.
"Ici ressurgit à pleine puissance l'antagonisme qui divisait les membre de la Brigade entre les positivistes matérialistes que les errances d'Adamsberg indisposaient gravement , parfois jusqu'à la révolte, et ceux plus conciliants qui ne voyaient pas de mal à pelleter les nuages." je pense qu'il en est de même pour les lecteurs potentiels de Vargas, il faut accepter de se laisser surprendre par les pointillés, les questions que l'on se pose (aurions lu trop rapidement et loupé une info, une étape? ) et qui seront éclaircies plus tard quand le commissaire nous montrera les cartes qu'il a en poche.
Inconditionnelle de ce commissaire erratique qui sait s'accommoder et tirer partie des qualités et des défauts des membres de son équipe, sans viser l'excellence à tout prix, j'ai pris un grand plaisir à lire Un lieu incertain, titre qui convient parfaitement à l'endroit où nous mène Vargas, loin des schémas classiques du roman policier.
06:01 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (22)
29/06/2008
Cupcakes and Co
06:02 Publié dans Les livres qui font du bien | Lien permanent | Commentaires (15)
28/06/2008
Je suis tombée sur un os.
Adopter un chien, c'est le meilleur moyen de :draguer, se faire beaucoup d'amis et quelques ennemis. Tel pourrait être le messages de rencontres à Manhattan de Cathleen Schine.
Un livre avec des chiens, rien ne pouvait plus me tenter, moi qui pleure comme un veau dès qu'on fait du mal à un chien dans un film ou téléfilm, même si je l'ai déjà vu plusieurs fois...
Las! les interventions de l'auteur (un peu comme une voix of au cinéma, média pour lequel l'auteur a déjà travaillé plusieurs fois) sont lourdingues, le rythme est mollasson, le chien malade n'en finit pas de mourir et on a envie de rappeler à sa maîtresse que l'euthanasie peut être un acte de charité tant pour l'animal que pour le lecteur.
Les péripéties sont prévisibles ,voire peu crédibles, les personnages peu intéressants (l'un d'eux , une femme âgée de 40 ans semble en avoir dix de plus tant on nous rabâche que c'est une vieille fille).
L'auteure elle même semble en avoir assez de son roman puisqu'elle se débarrasse rapidement de l'épilogue. Bref, un ratage complet. seuls les chiens tirent leur épingle du jeu puisqu'on les laisse dormir dans les lits de leurs maîtres !
Pour ceux qui aiment les histoires d'amour et de chiens , je recommanderais plutôt un très beau livre (adapté au cinéma avec le très beau William Hurt ) et qui vient d'être réédité :
L'avis d'Amanda que je remercie pour le prêt .
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
27/06/2008
"Elles sont assises côte à côte au bord d'un gouffre."
Vanessa Herman, écrivaine un peu sur la touche, professeur de littérature créative à l'université, divorcée continuant à régenter la vie de son ex- époux, n'arrive pas à faire face à la dépression de son fils unique de 20 ans, Justin.
Elle fait donc appel à son ancienne femme de ménage et nounou, Mary Trendo qui, pendant huit ans , a travaillé pour elle.
Celle-ci , repartie vivre dans son pays d'origine, l'Ouganda, possède aussi un projet tournant autour de son fils unique, Jamie et c'est en partie pour cela qu'elle accepte cette proposition .Mais les choses ne vont pas se dérouler comme le croyait Vanessa car son ancienne employée de maison a bien changé...
Maggie Gee scrute avec jubilation les nouveaux rapports de forces qui se mettent en place. En alternance,le lecteur entend la voix de Mary, (qui ne veut plus qu'on l'appelle Ma bonne), voix de l'Afrique, voix d'un continent où "Nous sommes morts depuis longtemps, alors soyons heureux!". Mary, une femme qui avait étudié à l'université et qui était devenue femme de ménage par nécessité, une femme solide et qui sait faire face aux coups du destin. De l'autre, l'intello bobo, moins consciente de ses privilèges, parfois hystérique et qui prétend tout contrôler, mais peut-on contrôler les sentiments, peut-on contrôler la vie ?
Avec un humour caustique, l'auteure brosse deux magnifiques portraits de femmes, chacune avec ses qualités et ses défauts, et le lecteur se régale des mal-entendus et des manières différentes d'envisager les mêmes événements, de la lutte pour le pouvoir, subtile et passionnante, pleine de rebondissements.Un vrai coup de coeur pour une écriture à la fois grave et pleine de peps !
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