18/02/2008
"C'est en lisant qu'on devient liseron"(Lise Deharme)
"Qui vole un boeuf est vachement musclé" (Chaval)
est le préféré de Ferdi. J'avoue une faiblesse pour celui de
Lise Deharme cité dans le titre mais à chacun de faire son
choix dans ces Proverbes et dictons farfelus
que nous présente Jean-Hughes Malineau, grand jongleur de mots devant l'éternel.
Après
nous avoir remis en tête quelques proverbes "classiques",
Malineau nous les montre "passés à la moulinette" par, entre autres, Eluard,
Péret, Alphonse Allais, Pierre Desproges, mon chouchou,
"Noël au balcon
Pâques aux tisons.
Noël en Espagne
Pâques aux rabanes"
ou...Malineau.
Dans une deuxième partie, il nous propose des jeux et poèmes à partir de dictons et d'expressions.
Y plus qu'à !
J'ai
particulièrement aimé la partie concernant les métiers
imaginaires,"Garage parisien , urgent, cherche rongeur de frein
et rouleur de mécanique", faisant écho à un autre livre que j'avais
adoré et dont il n'est pas fait mention dans le Malineau,le magnifique Au boulot des Chats Pelés , dont j'avais déjà parlé ici !
Une
bibliographie très riche complète l'ouvrage en faisant ainsi un très
bon outil pédagogique, auquel les illustrations de Pierre Caillou
apportent une touche de tendresse.
06:06 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (12)
17/02/2008
plus jamais ...
06:04 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (3)
16/02/2008
And the Winners are ...
Distribution des prix (z'avez pas connu, z'êtes trop jeunes), classement, palmarès tout ça n'est pas ma tasse de thé mais bon, même si j'ai des scrupules pour ceux qui ne seront pas cités (mais que j'aime beaucoup , la preuve ma liste de liens mais est longue, trop pour que j'aille vous visiter chaque jour !), comme ça fait chaud au coeur d'être nommé,allez je me lance :
Dans la catégorie Grandes tentatrices devant l'éternel:
Cuné,
ses enthousiasmes, sa générosité, son austenite galopante;(sans oublier
le fait que c'est une lève-tôt sur qui je peux toujours compter
de bon matin avant de partir au boulot !)
Laure, sa sensibilité, son ecclectisme;
Clarabel, qui avec Laure et Cuné ,m'a donné envie de créer mon blog ;(mais comment fait-elle pour lire autant ? et pour être aussi souvent posotive ? !)
Dans la catégorie Y a pas que les livres dans la vie
Bellesahi, pour ses photos, sa sensibilité et sa fidélité sans faille;
N-talo, pour ses billets emplis d'émotions, ses mains vertes , sa générosité...
Ch'ti 31 , en pause pour l'instant, pour ses billets plein d'humour et d'humeurs !
Fashion, qui aime les vaches et me fait découvir plein de beaux jeunes gens dont je ferai bien mon quatre heures...
Amanda , qui me fait bien rire avec sa Perrette...
Kahlan, pour ses talents et les ondes positives qu'elle dégage...
Lolo, pour ses recettes tentatrices et en particulier son crumble de poires à se lécher les doigts !
Un gros bisou à tous ceux que je n'ai pas cités faute de place !!! 10 c'est trop peu !
Et pour les autres,je vous refile la patate chaude !
06:05 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (29)
15/02/2008
Les paresseuses ont un blog !
C'est ici et on peut même gagner un exemplaire de "les abdos-fessiers des paresseuses". Bon nous n'en avons pas besoin c'est sûr, mais si ça marche par l'imposition des mains, on en veut bien !
13:10 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (7)
Dis-moi comment tu donnes , je te dirai qui tu es...
"Tout don engendre une dette, et toute dette doit être apurée." telle est la conclusion de Gabrielle Rubin dans
Pourquoi on en veut aux gens qui nous font du bien.
La
psychanalyste s'intéresse aux problèmes qu'entraînent aussi bien
les dons personnels, qu'ils soient matériels ou psychiques
si le principe énoncé plus haut n'est pas respecté.
S'appuyant aussi
bien sur des cas cliniques que sur des personnages de la littérature ,
ce que j'ai particulièrement apprécié, Gabrielle Rubin décortique les
mécanismes des dettes intarissables, des dettes niées et des
dettes négatives , illustrant ce dernier propos par l'exemple du tueur
en série Guy Georges.
Son analyse du Voyage de M. Perrichon, pièce de Labiche m'a donné envie de découvrir cette oeuvre. Je suis néanmoins restée plus sceptique sur celle de Mars
de Fritz Zorn (il est vrai que j'ai lu ce roman il y a plus de 20 ans
et que le souvenir que j'en ai gardé a dû fortement s'altérer).
Le
chapitre d'introduction et celui de conclusion m'ont semblé un peu
répétitifs, l'écriture est classique et parfois un peu trop
moralisatrice à mon goût. Ce texte se lit cependant sans déplaisir et
avec intérêt.
06:04 Publié dans très utiles! | Lien permanent | Commentaires (12)
14/02/2008
De l'inconstance du désir
Dans Les trophées de Constance, Nathalie Cachin donne à voir,
dans une série de vignettes très (trop ? ) courtes, ces
entre-deux du désir, ces frôlements, ces mèches de cheveux qu'on laisse
sciemment traîner, ces situations qui pourraient mais qui finalement...
On
aurait aimé éviter le fiancé qui travaille à l'ambassade de France à
Tokyo et son exotisme superficiel ,on se régale davantage quand
l'auteure se lâche ,en particulier dans "le trophée de Constance"
où elle analyse avec finesse les liens distendus et routiniers entre
des amis de longue date et, en particulier, les relations entre des
"amies" de circonstance...
Le style est souple et agréable mais le
parti pris d'un point de vue uniquement féminin sur un thème tourné et
retourné dans tous les sens fait perdre un peu en efficacité.
L'avis de Laure
Celui de Cuné,
Que je remercie toutes deux pour ce livre-voyageur !
06:05 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (6)
13/02/2008
"Les mères sont faites pour qu'on puisse aiguiser nos griffes !"
D'abord on se frotte les mains à l'idée de retrouver Linnea,
dix-sept ans, de prendre des nouvelles de la famille et de faire la
connaissance de ses nouveaux amis. Ensuite, on s'embarque dans des
histoires de magie blanche (Katarina Mazetti prend bien soin de
préciser qu'il faut vérifier dans le livre de sorcellerie dont
s'inspire Malin (afin de se dédouaner ? )) et on se demande
où tout ça va bien nous emmener.
Il m'a fallu attendre la rencontre avec le loup qui donne son titre au roman, Entre le loup et le chaperon rouge c'est fini,
soit la page 113 pour que l'action proprement dite démarre et sur les
chapeaux de roue s'il vous plaît. En un rien de temps Linnéa perd sa
virginté et s'embarque pour le soleil et l'envers du rêve
américain.
Vivre dans les coulisses des feuilletons made in USA, c'est pas facile et Linnéa va l'apprendre à ses dépens.
Très
nettement en dessous du premier volume dont j'avais parlé ici,j'ai
ainsi trouvé trop appuyées les allusions à la façon de
manger du "loup") ce roman
m' a néanmoins donné envie de jeter un coup d'oeil sur Pollyanna
dont il est fait mention au début et à la fin...
Entre Mazetti et moi, c'est pas fini pour autant !
l'avis ,plus indulgent de Clarabel
06:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (19)
12/02/2008
"Elle avait simplement voulu commettre un bonheur"
Oui, vous avez bien lu "Commettre" et non pas "connaître" un
bonheur.Mais bien évidemment, quand Sixtine adopte Dalton, croisé de
setter gordon et de levier afghan, emprisonné dans un refuge depuis de
trop longues années, c'est le début d'une très belle relation entre la
jeune femme éprise de liberté et le chien apparemment inapte au
bonheur.
On
sourit quand Sixtine "se dit qu'elle n'avait pas
réalisé à quel point il était gênant de passer une soirée en tête à
tête avec qulqu'un qu'on en connaît pas,qu'il fût humain ou pas. même
s'il ne paralit pas, elle aurait au moins aimé qu'il manifeste plus
d'enthousiasme en découvrant son nouveau confort, qu'il lui témoigne
tout de suite plus de reconnaissance, qu'il se comporte comme une
sorte d'acteur hollywoodien qui traverse le séjour en décrétant qu'il
va prendre une bonne douche et se sert au passage un scotch on
the rocks qui lui fait fermer les yeux de plaisir.".Ou quand elle
trouve le moyen de contourner un règlement imbécile pour ne pas quitter
son chien dans un magasin d'alimentation...On a les larmes aux yeux
quand , enfin, Dalton " manifeste du bonheur , qu'il se révèle capable de quitter son monde des morts sans expression." Bien sûr le
bonheur de l'un va déteindre sur l'autre car "Dalton était devenu un
prétexte de bonheur. ce que Sixtine n'aurait pas fait pour
elle-même, elle le faisait pour Dalton."
En
contrepoint, un peu artificiel à mon goût, nous suivons le périple de
la soeur aînée de Sixtine qui, veuve, quitte les Etats-Unis et rentre
en France avec le vague espoir de renouer avec celle qu'elle connaît à
peine. Un peu caricatural mais amusant ce personnage devient peu à peu
pathétique...
Quant à la fin du roman, elle m'a fait penser à celle, très poétique, du film "Crin Blanc"...
Les
personnages de Far-Ouest
ne sont pas être pas suffisamment fouillés mais en même
temps cela nous donne tout le loisir de compléter à notre guise ce qui
a été esquissé et de passer un excellent moment sur les plages de
l'Atlantique , en mangeant des chouquettes, en compagnie de ceux
qui sont devenus nos amis, Sixtine,
Dalton et la jument Fidèle .
Un premier roman sensible et émouvant de Fanny Brucker ,dédié à ...Dalton !
L'avis de Cuné que je remercie chaleureusement !
06:01 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
11/02/2008
"La désintégration et l'érosion peuvent être inversés"
Il ya quelque chose de pourri dans le couple que forment Julia et Brian depuis maintenant dix ans. Le début du Garçon dans la lune
est d'une acidité réjouissante car chacun des personnages traverse une
mini crise existentielle, se demandant comment il est perçu par les
autres.
"Il se dit: je me demande pourquoi je ne vais pas baiser un mouton mort à l'abattoir du coin
il cligna des yeux. elle se contracta. Il bâilla. Elle éternua. Il jouit. Pas elle.
(...)
il se dit: je pourrais divorcer pour moins que ça.
Elle pensa:en plus , il faut changer les draps."
Cette
crise latente, car non-dite, risque de s'exacerber car le couple,
accompagné de leur fils, Sam doit partir en Irlande chez le père de
Brian, ce que Julia envisage comme "un long purgatoire".Ce sera pire
que cela car un terrible accident va survenir ...
Kate
o'Riordan à
partir de là aurait pu faire sombrer le récit dans le mélo le plus
larmoyant, tirant partie des paysages et de tous les clichés embusqués
dans un coin de notre tête sur l'Irlande. Balayant tout cela d'un
revers de main, elle lance ses personnages défricher le passé de
l'autre, jusqu'à ce que la vérité éclate. En effet, tant Julia que
Brian se sont forgé une image qui ne correspond pas forcément à
la réalité. "Elle se demanda pourquoi Brian, contrairement aux
autres, trouvait si nécessaire de réécrire le passé, et quelle part de
leur vie les autres couples gardaient cachée. Elle éprouva
une pointe de remords pour toutes les fois où elle l'avait
sciemment blessé par ses mots, où elle avait
intentionnelelemnt tenté de l'humilier parce que tant qu'il continuait
à sourire de ce sourire exaspérant, si désinvolte, ses piques ne
pouvaient atteindre leur cible."
Violence
des mots, violence des émotions violence tout court, l'auteure ne nous
épargne pas et montre bien l'ambivalence des sentiments
qui agitent ses personnages. Il serait tellement plus simple que
les bons soient entièrement bons et inversement pour les autres...
Le
poids du passé, le poids des non-dits qui taraudent les générations
suivantes sont aussi au coeur de ce roman, bien plus que la mort d'un
enfant.
Kate O'Riordan sonde les reins et les coeurs,elle fouille
les plaies, jouant avec les peurs de ses lecteurs (qui n'a jamais
paniqué , ne serait-ce que quelques secondes, après avoir perdu de vue
son enfant dans un magasin?) dosant savamment l'espoir et la
désespérance...
Un livre qui vous colle une grosse boule d'angoisse , qui vous poursuit longtemps, mais qui est une expérience magistrale.Un livre qui brûle.
06:03 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13)
10/02/2008
Un amour de Sissi #2
J'étais toujours debout, les sièges ne manquaient pas dans le
bureau, mais personne ne m'avait invitée à m'asseoir. Sissi y remédia
avec précision: d'un coup de boule elle me propulsa sur une chaise fort
heureusement large et rembourrée et derrière moi.J'envisageai avec horreur le moment
où, dans un grand élan d'affection, elle se propulserait sur mes
genoux quand les maîtres réagirent enfin .
Pour obtenir que Sissi obtempère, il fallut lui lancer quelques bonbons qu'elle goba avec adresse.
N'étant
pas sûre de pouvoir en faire autant, je déclinai l'offre qui m'avait
été faite ,incidemment, de partager le goûter de Sissi.
Celle-ci,
vaincue par le sucre (attention,Sissi, tu ne rentreras bientôt plus
dans ton maillot de bain!), ronflait tranquillement, allongée de
tout son long...fort heureusement loin de la porte, j'allais
pouvoir battre en retraite avec dignité.
06:05 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (17)