22/02/2009
Taguée ! Et je deviens verte, blanche...
Parce que je ne prends jamais de photos et que je ne sais pas ce que contiennent mes dossiers , la surprise sera donc totale...Antigone !
Le principe ? aller chercher la sixième photo de notre dossier images sur notre PC, ou la sixième photo du sixième fichier - puis taguer six autres personnes.
Le festival des nuits secrètes 2007 ! Sur scène : Amadou et Mariam ! Si vous les aviez reconnus, vous êtes trop forts !
Allez je tague : Cuné, Bellesahi (dont c'est la fête aujourd'hui !), Laure (qui va avoir plein de belles photos à nous montrer, j'en suis sûre),Val, Marguerite et Ptitlapin !
07:50 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (17)
21/02/2009
Petits miracles littéraires en une semaine
1/Repérer un livre qui vient juste de sortir et ...le trouver dans sa boîte à lettres au retour d'une journée de travail...coïncidence-étincelle...
2/Proposer à un élève qui a terminé son examen "blanc" un magazine , faire d'une pierre deux coups et réussir à prêter "Vigule" consacré au roman et Enfants perdus, d'Arnaud Rykner. Et deux élèves absorbés par leur lecture, deux ! Bon, le lecteur du roman n'a rien compris au texte et me l'a rendu, mais au moins il a réussi l'exploit de lire une dizaine de pages, d'un livre pas facile d'accès, qui fait tout pour tenir le lecteur à distance....ça met du baume sur mon égo tout desséché de prof...
3/ Tirer de son mutisme ma libraire "préférée" en lui demandant un livre (dont je vous parlerai bientôt), dont le titre l'intrigue et du coup je découvre qu'elle est bien un être humain qui sait poser des questions, manifester de l'intérêt et non pas juste débiter quelques formules toutes faites...
4/ Gagner un livre grâce à un questionnaire dont j'avais perdu tout souvenir...Poser le livre dans un endroit stratégique (les toilettes pour être claire), genre" si ça continue,je vais m'y mettre" et attendre que la menace sous-entendue fasse effet...
Jusqu'à présent ça ne fonctionne pas : la salle de bains n'est toujours pas finie, pas plus que...mais la liste serait trop longue ! De toutes façons, on parlait de miracles littéraires pas de miracles tout courts!
Je vais quand même m'acheter un marteau comme conseillé... pour casser les vitres de ma voiture en cas d'accident et de coinçage à l'intérieur...Un peu claustro la fille...Mais comme j'en veux un fleuri, ça va pas être de la tarte! Je sais ça n'a aucun intérêt mais de temps en temps, j'aime bien me lancer dans une quête impossible...
Et vous, avez-vous le souvenir de petits miracles liés aux livres ?
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : enfants perdus, arnaud rykner
20/02/2009
"Une inversion de la vie en plein milieu, comme une conclusion prématurée..."
Récit d'une histoire familiale marquée par une forme précoce de la maladie d'Alzheimer, L'histoire de l'oubli alterne les points de vue d'un grand-père et de son petit-fils qui ignorent tout l'un de l'autre.
N'ayant aucun goût pour les récits allégoriques, j'ai allègrement passé l'histoire d'Isidora, lieu mythique, légende familiale qui va rétablir le lien entre les membres de cette famille que la maladie et les secrets ont fait éclater.
Bardé de commentaires dithyrambiques, ce premier roman est certes un bon roman mais il ne confine pas au génie. J'y ai retrouvé une atmosphère déjà rencontrée dans d'autres romans américains et seul le thème de l'oubli m'a paru original. Le style est agréable et fluide.
Merci à Laure , qui elle a beaucoup aimé et me l'a gentiment prêté, et à Cuné qui me l'a transmis.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : histoire de l'oubli, stefan merrill block
19/02/2009
La curiosité est un charmant défaut...
Pas envie de vous mêler aux bandes de jeun'squi vont voir le film LOL? Si pourtant, comme moi, vous brûlez de curiosité, alors, sous prétexte d'inciter votre (trop)grande fille (qui vous dépasse d'une tête) à la lecture, procurez-vous d'urgence Mon journal Intime.
Lol y relate sa vie, ses amours, sa relation fusionnelle avec sa mère, relation qui se délite un peu, ce qu'elle regrette mais qui, en même temps, lui permet de prendre le large pour commencer sa vie amoureuse...
Sms, Facebook, MSN, comment faisaient les ados pour survivre quand tout ce monde de communication virtuelle n'existait pas ? Pourtant , malgré ces innovations technologiques, les jeux de l'amour sont toujours les mêmes, un peu plus durs parfois. Les sentiments sont toujours de mise, les préservatifs font partie du jeu mais certaines ados ont aussi un comportement moins fleur bleue et une sexualité plus crue et détachée.
Lisa Azuelos nous présente ici un joli portrait d'ado,frais sans être guimauve, qu'on lit le sourire aux lèvres, portrait qui se clôt par une lettre d'excuse très tendre d'une mère à sa fille...
A dévorer avant de l'offrir à qui vous savez !
Mon journal intime . Lisa Azuelos. JC Lattès.142 pages illustrées de graffitis et de photos du film.
06:30 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : mon journal intime, lisa azuelos, lol le film
Une sarabande de questions
La neige, la forêt, mes cailloux, l'école, les murs, la corde, la lucarne, un nuage, à quoi servent-ils ? C'est à ces questions et à bien d'autres que répond poétiquement Vénus Khoury-Gahata, dont le nom est à lui seul déjà un régal.
Ouvrir son recueil c'est entrer dans un monde à la Chagall, un monde de fablesoù l'âne peut avoir des ailes , un monde tout bruissant d'insectes et frémissant d'oiseaux, où le linge claque au vent et où les arbres sont migrateurs.
Un univers douillet, dominé par des figures maternelles et grand-maternelles qui prodiguent de savoureux conseils:
"Ne tournez pas les pages à l'envers criait la mère
Les mots inversés ont le vertige
L'encre tourne comme du mauvais lait"
Une poésie où le quotidien décolle soudain dans la fantaisie la plus folle et la plus tendre où "la cuisson d'une étoile est affaire de jardinier", un univers qui réchauffe le coeur et donne envie de se plonger tout à trac dans l'oeuvre de Vénus Khoury-Ghata.
A quoi sert la neige ? Vénus Khoury-Ghata. Le cherche midi.56 pages à savourer.
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : vénus khoury-gahat, à quoi sert la neige
18/02/2009
"Le lieu rappelait un navire qui coule"
Un père violent , qui se donne des allures de fanatique religieux mais qui est surtout un alcoolique invétéré, une mère tout juste décédée, un petit frère, une petite soeur, qu'il faut, tant bien que mal, préserver, on pouvait rêver d'une adolescence plus riante pour Shell.Le tout dans une Irlande très catholique.
Pourtant l'ado arrive à tenir bon, même quand la vie s'acharne sur elle et qu'elle se retrouve au centre d'un fait-divers particulièrement sordide.
Le tout aurait pu être glauque et pathétique ou d'un optimisme forcé mais Siobhan Dowd réussit le pari de rendre cette histoire , inspirée de faits-divers, émouvante mais pas larmoyante.
Une auteure à suivre.
Sans un cri.Siobhan Dowd Editions Scipto.358 pgaes.avril 2007
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : sans un cri, siobhan dowd, irlande, adolescente
17/02/2009
"Ils ont une morale de serpents à sonnettes"
Nick Guest n'est même pas un Rastignac anglais. S'il loue une chambre dans l'hôtel particulier de la famille du député conservateur Gerald Fedden, c'est simplement parce qu'il est ami de ses enfants, Toby et Catherine. Ainsi sera-t-il amené à fréquenter tout le gratin de la société londonienne et à devenir ami avec la jeunesse dorée -voire clinquante- qui s'ennuie élégamment entre prises de coke et parties fines.
Avec un humour pince -sans -rire mais aussi corrosif, Alan Hollinghurst nous peint ici le portrait d'un jeune homme tiraillé entre ses origines et le milieu qu'il fréquente, confronté à un monde dont il découvrira les coulisses mais auquel il n'appartiendra jamais totalement. C'est aussi l'occasion de brosser le portrait de ces années 80 , les années fric, mais aussi les années- Sida, ce qui donne au roman une tonalité douce -amère au fur et à mesure de son avancée dans le temps.
Alan Hollinghurst réussit à ne pas rendre antipathiques des personnages qui au départ n'avaient rien pour me plaire , ces play-boys gays et oisifs qui n'osent pas assumer leur sexualité par exemple , ou ce député inamovible qui méprise ses électeurs mais réussira toujours à se sortir de tous les chausse-trappes que le sort lui réservera, entre un concours de lancer de bottes et un scandale financier.
Le style est chatoyant et alerte. 635 pages qui se lisent sans faiblir.
Ce roman a obtenu le Man Booker Prize en 2004.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : la ligne de beauté, alan hollinghurst, années 80, grande-bretagne, thatcher and co
16/02/2009
Pour ceux qui aiment être déstabilisés
David Case, quinze ans, se sentant poursuivi par le destin, change d'apparence et d'identité et prend la fuite...Au fil de ses rencontres, david devenu Justin, plongera dans le plus profond désespoir mais saura aussi trouver de précieux alliés, réels ou imaginaires...
Je n'ai pas vraiment adhéré à Si jamais... , y trouvant trop d'invraisemblances et d'incohérences. Certes, Meg Rosoff trouve un subtil équilibre entre fantastique et réalisme, déstabilisant le lecteur pour son plus grand plaisir, mais cette fuite éperdue m'a paru trop longue. Le portrait de cet adolescent tourmenté est fouillé mais tourne un peu en rond. Restent les descriptions originales et pleines d'humour noir dont je me suis régalée.
Ainsi , "David était peut être un de ces garçons qui trouvaient l'adolescence inconfortable. Ce n'était qu'une phase - une étape ponctuée de délires, d'incohérences, de hantises, d'insomnies dont il émergerait calmé et mûr pour réussir son bac, décrocher un bon boulot, rencontrer une chouette fille , acheter une maison, élever des enfants, prendre sa retraite, avoir une crise cardiaque et se réjouir d'une belle affluence à son enterrement."
La description de la rentrée des classes m'a également réjouie , j'ai apprécié aussi le vocabulaire parfois soutenu (effet de la traduction ? ) mais ces "morceaux choisis" ne m'ont pas empêché de déplorer un sentiment d'inachevé.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : si jamais, meg rosoff, destin, adolescence
15/02/2009
Un texte incandescent
En quarante quatre chapitres, parfois très courts, qui vont de "Naître" à "Vivre" en passant par "eczéma", "littérature," féminité" ou "Himalaya", Lorette Nobécourt nous donne à voir son parcours. Un parcours exigeant, marqué par la souffrance, mais aussi par de très grandes joies. Tour à tour exaltée ou maîtrisée, l'écriture rend compte du travail de l'auteure sur elle même, sa réflexion inlassable, puisant aussi bien dans la psychanalyse que dans des traditions mystiques éclectiques, l'acculant parfois aux bords de la folie.
Passant d'un style limpide à des passages plus obscurs, d'une poésie charnelle aux réflexions philosophiques, Lorette Nobécourt sculpte à même la chair, sans pathos, sa douleur , parfois inextinguible.
Alors, bien sûr, on pense à Marie Cardinal, à Marguerite Duras, mais jamais encore je n'avais ressenti une telle force, une telle pugnacité ,dans un texte aussi ramassé , traversé d'envolées et de brûlures intenses : "Car nous sommes habités par des forces qui nous dépassent et nos comportements, apparemment extravagants, le sont si peu en comparaison des immensités que nous abritons."
A la sortie de ce livre, je suis restée un moment immobile, comme frappée de stupeur devant une telle énergie rageuse.
Il ne me reste plus qu'à relire ce texte et à découvrir d'urgence le reste de l'oeuvre de Lorette Nobécourt.
A éviter si l'on a envie de tiédeur ou de confort.
L'usure des jours. Lorette Nobécourt. 133 pages. Editions Grasset.2009
06:00 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : lorette nobécourt, l'usure des jours
14/02/2009
Vient de sortir en poche
Billet ici!
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cochon d'allemand, kund romer