13/01/2009
M...mince alors !
J'en ai rêvé, Matt Pagett l'a fait ! Un livre permettant d'identifier les différents animaux étant passés avant nous dans les champs, les forêts et un peu partout d'ailleurs, à partir de... leurs déjections !
Il faut faire abstraction du titre et de l'illustration de couverture*, peu ragoûtants,de l'humour potache qui accompagne des informations scientifiques très intéressantes ,pour apprécier les révélations insolites de ce petit livre.
La "neige marine" est ainsi le nom poétique donné aux excréments du plancton, les plus petits au monde mais les plus importants car empêchant le carbone marin de pénétrer dans l'atmosphère, ce qui est tout bon pour la planète ! Par contre , faites gaffe aux souvenirs rapportés d'Alaska :Boucles d'oreilles, colliers et baumes à lèvres peuvent être fabriqués en excréments d'élan ! (On a de ces a priori parfois !). Plus utile, l'auteur nous apprend à vérifier la bonne santé de Bubulle, le poisson rouge , en observant ses matières fécales. Au passage, il nous informe aussi qu'au Japon être traité de crotte de poisson rouge est une manière imagée de vous faire comprendre que vous êtes ch... ! Pensez aussi à bien désinfecter les endroits où vous avez trouvé des crottes de souris, porteuses de plein de cochonneries transmissibles à l'homme.Très éclectique, aussi bien dans les animaux évoqués, du lion au wombat, du puceron au tyrannosaure rex, que dans les informations apportée, l'auteur démontre bien l'importance de l'étude de ces déchets.Une mine pour les curieux !
Préface (assez plate) de laurent Baffie. Editions Chiffle&Cie
Un grand merci à Cath et Ch'ti 31 !
* Je vous l'épargne, dans le souci de ne pas vous faire fuir !:)
06:00 Publié dans très utiles! | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : neige marine, crottes, bouses, crottin, fientes, guano, scatologie no merci
12/01/2009
"La maison semblait les essayer, puis les recracher comme s'ils avaient un goût amer."
1990. la découverte d'ossements humains devant l'Eglise des pas perdus va faire remonter le temps à Catherine King, propriétaire du domaine, ainsi qu'à son amie depuis près de 70 ans, Maria Diamini.
Cette amitié,jugée choquante dans l'Afrique du Sud au temps de l'apartheid, a survécu à tous les obstacles car un lien mystérieux semble unir les deux femmes.
Riche en rebondissements, le roman bénéficie d'une structure très maîtrisée et d'une écriture sensuelle qui célèbre la terre.
Jamais didactique, effleurant parfois le fantastique, Rosamund Haden nous peint un portrait très chaleureux et optimiste de cette partie du continent africain et de ses habitants, ce qui m'a agréablement changée de la vision qu'en avait Doris Lessing. Mais il est vrai que la situation politique a évolué dans le bon sens et c'est tant mieux !
L'avis de Brize
L'avis de Laure
celui de Clarabel
Celui de Solenn qui vous mènera vers plein d'autres liens !
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : rosamund haden, l'eglise des pas perdus, afrique du sud, amitié féminine, noirs et blancs en couleurs, sont pugnaces les catherine !
10/01/2009
"...la lecture fonctionnait au fond comme un muscle qu'elle avait fini par exercer."
Il aura suffi d'un bibliobus remarqué bruyamment par les chiens de Sa Majesté la Reine pour que celle-ci se prenne de passion pour la lecture . A quoi tiennent les passions et les changements de vie ! Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans ce très court roman de l'humoriste anglais, Alan Bennett : cette frénésie de lectures va avoir des répercussions aussi bien dans la vie personnelle, familiale mais aussi publique d'Elisabeth.
La Reine des lectrices est non seulement un roman fort drôle qui dépoussière vigoureusement le protocole de Buckingam Palace, mais aussi une réflexion sur la lecture , "Chaque livre à tout prendre porte en lui un autre livre." ,et l'évolution de la lectrice , tant dans ses goûts que dans sa pratique, est passionnante. Il contient en outre une flopée de pistes de lectures, (gare à nos Lal !) , disséminées tout le long d'un récit fort bien cadré, contenant son lot de félons et de gentils, de péripéties et de pirouettes. La Reine est bien entendu le personnage principal, sa famille apparaît très peu, mais les personnages secondaires sont croqués avec une jubilation perceptible.
Alan Bennett traite la Reine un peu comme le fait son personnage de Norman , il se comporte avec naturel et nous la dépeint avec ses qualités et ses défauts, nous la montrant même encore plus humaine (et plus rusée) que ne le faisait le film de Stephen Frears "The Queen".
Un délicieux divertissement.
Alan Bennett, La Reine des lectrices, Denoël, 173 pages.
L'avis d'Yspaddaden
12:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : la reine des lectrices, alan benett, humour, amour des livres, hé non la reine des lectrices n'est aucune de nous!
09/01/2009
"J'ai rendez-vous avec une bombe. Si tu foires, je te fume!"
SEGPA, CPA autant de sigles inconnus* pour Chefdeville, auteur d'un unique roman policier (quinze ans déjà !), et qui va pactiser avec l'ennemi de toujours, à savoir l'Education Nationale, en acceptant d'animer des ateliers d'écriture dans des sections en difficulté.Même si l'animateur improvisé est un fameux lascar,"...je décidai que c'était le moment de mettre mon grain de sel. Mais moi je ne fonctionnais qu'au gros sel et je visais toujours entre les deux yeux.", la réalité va le frapper de plein fouet et il aura fort à faire pour que tout son petit monde prenne la plume entre deux conflits verbaux !
Tirant à boulets rouges avec une verve réjouissante sur les institutions , bien moins sur certains profs, derniers des Mohicans à tenter de préserver des îlots de culture, Chefdeville s'en prend aussi aux écrivains : " Ce sont souvent des gens prétentieux et nombrilistes, pas autant que les théâtreux, ça c'est impossible, mais ils en tiennent tout de même une sacrée couche."ça fuse de partout, c'est bourré d'énergie et ça m'a fait éclater de rire à de nombreuses reprises du début à la fin ! Un feu d'artifice pour qui ne craint pas l'écriture non académique ! Et, s'il vous plaît Monsieur Chefdeville, le prochain roman, pas dans quinze ans !
Un énorme merci à Cuné pour cet envoi revigorant !
*cachant des tribus bizarres et quelque peu laissées en friche par l'Education Nationale.
L'atelier d'écriture,Chefdeville, Le dilettante, 253 pages à dévorer !
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : chedeville, l'atelier d'écriture, ah que j'ai ri ! j'endemande, vite !
08/01/2009
Les malheurs de Sophie ou pourquoi je ne suis pas une bonne lectrice de Thriller
Avertissement :ce billet comporte des scènes qui risquent de choquer la sensibilité de certains lecteurs. Ne venez pas vous plaindre.
D'abord la couverture, un trèstrès gros plan sur un oeil féminin exorbité par la peur. Sur la pupille une silhouette masculine.En très gros également le nom de l'auteur, Pierre LEMAITRE et passant quasiment inaperçu le titre , pourtant original: robe de marié. Il m'a d'ailleurs fallu un petit moment , agacée que j'étais par les excès de la photo pour remarquer l'absence de "e" à la fin de "marié"...
La quatrième de couv' ensuite. Le narrateur est visiblement un voyeur- manipulateur de première qui jouit de la souffrance de ses victimes, un couple apparemment.
Comme souvent dans le thriller, la première scène est destinée à jouer le rôle d"hameçon", voire quasiment de harpon:le lecteur doit être intrigué et embarqué dans l'histoire. Nous n'y coupons pas. Originalité, cette séquence initiale n'attendra pas deux cents pages pour être expliquée, nous remontons immédiatement le temps pour expliciter cette scène de piétà et là je dis "stop" . Stop car le personnage féminin, prénommé Sophie,réminiscence involontaire de mes lectures enfantines ? , a le don de m'énerver au plus haut point. Je n'éprouve aucune compassion pour la situation dans laquelle elle se trouve et , juste par curiosité,je vais directement à la fin du texte pour lire le dénouement.Pratique choquante, je sais.
Finalement, je reprends ma lecture à la deuxième partie, celle consacrée à Frantz le manipulateur et enchaîne avec la dernière ,"Frantz et Sophie", qui verra une lutte à mort entre les deux personnages.
D'accord, je n'ai pas joué le jeu, mais l'auteur non plus : à plusieurs reprises, il se contente de nous fournir des indications évasives pour se justifier de situations problématiques, alors que les curieuses dans mon genre sont friandes ce genre de précisions*. En outre le personnage féminin m'est apparu comme une sorte de bécassine,( faut pas être fûtée pour laisser son sac à main sur le siège passager d'un véhicule dont les vitres sont ouvertes !),et je suis restée totalement à l'extérieur d'une narration qui aurait pu être efficace si elle avait été plus crédible.Dommage. A la décharge de ce roman: j'ai laissé tomber dès le début , ou presque , quatre autres romans noirs....
*ça peut toujours servir , héhéh !:)
L'avis, nettement plus enthousiaste de Cuné , que je remercie néanmoins pour l'envoi : un coup de sang de temps en temps, ça fait du bien ! :)
06:00 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : pierre lemaitre, robe de marié, manipulation, ouh, j'ai peur !
07/01/2009
...on n'a jamais fini de vous connaître, vous êtes comme le Bronzé d'Amposta."
Alexis, cinéaste en devenir et démiurge potentiel, s'acoquine avec Sammy, malfrat cinéphile qui veut faire de sa vie une oeuvre d'art à savoir bien évidemment un film, quitte à modifier son existence pour que le script "colle" mieux aux desiderata du réalisateur.Mais très vite, cette amitié se révèlera encombrante , voire dangereuse, pour Alexis qui découvrira à ses dépens que la réalité peut très rapidement dépasser la fiction...
Entrer dans Le film va faire un malheur c'est se laisser entraîner dans un récit au rythme endiablé, une mécanique de précision où chaque détail a son importance tôt ou tard, où les personnages , évoluant tour à tour dans les milieux de la pub, du cinéma, ou du crime ont comme point commun de chercher à manipuler, avec des résultats souvent fort drôles, leurs prochains.
Alexis, qui souhaite entretenir avec les autres des "rapports intermittents et irresponsables" pourrait être franchement imbuvable , mais le fait qu'il soit comme placé dans un shaker agité par un fou furieux du début à la fin le rend finalement plus supportable. Sammy , lui, s'échappe très vite du stéréotype dans lequelle réalisateur voudrait commodément l'enfermer et fait craquer le vernis littéraire de son coach cullturel. Quant à Clara, "plan cul" ou "fiancée" suivant l'humeur d'Alexis, elle se révèle bien plus forte et équilibrée que les hommes qui l'entourent et elle rendra coup pour coup car "La gentillesse de Clara était ce qu'elle avait de plus féroce."
Flirtant parfois avec le drame, le roman est néanmoins une comédie grinçante dont le style alerte, truffé de formules qui font mouche (mon exemplaire en est sorti tout hérissé!) nous emporte dans une frénésie intense .On se demande parfois comment Georges Flipo va s'en sortir mais il révèle ici une habileté diabolique et jamais son récit ne s'essouffle. A quand l'adaptation cinématographique ? !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : georges flipo, le film va faire un malheur, humour, cinéma, publicité, manipulations à gogo
06/01/2009
"Quelques sourires atroces et la nuit est terminée."
A la lisière des nouvelles composant le recueil Dead girls rôde un tueur en série de prostituées. Il ne sera jamais le héros mais apparaîtra en "guest star" ou en filigrane et finalement sera le plus dangereux quand il n'apparaîtra pas du tout...Nous ne sommes pourtant pas ici dans une atmosphère policière, les "héroïnes" de ces textes sont en effet bien trop empêtrées dans leur vie pour véritablement prêter attention à ce fait divers décrit de manière particulièrement atroce par les media. Des crimes en série noyés dans la masse d'informations qui dégouline des postes de télévision.Adèle, Grace, Jess et les autres prennent tour à tour la parole pour nous confier leur histoire. Certaines sont jeunes, voire très jeunes mais toutes ont basculé , on ne sait pourquoi, du mauvais côté, elles ont fait un mauvais choix, rencontré le mauvais garçon ou n'ont pas vraiment de réponse
"Tu n'arrives pas à mettre le doigt sur l'événement qui l'a fait basculer de l'enfance à l'âge adulte.(...)Tu cherches une réponse qui te soulage de ta culpabilité, une preuve que tu as été , sinon innocente, du moins trompée." Ainsi s'exprime la mère d'une jeune fille apparemment sans histoire.
Deux nouvelles sur les huit qui composent le recueil Dead girls utilisent ce pronom "tu" , procédé qui a le don d'habitude ,de m'horripiler . Sans doute un écho du "tututut" cher à Jacques Salomé . Mais bizarrement ici l'usage qu'en fait Nancy Lee ne m'a pas dérangée, au contraire. J'y ai vu une manière à la fois de tenir à distance le lecteur tout en l'impliquant. Difficile en effet de définir le style de ces textes poignants montrant la détresse d'êtres qui souvent ne croient pas avoir droit à une certaine forme sinon de bonheur du moins de réconfort. Ainsi les histoires drôles mentionnées dans chacun des textes ne seront-elles jamais racontées, leur caractère loufoque restant de pure forme,de simples formules vidées de sens que l'on connaît déjà et qui agissent comme des mots de passe. Les informations les plus dérangeantes ne sont jamais livrées de manière explicite, au lecteur de décrypter ce qui est livré à demi-mots et sans pathos. De la grisaille sublimée par un style vraiment original! Une expérience à tenter.
Nancy Lee. dead girls. 10/ 18 .293 pages.
06:00 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nancy lee, dead girls, faut avoir le moral mais ça vaut la peine
05/01/2009
"J'aurais fait un petit garçon très acceptable, mais j'étais une fillette désespérante."
"Pour réussir un pique-nique, il faut prévoir six homards, un roulé de tête de veau, des feuilletés à la confiture, , beaucoup de bière, des jeunes gens, une vieille fille pour les surveiller, trois ou quatre enfants faciles, quelques messieurs mûrs,des ruines à visiter (rien à voir avec les messieurs mûrs), des fraises à cueillir, un orage en fin de journée. Tante Janet avait pensé à tout ."Ambiance champêtre donc, du moins en partie, pour Miss Charity.La campagne est vraiment l'endroit où l'héroïne de Marie-Aude Murail prend vraiment son envol, herborisant, recueillant des animaux, observant sans relâche et peignant "au plus près de la fontaine."Autant d'oasis de bonheur dans une vie très morne entre un père laconique lâchant quelques "En effet", lourds de sens et une mère possessive, tiraillée entre la volonté de marier sa fille et la peur panique de ne plus la régenter. On peut comprendre que dans une atmosphère aussi réfrigérante "Prudence, ma soeur aînée, avait renoncé à vivre trois heures après être née. Quant à Mercy, venue au monde deux ans plus tard, elle n'avait pas voulu tenter l'aventure plus d'une semaine."Charity, elle, tient bon gâce à une volonté sans faille et trouve des dérivatifs entre son "zoo" et ses pièces de Shakespeare apprises par coeur, passant ainsi pour une originale dans cette bonne société policée.
Ambiance urbaine en partie aussi dans ce Londres des années 1880, où une gouvernante à demi- folle raconte des histoires horrifiques à Charity petite fille, où l'on croise aussi bien des personnages comme sortis d'un roman de Dickens que les dramaturges Bernard Shaw ou Oscar Wilde.
Nous suivons Charity de son enfance à l'âge adulte avec un égal bonheur, partageons ses soucis et ses joies, la voyons prendre une indépendance toute relative mais ô combien choquante pour certains.On ne s'ennuie pas une seconde car Marie-Aude Murail a su s'imprégner de l'esprit anglais, pratiquant avec doigté l'humour britannique : "Mais Albert, je crois que c'est la deuxième fois qu'elle enterre sa mère.
-Auatnt que les choses soient bien faites."
Les illustrations de Philippe Dumas ont su trouver l'esprit de celles de Beatrix Potter-dont la vie a servi de base à Murail- sans pour autant les plagier et concourent à notre plaisir de lecture.
A lire quand il fait moche et froid, pour se réchauffer le coeur !
L'avis de Cuné qui vous enverra chez tous ceux qui l'ont aussi beaucoup aimé !
Marie-Aude Murail. Miss Charity.L'école des loisirs. Ne pas se laisser impressionner par les 563 pages qui se lisent d'une traite !
06:00 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : miss charity, marie-aude murail, beatric potter, philippe dumas, so british
04/01/2009
Ricochets
Hier je vous parlais de méthode de jardinage apparemment désinvolte, laissez-moi vous présenter celle de Thomasina Fox, héroïne du roman de Jane Gardam, Un amour d'enfant.
"Le visage sombre de Thomasina vu à travers les cordes de sa raquette avant un squash particulièrement diabolique montrait une qualité d'agressivité qu'on n'aurait jamais soupçonnée quand elle recevait dans son salon de shintz ou son jardin débordant de roses démodées, de buissons échevelés, d'herbes aromatiques, de dahlias ou de jacinthes des bois selon la saison, de lis et de trilliums difficiles à venir et de "tout ce qu'il me prend la lubie de planter". Main verte ? Absolument pas "J'achète et je prie, c'est tout."
Mais ce n'était pas tout à fait vrai, car dans son jardin-en salopette, puis en fuseau, puis en jean, puis en pantalon lâche au fur et à mesure que passaient les années-, Thomasina peinait, creusait, taillait à longueur de journée, de semaine, de saison, désherbant, nettoyant, régéné rant le sol, le nourrissant de riche compostnoir, y ajoutant des toniques plus violents ("du caca de poule de préférence"), tournant, touillant, malaxant le tout. Deux fois l'an, elle ouvrait au bénéfice des infirmières dans le cadre des jarisn Nationaux. C'était une discipline tuante mais qui apaisait, recentrait, apportait un grand réconfort.Le jardin de Thomasina la récompensait amplement: les feuilles étaient comme il convient, ou luisantes ou soyeuses,les roses sans taches et sans pucerons, prêtes à être admirées, prêtes à être photographiées.
Mais à l'intérieur de Thomasina Fox, que se passait-il vraiment ? "
Oui, que se passe-t-il à l'intérieur de Thomasina qui vient de perdre sa fille et d'hériter d'un encombrant nouveau-né que chacun se passe comme une patate chaude nous donnant ainsi l'occasion de découvrir toute une galerie de portraits à la fois caustiques et tendres ?
Jane Gardam bouscule les conventions comme seules les romancières anglaises savent le faire, avec une férocité réjouissante !
Jane Gardam. Un amour d'enfant. Fayard 1998 .376 pages dans lesquelles je pioche régulièrement.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jane gardam, un amour d'enfant, roman anglais, une écrivaine à redécouvrir de toute urgence, so british!
03/01/2009
On peut toujours rêver !:)
"On y sème 65 kilos de graines tous les ans en mars." Glups ! Le temps d'avaler sa salive et nous poursuivons la visite de ces vingt-trois jardins d'exception, ouverts au public et dont les âmes sont toutes des femmes.
Ces domaines , elles en ont souvent hérité et souvent sont venues au jardinage un peu par hasard. Mais à les voir toutes, quel que soit leur âge , cela semble leur réussir ! Ainsi Rosamée Henrion,"Infatigable, (...) trouve l'énergie chaque matin pour supprimer toutes les fleurs fanées, désherber et tailler la moindre petite pousse vagabonde!" du Jardin de Plessis Sasnière (3,5 hectares quand même,situés en Touraine).
Sans façons, elles nous avouent leurs échecs, visiblement créer une mare n'est pas une bonne idée, et nous confient leurs astuces. certes, nous ne disposons pas toutes (et heureusement !) de jardins de plusieurs hectares mais nous pouvons déjà rêver en admirant les très belles photos, utiliser les astuces à notre échelle et ,pourquoi pas , programmer les prochaines vacances en fonction de ces jardins situés en Touraine, Picardie, Normandie, Bretagne , Auvergne Orléanais, Bourgogne,Dordogne, Ile-de-France, Maine ou Provence ...
Un grand merci à Cath pour ce voyage immobile !
Ps: Je vous livre une astuce de Louise Courteix, de l'arboretum de Balaine, sa désinvolture apparente m'a rappelé un personnage de Jane Gardam dont je vous parlerai demain, si tout va bien : " Ma technique de planation est simple. Je lance les bulbes [de cyclamens] à la volée et je les plante là où ils tombent. Le dessus du bulbe doit affleurer le sol. J'ajoute au-dessus à peine 5 mn de terreau et j'évite surtout de piétiner ensuite les zones plantées. Ces cyclamens se naturalisent très bien et j'en replante chaque année seulement une centaine car je n'ai pratiquement pas de dégäts avec les mulots. ces derniers ont tellement à manger dans le parc qu'ils ne touchent pratiquement pas aux bulbes! C'est le secret de la biodiversité : plus on a d'espèces (de fruits, de plantes à graines...) moins on a de dégâts avec la petite faune."
Leurs secrets. B. Boudassou (textes), B. Pichon (photos). Larousse
06:00 Publié dans très utiles! | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : leurs secrets, 23 jardinières d'exception nous ouvrent leurs jardins, nous livrent leurs tours de mains, b. boudassou, b. pichon