17/05/2009
Vonne van der Meer : le retour !
Une de mes auteures préférées, sur qui, paradoxalement, je n'arrive pas à écrire de billet digne de ce nom : Vonne van der Meer ! Le troisième tome de sa trilogie va (enfin) paraître le 20 août aux éditions Héloïse d'Ormesson !
Amis libraires, préparez-vous : le 20 août, je déclenche l'opération Van der Meer. A savoir: coup de fil préparatoire le matin pour vérifier que le livre est bien entre vos mains (et vous laisser le temps de le sortir des caisses, je ne suis pas chienne). Après-midi,je me rue chez vous et cherche fièvreusement l'objet de mon désir.Deux solutions: Il trône sur la table de présentation- ce qui n'est que justice- je le rafle et me précipite à la caisse avant de le dévorer derechef. Autre cas de figure, je ne le trouve nulle part, hurle à la mort, vous consulte et vous aide , avec le zèle d'un fox-terrier ,à fouiller dans les caisses. je vous rappelle quand même au passage que pour le deuxième tome, il se trouvait, bien évidemment dans la DERNIERE ...Tirez-en les conclusions qui s'imposent, je ne vous force pas la main...
En attendant, ici, un entretien de Vonne van der Meer avec son traducteur français, Daniel Cumin.
Rappel : -1er tome de la trilogie : La maison dans les dunes, devenue en passant chez 10/18 Les invités de l'île.
-2ème tome: Le bateau du soir.
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : vonne van der meer, l'enfant au bout du voyage
16/05/2009
sorti en poche
Un livre sympathique et optimiste ! Billet ici !
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : mange, prie, aime, elisabeth gilbert
15/05/2009
"Tu n'as pour te réchauffer que l'amitié muette d'un chien et le souvenir d'une toute jeune fille."
De lui nous ne connaîtrons rien ou presque. Pas de localisation précise, pas de prénom, il sera juste désigné par ce pronom : "tu", comme si toute individualité lui était refusée. "Ils ne sont déjà plus des individus, ils sont les organes provisoires d'un être supérieur", défintion qui s'applique aux membres de l'entreprise à laquelle appartient, Magali, celle qu'il aurait pu aimer, mais qui concerne tout aussi bien l'armée dans laquelle" Tu "s'est enrôlé pour aller dans le désert.La Mort n'a pas voulu de lui alors, rentré dans ce village qui est le sien et qui pour lui est moribond, il tente de se raccrocher à un souvenir...
Se soumettre, se plier aux règles pour mieux se dissoudre, affronter un monde où la cruauté est inhérente à celle de Dieu, voilà le destin des personnages de Un dieu, un animal.
Jérôme Ferrari tisse ici une toile dense entre l'histoire de ces deux personnages apparemment si dissemblables . Aucun chapitre, aucune coupure pour permettre au lecteur de reprendre son souffle. Pas de pause, ni dans l'horreur , feutrée ou non, pas plus que dans la narration.
Mais un style brûlant et âpre pour dire la violence pour laquelle "Il n''est pas possible de désigner un coupable. Les choses tournent mal."
Jerôme Ferrari, Un dieu, un animal, Actes Sud, 110 pages puissante et cruelles.
L'avis de Lily.
Celui de Fashion
06:10 Publié dans Prix Landerneau 2009 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : jérôme ferrari, un dieu, un animal
14/05/2009
Un grand moment de solitude
Alléchée par une entrevue de l'auteure avec le beau Vincent Josse de France Inter, alléchée par tout plein d'articles dans la presse, j'ai d'un clic commandé Le remplaçant d 'Agnès Desarthe.
J'ai lu le livre.
Sans déplaisir.
Sans plaisir non plus. Jusqu'au bout de ces 87 petites pages.
Le style m'a paru plat, l'histoire insipide et pourtant ce grand -père remplaçant du grand-père génétique disparu dans les camps, il ya avait de quoi faire . Mais non, tout est figé, comme si l'auteure avait tenu ses sentiments à distance. Ou alors c'est moi qui n'ai rien compris . Au choix.
06:00 Publié dans livre poisson | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : livre qu'on aurait aimé aimer mais qui nous a bel et bien écha
13/05/2009
Apprivoiser le renard ?
Des citadins qui s'installent à la campagne avec leurs enfants, Juliette et Louis. Leur voisin est un fermier, vieux garçon,Arsène Le Rigoleur, dont l'attitude contredit plutôt le patronyme. Les deux gamins sont toujours fourrés dans les pattes du fermier, ce qui n'est pas sans inquiéter leur mère, car il n'inspire pas franchement la sympathie l'Arsène...
Choisissant comme narrateur ce fermier qui "a laissé courir ses racines à travers champs", Fabienne Juhel distille au compte-goutte allusions et révélations qui génèrent une tension extrême. Arsène est-il juste un être taciturne "Je suis de la race des hêtres", sans histoire ou un individu potentiellement dangereux ?
Tout au long du roman court cette image de l'incendie, réel ou imagé, cette rousseur qui va de la couleur des cheveux d'un enfant à la lueur de rouille dans un regard, sans oublier celle des différents renards qui hantent ce récit, renards qui n'ont rien à voir avec celui du petit prince, même s'il est aussi question d'apprivoisement dans ce texte maisd'une façon toute particulière, A l'angle du renard....
Un roman prenant qui charrie des émotions sourdes et féroces, une écriture ancrée dans la terre qu'elle célèbre de manière charnelle.
Fabienne Juhel, A l'angle du renard, Editions du Rouergue, collection La Brune, 235 pages ardentes.
06:10 Publié dans Prix Landerneau 2009 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : a l'angle du renard, fabienne juhel
12/05/2009
Hymne aux vertus du tricot.
Récit polyphonique aux narratrices très différentes (histoire de toucher beaucoup de catégories de lectrices ? ) Un printemps à Blossom Street a comme point central l'ouverture d'une boutique de tricot dans une petite rue de Seattle. Vont s'y croiser et y tisser des liens :Lydia qui se bat contre un cancer mais aussi contre l'amour, Carole qui s'efforce de tomber enceinte, Jacqueline , bourgeoise dont le couple est en crise et Alix, jeune rebelle esseulée. Comme de bien entendu, les ennemies d'hier deviendront les meilleures amies, mais bon , c'est la loi du genre. Il ya pas mal de péripéties, c'est sans prétention mais idéal pour se "décrasser la tête" et passer un bon moment.
Mon snobisme m'interdisait d'acheter ce livre (éditions Harlequin!!!) mais l'avis d'une blogueuse m'a décidée !:). je en garantis pourtant pas que j'achèterai la suite en juin !: )
Un printemps à Blossom Street, Debbie Maccomber, Harlequin, 370 pages sucrées. (et de temps en temps ça fait du bien !)
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : un printemps à blossom street, debbie maccomber, tricot
11/05/2009
"Les arbres, ça vous réconforte toujours, après les gens."
"Treize ans, c'est un âge misérable." Surtout quand on bégaie, que vos condisciples vous harcèle et que vos parents se disputent, de manière feutrée certes, mais bon, Jason n'est pas dupe : " Les questions ne sont pas juste des questions. ce sont des munitions." Heureusement il y la poésie où l'enfant peut exprimer exactement ce qu'il veut et la forêt. Cette dernière prend parfois des aspects à la limite du fantastique et Jason y fait des rencontres tour à tour effrayantes, chaleureuse ou drôles car il a le chic pour se fourrer dans des situations délicates !
Tout cela pourrait être empesé de pathos mais David Mitchell, sait à la fois jouer sur le rythme haché du récit, utilisant l'ellipse ou arrêtant l'action juste au moment où elle pourrait devenir trop poignante, et sur le style allègre. Les situations sont souvent fort drôles, même si la violence est présente, Jason entendant des conversations intimes bien involontairement mais n'étant pas toujours capable de les décrypter.Le tout sur fond de tubes des eigties , kate Bush en tête, mais aussi de politique Thatchérienne, dont les échos rythment le récit.
L'auteur, parce que son alter ego est poète glisse aussi quasi subrepticement des notations poétiques qui sont autant de petites pépite qui illuminent le roman: "Le feu c'est le soleil qui se dévide d'une bûche." Bref, David Mitchell confirme ici tout le bien que je pensais de lui après avoir lu Ecrits fantômes. (pas de billet).
David Mitchell, Le fond des forêts, Editions de l'Olivier. 474 pages délicieusement britanniques.
Merci Cuné !
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : le fond des forêts, david mitchell, roman d'apprentissage, poésie, humour british
10/05/2009
"On a nulle part. On a rien."
Dans un mois, Todd aura treize ans. Dans un mois, il sera un homme. Il vit à Prentissville, unique ville du Nouveau Monde, un monde tout bruissant des pensées des êtres vivants, un monde sans femmes.Mais une découverte dans les marais va précipiter Todd dans une course effrénée pour sauver sa vie ...
Roman initiatique, SF mâtinée de western, La voix du couteau n'avait a priori rien pour me plaire. Et pourtant, cet anti-héros, parfois agaçant, cet adolescent qui aimerait juste "que ce monde ait un sens , de temps en temps, si ce n'est pas trop demander..." a su m'embarquer dans ses aventures, dans cet univers où les femmes ont un statut si particulier, où la violence est érigée en mode de vie, où la manipulation règne en maître, où la religion a été pervertie, mais un monde aussi où subsistent malgré tout des ilôts d'amitié et de solidarité.
Si le récit, rempli de péripéties, a su me tenir en haleine, j'ai aussi beaucoup apprécié la manière dont l'auteur rend compte de la manière si particulière de communiquer des habitants de cette planète qui perçoivent de manière continue le flot de pensées des êtres vivants qui les entourent, ce Bruit, comment ils y font face, comment ils s'en servent ...
L'orthographe, la syntaxe fautives du héros accentuent l'aspect mal dégrossi de l'adolescent qui, certes pêche du point de vue scolaire, mais a plus d'un tour dans son sac pour se tirer d'affaire, ce qui ne peut que plaire aux adolescents à qui est destiné ce livre.
Un vraie découverte donc mais une légère frustration:devoir attendre la parution des deux prochains tomes!:)
La voix du couteau, Patrick Ness, gallimard jeunesse, 441 pages palpitantes. (à partir de 13 ans)
L'avis de Fashion.
Celui de Lael
Ps: Ferdi l'a commencé avec beaucoup d'intérêt. Affaire à suivre:)
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : la voix du couteau, patrick ness, sf, western, homme femmemode d'emploi, roman pour adolescents
09/05/2009
"En son fort intérieur , l'esprit ne demande qu'à être trompé."
Alternant le récit de captivité d'un otage américain au Liban, et celui de la construction d'une caverne virtuelle qui veut créer l'illusion par l'immersion dans des images et des sons, L'ombre en fuite interroge notre rapport à la réalité, confronte les illusions qui nous entourent.
Livre, ordinateur, chacun à leur façon sont utilisés par l'homme pour créer de l'illusion et pour Richard Powers un livre est "un monde fabriqué, astucieux" auquel l'otage se raccroche pour ne pas sombrer définitivement dans la folie ; d'un autre côté, "Grâce au logiciel, la chose et sa description ne font plus qu'une . Si tu peux apprendre à dire un objet, tu peux en quelque sorte le fabriquer à même la syntaxe."
La manière dont s'effectue la "rencontre" des deux univers évoqués, celui des fondus d'informatique, au jargon souvent impénétrable pour la profane que je suis et celui de l'otage, beaucoup plus parlant et émouvant, m'a complètement dépassée. J'aime souvent être déroutée mais pour ma première lecture de Richard Powers j'avoue qu'il m'a fallu du temps pour me laisser embarquer dans cet univers virtuel de la caverne. Le personnage d'Adie, cette artiste qui a renié son talent artistique, a cependant su me toucher, elle apporte en effet un soupçon de fraîcheur en jouant le rôle du Candide qui se prend finalement au jeu...
Beaucoup de virtuosité mais une virtuosité qui trop souvent étourdit le lecteur et le laisse un peu désemparé.
L'ombre en fuite, Richard Powers, le cherche-midi éditeur.
L'avis de Cuné.
Celui de d'Amanda .Keisha , Leiloona ,
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : richard powers, l'ombre en fuite
08/05/2009
"On est ni plus ni moins qu'à l'hôtel des coeurs brisés et je suis logée à la suite Lacrymale"
"Nom d'un crabier chinois à ventilation intégrée. J'ai le battant qui fait des huit."On la comprend Georgia : ces vacances s'annoncent pour le moins mouvementées. Jugez-en : son amoureux le sublimo Massimo est parti au pays Au-pays-de-la-mozarella-et-tomates-à-là et les parents de notre héroïne refusent de lui octroyer les 500 misérables livres qui lui permettraient de rejoindre El sublimo !Il est vrai que Muti et Vati sont plutôt à couteaux tirés...Pour parachever le tout , Angus le chat terreur des facteurs, le chat qui chasse l'automobile plus hardiment que la souris, vient de se faire écraser ! On comprend que Georgia en ait "le cervelet qui dépose l'arrêt de travail" !
Ayant lu au fur et à mesure de leur sortie les sept premiers tomes de l'hilarante série des Georgia Nicolson, il m'a cependant fallu un petit temps de réadaptation au sabir si particulier de la bougresse.Mais ensuite quel bonheur ! Mêlant petits mots de français , d'allemand et d'italien disséminés de -ci de- là, néologismes qui fleurent bon leur Ségolénitude, mots anciens ,argot, expressions toutes faites mais revisitées à la sauce synonymes, images perso particulièrement percutantes, jurons utilisant au sens propre des noms d'oiseaux, cette créativité est tout simplement réjouissante ! Saluons au passage le talent de la traductrice, Catherine Gibert , qui sait garder le nord face à cette déferlante purement Georgiesque !
Retrouver les personnages a été aussi un vrai plaisir et mon petit coeur a palpité plus fort quand je me suis inquiétée du sort de mon chat de roman préféré...*
Bref, un vrai bonheur de lecture et comme Georgia, grâce à ce livre je peux dire : "J'ai la jauge à joyeuseté qui remonte sensiblement."
Le coup passa si près que le félidé fit un écart. Louise Rennison, Gallimard. 254 pages top marrades.
06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : le journal intime de georgia nicolson tome9, louisse rennison, angus le chat-rottweiller