29/05/2012
Moi, Ambrose,roi du scrabble
Looser absolu, allergique aux cacahuètes, surprotégé par sa mère qui ira jusqu'à le retirer de son énième collège , Ambrose arbore un pantalon violet et un bonnet à pompon, ce qui , évidemment, n'arrange pas les choses.
En plus il a le chic pour agacer les gens , ce qui le rend plutôt solitaire. Mais tout va changer dans sa vie quand il va se mettre en tête de faire d'un ex-taulard, Cosmo, la figure paternelle dont il manque tant. Ambrose ira jusqu'à traîner Cosmo dans un club de scrabble où l'adolescent apprendra à devenir plus modeste et plus tolérant.
Premier roman écrit par Susin Nielsen, Moi Ambrose, roi du scrabble, ne possède pas le charme de Dear George Clooney mais on y sent la patte d'une bonne scénariste et on ne s'ennuie pas une seconde.
Merci à Clara pour le prêt !
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : susin nielsen
28/05/2012
Ma tata Thérèse
"...cela sentait le grand bazar, et la maison de cinglés. Mais ce n'était pas Charenton, c'était la rue Larrey, chez tata Thérèse. C'était bien mieux."
C'est une véritable ménagerie qui habite chez tata Thérèse ! Jugez-en un peu : à côté des classiques chiens et chats, on trouve des oiseaux, dont un moineau en liberté et un faisan dans les toilettes, sans oublier un atèle, des chacals, un perroquet et un agneau sauvé de la boucherie ! Tout ça piaille, bêle, se sauve, se perche dans les endroits les plus improbables (sur la pipe du placide tonton Gaston, par exemple) et crée un univers plein de vie , d'humour et d'amour.
Un paradis pour les neveux, dont fait partie l'auteur du texte, Fabrice Nicolino. Car oui, "Tout ce que tu liras est vrai, je le jure sur la tête de ma tata Thérèse à moi." Le style est alerte et la connivence avec le lecteur, jeune ou moins jeune, est immédiate. On entre de plain-pied dans cet univers disparu, celui d'un Paris où l'on pouvait trouver un agneau au marché.Quant aux illustrations de Catherine Meurisse, elles valent assurément le détour: qui n'a pas vu un faisan trôner sur la lunette des toilettes n'a rien vu !
Un petit bijou qui ne nous laisse qu'un seul regret n'avoir pas eu, nous aussi, une tata Thérèse comme celle-ci pour pouvoir lui claquer la bise !
Ma tata Thérèse, Fabrice Nicolino, catherine Meurisse, éditions Sarbacane 2012, 87 pages pleines de fraîcheur, d'humour, paradisiaques ! Et zou, sur l 'étagère des indispensables ! à partir de 10 ans, à consommer sans modération et sans limite d'âge !
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fabrice nicolino, catherine meurisse
27/05/2012
Pour ceux qui ont adoré "Passagère du silence"...
...L'atelier de Fabienne Verdier sur France Inter c'est ici
07:53 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : fabienne verdier
25/05/2012
Sauvages de ma rue
Mauvaises, indésirables, folles, les plantes sauvages s'accommodent fort bien de ces qualificatifs disgracieux, comme elles le font d'ailleurs des conditions de vie difficiles qui sont parfois les leurs en ville.
J'ai toujours été fascinée par cette capacité des plantes à reconquérir en douce les espaces colonisés par l'homme. Un interstice dans un mur leur suffit . Une échancrure du béton fera leur bonheur et c'est avec enthousiasme que certaines, comme le buddléia, se sont échappé des jardins pour partir à la conquête des friches.
Elles se nichent dans les jardinières, sur les toits pour "assurer la continuité entre les populations des plantes des squares ou des jardins." mais bien souvent nous ignorons leurs noms et ne savons pas les identifier.Pour nous aider ce guide des plantes sauvages de la région parisienne nous sera bien utile ! Très pratique, les plantes sont d'abord classées en fonction d ela forme de leurs feuilles, puis par la couleur de leurs fleurs, ce recnsement nous rpécise aussi où on peut les rencotrer et quelles sont leurs éventuelles vertus. De magnifiques photos illustrent chaque article.
à noter que ce projet participatif se poursuit ici ,et pas seulement à Paris !
Sauvages de ma rue, Le passage 2011. 256 pages à glisser dans sa poche avant de partir en exploration dans sa ville.
06:00 Publié dans Faune et flore de mon cottage ;), très utiles! | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nathalie machon
24/05/2012
Les débutantes
"Avec les Smithies , c'était différent. Il était parfois difficile de savoir où l'une commençait et où les autres s'arrêtaient."
Le "pays des filles entre elles" c'est l'université féminine de Smith, haut lieu de la culture féministe américain.Quatre jeunes filles, très différentes à bien des égards, s'y rencontrent en première année et vont tisser une amitié intense, avec ses hauts et ses bas, ses alliances variables , ses déceptions et ses enthousiasmes.
Quelques années plus tard, nous retrouverons Bree, Celia April et Sally ayant pris un nouveau départ: celui de leur vie adulte, ce qui ne va pas toujours sans mal. Face aux épreuves de la vie les Smithies pourront tester la fiabilité de leur amitié.
On plonge dans ce bon gros roman avec délices ! On suit avec bonheur les amours, les relations familiales, l'évolution de ces filles tour à tour sainte Nitouche et délurées qui , ô miracle, ne jettent pas leur amitié aux orties une fois qu'elles ont rencontré l'amouuuur ! J. courtney Sullivan , à défaut d'être une grande styliste, sait peindre avec vivacité et humour ces jeunes femmes en pleine évolution. Elle les considère avec tendresse et bienveillance et on passe un fabuleux moment en leur compagnie. J'aurais juste aimé un peu plus de vraisemblance dans les derniers chapitres, ce qui a quelque peu gâché mon plaisir.
Les débutantes, (Commencement) , J.Courtney Sullivan, traduit de l'angalis(américain) par Frédéric Collay et Anne-Laure Paulmont, Editions Rue Fromentin 2012, 517 pages que je vais immédiatement glisser sur la table de chevet de Madame ma fille (après l'avoir épilé de ses nombreux marque-pages )! Un roman transgénérationnel !
06:03 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : j. courtney sullivan
22/05/2012
Au coeur des maisons
"Si rentrer à la maison est revenir à soi, quand pourrons-nous prendre possession de notre espace si nous ne nous sommes pas débarrassés des choses qui nous font mal ? "
Toujours en quête de la demeure idéale, la psychanalyste italienne Donatella Caprioglio nous convie à la suivre, au fil de ses rencontres et des espaces qu'elle a habités à une réflexion/méditation sur ces lieux qui disent tant de nous.
Dans des textes courts, à l'écriture lumineuse et poétique, l'auteure analyse ,sans jamais jargonner, les relations que nous entretenons avec nos maisons. Elle se tient au plus près des émotions et n'hésite pas à nous faire partager sa propre expérience. Un livre qu'on s'empresse de cosnteller de marque-page et qu'on conservera à portée de main pour y revenir régulièrement.
Sur l'étagère des indispensables, bien sûr.
276 pages envoûtantes.
Au coeur des maisons, Donatella Caprioglio, traduit d el'italien par Sibylle Tibertelli, Fayard 2012.
06:00 Publié dans Essai | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : donatella caprioglio
21/05/2012
On peut se dire au revoir plusieurs fois
"La santé ne peut se concevoir qu'à l'échelle de l'organisme, voire à celle d ela nature, tant il est vrai que tout est interconnecté."
Un tout petit livre - 156 pages- pour dire la rechute du cancer du cerveau, rechute que l'auteur avait réussi à éviter pendant plusieurs années, mais aussi pour faire le point sur Anticancer, sa "méthode" pour lutter contre cette saloperie de maladie.Aucun traitement n'est infaillible et l'auteur lui-même reconnaît que, pris par la frénésie de vouloir transmettre dans le monde entier ses connaissances, il en a oublié de s'appliquer à lui même certains principes qu'il préconise.
Cet ouvrage est aussi l'occasion de faire le bilan d'une vie et de se laisser un message d'amour à sa famille et en particulier à ses enfants. Un livre très émouvant qui prône une prise en charge globale du cancer et souligne en particulier tous les bienfaits de la méditation.
Déniché à la médiathèque.
06:00 Publié dans Récit | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : david servan-schreiber
18/05/2012
Grandir...en poche
Bien sûr, il y eut des fêlures , mais quand la mère, âgée, devient fragile, que la relation de "dépendance" commence à s'inverser, c'est l'occasion pour chacune d'elle de Grandir d'une manière différente et d'apprivoiser le temps qui passe .
Avec beaucoup de pudeur et d'élégance Sophie Fontanel nous livre ce beau récit entremêlant souvenirs heureux et découverte d'un tout autre univers, celui de la vieillesse et de ses aléas, en complet décalage avec le monde futile de la monde dans lequel évolue la narratrice.
Des chapitres courts, comme autant de vignettes, pour dire la tendresse et les jolies choses dont il faut se souvenir, pour s'en servir comme d'un viatique.
A mille lieues de l'univers habituel (chichiponpon )de l'auteure.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans français | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sophie fontanel
16/05/2012
Les joies éphémères de Percy darling
"Le milieu, c'est là qu'il y a la garniture, la confiture, la crème anglaise, la farce de la dinde."
"Vieux et sclérosé", pétri de culture classique, Percy Darling, accepte de louer sa grange pour y installer une très huppée école maternelle . S'il y perd un peu de son intimité, il va y gagner au change en acceptant de s'ouvrir davantage aux autres et en laissant davantage libre cours à ses émotions.
C'est non seulement toute la constellation familiale qui va être changée mais aussi la manière de Percy d'envisager le monde.
Un bon gros roman familial comme on les aime: un personnage central, ses relations avec ses filles, ses voisins délicieusement croqués, son petit-fils un peu trop parfait , mais aussi l'instituteur gay, le sans- papier sud américain, tout un microcosme finement observé auquel on s'attache immédiatement. On prend beaucoup de plaisir à voir évoluer Percy et on savoure le style précis et riche enmétaphores de Julia Glass. Un pur régal !
Les joies éphémères de Percy Darling, (The Widower's tale), traduit de l'anglais (E-U)par Sabine Porte, Editions des Deux terres 2012, 649 pages à savourer et à marquer au passage .
Du même auteur, en poche clic et reclic !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : julia glass
15/05/2012
Moi, j'attends de voir passer un pingouin
"Moi, j'attends de voir passer un pingouin, cette phrase qui m'habite et semble dépourvue de sens est un mantra pour desserrer l'étau. Entendant ou lisant ces syllabes absurdes, les hommes épris de sérieux, les représentants de l'ordre et de la loi, leurs amis, leurs alliés, les rédacteurs en chef, les directeurs financiers, les responsables de tout acabit haussent les épaules et passent leur chemin.
Nous voici tranquilles."
Une narratrice (serait-ce Nouk, une héroïne déjà rencontrée chez Genviève Brisac ?) non identifiée, qui "gagne sa vie en racontant des fariboles de petite ampleur", dans 13 petits textes nous livre des moments de sa vie. Une vie animée par une ribambelle d'animaux, par des dialogues avec son fils, Nelson, ou sa concierge, Céleste. Par des cours d'éducation populaire où elle exprime sa passion pour Rosa Luxembourg, cette révolutionnaire un peu trop oubliée.
Car c'est bien de révolte qu'il s'agit. Geneviève Brisac a choisi en effet d'illustrer ce thème, fondamental pour Pablo Picasso pour la collection Tabloïd de chez Alma éditeur.
Mais pas de révolte flamboyante. non,il faut comme elle l'indique dans son autoportrait "Noter le passage du temps sur les êtres, observer une voile qui se gonfle, décrire les déceptions et les malentendus, la beauté des ciels et des amitiés, l'omniprésente bêtise , les injustices et les insoumissions Rendre réelle cette seconde vie cachée sous la vie officielle."
Il n'en reste pas moins que je suis restée un peu perplexe, accrochant ça et là quelques marque-page, séduite par le style lumineux et enjoué de Geneviève Brisac mais pas tout à fait rassasiée...
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : geneviève brisac, révolution dit-elle