26/11/2006
Deuxième chance
Ce n'est pas souvent que l'adaptation d'un roman au cinéma ou à la
télévision me donne envie de lire ou de relire l'oeuvre de départ.
Jusqu'à présent seul le film de beneix "37 °2 le matin " m'avait donné
envie de découvrir le roman de Djian car je ne comprenais pas le flegme
du personnage masculin face à la folie de Betty.
Ici, c'est la télévision et son très beau téléfilm Des fleurs pour Algernon qui m'a donné envie de me recoltiner avec le livre de Daniel Keyes.
On
me l'avait conseillé , j'avais eu du mal à le trouver et une fois en
main, j'avais abandonné car l'orthographe et le style narratif qui
s'adaptent au niveau d'intelligence du personnage m'avaient découragé.
Lire pour le plaisir des textes qui ressemblent par trop à ce que je
suis payée pour lire no, thanks ! :)
Merci donc au réalisateur David
Delrieux et à l'acteur Julien Boisselier d'avoir montré avec sensiblité
et humanisme cette histoire d'un simple d'esprit qu'une expérimentation
scientifique va rendre intelligent. Tellement intelligent qu'il se
rendra compte le premier des risques inhérents à cette transformation
...
06:06 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10)
25/11/2006
Une imagination débordante !
Dans une vie antérieure Jasper Fforde a travaillé dans l'industrie
cinématographique et cela se sent car sa connaissance des rouages de
l'écriture de fictions est bien rôdée.
Dans Le puits des histoires perdues,
on pourra juste regretter que son sens de l'intrigue, qui peine un peu
à démarrer, ait été sumergé par son imagination. J'avais constamment le
sourire aux lèvres en lisant même si je trouvais quand même que le fil
narratif était un peu détendu...
Beaucoup d'humour donc, sans cesse
de nouvelles inventions dans ce monde de la Fiction où son héroïne
Thursday Next s'est réfugiée pour mener à bien sa grossesse,
accompagnée par sa fidèle Dodo qui ,de son côté, couve un oeuf.
Au passage, nous croiserons, entre autres les personnages des Hauts de Hurlevent, en pleine séance de gestion de la colère , et peut être même pourrons -nous mettre un visage sur Godot...
Le
Mal est toujours présent et cette fois il prend la forme d'une
invention devant laquelle chaque lecteur ne peut que frémir et qui peut
être envisagée comme l'écho de certaines inventions qui, jusqu'à
présent n'ont pas abouti.
Les inconditionnels de Fforde ne seront
pas vraiment déçus, quant aux autres peut être devraient-ils attendre
la sortie en poche...
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6)
24/11/2006
On entendrait rire la poussière ...
Rendue complètement "hors de toute réalité" par la mort de son époux, l'héroïne de J'ai nom silence
a perdu tout ce qui la rattachait à la société: domicile et relations
avec les autres.Même les mots lui font défaut. Les mots qu'elle aimait
lire et polir puisqu'elle était poète .
Elle va connaître un temps
"la vie de la rue" avant de se réfugier à la campagne dans une maison
rattachée à son mari.Là, elle va construire son "nid", bataillant avec
les plantes et apprivoisant la nature et les souvenirs d'enfance
du père de son enfant. Seule lueur en effet dans cette anesthésie
des sens et des pensées, sa fille de 5 ans provisoirement confiée à une
institution.
Bon là, je sais, tout semble désespérant , mais pas du
tout. On sent la narratrice âpre et écorchée mais portée par une vitalité presque
animale (voir la scène avec le notaire peu scrupuleux...) dans son
désir de récupérer sa fille et c'est ce qui va la sauver.
Isabelle
jarry décrit avec précision notre société de consommation inhumaine et
stérile, elle revendique avec force une place pour l'art . Sa langue
est âpre et précise, d'une grande limpidité.
Un roman court,
magnifique et sorti en format poche et vous n'avez pas encore noté ses
références ? Je ne vous crois pas ! :)
La critique de Clarabel
06:01 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (9)
23/11/2006
Le sac des filles
Camille l'a chanté, on peut en voir le contenu ici et aussi dans le livre de Marie Desplechin qui vient de sortir en poche :Le sac à main.
L'auteure
consacre donc un texte à chacun des éléments clasiques ou incongrus
constituant le contenu du sac de son héroïne mais , bien qu'adorant les
sacs , je n'ai pas été convaincue. Encore moins par la fin
qui me paraît fort peu originale et quelque peu télescopée....
Laissons donc le mot de la fin à Alexandre Vialatte: "Le
sac à main contient de tout, plus un bas de rechange, des ballerines
pour conduire, un parapluie Tom Pouce, le noir, le vert et la poudre
compacte, une petite lampe pour fouiller dans le sac, des choses qui
brillent parce qu'elles sont dorées, un capuchon en plastique
transparent et la lettre qu'on cherchait partout depuis trois semaines.
Il y aussi , sous un mouchoir, une grosse paire de souliers de
montagne. On ne s'expliquerait pas autrement la dimension des sacs à
main." in Dernières nouvelles de l'homme
06:04 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (18)
22/11/2006
A quoi ça sert que je me décarcasse si mes messages ne sont pas postés comme prévus !
Grrr Canalblog ne bosse pas avant 8 heures mais à cette heure là, je suis déjà au boulot ! Alors tant pis si la programmation des messages ne fonctionne pas en plus...bref passons. Voic donc le message que vous auriez dû lire aux aurores...
Tant pis, j'ai bravé la 4 ème de couv' (interdit aux parents) et me
suis plongée avec délices dans le monde imaginaire , riche et plien
d'humour de Melle Pipolette !
Merci à B comme de m'avoir fait découvrir Le journal de cette petite fille es-zaspérante
(sic)).
Pipolette n'est pas sûre de vouloir être un nuage et préfère
être "un génie de temps en temps". Bref, vous l'avez compris cette
demoiselle a du caractère et beaucoup d'imagination. Son petit frère
Anatole a bien de la chanced'avoir une grande soeur qui pilote une
baignoire et met de la vie dans la maison car comme Pipolette l
'affirme: "Heureusement que je suis là.Sinon on s'ennuierait". Pas de
danger que ça arrive !
18:43 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (7)
21/11/2006
Du passé faisons table rase...
Quand un roman est hérissé de bouts de papier signalant un passage à citer ou recopier, c'est bon signe. Eh bien, Nos plus beaux souvenirs
de Stewart O' Nan, certes un pavé de 667 pages en édition de poche, en
est tout alourdi de ces rogatons de papier. Cuné en avait écrit le plus
grand bien ici et je la remercie car j'ai savouré chacune de ces pages.
Mais
quel est le secret de Stewart O' Nan ? Comment fait-il pour entrer dans
les pensées et l'âme de chacun des membres de cette famille qui vient
après le décès du patriarche passer une dernière semaine dans le
cottage qui sera ensuite vendu ?
Que l'on soit ado ou pré-ado,
adulte nanti de frères et soeurs ou enfant unique, femme veuve ou
célibataire âgée, chacun se retrouvera dans les différents personnages
et les relations à la fois tendres et cruelles qui les unissent.
Les enfants ne se décident pas vraiment à grandir même s'ils sont
devenus à leur tour parents, mais ils apprendront à faire l'économie du
passé pour mieux aller vers l'avenir. Chacun s'efforce de préserver son
espace de liberté, le chien Rufus (je l'adore !), n'ayant certainement
jamais eu autant de succès, le promener devant une occasion de fuir
quand la tension est trop grande. En une semaine, sans grands
sentiments à l'américaine comme certains films ou téléfilms nous y
avaient habitués (berk !), sans véritables éclats de voix, tout est
feutré mais encore plus cruel, la famille va devoir se réajuster
et avancer.
Je sens que je vais lire d'autres livres de cet auteur d'autant que Cuné m'a de nouveau alléchée !
06:16 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
20/11/2006
OUF !
Quelques explications: samedi matin, l'ordi plante .J'essaie de le
rallumer , horreur, malheur, on entendait quasiment un bruit de sirène
et rien sur l'écran. Dimanche soir, l'ordi ressuscite grâce à
l'Homme. Entre-temps, j'emprunte l'ordi de Fils Aîné mais je n'aime pas
mettre mes pieds dans les chaussures des autres ...Ah les objets !
c'est là qu'on voir notre dépendance ...
Ce
n'était donc pas une fausse alerte destinée à suciter la
sympathie mais encore une fois merci d'être passée et d'avoir
laissé de petits témoignages. Je savais que je pouvais compter sur vous
!
06:06 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (7)
Comme chien et chat au Japon
A peine venais-je de terminer Le chat qui venait du ciel ( qui avait valu à mon ordi de planter mais là je croise les doigts...)qu'à la médiathèque, je suis tombée sur 11ans + 108 jours avec mon chien.
Deux auteurs japonais mais deux approches totalement différentes.
Hiraide
Takashi, l'auteur du premier est romancier mais aussi poète et
èvidemment cela influe sur son écriture. Les "mérotes à chats" seront
peut être déçues si elles s'attendent à un roman centré sur leur animal
favori comme le donne à entendre le titre français (n'ayant pas
fait japonais en 2 ème langue mais ch'ti, je serai bien incapable de
vous traduire le titre original mais faisons confiance aux éditions
Picquier (poche)). Certes, le chat Chibi va transformer la vie de l
'auteur et de sa femme (le récit est clairement présenté comme
autobiographique) , mais il n'est pas vraiment la figure centrale du
roman.Celle-ci serait plutôt la demeure que loue le poète et le jardin
dont il profite. Ceci nous vaut de très belles descriptions entre
autres du narrateur jouant avec une libellule ...
Un texte un peu
triste mais très beau et ,entre deux larmes, il faut quand même
tenir jusqu'au bout et lire la fin éclairante et poétique...
Tout
aussi touchant (non, je ne veux pas plomber vortre semaine !) le livre
de Goto Yasuyuki, déniché dans le rayon enfants de la médiathèque ,
raconte comme son tittre l'indique la vie de la chienne Goû dans sa
famille japonaise et en particuler avec son petit maître. Là aussi
c'est clairement autobiographique. Les illustrations contribuent à la
présentation rigolote (il m'a fallu regarder les photos pour
identifier la race du chien , un beauceron , mais bon).On sourit des
bêtises du chiot et on compatit en la voyant vieillir et lutter contre
la maladie...On apprendra au passage que les chiens japonais reçoivent
du courrier pour leur fête !Chacun retrouvera au passage des souvenirs
des différents chiens avec lesquels nous avons pu faire un bout
de chemin et là aussi l'émotion perlera...
Entre chien et chat, on ne chosit pas, on prend les deux !, dixit Tobie-chien et Bambou .
05:30 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6)
19/11/2006
squatter...
Squatter n'est pas la solution, alors, mystère...
11:37 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (3)
La régionale de l'étape
Comme l'a rappelé Clarabel, Régine Vandamme est éditrice à l'Estuaire. Elle est aussi écrivaine et son livre Ma voix basse fait partie de ma bibliothèque de secours, à savoir les livres que je veux toujours avoir sous la main au cas où...
Pourtant
rien ne destinait cet ouvrage particulier à atterrir sur mon étagère
favorite, seul le titre m'avait attirée ainsi que la 4 ème de
couverture mais vous savez comme moi que tout cela peut être
trompeur...Je ne risquais pas grand chose car je l'avais emprunté à la
médiathèque.
Je
ne l'avais même pas feuilleté et je dois dire que si je l'avais fait je
ne l'aurais pas glissé dans mon panier car aucun paragraphe pour
reposer nos yeux, aucune intrigue pour réveiller nos neurones flapis.
Juste
une série de 19 questions. Au hasard "Qu'est ce que t'attends", "Qu'est
ce que tu fais ? ", "T'as peur de quoi ? ", questions auxquelles la
narratrice va répondre en phrases souvent courtes, juxtaposées, qui
osent la répétition pour créer le rythme et le jeu avec les mots. Une
femme de 40 ans dont on devine la vie entre les lignes, dont la vie se
dit nous nos yeux, une voix intérieure qui rejoint celle de toutes les
femmes en disant son unicité pleine d'humour et d'énergie.
Pourquoi
"la régionale de l'étape? " Parce que ce livre m'avait donné
rendez-vous à Tournai , en Belgique ,sur les rayons d'une librairie
selon mon coeur où le vendeur m'a précisé qu'elle était une
"régionale"...
06:01 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)