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16/05/2010

Je veux...

Après avoir lu à tous mes enfants( pour bien les conditionner)

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et relu (beaucoup plus joli en édition originale)

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Puis dévoré le classique

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voici un petit livre drôle et pratique qui donne les bases pour ceux et celles qui voudraient élever une ou deux gallinacées dans leur jardin.

Patricia Beucher ne nous dore pas la pilule : "Dix ans après je n'en reviens  toujours pas de cette compagnie étonnament bête, franchement rigolote souvent quasi philosophique et écologiquement efficace." Et de nous apprendre au passage (clin d'oeil à Ptitlapin) qu'en Belgique, la région wallonne a décidé de subventionner l'élévage de ces gratteuses invétérées et 100% écolos !
Certes l'auteure nous vante leurs qualités mais n'hésite pas en cas de Bonne à rien, Chipie ou Poule molle à préconiser une solution radicale : Terminus poule au pot !

Bon rassurez-vous, je joue juste avec l'idée, je me régale des textes et des photos, et me contente des poules... de la ferme d'en face !

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15/05/2010

La reine des pommes ? Non celle des lectrices!

Un bon souvenir de lecture ! Billet ici51u78gs7gEL._SL500_AA300_.jpg

14/05/2010

Maria avec et sans rien

"Dans le monde entier, il n'y avait pas autant de calmants qu'il y avait de périls imminents."

Maria a tout perdu : son réalisateur de mari, Carter, parti tourner sans elle dans le désert; sa fille de quatre ans, Kate, internée. Maria, actrice de seconde zone, veut se battre pour récupérer Kate mais dérive dans un monde factice, vide, où les amours et les amitiés sont instables et fugitives, celui de la bourgeoisie intellectuelle de la côte ouest. Alors elle roule sur les autoroutes, tentant vainement d'instaurer une sorte de cadre, ne serait-ce qu'horaire , à sa dérive.41gERw4XZ6L._SL500_AA300_.jpg
Il faut accepter de perdre parfois ses repères pour accompagner Maria dans ces 80 scènes brèves  qui nous la peignent de manière à la fois sensible et détachée. Un livre fascinant.

Maria avec et sans rien, Joan Didion,traduit de l'américain par Jean Rosenthal, pavillons poche Robert Laffont, 233 pages .

L'avis de Joëlle.

13/05/2010

Tim-sans -dragon

Tim-sans-dragon mais pas sans courage, va entreprendre un périlleux voyage pour retrouver son père, exilé par le tyran, Reuter.
Dans sa quête, il sera aidé par Amok, le délicieux poussidragon que sa mère lui a offert.51NAhb+GR3L._SL500_AA300_.jpg
Agnès Laroche, dans ce roman jeunesse, renouvelle avec bonheur les thèmes et figures éternels du conte initiatique. Son héros, à qui j'ai trouvé une certaine parenté avec l'Arthur méprisé du film Merlin l'enchanteur, est doté d'une mère dresseuse de dragon qui sait allier tendresse, courage et fierté. Un très beau personnage féminin ! Quant au poussidragon, il se révèle un auxiliaire plein de ressources et apporte une touche d'humour avec sa dénomination oxymorique. Tous les personnages sont bien campés et ne sombrent pas dans la caricature. On pense parfois aux aventures de Pinocchio quand Tim rencontre des gredins de comédie et ces références ne gênent en rien la progression fluide du récit.
Agnès Laroche a choisi l'exigence pour ses jeunes lecteurs et son écriture file à toute allure .
On passe un excellent moment que l'on ait une ou plusieurs fois dix ans !

Tim-sans-dragon, Agnès Laroche, Editions Oskar jeunesse 2009, 196 pages .

Lu et chaudement recommandé par Ferdi (10 ans et demi).

Le site de l'auteure.

12/05/2010

Indesirable

"Sauve qui peut, voilà la fille aux frelons !"

Sur fond de préparation de l'opinion publique américaine à la guerre en Irak, un couple d'intellectuels de la banlieue aisée de New-York, Brendan et Chloe, voit son monde douillet menacé. D'abord par la présence sur leurs terres d'un braconnier. Puis par l'irruption dans leur vie bien lisse de la nouvelle petite amie de leur fils, une jeune réfugiée Croate, au caractère bien trempé, Salomé : "Une sensation déconcertante, comme lorsqu'on voit une araignée sortir fièvreusement de quelque trou noir dans la cave." Le ton est donné.
Avec cette jeune femme, c'est tout un monde étranger et sauvage, marque par la violence de l'Histoire qui va bouleverser leur existence de fond en comble.417tK5-YyGL._SL500_AA300_.jpg
Ce n'est d 'ailleurs pas un hasard si  Chloe illustre Les Hauts de Hurlevent , et travaille en particulier sur l'identité de Heathcliff...Par ailleurs, Brendan qui est historien mais travaille sur un sujet bien plus confortable et distancié, les croisades, va se trouver confronté de plein fouet  à un conflit bien plus contemporain, ce qui nous vaudra des pages très dures consacrées à l'ex-Yougoslavie.
Valerie Martin maîtrise totalement son écriture et choisit de ne jamais nous faire connaître les pensées de Salomé, personnage qui sera uniquement vu par le truchement des autres, de manière plus ou moins indulgente .
En refermant ce roman, le lecteur s'interroge encore sur la figure de Salomé: victime ou fieffée intrigante ?

Indésirable, Valerie Martin, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise du Sorbier, Livre de poche 2010, Albin Michel, 2008.

Lu aussi par Cuné

et Clarabell.

11/05/2010

Les mots des familles

Autrefois, il existait une Tisane des familles, dorénavant il y aura Les mots des familles.
Recueillis avec gourmandise par Cookie Allez, ces mots qui fonctionnent parfois en vase clos , font référence à toute une histoire familiale. Ces expressions imagées et fortement réjouissantes permettent aussi de caractériser les Autres ou d'évoquer en catimini les fonctions corporelles...
J'ai particulièrement apprécié"Le jour de la Pentecôte il était coiffé d'un entonnoir"pour désigner avec une certaine cruauté quelqu'un dont on estime que l'esprit (saint) n'a pu entrer dans sa cervelle...Plus charmant, ce "Petit rien tout neuf" désignant un cadeau que l'on offre et dont on veut minimiser le prix ou bien encore le fait de Mettre à pied les araignées, comprendre bien faire le ménage, ce que fait souvent une femme tac-tac à savoir une femme très active, rapide et organisée, qui dirige son monde et sa maison d'une main de fer, ce qui bien sûr ne concerne aucune d'entre nous !41Gyv8rgsVL._SL500_AA300_.jpg

Savoureux et très agréablement présenté par la" cueilleuse de mots ". On attend déjà la suite avec impatience !

Les mots des familles, Cookie Allez, Buchet-Chastel 2010 .

10/05/2010

En avant, route !

"J'avais la foi plutôt méfiante."

Où peut-on rencontrer une Coréenne traînant un caddie rose,des ronfleurs un barbu et son âne sans oublier sept maris qui se plieront en quatre pour une seule femme ? Sur le chemin de Compostelle bien sûr !411pd7zQ2KL._SL500_AA300_.jpg
Croyante par intermittences, Alix de Saint-André empruntera quand même trois fois ce chemin de pélerinage et dans En avant, route ! (citation de Rimbaud), elle nous relate avec humour ses pérégrinations, ses rencontres et ses découvertes, spirituelles ou ou pas.
Que l'on soit marcheur ou pas, croyant ou athée, ce récit trouvera toujours le moyen d'intéresser le lecteur curieux de découvrir ce qui motive ces gens aussi disparates , du point de vue de leurs motivations ou de leurs aspirations.
Un récit plein d'humanité où nous trouverons aussi de très belles pages ,tant sur les ânes, motivés par l'amour, que sur les chats dont la mort n'a pas voulu ...

En avant, route ! Alix de Saint-André, Gallimard 2010 ,308 pages pleines d'entrain, un régal dévoré d'une traite !

L'avis de Cuné , (on attend celui de son époux !).

Celui de Ptitlapin .

Spéciale dédicace à Dandy, âne marcheur et infiniment jovial , qui nous a consolé du fourbe Câdichon !:)

De la même auteure, je recommande "L'ange et le réservoir de  liquide à freins."

 

09/05/2010

Chic, gallmeister en poche...

...une excellente occasion de découvrir...ceci !

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08/05/2010

la consolante

Il n'a pas fait l'unanimité mais ce fut un grand coup de coeur...51jm9ZDYuaL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_.jpg

"La femme au loup les pieds dans le four"

La consolante aurait pu être le surnom d'une femme ou d'une maison. C'est celui d'une partie de boules et surtout le  nom du dernier roman en date d'Anna Gavalda, qui au grand désespoir des critiques intello , caracole  déjà en tête des listes de vente.
Certes, il faut un temps d'adaptation à ce style tout grêlé de points de suspension, mais  le personnage de Charles, "un homme encombré,  chargé, loaded en anagalis, comme leurs dés. Quand ils  sont pipés" est si attachant qu'on le suit volontiers dans son effritement et sa rédemption. L'histoire  ,c'est vrai , met un peu  de temps à démarrer mais bon, on accompagne volontiers Charles dans ses pérégrinations ubuesques en Russie  ou parmi les siens (le dîner de  famille  du début est une pure merveille,  tout le monde en prend gentiment pour son grade, en particulier un specimen de beau-frère que chacun possède, j'en suis sûre! ).
L'atmosphère est plus noire, la vie plus dure mais on sent bien que la préférence de l'auteure va à ses gens que la vie a roué de coups et qui parfois n'en peuvent plus... Comme  Anouk, celle qui  vient de disparaître.
Gavalda croque avec un plaisir évident  ses personnages,  fustigeant au passage autant les clichés bobos en matière d'architecture , "un architecte d'intérieur, concepteur d'espace, créateur de  volume, passeur de  lumière et autres trouducuteries." que le mauvais goût de  "la poubelle de table assortie à la nappe et la bobonne assortie à la  poubelle de table" de la classe moyenne. Mais c'est avec les personnages de Kate ,des enfants pleins  de  vie qui l'entourent , voire des animaux qui gravitent autour d'elle  que l'on sent  que Gavalda  s'est régalée.  Quelqu'un qui  est capable d'écrire que la  cusinière Aga est "Une  espèce  de bonne grand-mère, chaude, gentille, présente" ou qu'un chien "quand j'avais le blues, se forçait à faire  une connerie pour me changer les  idée...Une petite poule en passant, un ballon, la jambe du facteur, le super rosbif du dimanche...Oh oui! Il  s'en est donné du mal pour que je relève la tête! Voilà pourquoi je ...Je le porterai jusqu'au bout...",  quelqu'un capable de nous dire que le monde  est plein d'histoires et que personne ne veut les écouter, alors là , je la lis avec enthousiasme , le sourire aux lèvres, j'adhère à ses énumérations ,à ses interventions de l'auteur, à son humanité.

Vient de sortir en poche.

 

 

 

 

07/05/2010

La châtelaine anglaise déménage

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"J'étais le singe"

"Je vous remercie infiniment de m'avoir conviée ce soir. je ne sais pas comment j'ai osé accepter; j'ai dû être aveuglée par la flatterie et puis, l'invitation étant arrivée il y a un certain, temps, j'étais certaine d'être morte avant d'avoir pu l'honorer."Ainsi débute le Discours pastoral au club des fermiers prononcé par la dernière des soeurs Mitford, l'inénarrable Deborah Devonshire.
Qu'elle nous décrive par le menu, le shooting de sa petite fille, la mannequin Stella Tennant (à qui elle vole presque la vedette) ou dresse une longue liste malicieuse intitulé "j'ai épousé..."notre duchesse préférée a toujours autant d'humour et de punch (notons au passage qu'elle est née en 1928 !) Néanmoins, il faut bien l'avouer, tous les textes ne sont pas du même acabit et l'on ne retrouve pas tout le charme et la malice de son précédent recueil. A réserver aux aficionados.51kIDpuo3aL._SL500_AA300_.jpg

La châtelaine anglaise déménage, traduit de l'anglais et préfacé par Jean-Noël Liaut, Payot 2010 , 149 pages.

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"J'ai aperçu la duchesse dans le jardin. Elle a l'air tout à fait normale"
Dans la famille des extravagantes soeurs Mitford,* je demande la dernière en vie: Deborah Devonshire qui nous présente Les humeurs d'une châtelaine.
Ces chroniques qui parlent de son enfance si particulière , de sa vie, de ses rencontres,des emballages (on se croirait dans un sketch de Desproges !) , de la chasse au renard (ou aux enfants), des animaux, des plantes, sont à déguster dans une solitude absolue si vous ne voulez pas passer pour une folle comme moi qui ai hoqueté de rire en dévorant ce recueil ,hélas trop court .
Avec un humour délicieux, l'auteure nous fait partager sa vie et ses pensées. Elle élève des poules, les nourrit en robe de soirée et les utilise ,vivantes, en décoration de table. Pendant la 2nde guerre mondiale, devant quitter la petite île sur laquelle elle habitait, elle part avec chiens, chèvre et bagages, pour l'Oxfordshire et nous raconte avec le plus grand naturel son épopée en bateau, train et taxi,concluant son Odyssée dans un jardin rempli de roses:"Au bout de deux heures,il n'y avait plus rien à tailler avant très longtemps. Tous les propriétaires de chèvres et de jardins me comprendront". 51yL4LpaX9L._SL500_AA300_.jpg
La duchesse apprécie ceux qui s'adressent à tous de la même manière,sans faire de distinction sociale, gageons qu'elle fait partie de ceux-là, car elle discute sans chichis avec tous les ouvriers qui restaurent le Versailles anglais dont elle a hérité mais brocarde les consultants de tout poil.
Pour elle le luxe consiste en "un feu de cheminée, un quart d'hectare et une demi-vache" et si quelques jours après la publication d'un billet dont je vous laisse deviner le contenu , elle reçoit un scalpel anonyme par la poste , elle déclare: " avec lui le bonheur est dans la maison".
Saluons au passage la traduction et la présentation de Jean-Noël Liaut qui a su nous faire partager toute la sympathie que visiblement Deborah Devonshire lui a inspirée.
Je pourrais multiplier à l'envie les citations mais ce billet fait déjà offense à ma volonté affichée de briéveté, donc précipitez-vous sur ce livre et régalez-vous !