08/11/2007
Pour partir à la découverte...
Huit thèmes pour regrouper des poèmes allant du Moyen-Age à nos
jours : Poètes et poèmes, ailleurs, la révolte, les travaux et le
jours, douleurs, amours, nature et (mon chouchou) : impertinences.
Des
mots compliqués expliqués (mais sans que ça tourne au manuel
littéraire),un index des mouvements, formes et tonalités, une
présentation biographiques des auteurs, tout ça au format de poche pour
5 euros cinquante, que demander de plus ?
Anne de Berranger et Philippe Bouchey nous présentent dans Poèmes et poèmes
des textes connus mais aussi d'autres qui le sont moins et
c'est ce qui est bien avec cette anthologie qui revendique avoir ses
préférences: chacun peut y trouver son plaisir, en y piochant au hasard
ou en cherchant un texte correspondant à un thème précis. De quoi faire
le bonheur des enseignants, mais pas seulement !
De quoi partir à la découverte de poètes qui nous étaient inconnus...
06:01 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (19)
07/11/2007
Qui vit avec nous ?
Le premier roman de Jodi Compton, La 37 ème heure, met en
scène un personnage appelé à devenirrécurrent, la détective Sarah
Pribek, inspectrice à la brigade des personnes disparues à
Minneapolis.
Cette
fois, la personne ayant disparu étant son mari et collègue
Shiloh,la voici passée de l'autre côté de la barrière, à même de
ressentir les affres et les angoisses des proches des disparus.
Sur
un thème classique : vous ne connaissez pas vraiment celui que vous
avez épousé, l'auteure sait renouveler le genre,distillant savamment
les informations sur le mari mais aussi sur l'inspectrice.
Elle
entrecroise l'enquête proprement dite avec la vie professionnelle et
privée de son inspectrice et l'on avance avec plaisir ,récoltant les
indices,discrets ou pas, tant sur Sarah que sur Shiloh.
On peut
juste regretter quelques rebondissments superflus et/ou maladroits et
une fin télescopée, mais un policier qui utilise le mot "sycophante"
*ne saurait être totalement mauvais...
* dans l'Antiquité c'était un délateur professionnel;ici il est traduit par "mouchard".
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (7)
06/11/2007
Habillés pour toute l'année...
La présentation de l'auteur m'informe que David Sedaris est un auteur de best-sellers. Ah bon. Le sous titre d'Habilléspour l'hiver étant "22 épisodes de la vie d'une famille presque normale", j'embarque donc pour cette virée dans les souvenirs d'enfance de l'auteur, ses souvenirs de débuts professionnels etc.
Pendant les 142 premières pages, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer devant la vie de cette famille "presque" normale. j'étais totalement interloquée. Une chose était sûre: l'auteur ne se donnait même pas le beau rôle. C'était un jeu de massacre grinçant mais finaement plutôt tendre, sans jugement ,sur cette drôle de famille américaine où la mère enferme volontairement ses enfants dehors un jour d'hiver où l'auteur tombe quasi amoureux du garçon qui a voulu lui causer du tort...
Ensuite,Sedaris m'a bien eue et j'ai dévoré au grand galop le reste du livre, le hérissant de petits papiers aux endroits que je trouvais les plus drôles (et il y en avait plein)ou les plus émouvants , que ce soit dans ses relations avec sa famille (on ne se méfie jamais assez quand on a un écrivain dans son entourage) ou dans ses relations amoureuses ou professionnelles (je vous laisse découvrir de quelle manière particulière on peut faire le ménage ...).
Bref, Sedaris posséde un univers et un style bien à lui, univers que j'ai bien envie de continuer à découvrir ,rien que pour le plaisir d'être déstabilisée !
06:21 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (21)
05/11/2007
"Tarzan,Janne et les bébés singes"
Le jour où Mariana ,"un peu d'yeux verts et des seins en oreille de basset et une grande bouche joyeuse sans rouge à lèvres qui [dit] tout le temps des choses inattendues" tombe (au sens propre )sur Janne ,golden boy plus habitué aux créatures dignes des magazines qu'aux mères de famille débordée,cela ne pourrait rester qu'une banale histoire d'entente sexuelle.
Oui mais voilà,Janne n'arrive pas à se sortir de la tête cette Mariana, flanquée de deux marmots remuants et pas du tout attachants à ses yeux.
On voit d'ici le schéma classique mais tout le talent de Katarina Mazetti est de faire exploser les poncifs du genre et de nous livrer, mine de rien, une histoire sociale et pas du tout "un navet avec Meg Ryan", bluette sans saveur, aussi vite oubliée que regardée.
J'avoue que durant la première partie du livre, je craignais le pire mais ,en nous dévoilant progressivement les raisons de la situation de Mariana, parent isolé, deux enfants à charge et travailleuse pauvre, même si elle enseigne le dessin à temps partiel, c'est toute une partie de la société suédoise (et européenne)qui nous est montrée ici. Pas de misérabilisme cependant, la solidarité féminine et l'humour décapant de l'auteure se chargant de dégommer toute sentimentalité excessive.
Roman polyphonique (les différents personnages , y compris les enfants, prennent chacun leur tour la paroleet éclairent donc d'un jour nouveau le récit qui avance à toute allure), Les larmes de Tarzan joue avec nos nerfs tant on craint que Mazetti ne cède à la facilité mais ce n'est jamais le cas. Elle analyse avec finesse les réactions des différents personnages face à leur" déséquilibre social" , sans tomber dans le piège du schéma "Prince charmant"/belle jeune fille éplorée, stéréotype vilipendé par l'héroïne.
Je me garderai bien de dévoiler l'épilogue pour vous laisser tout le plaisir de savourer ce "miracle en équilibre".
L'avis de Clarabel
06:15 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16)
02/11/2007
Jour des défunts
07:11 Publié dans Les livres qui font du bien | Lien permanent | Commentaires (24)
01/11/2007
Femmes en mouvement
Qu'elle soient connues ou non, ces femmes ,dont les textes ont été regroupés dans Paroles de femmes,ont toutes quelque chose à nous apprendre de cette partie immergée de l'iceberg qu'est l'histoire au féminin.
Comme le montre la préface, en France, il n'y a pas de quoi pavoiser car les françaises n'ont obtenu le droit de vote qu' après la seconde guerre mondiale,bonnes dernières des grands Etats européens...
Vie quotidienne harassante, conquête du droit à la contraception...la route a été longue et l'est encore en ce qui concerne le travail (où malgré la loi ,"à travail égal salaire égal" demeure encore souvent une utopie) ou en politique (où elles peinent à trouver leur place).
L'occasion également de découvrir, pour les plus jeunes ou de retrouver pour les autres, des textes de Marie Cardinal ou Benoîte Groult ,entre autres écrivaines phares des années de lutte.
Un petit livre, un petit prix *mais un grand pan de l'histoire de femmes.
*A noter qu'il existe une édition plus luxueuse.
06:38 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (22)
31/10/2007
Ne dors pas, je le veux !
"Un instant, il envisagea la confrontation à huis-clos d'une flic séductrice,d'une thérapeute marseillaise et d'un artiste déséquilibré. Il eut envie de rebrousser chemin." Pas nous car le premier volume de "la pyramide mentale" de Thierry Serfaty, La nuit interdite est une réussite. Elle met en place les personnages dont la psychologie sera approfondie dans Peur et encore une fois , l'auteur se joue de nous, nous manipule avec brio tout en nous livrant plein d'informations sur le sommeil, base de cette pyramide mentale.
Pas une minute,je n'ai soupçonné qui était le coupable et d'ailleurs à la fin du livre tous les mystères ne sont pas éclaircis...
ps:Il aurait évidemment mieux valu commencer par celui-ci mais même en ayant lu Peur en premier,je n'avais pas toutes les clés pour comprendre, c'est dire si l'auteur est retors !
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
30/10/2007
Légère déception
Est-ce parce que j'avais été très enthousiaste à la lecture du premier roman de Raphaëlle Moussafir que le deuxième ne m'a pas autant plu ?
La surprise du ton juste était émoussée et j'ai lu avec le sourire mais sans plus cette découverte des premières ébauches d'émois amoureux de Rachel.
La préface d'Arnaud Cathrine est fort plaisante à lire car elle évoque les livres qu'on ne peut pas lire en public, entre autres ceux qui nous font rire tout haut (et dans lesquelsi ls placent ceux de Moussafir).
Il ne faut également pas oublier ceux qui ont une couverture hideuse et/ou peu représentartive du contenu du livre.
Peut être faudrait-il donc songer à réhabiliter ce qui existait dans les années 70 : des sortes de protège-cahier en cuir (des liseuses) qui,quand elles étaient offertes, contenaient une boîte de chocolats,histoire de doubler le plaisir. Bon,j'avoue,je mangeais les pralines mais ne me servait jamais de la liseuse !
06:10 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
29/10/2007
"Une douce petite fleur d'un mètre quatre-vingts"
Linnea, au début de Entre Dieu et moi,c'est fini suit le conseil avisé de sa grand-mère: "En fait,j'avais quelque chose à oublier. Et pour pouvoir l'oublier,il fallait d'abord que je m'en souvienne".
Se souvenir de quoi?De ce père absent qu'elle connaît à peine,Non, de sa meilleure amie Pia .
Pia,en apparence si sûre d'elle,briseuse de coeurs patentée, qui affirmait sans sourciller : "ça leur fait du bien de souffrir un peu (...) ça enrichit leur vie sentimentale. Tu sais , personne ne peut devenir vraiment heurreux s'ils n'a pas été vraiment malheureux. Ils me soivent beaucoup !"
Linnea remonte le cours du temps, le cours de cette amitié si brève mais intense.
Pas de fadeur, pas d'apitoiement mais de l'humour(politesse du désespoir) tout au long de ce roman de Katarina Mazetti qui nous brosse un portrait acidulé de la jeunesse suédoise.Les camarades de classe, les profs, les parents sont croqués sur le vif et l'histoire avance à toute allure entrecroisant réflexions sur la religion et sur els garçons.
Mazetti ne s'apesantit jamais sur les situations difficiles,elle a une parole qui sonne juste et aborde un problème tabou avec retenue et nous fait éprouber beaucoup de tendresse pour ces personnages qu'on aimerait bien retrouver car tous les mystères n'ont pas été éclaircis. Par chance, cela va être le cas car ce n'est que le premier volume d'unetrilogie.
A lire sans faute et à passer à nos ados.
L'avis de Clarabel
La rencontre de Gachucha avec l'auteure
La rencontre de Moustafette avec l'auteure
07:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16)
28/10/2007
Une heure en plus...
06:27 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (29)