31/01/2008
Calendrier de l'Avent
Noël,le commissaire Erlendur Sveinsson s'en moque un peu. Avec un
peu de chance ,trouvera-t-il le temps de manger du mouton fumé avec sa
fille qui semble sur le point de retomber dans la drogue...Alors quand
le Père Noël d'un grand hôtel islandais est retrouvé assassiné
juste avant le grand rush de la fête, cela ne le dérange en rien dans
son absence de préparatifs...
Mais qui était ce portier-père Noël
occasionnel que personne ne semble connaître vraiment et dont la
mort ne paraît affecter personne ? Cette nouvelle enquête nous fera
croiser des enfants dont l'enfance a été massacrée,et surtout nous
approfondirons notre propre connaissance d'Erlendur, découvrant
pourquoi il ne lit que des livres d'un type bien particulier et peut
être aussi pourquoi il ne s'est pas battu pour maintenir un lien
avec ses enfants lors de son divorce...
Quelques traits d'humour
viennent éclairer cette enquête encore plus poignante que les
précédentes: "Il se présenta brusquement à son esprit un
centre de rééducation où les infirmes grammaticaux déprimés
déambulaient en uniforme et en pantoufles en confessant leur faute : je
m'appelle Finnur et je dis "ce que j'ai envie"." mais surtout
nous voyons évoluer les relations père/fille ainsi que la
relation d'Erlendur à son métier :"Ce n'était pa son rôle
de condamner qui que ce soit même s'il tombait constamment
dans ce travers." Les rebondissements ébranlent nos a priori et
on se retrouve à attendre avec impatience la suite des aventures de ce
commissaire islandais.
L'avis de Cuné.
Celui de Clarabel.
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (20)
30/01/2008
Stages de préparation en tous genres...
Olivia Kidney a encore déménagé, et cette fois elle se retrouve dans
une maison des plus bizarres puiqu'on y circule en barque et qu'on y
croise des personnages qui ne s'y présentent qu'à la nuit tombée....
Olivia
fera aussi la connaissance d'une petite fille qui refuse de devenir une
péronnelle comme le voudrait l'école où sa mère l'a inscrite
exprès, tandis que la soeur de la rebelle se montre trop empressée de
venir dans la maison de l'au-delà...
Olivia Kidney et l'étrange maison de l'au-delà
poursuit son approche de la mort d'une façon toujours aussi poétique et
fantastique mais cette fois l'aspect très américain de
l'entreprise "j'apprends à mourir avec un coach" m'a profondément
gênée.
Ellen Potter fustige la comédie des apparences auxquels
certains se croient obligés de se soumettre mais dans le même temps sa
manière d'apprivoiser la mort, même si elle est originale, renoue avec
cette veine des manuel à la Dale Carnegie.Je me demande ce qu'en
pensent les ados qui lisent ce livre...
06:03 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8)
29/01/2008
Livre à part
Catherine Ternynck, dans sontrès beau texte,Chambre à part, nous
convie à une mise en mots de sa pratique de psychanalyste. Nul
discours théorique, nul voyeurisme mais une écriture au plus près du
ressenti, des émotions.
Dès
la montée de l'escalier, dès l'entrée dans la Chambre, cette Chambre,
si vivante , si réceptive et si bien transcrite par la plume de
l'auteure, le dialogue s'engage.Nécessité pourtant pour l'analyste de
se tourner parfois, pour une respiration, vers l'extérieur: un
mystérieux chat blanc qui passe, voire accompagne les visiteurs ou plus
le souvent l'Arbre qui est "au dehors, le tiers sans lequel dans la
Chambre, il n'y aurait pas d'échange, de rencontre possible."
Le
lecteur glane au fur et à mesure des réflexions dans ces fragments comme autant de
lumignons susceptibles d'éclairer son chemin : "On
ne peut imaginer le nombre de gens qui vivent mal logés en
eux-mêmes. certains n'ont pas su prendre soin du lieu.
D'autres n'ont jamais imaginé qu'on pouvait être bien chez soi et se
sont accomodés. Il faut dire que la tolérance des hommes aux espaces insalubres est extrême, déconcertante.".Ou bien encore: "Le monde irait-il mieux si l'on renonçait
à vouloir le faire parler? Si l'on acceptait, de temps en temps, de le
prendre dans ses bras et de le bercer en silence? ".Et c'est
ce que chacun des visiteurs vient peut être chercher dans la
Chambre...
Une écriture charnelle et puissante à laquelle on ne peut rester indifférent. Une très belle rencontre.
Catherine Ternynck - Chambre à part (dans le cabinet du psychiatre)
Ed. Desclée de Brouwer "Littérature ouverte"
Déjà vendu dans le Nord-Pas-de-Calais, sortie nationale en Mars 2008
Merci à Cuné pour cette découverte qui va m'accompagner longtemps.
06:18 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (16)
28/01/2008
les dieux sont tombés sur la terre
Aphrodite qui sussure des obscénités au téléphone rose, Artémis qui
promène des chiens, Dyonisos qui tient une boîte de nuit et Apollon qui
tente de percer à la télé avec ses dons de divination, oui les
dieux de l'Olympe sont tombés bien bas et subsistent tant bien que mal
à Londres. Le roman de Marie Phillips , Les dieux ne valent pas mieux
commencent comme une comédie mais très vite tourne à l'aigre, comme si
on passait d'un soap à Dynasty, les dieux grecs n'ayant rien de petits
anges et pratiquant l'inceste, les viols et les coups bas avec une
jubilation sans pareille.L'irruption dans leur maison de la tendre et
douce Alice, la bien nommée qui ne descendra pas dans un
terrier de lapin mais au royaume d'Hadès, va perturber encore plus
cette famille en déroute et entraînera peut être même la disparition du
soleil...
Ceux qui, se fiant au slogan de la couverture "Désorde
libertin version Olympe" espèrent trouver ici un livre qu'on lit
d'une seule main, en seront pour leurs frais car si le vocabulaire est
parfois cru, "Euh, Apollon, disait la voix du réalisateur dans son
oreillette. Tu es bouche bée, ça fait dix secondes que tu n'as rien
dégoisé et, si j'en crois la caméra n°2, tu as la trique des grands
jours. On fait une pause? ", le sexe entre
Apollon et sa tante Aphrodite est devenu une mécanique vaguement
ennuyeuse car, comme le dit Woody Allen : "L'éternité, c'est long.
Surtout vers la fin". Ce temps sans fin dont souffrent les Dieux donne
une dimension tragique au roman, à laquelle j'ai plus été
sensible qu'à la dimension humoristique dont j'ai relevé finalement peu
d'exemple : ""L'idée qu'on avait pu laisser un aussi bel édifice
se délabrer à ce point était à la fois scandaleuse et troublante.
Il avait ressenti un peu la même chose quelques jours plus tôt,
en tombant sur une photo récente de Brigitte Bardot." ('Et pan
dans les dents des français ! :))
Ce romn fourmille de bonnes
idées, la présence muette d'Arès, dieu de la guerre, qui sucite
aussitôt une dispute entre des amoureux qui ne sont pas encore
déclaré leur flamme, la description vraiment intéressante des
Enfers, mais souffre néanmoins de quelques longueurs. Un roman agréable
mais qui ne satisfait pas totalement, peut être parce que j'aime trop
la mythologie ...
06:04 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
27/01/2008
Ma Bal est une pâture # 2
Vraiment j'ignore pourquoi Fashion a pensé à moi quand elle a
vu cette carte...La vache est vraiment proche du chat ou les chats
sont ils proches du lait ? Vaste question...
Dans l'enveloppe se nichait aussi un marque-page avec des extraits de Le grand bestiaire des animaux que je vous recopie pour le plaisir...
VACHE: bête à cornes qui mâche de l'herbe.
Si on veut fabriquer du roquefort, il faut traire une vache moisie. mais pour fabriquer un fromage de chèvre, n'importe quelle vache fera l'affaire.
Merci encore Fashion !
06:08 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (8)
26/01/2008
Ma BAl est une pâture #1 (normal, elle est verte!)
Un grand merci à Anne !
On l'entend presque meugler, cette vache !
LA VACHE, DESCRIPTIF
La
Vache
Est
Un
Animal
Qui
A
Environ
Quatre
Pattes
Qui
Descendent
Jusqu'à
Terre
Jacques Roubaud in Les animaux de tout le monde
06:11 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (11)
25/01/2008
Autoportrait
Comme j'ai des mollets de coq, un caractère de cochon, que je suis
capable de voler dans les plumes, que je passe souvent du coq à l'âne, que j'habite dans une région où
il fait souvent un temps de chien, voire même qu'il y pleut
comme vache qui pisse, que je me couche avec les poules et que parfois
je suis une vraie peau de vache , ce livre était fait pour moi !
En effet, Quand les poules auront des dents et autres animaleries
recense des expressions imagées contenant des noms d'animaux
(expressions dont le sens est donné en dessous mais à
l'envers) , expressions illustrées par Cassandre Montoriol (et qui contiennent des indices pour en deviner le sens ) et
accompagnées en vis à vis par des photos de Thierry Desouches;
extraites de son ouvrage Les animaux de la ferme.
Les
photos sont bien évidemment superbes même si on sent que
Desouches est moins à l'aise avec les chiens qu'avec les volailles ou
les bovins. J'y ai retrouvé avec plaisir la superbe Solange ,
vache gestante, ronde comme un ballon et qu'on sent prête à s'envoler
mais j'ai trouvé pour le moins bizarre que ce soit la photo d'un chien,
langue pendante, qui accompagne l'expression "Donner sa langue au
chat". Aucuen photo dechats d'ailleurs dans ce livre.
L'auteur y serait-il allergique ?
En tout cas,un superbe livre à piquer aux enfants à partir de 6 ans.
06:07 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (19)
24/01/2008
Perplexité
Le recueil de nouvelles de Miranda July Un bref instant de romantisme
est aussi fuyant qu'un poisson. Vous croyez le saisir,il vous
glisse des mains mais vous le reprenez, bien décidée à trouver ce qui
fait sa particularité.
Pas d'univers parallèles ici ,mais des gens
ordinaires, aux prises avec leurs émotions et y faisant face de manière
déroutante. Une jeune fille se dit ainsi capable de rester figée dans
la positon qu'elle avait quand son amie part en claquant la porte, et
ce jusqu'à ce qu'elle revienne... Un homme confie à sa fille les gestes
qu'il faut faire pour rendre une femme heureuse...
Le style est faussement simple, de brusques dérapages nous font basculer de manière inattendue, drôle ou poignante.
Je
suis restée longtemps à me demander si j'arriverais à écrire sur
ces textes car j'étais désorientée et perplexe, n'étant pas sûre
de les avoir tous compris. Seule certitude: il faut les lire dans
l'ordre et non piocher au hasard: la familiarisation se fera
d'autant mieux.
06:06 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (18)
23/01/2008
Pour les sorcières (et celles qui s'ignorent)
"Toutes sortes de préoccupations influencent la vie des sorcières, vois-tu; des choses invisibles à nos yeux, des maladies mystérieuses qui les terrassent, alors que nous y sommes indifférents, des causes de conflit qui dépassent notre compréhension, des joies et des peines liées à la floraison de minuscules plantes dans la toundra..."
Philip Pullman Les Royaumes du Nord, à la croisée des mondes I (Folio, page 300)
Juste une citation de ce livre dont tout le monde a déjà dit le plus
grand bien, ce que je confirme, puisqu'il m'a sortie d'une panne de
lecture...
Le livre est évidemment beaucoup plus riche que le film mais ne lui ôte rien de ses qualités.
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (22)
22/01/2008
Risque d'addiction
Vanyda est jeune, belle (c'est dit dans la préface) et elle est
bourrée de talents, ce qui la rendrait un peu exaspérante mais
bon, on lui pardonne car gràce à ses BD elle nous fait partager
de bons moments.
Au début, j'avoue, j'étais un peu sceptique: il ne se passait pas grand chose dans L'immeuble d'en face.J'ai
même failli abandonné mais, petit à petit, j'ai été prise par le charme
qui se dégage de ses gens ordinaires, les liens qui se créent entre
eux, même si l'âge ou la situation sociale les sépare(un couple
d'étudiants,un couple de quadragénaire et leur chien,
Gipsy, une mère célibataire).On s'attache à eux et à l'atmosphère
de générosité qui se dégage de cette BD.On rêve preque de setrouver une
place dans cet immeuble en briques du Nord.
Les angles de
prise de vue sont originaux et il y a juste assez de texte pour
que nous avancions au rythme de l'histoire. On en redemande et
vite car j'ai trouvé proprement insupportable le suspense concernat
Gipsy!Abile * le troisième tome !
Le site de l'auteure
Merci à Gachucha qui m'a donné envie de lire ces BD!
* Vivement
Ps: j'ai enchaîné avec les différents tomes de L'année du dragon que j'ai aussi beaucoup aimés !
06:10 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (18)