01/10/2008
J'ai douze ans...
Roman en BD, le Journal d'un dégonflé,nous permet de mettre le nez dans le journal de bord d'un ado américain de douze ans, Greg Heffley et de faire la connaissance à la fois de sa famille (un père qui fait des farces dignes de la maternelle, une mère qui s'investit un peu trop au goût de son fils dans sa scolarité, un grand frère musicien, et un petit frère pot-de colle) et de ses amis.Greg n'est pas dupe de ce qui se passe autour delui, de l'intervention d'une mère de famille qui refuse que son fils joue à quatre pattes le rôle du chien Toto dans l'adaptation du Magicien d'Oz, car ce serait "dégradant", "on se retrouve donc avec un chien qui va devoir marcher sur ses pattes arrière pendant tout le spectacle!" à l'avenir de ceux qui sont populaires, notion ô combien importante aux Etats-Unis, et qui n'auront pourtant pas un avenir professionnel enviable...
C'est drôle, enlevé et Ferdinand a bien aimé.
06:00 Publié dans Lu par Ferdinand 9ans ! | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bd, adolescence, journal d'un dégonflé
30/09/2008
Au bord de l'océan arctique
Imaginez que vous soyez en train de tenter désespérément de faire un enfant, probablement la dernière chance pour votre couple... Imaginez que vous receviez une lettre vous informant que vous êtes l'heureux papa de jumeaux adolescents, souvenirs, dont vous n'avez pas de traces, d'un séjour dans le Grand Nord Canadien.
Voilà la bombe qui explose dans la vie de Dafydd, chirurgien bien sous tous rapports, et qui va tout remettre en cause. Pour éclaircir ce qui va s'avérer être un plan d'un machavélisme achevé, il va devoir retourner sur les traces de son passé :"Bienvenue à Moose Creek ! Une fois d e plus, il était relégué chez les losers après les nouvelles erreurs commises dans le monde civilisé."
Kitty Sewell avec Fleur de Glace nous entraîne dans un suspense haletant et nous peint également, sans clichés, le monde des ces loosers du bout du monde, plongés dans un monde où s'endormir dans le froid peut paraître plus doux que de supporter une vie aussi rude.
Si vous aimez les grands espaces, les personnages plus vrais que nature et que vous avez envie de visiter le Grand Nord canadien sans avoir trop froid, ce livre est pour vous! Un bon moment de lecture.
l'avis de Clarabel
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : intrigue machiavélique, canada, fleur de glace, kitty sewell
29/09/2008
"Le succès, c'est comme la vie, cruel et merveilleux."
Merrete Pryds Helle transpose l'histoire de Roméo et Juliette de nos jours au Danemark, sous fond de racisme. Roméo est ici un jeune chauffeur de taxi iranien, et Juliette termine sa thèse de médecine légale mais se révèle surtout être la fille d'un extrémiste de droite à l'orée d'une carrière politique.
Juliette partage beaucoup de points communs avec les héroïnes de la chick litt mais éprouve néanmoins un certain désenchantement qui la rend plus mélancolique que beaucoup de ses consoeurs en célibat. Le personnage de Roméo est lui aussi fort attachant et ce que l'on devine de son passé lui donne de la densité.
Oh Roméo aurait pu être une excellente idée si l'auteure n'avait montré autant de raideur dans son traitement du drame. En effet, d'emblée, la présentation systématique des personnages à la façon d'une pièce de théâtre m'a paru à la fois lourde et inutile. Il faut savoir de temps en temps faire confiance aux cellules grises du lecteur . En outre, nous montrer les deux pères de famille agir exactement de la mêm manière au même moment , dans le but de souligner les rares points communs qu'ils peuvent avoir m'a paru fort artificiel. Le style, du fait de la traduction ? , m'a semblé souvent empesé. Bref, j'ai pesté contre cette déception !
Merci à Clarabel pour le prêt .
06:36 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : roméo, juliette, racisme, danemark, oh roméo, merete pryds helle
28/09/2008
"Epouse-moi, vieille chauve-souris butée et sois mon unique amour, pour toujours"
Même si le volume de la série "Mon écrivain préféré" consacré à Anne Fine privilégie, Ecole des loisirs oblige, ses livres pour la jeunesse, il ne faut pourtant pas oublier que cette écrivaine so british, irrévérencieuse et amoureuse de la vérité, a écrit aussi pour les adultes et ce pour notre plus grand bonheur.
En lisant le texte d'Arnaud Cathrine , ellaboré à la suite d'un échange soutenu de courriels avec l'auteure de "Au secours c'est Noël", on ne peut qu'admirer cette femme qui a su mettre en pratique le conseil que l'on donnait dans sa jeunesse : "Trouvez ce que vous aimez faire le plus au monde, et ensuite trouvez quelqu'un qui soit prêt à payer pour que vous le fassiez".
Evidemment, au passage, je n'ai pu que glaner quelques envies de lecture dont les deux nouveautés d'Anne Fine: La route des ossements et La vengeance du chat assassin.
Pour vous procurer cet exemplaire gratuit de "mon écrivain préféré", rendez-vous chez votre libraire favori ou ici.
06:05 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mon écrivain préféré, anne fine, école des loisirs
27/09/2008
Au pain sec et à l'eau.
Petit fourre-tout Régals du Japon et d'ailleurs nous promène du Japon à Singapour en passant par l'Est de la France d'où est originaire l'auteure, Dominique Sylvain. Las rien n'y fait , nous ne salivons pas, l'exotisme nous laisse de marbre , même la nouvelle où nous retrouvons les sympathiques Ingrid Diesel et Lola Jost se révèle digne du Club des cinq...
De quoi se mettre au régime sec.
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : régals du japon et d'ailleurs, dominique sylvain
26/09/2008
"Du côté de "Chez Nous".
"Chez nous "est un café du Nord de la France où tinte La petite cloche au son grêle, petite enclave de bonheur tranquille où se blottissent Aldo, le père, Paola la mère et leur fils unique, Paolo. Leur vie douce, pleine de tendresse, va être quelque peu chahutée par la découverte de Proust. La mère est ravie que son fils lise enfin, le père,se sentant mis de côté "-Ce Proust, il commence à me les briser franchement !" découvre en catimini cet auteur intimidant par le biais d'un "Abécédaire "qui lui est consacré, "Hélas, les choses se gâtent le jour où il tombe sur la lettre H, celle qui abrite Homosexualité (voir Inversion) ainsi que sur la lettre O Comme Odette mais surtout comme Onanisme." Cette lecture entraînera d'ailleurs toute la petite famille en pélerinage à Cabourg, au Grand Hôtel...
Le roman de Proust servira aussi à jouer à l'intello pour plaire aux filles, ou plutôt à celle que Paolo a remarqué depuis longtemps...La dernière "utilisation" de l'auteur de "La recherche du temps perdu" est encore plus émouvante et explique le tutoiement systématique qui m'avait un peu déstabilisée au debut de ma lecture.
Premier roman de Paul Vacca, La petite cloche au son grêle, réussit le pari d'évoquer le monde de l'enfance sans mièvrerie, une enfance à la fois enjouée et tragique. Il nous montre une nouvelle fois le pouvoir de la littérature.
L'avis de Bellesahi
Celui de Moustafette.
Un coup de coeur pour Mireille
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : proust, amour de la lecture, enfance, paul vacca, la petite cloche au son grêle
25/09/2008
"Aller chez François et voir les gens mourir."
Après La nuit interdite et Peur ,avec Agônia, Thierry Serfaty explore une autre facette des émotions humaines. On retrouve dans cet opus le couple de policiers rencontrés dans les précédents volumes ainsi que le centre destiné à lutter contre les phobies .Mais c'est surtout le personnage de Léa qui est ici approfondi car la fillette va se trouver au coeur de l'action.
J'ai retrouvé sans déplaisir l'atmosphère inquiétante des précédents romans de Serfaty mais cette fois je suis un peu restée sur ma faim, ayant trouvé l'action trop répétitive. En outre, j'ai eu la même réaction qu'à la vision de certains films d'horreur quand un personnge agit exactement comme il ne le faudrait pas, de manière tout à fait illogique, suscitant ainsi envie de lui crier dessus... Baisse de régime donc. La série s'essoufflerait-elle ?
Merci à Lily pour l'envoi.
L'avis de Laure
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : phobies, suspense, thierry serfaty, agônia
24/09/2008
Une rédaction désopilante !
"Rédaction ; décrivez un animal de votre entourage". L'élève se gratte la tête , se tortille sur sa chaise, commence par décrire le hibou mais avoue bientôt: "Je ne sais pas grand chose sur le hibou", il opte donc pour la vache et là c'est un festival d'humour involontaire dans ce petit livre des éditions Motus qui reprend le texte anomyme écrit par un élève dans les années 50 , fautes d'orthographe comprises !
Ah! La vache, illustré par François Gauthier, en noir et blanc est un régal de non-sens , on sent l'application de l'écolier qui aligne toutes ses connaissances pseudo scientifiques sur le ruminant, probablement pour atteindre le nombre de lignes demandé, les maladresses d'expression en devienent poétiques "Ses jambes descendent jusqu'à terre", ce qui m'a fait aussitôt penser au poème de Jacques Roubaud.
Déjà à cette époque, on se préoccupait de ce qu'on n'appelait pas encore l'écologie : "La vache a l'odorat très développé , on peut la sentir de très loin. C'est pour ça qu'il ya de l'air pur à la campagne." Les dessins pleins d'humour et de tendresse de François Gauthier s'accordent parfaitement à ce non-sens désopilant qui débite des âneries avec un sérieux imperturbable et fait preuve d'une logique implacablement folle : "La tête sert à faire pousser les cornes et parce qu'il faut bien que la bouche soye quelque part" (sic). Enfin , la Nature est heureusement bien faite car la vache "est équipée pour qu'on puisse la traire."
Une lecture ponctuée d'éclats de rire, car d'une part ce texte est en lui même un petit bijou d'humour et d'autre part parce qu'il démontre à l'envi que le niveau des élèves n'a pas changé !
Un grand merci à Bellesahi pour cet envoi désopilant !
06:00 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : vache, humour, rédaction, années 50, ahl la vache!, motus, françois gauthier
23/09/2008
"Où et quand commence une famille? "
Sur une impulsion,Sabine,embauche au sein de l'entreprise familiale un parfait inconnu, Pierre. De simple factotum celui-ci va bientôt prendre une place importante autant dans l'entreprise que dans la famille Bérynx. Quelques années plus tard, il disparaît brusquement , laissant chacun face à ses fêlures...
Alléchée par un début intriguant,j'ai aussitôt été embarquée dans cette histoire familiale, sans pour autant retrouver le même plaisir que dans Magnus.Le nouveau roman deSylvie Germain, L'inaperçu, est traversé de très belles images d'arbres, de peintures et le style de l'écrivaine est toujours aussi beau mais...
Faute de réelle tension dramatique, j'ai en effet eu l'impression de voir défiler la vie de cette famille derrière une vitre, de me laisser aller au fil del'histoire,guettant mais en vain l'étincelle qui ferait flamber mon enthousiasme.
Un grand merci à Alexandra de chez Hautetfort grâce à qui j'ai pu lire ce livre, ainsi qu'aus éditions Albin Michel.
L'avis d'Amanda.
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : famille, peinture, l'inaperçu, sylvie germain
22/09/2008
Y pas d'soucis!
Philippe Delerm avec Ma grand-mère avait les mêmes est allé à la chasse aux phrases touts faites, celles qui ponctuent nos conversations et sont "faussement anodines".
Il le décortique sans vergogne, débusquant l'implicite, traquant les sous-entendus où parfois affleure l'agressivité...
On retrouve ici la gourmandise de Delerm, sa tendresse aussi , mais parfois, on le remarque davantage dans ce recueil, sa lucidité quant aux rapports humains, cette sorte de bras de fer qui s'engage parfois mine de rien, avec le boucher du marché quand il pèse en en mettant un peu trop, par exemple... Une dimension sociale pointe aussi le bout du nez quand avec l'expression "Faut arrêter", il conclut : "Les décroissants ont du pain sur la planche. Car tous les passagers de seconde et première classe ont gentiment composté leur billet, le convoi est en route, un TGV qui va de plus en plus vite, emportant tous ces voyageurs qui voudraient arrêter."
Delerm n'est pas seulement celui qui a ouvert la voie d'un épicurisme du quotidien, de la vie ordinaire. La vie, il la brosse dans toutes ses dimensions. Y a pas d' soucis ! Chacun retrouvera avec plaisir des phrases qu'il entend ou utilise et promis-juré, on y réféchira à deux fois avant de les prononcer car nous ne pourrons plus prétendre être aussi candides... (94 pages, 11 euros)
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : delerm, phrases anodines, ma grand-mère avait les mêmes