30/06/2009
Lila et les neuf plantes du désir
Comment une célibattante d'une trentaine d'années, crapahutant dans le crapoteux milieu de la pub new-yorkaise va-telle se retrouver à écrabouiller avec férocité des scorpions et autres bestioles du même acabit dans la forêt mexicaine? Tout ça pour dénicher neuf plantes magiques qui permettent d'assouvir les aspirations profondes de chaque être humain : amour, immortalité, richesse, fertilité, liberté, plaisir, magie , pouvoir et aventure (et à l'occasion ,aussi, tomber dans les bras de beaux jeunes gens moins farouches que les cerfs mexicains )?
Oui, Lila et les neuf plantes du désir est un délicieux roman de divertissement, frais et coloré ,aux allures de conte parfois un peu naïf, mais ne boudons pas notre plaisir, car comment résister à un livre qui nous dépayse, nous entraîne dans un torrent d'aventures et dresse ainsi l'éloge du meilleur ami des femmes: " Le Theobroma cacao, qui , en grec, signifie "la nourriture des dieux" est une plante qui ne vous abandonnera jamais."?
Un excellent moment de détente pour les amoureux des plantes, mais pas seulement ! D'ailleurs Julia Roberts ne s'y est pas trompée: elle vient d'acheter les droits de ce roman !
Lila et les neuf plantes du désir, Margot Berwin, Editions Michel Lafon, 305 pages pour se décrasser les neurones, le sourire aux lèvres!
Clarabel et Lily ont aussi beaucoup aimé !
Chez Estelle des photos en prime !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : lila et les neuf plantes du désir, margot berwin, plantes, exotisme, amouuuuuur !
29/06/2009
Echo
Les jumeaux les plus célèbres du PAF ont été assassinés et leurs cadavres mis en scène d'une manière particulièrement sadique et raffinée..Nombreux sont ceux susceptibles d'être notés sur la liste des suspects car les éphèbes de la télévision avaient pour habitude de descendre en flammes et en direct leurs invités ...
Aux manettes de l'enquête, un tandem improbable, le vieil ours revenu de tout, ou presque, le commandant Vivier , qui se fait mener par le bout du nez par la profileuse, à peine moins givrée que ses suspects, la belle Garance Hermosa.
L'enquête est efficace et bien menée, entrecoupée par des pages d'un journal intime où se lit une enfance fracassée (celle du tueur ?), on ne lâche pas une minute ce livre haletant.D'où vient alors ce sentiment de malaise qui m'a accompagnée dans cette lecture? Du milieu glauque dans lequel nous pataugeons allègremement ? Non, on ne s'attend quand même pas à une promenade de santé en ouvrant ce type d'ouvrage. Non, c'est Cuné et sa légendaire sagacité qui ont mis le doigt dessus: une pointe de vulgarité dans l'écriture qui déstabilise les suspects de Miss Garance mais aussi apparemment la lectrice effarouchée que je dois être dans un recoin secret.J'espère néanmoins déjà avoir la chance de lire de nouvelles aventures de Garance Hermosa , une femme comme je les aime !
Echo, Ingrid Desjours, Plon, 310 pages qu'on tourne sans s'arrêter.
Un grand merci à Cuné !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : echo, ingrid desjours, gemellité, télévision
27/06/2009
Ecrivaines, visionnaires,plasticiennes,interprètes
16 femmes sont à l'honneur sans ce numéro spécial de "MUZE".
Certaines sont très connues (Marguerite Duras, Françoise Dolto, Soeur Emmanuelle, Ingrid Bergman), d'autres un peu moins (j'avoue que que je n'avais jamais entendu parlé de la photographe avant-gardiste Tina Modotti ). Toutes ont en commun une forte personnalité, une vie chahutée et avide de liberté,une vie qui nous est présentée de manière agréable et aérée en autant de dossiers, doté chacun d'une bibliographie commentée pour ceux qui voudraient approfondir.
A noter que l'article consacré à Virginia Woolf est suivi d'un entretien avec Viviane Forrester.
Sommaire détaillé:
Ecrivaines: Virginia Woolf, Carson McCullers, Christine de Pisan, Marguerite Duras, Irène Némorovsky, Françoise Sagan.
Plasticiennes: Louise Bourgeois, Charlotte Perriand, Tina Modotti.
Visionnaires: Françoise Dolto, Sophie Scholl, Soeur Emmanuelle, Hannah Arendt.
Interprètes: Ingrid Bergman, Ella Fitzgerald, Françoise Dorléac.
Cerise sur le gâteau: une interview d'Arielle Dombasle !
MUZE hors-série ,16 destins de femmes d'exception, 4,90 euros.
07:20 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : muze
26/06/2009
Sorti en poche !
Un très joli roman, billet ici.
06:08 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : camille de peretti, nous vieillirons ensemble
25/06/2009
Pieds nus
Selon la tante Liv , il ya trois sortes de femmes : les soeurs aînées, les cadettes et celles qui n'ont pas de soeur. Un exemplaire de chaque va cohabiter et panser ses plaies, physiques ou morales dans un délicieux petit cottage de Nantucket que Liv a eu la bonne idée de léguer à ses nièces, on peut trouver pire comme endroit !
Trois femmes descendent donc d'un avion et chacune d'elles va attirer l'attention de Josh, aspirant écrivain qui va bien vite entrer dans leur vie comme baby-sitter des deux jeunes fils de Vick, la soeur aînée et saura bientôt se rendre indispensable aux yeux de chacune.
Qu'elle ait des problèmes de santé(Vick lutte contre un cancer), de boulot (Brenda, la cadette, vient de saboter ce qui s'annonçait comme étant une brillante carrière de prof de fac), ou de couple,(Mélanie, l'amie de Vick a découvert simultanément qu'elle était enfin enceinte et que son mari la trompait), chacune de ses femmes va devoir , le temps d'un été se frotter aux autres et faire le point sur sa situation.
Pieds nus est le roman idéal pour l'été : confortable, il nous plonge immédiatement dans une atmosphère estivale des plus agréables, il comporte son lot de péripéties, une analyse psychologique fouillée sans être lourdingue ni caricaturale, on s'identifie sans problème à au moins une des héroïnes...
Bref tous les ingrédients pour passer un excellent moment et nous faire patienter jusqu'aux vacances sont réunis !
Pieds nus, Elin, Hilderbrand, Editions Jean-Claude Lattès, 432 pages ensoleillées.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : pieds nus, elin hilderbrand, à lire pour se mettre la tête en vacances et les pieds dans
24/06/2009
Moi et Finn
Dans ce roman, il est régulièrement question de loutres ,qui pointent le bout du museau au moment où on s'y attend le moins...
Dans ce roman il est surtout question d'un jeune garçon qui n'arrive pas extérioriser la peine qui le submerge et qui va partir sur une île, loin de sa famille...
Moi et Finn est un superbe texte rempli d'émotions contenues, un voyage initiatique qui va permettre au héros de reconquérir son identité au fil des rencontres, cocasses ou plus graves qui jalonneront son parcours.Cela pourrait être sinistre ou convenu, c'est rempli d'humour (en particulier grâce aux notes de bas de page du narrateur) et de tendresse. Tout cet humour dédramatise une situation que l'on devine par petites touches et qui ne sera explicitée clairement que dans la dernière partie du livre, quand le jeune garçon pourra l'affronter et la mettre en mots.
D'emblée, Danny nous prend la main et nous ne la lâchons pas.Un héros qui fait ses premiers pas dans la littérature mais qui se place déjà aux côtés de ceux qui resteront dans nos mémoires. Un livre comme un galet, épuré et lisse, qui se niche instantanément au creux de nos mains et de nos coeurs.
Moi et Finn, Tom Kelly, Ediitions Alice jeunesse, traduit de l'anglais par Fenn Troller et Emmanuèle Sandron. 362 pages qui touchent en plein coeur.
Prix de littérature jeunesse en Irlande.
A partir de 10 ans.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : tom kelly, moi et finn, roman d'apprentissage, émotions au rendez-vous
23/06/2009
Le cerveau de Kennedy
"Mais sortie des champs des champs de fouille et des musées, j'en sais infiniment moins qu'Henrik sur le monde qui m'entoure. Je suis profondément ignare, et je le découvre à cinquante ans passés."
Pas de Wallander au sein de ce roman du romancier suédois Henning Mankell, mais une mère obstinée et pugnace, Louise Cantor , qui va utiliser sa méthode d'archéologue confirmée pour élucider la mort de son fils, Henrik.
Suicide dit la police mais Louise ne peut se résoudre à l'admettre et va, au prix de multiples périples entre Barcelone, la Suède, la Grèce et le Mozambique tenter d'éclairer les mutiples zones d'ombre d'un fils que finalement , elle ne connaissait pas si bien que cela et essayer de rassembler les différents morceaux de cette vie disloquée qu'est devenue la sienne...
Si l'enquête menée par Louise paraît un peu manquer de densité, le lecteur est neanmoins tenu en haleine à la fois par les péripéties et par l'intensité de cette recherche de vérité.
On ressent aussi profondément l'amour de l'auteur pour les Africains et la colère qui l'anime en évoquant des thèmes déjà abordés par John Le Carré dans La constance du jardinier. Pourtant il n'idéalise pas ce continent gangrené par la corruption au plus haut niveau et , comme le souligne un personnage: "Pendant toutes les années du colonialisme, nous avons appris à ne faire que ce qu'on nous demandait. Maintenant , nous apprenons lentement à penser par nous-mêmes. mais il y a tant de choses que nous ne nous décidons pas à faire."
Un très beau portrait de femme et un livre efficace qu'on lit d'une traite. Quant au cerveau de Kennedy, il fonctionne ici comme un symbole dont je vous laisse le soin de découvrir la signification...
Le cerveau de Kennedy, Henning Mankell, éditions du Seuil, Janvier 2009, 390 pages qu'on ne lâche pas.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : le cerveau de kennedy, henning mankell, afrique, suède, grèce
22/06/2009
Les mots des autres
Les personnages de Clare Morrall sont souvent un brin décalés par rapport à la réalité (voir ici et ici). C'est aussi le cas de Jessica dans Les mots des autres. Jessica qui mettra longtemps avant de mettre des mots sur son attitude par rapport aux autres .Jessica que la musique, sa rigueur, son aspect mathématique va d'une certaine manière sauver mais aussi perdre car c'est principalement à cause d'elle que la jeune femme épousera Andrew et ira ainsi droit à la catastrophe que chacun pressentait...
Alternant passé et présent, Clare Morrall nous peint ici le portrait tout en finesse d'une femme qui ressent un besoin vital d'espace physique et émotionnel mais parvient néanmoins , tant bien que mal, à s'insérer dans la société: "Il y a des années , le doute n'aurait pas été possible, je tenais toujours ma parole, quelles que fussent les difficultés, car il ne me venait même pas à l'idée de faire autrement. mais j'ai peu à peu compris que le monde ne fonctionne pas comme je l'avais cru. les gens font les choses à moitié, dérivent, refusent d'entrer dans le moule des autres. cela m'intéresse. Je me suis efforcée de cultiver l'art d'être imprévisible."
Qu'elle soit en butte aux agissements d'un mari dépressif et harceleur ou à l'attitude bizarre de son fils, Jessica s'est longtemps efforcée d'absorber leurs émotions , "je pouvais les leur restituer, raffinée et agrandies, cirées et astiquées. S'ils étaient heureux, je l'étais aussi." mais vingt-cinq ans après son divorce quand Andrew réapparaît dans sa vie, Jessica n'entend plus agir ainsi..."Faire semblant: cela permet de contourner les obstacles sans les toucher et donne le recul nécessaire pour voir que les gens ont d'autres facettes, pas seulement l'attitude abrasive et provocatrice qu'on a du mal à supporter. Il faut voir les gens sous un nouveau jour, remarquer où tombe la lumière, découvrir quels angles ont été usés, et adoucis par le temps. Sinon, on se laisse à ce point obnubiler par les aspects négatifs qu'on ne voit plus rien d'autre."
Clare Morrall ne juge jamais ses personnages mais éprouve au contraire beaucoup d'empathie pour eux, son style lumineux et si personnel éclaire d'une manière originale leur évolution (j'ai beaucoup aimé par exemple le point de vue de la famille de Jessica sur l'enfance de celle-ci, point de vue dont elle ne prendra connaissance que bien plus tard), évolution qui suivra une courbe inverse à celle de la maison de famille, véritable personnage à elle toute seule.
Si vous aimez les vieilles demeures anglaises pleine de charme, l'excentricité si typiquement british, l'humour teinté de désenchantement, ce livre est pour vous !
Les mots des autres, Clare Morrall, traduit de l'anglais par Françoise du Sorbier, Fayard, 405 pages envoûtantes.
L'avis de Clarabel.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : les mots des autres, clare morrall, histoire d'un mariage, histoire d'une famille angalise, histoired'une relation mère-fils
21/06/2009
Faites des pères, faites de la musique, Faites l'été , Faites une PAL gigantesque...
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (5)
20/06/2009
tague à tague à tague aïe aïe aïe
Et un p'tit tag en passant...
1. Ecrire 8 souhaits
2. Dire à quoi font penser les 10 mots donnés
3. Dire un mot sur sa tagueuse
4. Taguer 8 personnes et les prévenir
Souhaits :Exercice difficile apparaître au choix comme une égocentrique ou pour une altruiste un peu hypocrite ou s'arranger pour contourner le problème....
1/ Comme je répète à longueur de journée "Je ne suis pas une fée" (sous-entendu, je ne peux pas faire apparaître, au choix: le livre oublié, la feuille de cours oubliée,les notions oubliées... hé bien j'aimerais devenir une fée mais gare aux conséquences car il y a fée et fée, souvenez-vous de Carabosse...:)
2/Avoir plus de temps pour ranger (au choix :mes livres, mon blog, mes cours, mes paperasses ...). Vive Mary Poppins !
3/ Avoir plus de temps pour ne rien faire. (comment ça je ne fais déjà pas grand chose !? :))
4/ Zapper les autres souhaits !:)
Les mots à commenter
Message : "Vous avez un message" film où Meg Ryan avait encore une apparence terrestre...
Blog : chronophage.
Prix : la malédiction de la vitrine :Pourquoi est-ce que l'objet qui me plaît dans une vitrine est systématiquement celui dont je découvre ensuite qu'il a le prix le plus élevé ?
Croix : morpion
Scrap : comme une onomatopée sortie d'une BD.
Création : énergie.
Bonheur : est dans le pré, cours-y vite...
Vie : trop vite passée.
Enfant : le sel de la vie (ou le poivre d'ailleurs).
Passion : littérature.
Portrait de ma tagueuse :
Sévissant sur la toile depuis plusieurs années pour notre plus grand plaisir et celui de nos PAL, Dame Cuné fait partie des bonnes fées qui se sont penchées sur ce blog encore balbutiant il y a bientôt trois ans.
Passionnée et passionnante, elle partage avec nous coups de coeur et coups de griffes, ne se cache pas d'avoir des chouchous (le Patounet Swap en témoigne) et régulièrement nous fait (re)découvrir avec un enthousiasme contagieux des auteurs du passé (Austen, Dickens ).Attention blogueuse hautement addictive !:)
S'il reste encore quelqu'un qui n'a pas été tagué qu'il se serve !:)
Ps: les cupcakes utilisés pour fêter ce 1000 ème billet sont garantis sans matière grasse !
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : bon sang, billet numéro 1000 !