11/07/2009
Amélie Nothomb
Amélie, on aime ou on déteste mais elle a le chic pour les couvertures , c'est sûr ! Après Pierre et Gilles, Harcourt, la classe !
Info trouvée ici !
06:00 Publié dans je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (21)
10/07/2009
Les jardins de la mort
En 1985, à Washington DC sévit un tueur en série, "le Tueur au palindrome" car ses victimes sont des enfants dont le prénom peut se lire de droite à,gauche et inversement.
Vingt ans plus tard, Asa, un jeune Noir est retrouvé mort ,lui aussi dans un jardin. Gus Ramone va mener l'enquête tandis qu'en parallèlle Dan Holiday et TC. Cook , d'anciens policiers se remettent en selle pour résoudre cette affaire qu'ils ont vécu comme un échec cuisant .
Ma première incursion dans l'univers de George Pelecanos est globalement une réussite. En effet, l'auteur réussit à mêler avec brio plusieurs intrigues et à renouveler le thème des affaires en souffrance qui reviennent à l'ordre du jour.
Son personnage principal, Gus Ramone, n'est pas qu'un flic. c'est aussi un mari qui tente de préserver son couple et un père qui essaie de protéger son fils aîné du racisme qui sévit à bas bruit dans un quartier qui prône officiellement la diversité ethnique...
J'ai parfois haussé les sourcils devant certaines paroles machistes( mais bon, ne nous voilons pas la face) et franchement rigolé devant certaines maladresses de traduction concernant l'argot lié aux pratiques sexuelles. "Ce soir pas de tagada", ou "Et si je te tirais sur le jonc ? " ne sont plus franchement d'actualité... Mais bon, ce ne sont que des péchés véniels et je poursuivrai volontiers ma lecture de cet auteur déniché à la médiathèque.
Les jardins de la mort, George Pelecanos, points seuil.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : georges pelecanos, racisme ordinaire, roman policier
09/07/2009
je voudrais tant que tu te souviennes
L'une, Mado, vit les yeux au ras du sol, traquant et photographiant les menues traces du temps.
L'autre, l'Indien, n'est jamais aussi à l'aise que sur les toits...
Entre les deux va se nouer une histoire d'amour en pointillés, celle prédite par Julide chargée de veiller sur Mado car "Elle est comme un verre qui se vide, par une brèche minuscule, une toute petite fêlure, et si tu ne prends pas soin de la remplir elle disparaîtra tout à fait."
Julide quant à elle , soumise au poids des traditions de son pays, est promise à un jeune homme qu'elle n'aime pas et trouve souvent refuge chez Mado,chez qui elle ressent une autre forme d'étrangeté au monde.
Tout cela aurait pu baigner dans une poésie trop sentimentale pour moi si la deuxième partie du roman, rebattant les cartes, ne venait brusquement tout remettre en question et présenter un autre angle de vision, une réflexion plus profonde sur le temps, les sentiments, l'exil à soi même et aux autres...
Dominique Mainard, Je voudrais tant que tu te souviennes, 364 pages tendres mais aussi parfois cruelles. Folio
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : dominique mainard, amour, poésie, souvenir
08/07/2009
Pssttt...
Bon anniversaire Bellesahi !
07:07 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (7)
07/07/2009
La troisième Miss Symons
Pauvre Henrietta! Elle n'est que La troisième Miss Symons et peine à trouver sa place dans cette famille victorienne de sept enfants , évidemment pas tous désirés.
Ne parvenant ni à nouer d'amitiés ni d'amours durables , Etta va donner libre cours à son mauvais caractère et, ayant épuisé les différentes solutions que lui offraient la société de l'époque (tentative de reprise d'études, mère de substitution pour une de ses soeurs puis pour les enfants de celle-ci,- enfants hélas morts en bas âge-, dame patronnesse fort maladroite), elle va donner libre cours à son mauvais caractère et devenir une de ces vieilles filles typiquement british qui arpentent le monde pour mieux se fuir.
On sent que l'auteure s'est régalée à peindre avec une ironie mordante ses personnages, soulignant ainsi le repli stratégique de la mère de famille nombreuse dans la maladie une fois ses filles "casées", ou faisant prononcer avec étonnement ces paroles par une compagne de classe d'Henrietta alors que cette dernière vient de révéler son caractère déplorable: "Qu'arrive-t-il à ma jeune amie ? Serait-elle atteinte d'hydrophobie? Je vais être gentille avec elle et tâcher de l'en guérir avec du chocolat.".Flora M. mayor fouille à loisir l'âme d'Henrietta qui, trop brusque et maladroite, n'arrive pas à montrer ni sa générosité ni son trop plein d'amour inemployé.
Comment Henrietta est-elle passée de cette appréciation d'un de ses professeurs : "Etta est une fille intéressante, elle a des dispositions. Je me demande ce qu'elle deviendra ."à ,quelques années plus tard à l'occasion d'une rencontre entre les deux femmes : "Quelle gourde cette Miss Symons; elle me donne envie de la secouer." ? Un beau gâchis social donc mais une petite merveille de concision et d'humour acidulé qui enchantera tous les amateurs de littérature britannique.
Ps: on ne peut s'empêcher malgré tout d'éprouver de la sympathie pour cette femme qui "à près de quarante ans n'allait pas se laisser amadouer comme une gamine " et qui, si elle terrorise les serveurs et les femmes de chambre"sous des dehors dominateurs [...] était faible , indécise et soumise"...
La troisième Miss Symons, Flora M. mayor, Editions Joëlle Losfeld, 128 pages qui sont déjà sur l'étagère des indispensables!
L'avis de Lou
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : la troisième miss symons, flora m. mayor, la quintessence de la vieille fille british
06/07/2009
Chanson sans paroles
Liz, mariée, deux enfants, a su préserver , par-dessus les années son amitié avec Sarabeth, bine partie pour rester célibataire.
Quand Lauren la fille de Liz tente de se suicider toute cette belle harmonie va lentement mais sûrement se fissurer, cet acte renvoyant trop Sarabeth a son passé douloureux.
"Et qu'était une amie alors? ", c'est à cette question que tentent de répondre chacune de leur côté ces deux personnages féminins qu'Ann Packer peint avec beaucoup d'empathie. On pourrait également y ajouter cette question sous-jacente: "Et qu'était une mère alors ? ", Sarabeth ayant eu une mère qui n'a pu ou su assumer ce rôle tandis que Liz se torture à l'idée de ne pas être une mère suffisamment bonne.
En parallèlle, un très joli portrait d'adolescente qui s'autodéprécie et n'arrive pas à nouer des liens d'amitié et/ou d'amour.
Que l'on s'identifie à l'une ou l'autre de ces femmes, on trouvera un texte jamais mièvre , parfois acide mais avec une lucidité sans pareille ainsi Liz:"Elle refit la queue pour acheter son paquet de café, alors que la vendeuse essayait, tant bien que mal, de se faire à l'idée qu'elle était payée pour travailler. Elle devait avoir dix-huit ou dix-neuf ans et était si lente que ce ne pouvait qu'être voulu. Liz comprit qu'elle n'aurait pas été aussi énervée si elle n'avait craint que Lauren ne finisse comme elle."
Un très bon moment de lecture.
Merci à Cuné qui l'a trouvé mélo et triste mais précieux. Perso, je l'ai trouvé d'une tristesse tout à fait supportable( mais il est de notoriété publique maintenant que j'ai un coeur de pierre !:))
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : ann packer, chanson sans paroles, amitiés féminines, suicide
04/07/2009
Les grands mystères de la vie
Après le mystère des Chaussettes orphelines, sur lesquels les plus grands savants se sont penchés en vain, une autre énigme reste à élucider (et je compte sur votre sagacité pour en venir à bout) ,celui des emballages de, au choix:
-Chocolat (sur lequel on comptait se ruer pour assouvir ses besoins en magnésium);
-Biscuits au chocolat (faute de grives, on prend des p'tits écoliers, ou des fingers, on n'est pas chien);
- Glaces (parce que si on ne mange pas de mini extrêmes en ce moment, on n'en mangera jamais)
(et autres produits de première nécessité pour compenser allègrement une rude journée de labeur),
emballages que vous retrouvez ...vides mais soigneusement rangés dans le placard ou le congélo et qu'absolument Personne n'a consommé en votre absence, la preuve, Personne ne savait même qu'il y en avait !
En tout cas ce mystérieux Personne a bon appétit !
Et chez vous, quels "méfaits" commet-il ce mystérieux Personne ?
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : y a des fois où, en rentrant du boulot, ensuquée, lessivée, on rêve d'un petit plaisir gustatif
03/07/2009
de Gaulle à la plage
Flanqué de son fidèle Lebornec, de son dadais de fils, de son chien Wehrmacht"le rejeton du chien-loup d'Hitler", sous la surveillance de son infatigable tricoteuse de femme, le général de Gaulle part se ressourcer en 1956 sur une plage bretonne.
Le short remonté façon Obélix, découvrant les joies des tongs qui flip-floppent joyeusement, Jean-Yves Ferri l'imagine dirigeant-impérieux-le ballet des vagues ou faisant la bringue avec ce galopin de Churchill.
C'est gentiment irrévérencieux, très drôle, décalé et lisant le strip où de Gaulle craint de se faire taper sur les doigts par "tante Yvonne" quand il montre un tant soit peu d'intérêt pour une belle naïade blonde, on ne peut s'empêcher de penser à un autre ex-président de la République placé récemment dans la même situation mais cette fois sous l'oeil des caméras de télévision...
La 4ème de couverture, façon "Martine " est elle aussi tout à fait réjouissante et l'on ne peut que regretter que "De Gaulle passe à l'Olympia " ou "La revanche de Pompidou" ne restent que des titres fictifs.
L'avis du Génépi et l'argousier qui vous enverra vers plein d'autres lecteurs tout aussi conquis.
06:00 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : de gaulle à la plage, jean-yves ferri
02/07/2009
On s'est juste embrassés
Aïcha vit seule avec sa mère, au bord d'une cité dont elle fréquente l'établissement scolaire.Sa vie va basculer le jour où la rumeur se répand qu'elle a perdu son honneur. L'adolescente aura beau affirmer :On s'est juste embrassés, trop tard le mal est fait...
A partir de là vont ressurgir les interrogations d'Aïcha quant à ses origines, son père, sa famille maternelle; la volonté aussi de sortir du huis-clos étouffant avec une mère qui toujours dû faire face et se laisse lentement sombrer dans la dépression.
Interrogations sans fard aussi, mais tout en pudeur ,sur le désir de cette presque femme, qui ne sont pas sans évoquer celles posées par la narratrices de L'amant, roman de Marguerite Duras que la mère d'Aïcha offre à sa fille, comme un passage de relais, un viatique pour aborder sa vie de femme.
L'auteure n'idéalise pas son héroïne, n'en fait pas la porte-parole de toutes ces jeunes filles qui pourraient à sa suite affirmer:"Mais c'est seulement mon nom qui est arabe. Moi, je ne le suis pas.",mais sait nous la rendre à la fois présente et attachante. Cette narratrice toujours à la lisière (de la cité, de l'âge adulte, du désir...) nous renvoie à un âge où on se sent " trop encombrée de soi-même" avec un style tout en retenue et en émotion.Une belle découverte.
On s'est juste embrassés, Isabelle Pandazopoulos, Gallimard, collection scripto, 155 pages beaucoup moins grises que la couverture.
Clarabel et Gawou ont aussi beaucoup aimé.
Pagesapages et Malice également.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : on s'est juste embrassés, isabelle pandazopoulos, rapport mère-fille, origines
01/07/2009
La terre des mensonges
Quand sa mère tombe malade, Tor réussit tant bien que mal à sauvegarder un semblant de routine à la ferme familiale, rudoyant son père trop effacé et chouchoutant ses truies.Mais quand il faut hospitaliser la vieille femme, tout s'accélère et, à quelques jours de Noël, il faut prévenir le reste de la famille avec qui il n'a maintenu que d'épisodiques contacts: son frère Margido, qui dirige une entreprise de pompes funèbres, et le cadet, Erlend, décorateur de vitrines à Copenhague. trois personnalités très dissemblables , ne communiquant guère et qui vont devoir affronter un secret familial.
Rien que du classique donc, mais l'action se déroulant en Norvège avait tout pour me séduire-bien plus que le chiffre devente faramineux s'étalant sur le bandeau rouge-.
L'atmosphère de la ferme est particulièrement bien rendue, cette économie quotidienne qui fait qu'on prend le pâté par petits éclats pour le mettre sur une tartine, qu'un personnage se dit qu'"Il pourrait bien s'offrir un bain un jour. Même si cela prenait beaucoup d'eau chaude. Et avec le prix de l'électricité." Toute une vie de privations et tandis que le "beau "linge dort tranquillement dans les armoires, on utilise des torchons hors d'âge...Anne B. Ragde peint également avec subtilié les liens qui unissent l'éleveur et ses animaux et nous décrit avec autant de détails qui sonnent juste les métiers des autres personnages.
Même si j'avais d'emblée deviné une partie du secret, les personnages sont bien campés et leurs liens décrits avec subtilité.
D'où vient alors cette légère gêne, comme un caillou dans ma chaussure ,qui ne m'a pas quittée ? De la traduction qui se moque parfois de l'orthographe- la voiture est ainsi munie d'un haillon-, oublie( ou rajoute ) une préposition au passage voire rend complètement calamiteux certains passages...500 000 exemplaireS vendus certes mais en VO . A tenter néanmoins (pour se rafraîchir, :))
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : la terre des mensonges, anne b. ragde, cochons, noël en norvège, secrets de famille