24/10/2009
Les pensées/ Jules Renard de l'Académie Goncourt
Cher Jules,
Ce n'est sûrement pas pour tes pensées sur les femmes que je t'aime mais bon, à ton époque demander à un homme d'être féministe c'est un peu comme demander à un footballeur contemporain d'avoir un avis intelligent sur un match, mission impossible. En plus, vu ta mère, les circonstances atténuantes te sont acquises d'office.
Non, Jules, si je t'aime c'est pour ta lucidité vacharde, tant sur les autres que sur toi même, tes coups de griffe sur le papier qui en quelques traits esquissent un portrait, épuré et juste. Oui, je porte ma décoration, il faut avoir le courage de ses faiblesses.
Je t'aime aussi pour ta vision de la nature et des animaux, jamais mièvre, la mélancolie qui en sourd,et surtout la poésie car mine de rien des haïkus pourraient bien se dissimuler dans tes écrits...Tout le jour, le bois retient un peu de nuit avec ses branches
Alors , même si tu es plus connu pour ton double littéraire , Poil de Carotte, le mal-aimé( tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin),il nous reste encore à (re) découvrir ton journal et comme introduction, comme mise en bouche, à lire ces Pensées que Jean Orizet en a extraites...
Je viens de découvrir, cher Jules, que ton journal, tout comme ces Pensées étaient à la médiathèque, j'ai déjà emprunté les unes, il me reste à dévorer l'autre...
A bientôt donc !
Quelques autres extraits, pour la route : J'ai une idée de roman en forme de hérisson car je n'ose pas y toucher.
Des mots durs, à triple détente ,et qui font mal avant de partir.
Ma tête est peuplée de mots, comme une forêt d'oiseaux. Quand il se mettent tous à chanter, c'est un vacarme !...
06:07 Publié dans le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : à (re) découvrir d'urgence !
23/10/2009
le tag qui révèle des choses qu'il aurait mieux valu taire...
Je courbais le dos, mais Théoma m'a quand même repérée et taguée!
1. A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture?
Le secret de Calinou, d'Aline Ortholan, bibliothèque rose, lu , relu et rerelu. Une histoire d'adoption, tendre et juste. D'ailleurs à l'époque je relisais beaucoup . Peut être devrais-je le faire davantage...Voilà ce que c'est que d'avoir trop de livres à disposition, on se disperse...
2. Quel est le chef-d'œuvre "officiel" qui te gonfle?
Sans hésitation, L'éducation sentimentale de Flaubert. J'avais adoré Salammboô et passer ensuite à ce monument de niaiserie et de platitude, ... Je lui ai redonné sa chance bien plus tard, mais non, impossible.
3. Quel classique absolu n'as-tu jamais lu?
Dostoïevski, plus Proust où je me suis définitivement arrêtée à la moitié du troisième volume de la Recherche.
4. Quel est le livre, unanimement jugé mauvais, que tu as "honte" d'aimer? Euh non, je ne vois pas...
5. Quel est le livre que tu as le sentiment d'être la seule à aimer? la femme gauchère de Peter Handke. Un auteur un peu oublié aujourd'hui...
6. Quel livre aimerais-tu faire découvrir au monde entier? Le chasseur de têtes de Thimoty Findley, impossible d'écrire dessus alors que ce livre est formidable !
7. Quel livre ferais-tu lire à ton pire ennemi pour le torturer? Cf la réponse 2 bien sûr!:)
8. Quel livre pourrais-tu lire et relire?Sucré, salé, poivré de Mary Wesley.
9. Quel livre faut-il lire pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité? Poésie, sexe et mélancolie de Binnie Kirshenbaum, tout un programme!:) et aussi Souffler n'est pas jouer de Mary Wesley.Je risque pas grand chose, vous ne devez pas être nombreuses, vu votre âge tendre les filles, à les avoir lus!:)
10. Quel livre t'a fait verser tes plus grosses larmes? A quand les bonnes nouvelles ? de Kate Atkinson.
11. Quel livre t'a procuré ta plus forte émotion érotique? Un livre de nouvelles sud-américaines dont j'ai évidemment oublié le nom et l'auteur, sorry ! Aux éditions du serpent à plumes , si je me souviens bien...
12. Quel livre emporterais-tu sur une île déserte? Le Journal de Jules Renard, depuis le temps que je dois l'acheter...Là au moins, j'aurais le temps de le lire.
13. De quel livre attends-tu la parution avec la plus grande impatience?Un livre de Mary Wesley chez Héloïse D'ormesson qui a entrepris leur réédition (excellente idée) et bien sûr , s'il est traduit en français le troisième tome des aventure de Stoney Cahloun, sans oublier un nouveau Kate Atkinson et la traduction du dernier Anna Enquist...
14. Quel est selon toi le film adapté d'un livre le plus réussi? 37°2 le matin, puisqu'il m'a donné envie de découvrir le livre de Djian et donc le plus beau roman d'amour du XXème siècle pour moi, oui, rien que ça!:)
Bon, je devrais être la dernière mais s'il y en a qui sont passés entre les gouttes qu'ils lèvent le doigt !:)
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : tag à tag à tag aïe aïe aïe
22/10/2009
La relieuse du gué
Mathilde a abandonné une carrière diplomatique pour mettre ses pas dans ceux de son grand-père ,récemment disparu ,en devenant relieuse. Installée dans une ruelle aux habitants hauts en couleurs, elle reçoit un jour en dépôt un livre particulier qui va l'entraîner à la recherche d'une famille et d'un temple de culte gallo-romain.
Anne Delaflotte Mehdevi dont c'est ici le premier roman, nous entraîne dans un univers plein de charme et de lenteur sans que jamais on ne s'ennuie. La description du quotidien de son héroîne, pleine de saveur, est rehaussée par l'utilisation que Mathilde fait de ses différents exemplaires de Cyrano de Bergerac. Ainsi pour elle:
"On peut lire Bergerac de Rostand comme on le fait d'une carte postale d'été, ou le dire haut, juste pour le rythme facile de la rime. On peut le lire pour rire, pour s'émouvoir, pour s'attarder sur le panache de son héros. Pour bien dormir, on peut prendre le soir un dialogue au hasard, et faire une toilette de chat de l'esprit, juste avant de sombrer. On peut le prendre au petit-déjeuner, pour se donner du coeur et une âme claire, juste une lampée avec son café."
Les dialogues sont parfois maladroits, l'intrigue cousue de fil blanc, on a parfois envie de secouer l'héroïne en lui disant d'ouvrir les yeux et de se secouer un peu mais la magie de La relieuse du gué opère et on savoure pleinement cet univers douillet dans lequel on se love avec bonheur.
Merci à Aifelle pour le prêt.
les avis de Cuné, Cathe, Erzébeth, Clarabel
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : anne delaflotte mehdevi, reliure, premier roman
21/10/2009
dernière morsure
"Je t'aime mais tu es irrécupérable."
C'est un peu par hasard que j'ai emprunté le roman d'Ariane Fornia Dernière morsure. D'ordinaire ce genre de livre, pondu par une jouvencelle d'à peine dix-huit ans, me fait frémir d'horreur, d'autant plus que la demoiselle en question est doublement "fille de" en l'occurrence fille de Eric Besson (le ministre ) et de Sylvie Brunel, géographe et écrivaine, ex-couple actuellement sous les feux de l'actualité. Mais l'avis de Laure sur son premier roman a su m'intriguer et comme Dernière morsure a sauté dans mon sac à la médiathèque, je n'avais plus qu'à m'incliner.
C'est donc à un- je cite "réjouissant inventaire d'une adolescence" que nous convie l'auteure. Et c'est vrai, c'est le sourire aux lèvres que nous parcourons dans un premier temps ce catalogue dressé avec verve et férocité par Ariane Fornia, qui est dotée d'un joli brin de plume. Elle a même l'originalité de ne pas cracher dans la soupe familiale et de ne pas être dupe de ces révoltes de pacotille. On pense parfois à Muriel Cerf (Les rois et les voleurs), le baroque en moins, la férocité en plus, mais bien vite l'exercice tourne court et je me suis contentée de survoler la dernière partie du livre , beaucoup moins percutante.
Une agréable plongée néanmoins dans ce monde mystérieux des êtres bizarroïdes qui gravitent autour de nous mais dont le catalogue deux ans plus tard paraît déjà terriblement daté. Histoire de nous rappeler que la roue tourne encore plus vite que ne le craignait l'auteure.
06:00 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : ariane fornia, adolescence, humour
20/10/2009
J'imprime pas
Rien de plus agaçant que d'avoir oublié quelque chose et dans un monde où les codes règent en maître, mieux vaut avoir "musclé" sa mémoire si on ne veut pas se retrouver Gros Jean comme devant devant le ditributeur ou le digicode...
Anne Pouget nous y invite, nous proposant dix méthodes mnémotechniques pour se souvenir de tout. Chacun trouvera forcément la sienne, suivant ses goûts et ses besoins.
J'ai particulièrement apprécié celle permettant de savoir une fois pour toute si un mot est du masculin ou du féminin en l'associant à un synonyme. Ainsi l 'urticaire est une allergie de la peau, une allergie, une peau donc une urticaire.
De la même façon, elle nous donne une autre astuce pour distinguer une fois pour toutes qui du manchot ou du pingouin vit au Pôle Nord et lequel est capable de voler.Le manchot marche (première lettre m) et le pingouin vit au nord.
En outre, même si elle est historienne de formation, Anne Pouget nous livre trucs et astuces pour mémoriser des infos dans les domaines les plus divers , allant même jusqu' à rappeler quelques notions de calcul mental à ceux qui auraient zappé cette matière à l'école... Bref une mine pour un petit livre (par la taille) à glisser aisément dans sa poche et à potasser dans les transports en commun ou les salles d'attente.
Anne Pouget, J'imprime pas, Le cherche midi éditeur, 4 euros 50.
06:00 Publié dans très utiles! | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : anne pouget, dix méthodes pour se souvenir de tout, j'ai la mémoire qui flanche
19/10/2009
Madame la présidente
La présidente des Etats-unis, en visite officielle en Norvège vient de se faire enlever. Evidemment, la planète toute entière est en émoi et les conséquences politiques et économiques ne pourront être que gravissimes...
Partant de ce postulat, Anne Holt qui a été ministre de la justice, procureur, avocate, et journaliste nous embarque avec délectation dans un monde qu'elle connaît bien, celui des intrigues , des trahisons et des secrets, tempérant l'aspect politique qui aurait pu être rébarbatif par un traitement plein d'humanité de ses personnages.
L'intrigue est parfaitement menée, bien structurée pour nous tenir en haleine, Anne Holt manie l'ellipse avec brio et l'on espère une seule chose, retrouver dans un prochain opus toute la petite famille de l'enquêteur Yngvar Stubo et de son épouse et coéquipière, Inger Johanne.
De la même auteure, j'avais déjà lu et bien aimé (pas de billets) La déesse aveugle* et bienheureux ceux qui ont soif...*
Merci qui? Merci Cuné, bien sûr !
Madame la présidente, Anne Holt, Plon.
Les deux premières enquêtes de Vik et Stubo sont : Une erreur judiciaire *et Cela n'arrive jamais *chroniquées aussi chez Cuné !:)
* sortis en poche.
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : anne holt, polar norvégien, c'est tout bon
16/10/2009
Le festin d'Alice
Z'ont qu'à mieux payer leurs fonctionnaires, ça leur éviterait des tentations! Sans cela Alice, la sublime Alice, travaillant à la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation, ne se serait jamais emparé des coquettes économies de la vieille chinoise, tenancière d'un des ces appartements "ravioli",paradis des bactéries.
S'acoquinant avec un ancien chercheur du CNRS, gras du bide , devenu par nécéssité interprète -mal payé il va sans dire- le jeune femme va, sans le savoir, contrecarrer les plans d'un des plus hauts pontes de la mafia chinoise...
Commencé sur les chapeaux de roues, ce roman trouve vite son rythme de croisière, naviguant avec aisance et humour dans les petit monde de la communauté chinoise de Paris. pourtant, il m'en reste au final une impression assez mitigée. En effet, par pure jalousie féminine, je l'avoue, la sublime Alice qui émeut (et plus si affinités) tous les mâles , voit se résoudre comme par magie tous ses problèmes , alors qu'une petite chinoise, moche et de surcroît couverte de boutons connaîtra un sort bien peu enviable.
Bon, j'ironise un peu, il est évident que la vie est plus facile pour les gens jeunes et beaux mais là ça revêt un caractère un peu trop systématique et donc lassant. Jalousie, vous disais-je !:)
Colin Thibert, le festin d'Alice, Fayard noir.
L'avis- moins schtroumph grognon -de Cuné.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : colin thibert, polar, chinois et moi et moi et moi
15/10/2009
Autoportrait de l'auteur en coureur de fond
"Ce dont je parle quand je parle de courir." (traduction littérale du titre)
Haruki Murakami est un écrivain dont j'aime beaucoup les romans, même si je ne parviens jamais à les chroniquer...Je me réjouissais de lire cet autoportrait de l'auteur en coureur de fond , même si je ne suis pas sportive, surtout quand j'ai lu cette affirmation" En ce qui me concerne, la plupart des techniques dont je me sers comme romancier proviennent de ce que j'ai appris en courant chaque matin.". Las !je n'ai pas pu aller au-delà de la page 85 ! Trop froid, trop distancié, trop répétitif, j'y aurai juste appris que selon lui, le talent, la concentration et la persévérance sont les qualités essentielles d'un écrivain...Maigre moisson...
A réserver aux fans absolus. Savourer plutôt Kafka sur le rivage ou Chroniques de l'oiseau à ressort.
Haruki Murakami, Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, Belfond 2009, 181 pages.
Ps: pour les amateurs de course, je conseille aussi un roman , d'Alan Siltoe, injustement oublié La solitude du coureur de fond, roman social se déroulant en Grande Bretagne.
06:05 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : haruki murakami, marathon, écriture
14/10/2009
Les mots migrateurs, les tribulations du français en Europe
Les mots migrateurs se propose d'étudier méthodiquement les traces qu'ont laissées les mots français dans vingt-huit pays d'Europe, rangés par familles de langue.
Après une introduction historique très claire expliquant le succès de notre langue en Europe, Marie Treps recense méthodiquement les mots français, qui ,parfois méconnaissables , ont su s'installer durablement dans d'autres langues.
Cette promenade est riche, peut être un peu trop même si on veut la faire d'une seule traite mais chacun pourra faire son miel des mots principalement empruntés- ô surprise- au vocabulaire gourmand, amoureux ou culturel mais qui, comme le souligne l'auteure témoignent souvent d'un usage désuet de la langue française.
Le lecteur curieux apprendra aussi quelles sont les particularités des diverses langues européennes. Ainsi en slovaque peut on trouver une phrase sans aucune consonne mais dont l'occurence est rare puiqu'elle signifie: "Mets ton doigt au travers de la gorge".
A consulter régulièrement.Ou pas !:)
Marie Treps, Les mots migrateurs, les tribulations du français en Europe, éditions du Seuil.
06:00 Publié dans l'amour des mots | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : marie treps
13/10/2009
Le livre des choses perdues
"-Donc tu as quitté une guerre pour en retrouver une autre, commenta-t-elle."
En Grande-Bretagne, durant la seconde guerre mondiale, David vient de perdre sa mère. Ne pouvant accepter la nouvelle femme de son père et son demi-frère, il se réfugie dans le lecture dans une drôle de chambre où les livres lui parlent et où parfois il aperçoit rôder un bonhomme bizarre, vaguement effrayant...
Un soir, entendant des appels de sa mère, il se rend dans le jardin et découvre un passage vers un monde parallèle , peuplé de créatures cauchemardesques qu'il devra affronter avant de pouvoir trouver Le livre des choses perdues, unique clé pour regagner le monde réel.
Roman initiatique, ,Le livre des choses perdues revisite -avec irrévérence parfois (voir le portrait-charge de Blanche-Neige !) - l'univers des contes et légendes. Le héros, aidé d'auxiliaires qui ne veulent parfois le sauver que pour mieux le duper, va devoir affronter des créatures répugnantes et d'une férocité extrême (certaines descriptions sont d'une cruauté rare), résoudre des énigmes(ses souvenirs de lecture lui seront llors bien utiles!) et surtout se rendre compte que la limite entre le Bien et le Mal est parfois floue. Il devra accepter aussi la perte et le renoncement , quittant ainsi le monde de l'enfance.
Tout cela apparaît à première vue bien classique mais d'emblée, John Connolly excelle à créer une ambiance très particulière , où la menace rôde, où la végétation elle même apparaît menaçante, très cinématographique en fait. Quant au récit, il est impossible de le lâcher car même si on a l'impression d'avancer en terrain connu, l'auteur se joue de nous, multipliant les référencs pour mieux les détourner. Quant aux personnages, à l'image de ces créatures hybrides qui hantent le récit, ils ne sont pas monolithiques et savent à la fois nous émouvoir et nous faire sourire. Car de l'humour il y en a aussi, histoire de relâcher un peu la tension ! Bref, j'ai été captivée par ce récit que je n'ai pas pu lâcher alors que je ne suis jamais venue à bout du deuxième tome d'Harry Potter...
Le livre des choses perdues,John Connolly, traduit de l 'anglais (Irlande) par Pierre Brévignon, Editions de l'Archipel (éditions que je remercie au passage pour cette découverte).346 pages envoûtantes.
Deux couvertures pour ce roman qui sort le 14 octobre, une pour l'édition adulte, une autre pour l'édition jeunesse.
Dans le billet de Fashion (qui l'avait lu en V.O), j'apprends que dans l'édition anglaise il y a une annexe très intéressante qui n'existe pas en Vf dans l'édition jeunesse du moins...
L'avis de Karine, la vile tentatrice initiale ! qui vous conduira aussi sur le site du livre (en VO)
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : john connolly, quête initiatique, roman d'apprentissage, conte fantastique