Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/11/2009

Le tag de l'automne

Aimablement taguée par Choco, qui se venge de mon tag en marron !, voici donc les sept éléments qui vont rythmer mon automne 2009:

1/le rituel de l'automne : le ramassage des marrons, feuilles mortes, fruits bizarroïdes et non encore identifiés, bref tous ces trésors que les arbres lâchent -ou dont ils nous bombardent !- pour nous rappeler qu'ils existent, même en ville, et qu'il ne faut pas hésiterà lever le nez ou au contraire à laisser traîner son regard à terre...IMG_4335.JPG

2/Les pommes de mon bio-frère , un autre rituel de l'automne dont je ne me lasse pas.IMG_4346.JPG

3/ Ma bouillotte-cerise qui, en ce moment , chauffe beaucoup et vit quasiment greffée à mon cou quand je suis chez moi.

4/Ma nouvelle écharpe, qui ne me quitte plus quand je suis à l'extérieur, même si un collègue spirituel m'a demandé pourquoi je portais du corail autour du cou, pfff...IMG_4340.JPG

4/Patricia Martin, la vile tentatrice de France inter qui, en cas d'insomnie me faisant lever à cinq heures du mat' , m'oblige (sisi !) à cliquer pour commander le livre dont elle vient d'interwiever l'auteur...Encore heureux que ce ne soit pas de six à sept car là mon banquier serait rouge de colère...

5/Philippe Vandel, dont j'aime bien écouter les chroniques , sur France Info, quand je suis en voiture.

6/Les livres bien sûr.. transportés dans un sac made by Silo.IMG_4339.JPG

7/ La couleur rouge qui sera décidément la couleur de mon automne.

Que celles qui n'ont pas encore été taguées lèvent le doigt !:)

Mais tiens, pour faire ma curieuse, je vais taguer Laure et Bellesahi !

 

14/11/2009

L'étrange disparition d'Esme Lennox

16 ans. Esme Lennox a 16 ans quand elle est enfermée dans un asile psychiatrique. Elle en sortira 60 ans plus tard, de nos jours, non pas réclamée par sa famille, qui l'a oubliée, mais parce que l'établissement ferme ses postes.
Elle va être recueillie par sa petite nièce, Iris, qui , intriguée par ce silence familial , va tenter de renouer les fils du passé.
Maggie O'Farrell  peint avec acuité l'histoire de cette famille bourgeoise typiquement britannique qui, dans les années 30 quitte l'Inde pour revenir dans les brumes et l'humidité écossaise, afin de nier un drame qui s'y est déroulé...Premier traumatisme pour Esme ,pleine de sensibilité et de vitalité, qualités qui font tâche pour ses  parents et sa soeur tant aimée mais si raisonnable, Kitty.9782714443342
Esme refuse de rentrer dans le moule, ce qui causera en partie sa perte...
Voix de la soeur aînée, atteinte de la maladie d'Alzheimer, qui a  oublié ce qu'est une cuiller mais se souvient  parfaitement du passé par bouffées  libératrices,  souvenirs d'Esme s'entremêlent pour tisser l'explication de L'étrange disparition d'Esme Lennox, sans que jamais le lecteur ne se perde.
Avec une extrême sensibilité Maggie O'Farrell montre le destin de ces femmes , broyées par la société pudibonde et corsetée du début du XXème siécles, femmes que deux simples signatures pouvaient enfermer à jamais.
Le lecteur suit, le coeur serré les rebondissements de l'histoire et ,trompé par l'écriture "voilée" de l'auteure  , croit qu'il en sait plus qu'Iris, jusqu'à ce qu'il soit obligé de relire l'antépénultième page pour être sûr d'avoir bien compris l'horreur indicible et libératoire...
A lire de toute urgence.

 

 

 

Il vient de sortir en poche, vous n'avez donc plus d'excuses!:)

L'avis de Choco qui vous conduira vers plein d'autres !:)

 

41gk5zFKc8L._SL500_AA240_.jpg

 

13/11/2009

Brèves enfances

"Ma maman est collectionneuse et je n'ai pas de papa, mais j'ai un Basquiat. Na !"

Trente quatre -courtes-nouvelles sur le thème de l'enfance, une enfance souvent privilégiée du point de vue économique (n'a-t-on pas offert un tableau de Basquiat à l'une des jeunes héroïnes ? ) mais au sein de familles souvent disloquées, parents séparés, familles où les frères semblent exercer une oppression constante sur leur jeune soeur. Rien de follichon donc mais la misère des sentiments ne va pas forcément de pair avec la pauvreté économique.41HWLVbRkyL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA240_SH20_OU08_.jpg
Les rapports parents/enfants semblent même inversés, une petite fille déclarant carrément qu'elle est la mère de sa mère et on a bien envie de la croire tant ces parents semblent infantiles, versatiles et tournés uniquement sur leur propre recherche du plaisir. Pourquoi pas? L'embêtant est que ce recueil , commencé sur les chapeaux de roue avec un texte mettant en scène un fils de prêtre, tourne vite court, ressassant situations et personnages, comme une mécanique qui s'emballerait, le tout restant superficiel alors que cela se voudrait probablement grinçant. Même le milieu du cinéma , dans lequel baigne l'auteure puisqu'elle est scénariste, n'est évoqué que de manière stéréotypée, enchaînant les clichés. Quant à la voix des enfants qui se donne ici à entendre, elle est discordante et fausse car jamais un enfant de dix ans ne s'exprimera d'une telle manière.
Il y avait pourtant de quoi faire et jusqu'au bout j'ai espéré que l'auteure ne se contenterait pas d'effleurer ses thèmes mais qu'elle les prendrait enfin à bras le corps...en vain.

 

Brèves enfances, Sylvie Bourgeois, Le diable Vauvert 2009.

Merci  à Amanda qui m'a permis de tenter l'expérience!

12/11/2009

6 heures plus tard

"Comment, mais comment un plan aussi modéré, aussi "raisonnable" avait-il pu déboucher sur une telle ignominie ? "

Le shérif du comté de Nation, Carl Houseman, est envoyé pour des raisons de politique locale, en tant que simple observateur à Londres, dans le cadre de la disparition d'une jeune fille de l'Iowa.411Bv7+DiJL._SL500_AA240_.jpg
Évidemment notre enquêteur bien-aimé ne va pas rester à se tourner les pouces aux côtés du New Scotland yard et sera bientôt entraîné dans une spirale de violence qui n'aura rien de commun avec ce qu'il a connu précédemment.
Mettre aux prises Carl Houseman avec des terroristes sur le sol britannique est une excellente idée. Le dépaysement et les notes d'humour(Houseman est flanqué d'un "boulet" en la personne du nouvel avocat général du comté, "garçon encore jeune et pas très fûté"), les enquêteurs s'affrontent à coup de clichés (étoile de shériff contre parapluie )permettent de détendre un peu l'atmosphère .
Mais là où excelle Donald Harstad c'est dans son démontage implacable de la manipulation de gens qui n'ont rien de nigauds et se laissent embarquer dans une entreprise qui va très rapidement les dépasser et les broyer. Ils n'ont rien de ces fanatiques hallucinés qu'on voudrait trop souvent nous présenter et par là même n'en deviennent que plus dangereux...Une réussite !

 

6 heures plus tard Donald Harstad, Le cherche midi, 343 pages garanties sans ennui !

Lu et apprécié par Cuné , Amanda et Yspadadden


11/11/2009

Problème

Après une proposition d'échange de liens par une société n'ayant aucun rapport ni avec les livres ni avec la culture, loin s'en faut, à l'instar de Cuné, je me suis  fendue d'un aimable courrier le 7 novembre demandant à Wikio de désindexer mon blog de leur classement.
On m'a répondu avec dilligence et cordialité que cela ne prendrait que quelques heures...
Wikio ne doit pas fonctionner avec la même notion d'heures que moi car j'attends toujours...

Edit du 12/11/09: Agnès de chez Wikio me précise gentiment que la captation de mes billets a cessé et que mon blog sera retiré du classement en décembre.images.jpg

10/11/2009

Le pouvoir fascinant des histoires

Titre et couverture alléchants, vite , je fonce !

"Par quel principe de réalité change-t-on une histoire en livre et que visent les éditeurs? " A ces questions Marie Saint Dizier a toute légitimité pour répondre puisqu'elle est depuis l'enfance une lectrice boulimique, qu'elle en a fait son métier et travaille à plus d'un titre dans le monde de l'édition des livres pour la jeunesse ( traductrice, entre autres de R. Dahl, lectrice dans une maison d'édition, auteure, animatrice d'ateliers d'écriture pour adultes...). Elle va aussi à la rencontre de son public de jeunes lecteurs et n'est donc pas coupée de la réalité de ses lecteurs.
Tout cela présageait un livre aussi passionnant que son titre mais , au fil de ma lecture, mon esprit se couvrait d'un voile de plus en plus opaque...Non pas que le livre jargonne, non, il est intéressant, riche en références tant françaises qu'étrangères mais, à force de décortiquer, parfois superficiellement,  et de fustiger au passage certains auteurs(dont Marie-Aude Murail à qui elle reproche trop de manichéisme dans sa volonté d'influencer le lecteur, volonté 51l7LXaWAPL._SL500_AA240_.jpgclairement revendiquée par l'auteur de Oh, boy.), je ressentais un malaise de plus en plus profond, mon envie de poursuivre diminuant au fur et à mesure.
A noter au passage que les souvenirs de  lecture de l'auteure, prennent une grande place, mais qu'ils n'ont pas su me toucher, peut être à cause de ce manque de générosité et d'empathie que j'ai ressenti tout au long de ma lecture. Je dois avouer que pour le moins , ici, les mots ont perdu toute leur fascination.

On glânera néanmoins au passage quantité de références .

Le pouvoir fascinant des histoires, Marie saint Dizier, éditions Autrement,collection Mutations, 21 euros.

09/11/2009

Dernière adresse

"Il ne me reste que ça: la nature et les éléments."

Une vieille dame, dont nous ne connaîtrons pas l'identité-juste l'origine irlandaise- comme si le temps l'avait déjà gommée, comme si elle ne se définissait déjà plus que par rapport aux autres membres de sa lignée, revient sur sa vie et surtout sur ce que les autres interprètent comme un naufrage: la vieillesse.31GmFzoLWlL._SL500_AA240_.jpg
L'inexorable perte d'autonomie, le corps qui ne suit plus, la relégation dans ce que la narratrice préfère appeler un "nursing home", les liens familiaux qui se distendent, le corps qu'on ne caresse plus, les petites folies qu'on s'offre et qui sont interprétées comme des folies tout court...
Toute cette description intériorisée de ce glissement progressif, je l'ai beaucoup apprécié.
J'ai juste regretté les souvenirs d'enfance qui viennent perturber le récit en voulant lui apporter une tension dramatique qui n'arrive pas à exister vraiment et n'apporte donc rien au roman. L'héroïne n'avait guère besoin de cela pour marquer son détachement et son cheminement vers la sérénité. Un très joli style pour accompagner une vison juste et sensuelle, d'une calme lucidité. Premier roman qu'il faut lire en dépit de ces quelques maladresses.

Deux extraits en passant :

"Merveilleuse utopie: je rêve d'une maison de retraite où le personnel prendrait le temps  de gestes dérisoires pour maquiller les femmes en fin de vie, les vieilles peaux, les poches sous les yeux et les cous de chien.
Les femmes en fin de vie n'en demeurent pas moins des femmes.
Et la prochaine fois que qulqu'un me maquillera , je serai sûrement complètement refroidie."

"Je pleure sur tous les centimètres carrés de ma peau laissé à l'abandon et qui n'aspirent qu'à cette caresse affectueuse."

Dernière adresse, Hélène Le Chatelier, Arléa, 90pages.

 

L'avis de Clarabel.

Recommandé aussi par Patricia Martin de France inter.

07/11/2009

si c'est possible

Choco, la coquine,  m'ayant taguée, voici le résultat de mes cogitations...

1) Si on vous proposait d'écrire votre biographie, vous prendriez qui pour nègre ? (et oui, tout le monde n'a pas un don pour la littérature).

Déjà trop de livres inutiles, je passe :)

2) Vous êtes en train de lire le tout dernier chapitre d'un livre, celui qui vous a fait passer une nuit blanche, la fin qui vous fait saliver (notez le jeu de mots siouplé) depuis une centaines de pages... Lorsque survient un homme, torse nu. On va dire qu'il s'appelle... Daniel Craig. Il a l'air chagrin. Il a une petite douleur à l'épaule, et est persuadé qu'un petit massage lui ferait le plus grand bien. Que faites-vous ? (PS pour les garçons : à la place de Daniel Craig, merci de comprendre... Allez, soyons fous, Scarlett Johansson, mais en bikini, pas torse nu !)

1er cas de figure: je le masse aimablement, il s'endort, je poursuis ma lecture.

2ème cas de figure: je le masse aimablement, ses mains dérapent, je l'assomme avec mon livre, je poursuis ma lecture.

3) C'est la fin du monde. Quel livre mettriez-vous dans la capsule qui sauvegardera une trace de l'humanité ? (voudriez-vous vraiment que ce soit Orgueil et Préjugés ?)

51K77A0W7GL._SL500_AA240_.jpg

 


4) Quelle est pour vous la pause lecture idéale ?

Seule, un fauteuil, un plaid, un mug de thé et mon chat.

5) Si vous aviez le pouvoir de trucider/effacer un personnage de roman, ce serait qui  ?

Personne, même les affreux sales et méchants sont nécessaires pour faire avancer le récit, non ?

6) Sauveriez-vous Voldemort, juste pour avoir un huitième tome ?

Non, sept est un chiffre plus magique que 8.

7) Jusqu'où êtes-vous allés pour un livre ?514rJwZhkdL._SL500_AA240_.jpg

Au vol. (shocking !)Mais il y a prescription: c'était un livre à l'époque (1977) épuisé: Accordez-moi cette valse de Zelda Fizgerald,(sous l'influence d'une chanson d'Yves Simon écoutée ad lib') déniché dans une biblio vouée à la fermeture. Pour compenser, je "libère" régulièrement des livres près de ma médiathèque...

8) Si vous pouviez retourner dans le passé rencontrer un auteur. Ce serait qui ? Quelles seraient vos toutes premières paroles ? (A part "bonjour").
Celui de l'Illiade et l'Odyssée , juste pour voir sa tête.
9) Décrivez la bibliothèque (personnelle ou pas) de vos rêves.
Une bibliothèque extensible à l'infini,  dont les parois bougeraient, où les livres se rangeraient seuls... Celui qui la crée , je lui voue une reconnaissance éternelle !

10) Vous retournez dans le passé (décidément, bande de veinards !), en pleine 2ème guerre mondiale. Quel livre donneriez-vous à Hitler pour qu'il arrête de cramer des bouquins ?

Un magnifique livre de photos consacré aux bergers allemands, dont les pages auraient été soigneusemement empoisonnées au préalable (merci Le nom de la rose !:).

Dans ma grande bonté, je tague qui veut :)





06/11/2009

On a de la chance de vivre aujourd'hui

Personne ne m'avait prévenue et la suprise faut d'autant meilleure:  un recueil de nouvelles de Kate Atkinson m'attendait sur la table des nouveautés cet a9782877066952_1_v.jpgprès-midi!!!! Dire que la pluie avait failli me faire rebrousser chemin...

L'opus est mince, 150 pages, mais on ne va pas chipoter...

 

On a de la chance de vivre aujourd'hui, Kate Atkinson, Editions de Fallois, 18 euros.

Le site de l'auteure

Brève histoire des fesses

"Douce , discrète" chez Bonnard, "grassouillette" chez Renoir, "grimaceuses" chez Rubens, de la plus haute antiquité ,à laquelle elle remonte bien évidemment, à nos jours, Jean-Luc Hennig l'a traquée sans relâche. Qui donc ? La fesse, bien sûr!
Dans l'art, la science, la corrida, le sport, l'histoire, le faits-divers, il la repère partout et nous la livre dans tous ses états.
Son style alerte et savoureux nous donne le sourire et nous dégustons , chapitre après chapite cette Brève histoire des fesses que Zulma (vierge folle !) a eu l'excellente idée de rééditer.51Xhe2T+uiL._SL500_AA240_.jpg
Juste un extrait qui vous donnera envie, j'en suis sûre de regarder d'un autre oeil, les joueurs de rugby : "La fesse du rugby, c'est la fesse qui a de la carure, la fesse-baraque, la fesse bourrique, c'est la fesse de la mêlée. Spécialement la fesse des troisièmes lignes, puisque ce sont celles que l'on voit le mieux. Qu'est-ce qu'une mêlée, sinon une cohorte de culs emboîtés qui forment une sorte de tortue de deux tonnes, de rosace infernale ou de roi des rats des culs ? Gigantesque monstre fessier incohérent et vivant , qui se déplace brusquement, par à-coups, pour finalement exploser dans l'atmosphère et se reconstituer ainsi trente-cin fois par match."
Quant à ceux qui voudraient  pousser la dévoration jusqu'à la frénésie, ne ratez surtout pas (mais loin de tout repas, afin d'éviter la nausée) les confidences du cannibale japonais ,qui avait boulotté une étudiante néerlandaise,et qui précise dans son autobiographie que "les fesses avaient fondu dans sa bouche comme du thon cru."

Bref, tant d'érudition et  de diversité, le tout sous une plume aussi imagée font de cette Brève histoire des fesses un indispensable à toujours avoir sous la main pour y piocher en cas de disette !

Brève histoire des fesses, Jean-Luc Hennig, éditions Zulma.