cathulu

Jamais cette rubrique n'aura autant mérité son intitulé:
"panne sexuelle chez l'homme de 70 ans" (je ne suis pas gérontophile ou du moins pas encore),
"4ème étape des alcooliques anonymes" (je ne carbure qu'à l'eau de St Amand),
"décès Henri Dès" (? ) (Y-aurait-il un rapport avec la première citation ? ),
telles sont les requêtes qui font aboutir à mon blog !
On se croirait sur les autoroutes belges où l'on trouve sur la chaussée , une armoire, des planches,  une brouette (pour transporter les précédentes trouvailles?), une chèvre, le tout en une semaine !
Si vous voulez tenter le retour à la terre, pour vous équiper à bon marché, vous savez maintenant où aller !
Ps: je suis sûre qu'en France on trouve aussi tout un bazar hétéroclite sur les autoroutes !

En prévision des vacances de Pâques, (c'est loin déjà !), je m'étais constitué  un stock de livres d'occasion qui n'attendait que la Bretagne pour être entamé.
C'est vous dire si j'étais impatiente de lire Duelle de Barbara Abel,(qui sortira prochainement au livre de poche),  dont j'avais lu et entendu le plus grand bien.

Horreur, malheur, cette histoire de jumelles séparées à la naissance et qu'évidemment tout semble opposer et qui ,évidemment, va tourner au vinaigre jusqu'au moment où l'auteur arrive à donner une réelle impulsion à son récit (on est quand même aux trois-quarts du livre...) n'aura réussi qu'à me faire bâiller.
Même quand l'une des héroïnes pataugeait dans une réalité de plus en plus glauque, je n'éprouvais que de l'agacement: qu'on en finisse !
La longue description (justifiée par la suite du récit) de la vie quotidienne d'une Desperate Housewife Bruxelloise ne m'a guère paru exotique (peut être parce que j'habite près de la frontière belge...), les personnages  m'ont semblé quelconques,le rythme languissant,  bref une totale déception. Pour tout vous dire, j'ai replongé aussi sec dans un autre livre de la même auteure paru précédemment et j'ai abandonné au bout d'une trentaine de pages.Je dois être allergique .

Pour répondre au défi de Delphine, voici l'oeuvre de Noémie :

Vendredi , je me frottais les mains avant de préparer mon sac de rentrée pour ... le club de yoga. Un bon moyen pour évacuer la pression de la semaine et pour retrouver les amis retraités (souvent de l' Education nationale) ou pas, profs ou pas ,infirmières ou pas.
Bizarre, comme ce sont souvent les même catégories que l'on retrouve au fil des ans...
Franchement, quand on feuillette un livre de yoga et que l'on voit les photos de filles longilignes et qui semblent en caoutchouc, on se dit : "Le yoga , ce n'est pas pour moi!". Ainsi, quand j'ai lu sur sur la 4ème de couverture de Le yoga pour les femmes "Un livre superbement illustré , avec des postures faciles à reproduire", j'ai doucement rigolé !
Si on s'amusait à  nous filmer au cours, on verrait les mains très loin du sol, alors qu'elles devraient être posées devant les pieds...Mais bon, nous ne sommes pas Madonna, nous ne pratiquons pas plusieurs heures par jour !

C'est vrai qu'en débutant, dans certaines postures, j'avais l'impression que j'allais faire des noeuds avec mes bras et/ou mes jambes ! Mais je vous rassure, je ne suis jamais restée coincée !
Chacun pratique comme il peut, sans jamais se mettre en compétition avec les autres, on ne peut pas : on a les yeux fermés !

Et le meilleur moment, c'est la relaxation !

Demain, c'est le grand jour pour tous les professeurs, leurs élèves et... les parents d'élèves qui vont tenter de faire bonne figure en accompagnant leurs petits (pas toujours si petits que ça) à l'école.
Tous les parents sauf...ceux qui sont eux mêmes dans l'enseignement ! Demain, donc, faute d'emploi du temps adéquat, je délègue à l'Homme le soin d'accompagner Petit Dernier.
Tout se passera bien car Petit Dernier est ravi de retourner à l'école pour ...jouer au foot avec ses copains !

Comme le dit si bien le tee-shirt offert dans sa boutique préférée: "J'aime la rentrée mais surtout la récré"

Alors,  pour tout le monde, un petit livre aux photos très poétique et au titre optimiste :

Entre autres trésors envoyés par Cathie, j'ai dévoré Jardinons "bio"de Michel Beauvais. Ce livre explique les grands principes à appliquer (très simples en fait) pour avoir un jardin sain et respectueux de la nature.
J'y ai enfin trouvé à quoi pouvait servir mon increvable absinthe, qui déplacée à plusieurs reprises, vu sa propension à prendre  de l'ampleur, a toujours repris avec vigueur.
La macération (nom moins rebutant que "purin")  d'absinthe est efficace contre les pucerons , les chenilles, les limaces et les fourmis.
J'ai trouvé aussi d'excellents conseils pour mon compost adoré qui allège mes poubelles et ma conscience quand je lui confie des légumes oubliés (au hasard des haricots trop gros...).
Je suis plus sceptique cependant sur le filet censé protéger les groseilles des oiseaux sans coincer leurs pattes. Je me contente de partager avec eux (il y en a bien assez pour tout le monde) mais j'avoue que quand un volatile lâche sur ma tête un "souvenir" coloré en rouge, je n'apprécie guère. Ingrat, va !

"Au cours des quarante-huit heures précédentes, il avait perdu son ordinateur portable, son portefeuille, son roman, sa maison, son identité." Tel est le bilan de Martin Camming, auteur de romanS policiers sans envergure, suite à son intervention lors de ce qui aurait pu être un banal accident de la route.
Jackson Brodie, détective au repos que nous avions déjà rencontré et aimé dans La souris bleue,va se trouver lui aussi entraîné dans  cette course folle où nous allons croiser des comédiens d'avant-garde, un comique sur le retour, des femmes de ménage, un cadavre à éclipses,  un promoteur immobilier, sa femme, un rottweiller,  un chat pelé mais pas de raton-laveur(ou alors il était caché par l'écureuil).
Jackson, plutôt que d'anayser les indices laissés par sa compagne Julia quant à l'évolution probable de leur relation,  a envie de passer de "l'autre côté" à savoir du côté des suspects et il va être exaucé car à chaque fois qu'une agression est commise, les apparences sont contre lui...
Tout cela ne pourrait être qu'un imbroglio foutraque mais Kate Atkinson tient fermement les rênes de sa fiction (jusqu'à la pirouette finale) et ses personnages ne sont pas des marionnettes qui s'agitent dans tous les sens.Ils ont des âmes pleines de petits recoins noirs ,que l'auteure explore avec un humour vachard .
"Les garçons de ce genre  devraient, selon elle, faire l'objet d'abattages sélectifs", déclare ainsi page 318 , mon personnage favori, Louise , en parlant du meilleur ami de son fils adolescent.

Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux est un vrai bonheur de rentrée !

Romancière, féministe, amoureuse des hommes, de  la nature et de la Vie en général ,telle  est Benoîte Groult.  La touche étoile , à travers la vie de deux femmes- Alice ( la mère, 80 ans )et Marion, la fille - nous retrace une partie de l'Histoire des femmes et de leurs luttes au quotidien pour une vie plus juste et plus épanouissante.
Mais ce roman est aussi une formidable leçon d'optimisme , même si Benoîte Groult ne cache rien des inconvénients de la vieillesse qu'elle décrit avec un humour féroce, qu'elle fustige au passage une société où devenir vieux c'est devenir invisible.

On trouve aussi de superbes pages sur l'Irlande et le Bretagne , des histoires d'amour pas banales , et un style fluide et lumineux. Ingrédients qui font  que j'ai lu ce roman d'une traite.

Grâce au coup de fil que j'ai reçu ( ;D), aux SMS et grâce à vous aussi  , ma rentrée a été plus douce. Je n'ai pas encore vu mes stagiaires ( cette semaine, je ne verrai que des "têtes connues"), mais mes collègues ont souligné que j'avais le sourire !
Hé oui, en plus, j'ai reçu un cadeau surprise de la part de quelqu'un qui m'avait entendu rechigné à la dernière réunion contre la date de la rentrée...Tout arrive !

Si  je n'avais pas pris le temps de lire la préface de Marie Desplechin, j'aurais reposé Tout ne porte pas un nom d'Alison Smith. Et j'aurais raté un très beau livre.
Le sujet n'est pas follichon: "comment survivre après la perte d'un être cher", mais c'est aussi le roman d'apprentissage d'une jeune américaine qui doit traverser l'adolescence  sans son frère aîné, décédé dans un accident.
Dur de passer après Marie Desplechin qui signe une préface parfaite, incitative et sensible.
En tout cas, dans ce livre rien de raccoleur, tout est en retenue avec des passages plein de douce folie et surtout une vraie vision, une vraie écriture qui font que Tout ne porte pas un nom  mérite de figurer dans votre Liste de Livres à Lire.