31/12/2014
Bilan de décembre
Pas mal de série suivies et terminées en décembre, certaines avec passion, d'autres,beaucoup plus mollement.
Dans cette dernière catégorie, Scandal,où l'héroïne , de plus en plus grimacière, (gaffe aux rides) répète à l'envi certaines formules sensées évoquer des moments paradisiaques de carte postale à deux balles. Lassant.Le cliffhanger (clic) du dernier épisode nous a laissés de marbre.
Beaucoup plus de plaisir avec la saison 5 de la série française Engrenages, où l'héroïne devient de plus en plus attachante, comme tous les personnages secondaires, d'ailleurs, qui ont une vraie densité et ne servent pas de faire-valoir. Une intrigue tortueuse à souhait, des rebondissements, des liens police-justice éclairants et quatre ou cinq affaires en suspens pour mieux nous donner envie de repiquer au truc ! Yess ! Et c'est français !
Plus familial mais ayant pris un sacré coup de jeune ,Fais pas ci, fais pas ça où les personnages se lâchent de plus en plus, laissent apparaître leurs failles et où on s'ancre davantage dans la réalité contemporaine (le mariage pour tous, des allusions transparentes au président...). Mention particulière à Valérie Bonneton (Fabienne Lepic) qui m'a définitivement ôté l'envie de me mettre au sport,
ainsi qu'à Corinne Masiero, incarnant sa sœur dans la série qui, en quelques minutes d'apparition, fait exploser les codes du bon goût !
Hautement réjouissant ! On en aurait bien pris quelques épisodes de plus !
Et enfin, la dernière saison en date de Homeland où la tension était telle dans certains épisodes, qu'on pouvait entendre les poutres craquer ! La fin est plus en demi-teinte mais bon ...
Des séries où les femmes ne sont pas des potiches !
J'en profite pour vous souhaiter une bonne année 2015 ! Que tous vos vœux se réalisent !
00:00 Publié dans Bric à Brac, je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (23)
24/12/2014
Joyeux Noël ...
...et à bientôt !
10:48 | Lien permanent | Commentaires (11)
21/12/2014
Un monde flamboyant
"Ce qui m'intéressait, c'étaient les perceptions et leur mutabilité, le fait que nous voyons surtout ce que nous nous attendons à voir."
Harriet Burden a toujours détonné, que ce soit par son physique, son intelligence , son intérêt pour la science, la philosophie, débordant ainsi de la pratique artistique -méconnue- qui était la sienne.
Cantonnée à son rôle d'épouse d'un célèbre galeriste et de mère de famille, "Harry", son surnom ô combien révélateur, devra passer par l'épreuve de la dépression à la mort de son époux avant de se lancer dans une entreprise devant aboutir (entre autres) à la révélation du sexisme du monde de l'art.
Mue par une saine colère et une grande énergie , Harry passe ainsi un pacte faustien avec des artistes masculins qui lui serviront de "masques". Mais l'entreprise ne sera pas sans risques.
Roman choral, empruntant la forme d'une enquête universitaire menée a posteriori après la mort Harry, variant les points de vue ,Un monde flamboyant est un texte enthousiasmant à plus d'un titre :
résolument féministe (et ce n'est pas un gros mot), riche , sans jamais être indigeste, intelligent et bien mené, avec des personnages attachants et une fin extrêmement émouvante ,le tout,bien sûr, avec le style élégant de l'auteure. Un énorme coup de cœur ! Et ou, sur l'étagère des indispensables !
le billet enthousiaste de Papillon !
13:15 Publié dans l'étagère des indispensables, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : siri hustvedt
19/12/2014
La loi sauvage
"Sa mémoire était ailleurs et vous n'avez pas voulu forcer son paysage"
"Votre fille, c'est une catastrophe". Tell est l'apostrophe lancée par une institutrice chevronnée à la narratrice, mère de Camille, neuf ans.
Cette phrase assassine va d'insinuer dans le corps de la mère, prendre une dimension disproportionnée jusqu'à ce que sr révèle une scène fondatrice, d'une violence inouïe, de sa propre enfance.
Rédigeant des modes d'emploi où elle transforme "l’information brute en invitation à s'approprier l'objet de manière humaine", la narratrice doit pour son travail se montrer "claire, concentrée, efficace", c'est à dire exactement l'inverse de ce qu'elle est dans la vie quotidienne. Elle est ainsi totalement incapable de se servir d'un four, dont elle a pourtant rédigé la notice. Elle en fait une affaire d'honneur, histoire de se prouver à elle-même et à d'autres, éventuellement, qu'elle est devenue une adulte, se jugeant telle si elle parvient à cuisiner.
Dans une narration parfois hallucinée, alternant des chapitres systématiquement intitulés , "La maitresse", "Mode d'emploi" ,jusquà ce que "Sauvagerie" se révèle enfin, La loi sauvage est un roman qui ressasse (parfois un peu trop) , fore le passé, se venge par le pouvoir des mots, féroce et drôle, qui ose beaucoup , jusqu’à créer parfois, le malaise.
Quelques baisses de rythme qui affaiblissent un peu l'ensemble mais j'ai retrouvé, avec plaisir, la belle énergie, la langue drue, de Nathalie Kuperman et c'est déjà beaucoup.
06:00 Publié dans Rentrée 2014 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : nathalie kuperman
18/12/2014
La faute
"Elle sait que je fais de gros efforts pour m'améliorer en tant que mère, même si je ne pourrais jamais rivaliser avec elle."
Roman de la culpabilité , annoncé d'emblée par le titre français, La Faute (en VO :Just What Kind of Mother Are You? , encore plus accusateur , selon moi ) fait la part belle à la psychologie plus qu'au polar , même si le personnage de la policière est tout sauf secondaire .Les personnages féminins y ont la part belle et le processus d'identification fonctionne à merveille.
Chacune d'entre nous peut en effet se reconnaître dans ce personnage de mère de famille débordée entre sa famille et son refuge pour animaux,( ce qui nous vaut entre autres de belles tirades sur les maîtres inconscients, frappées au coin du bon sens ), placée dans une situation intenable .
L'intrigue est plus sophistiquée qu'il n'y paraît à première vue, Paula Daly sait raconter une histoire, même si la langue qu'utilise ses personnages flirte souvent avec le trivial, ce qui peut être dérangeant. Certaines scènes sont à mon avis ratées, mais on est totalement tenu en haleine et on dévore d'une traite ce roman à la fois facile, populaire ( rien de péjoratif pour moi dans cette appellation) et hautement addictif.
Un énorme merci aux viles tentatrices qui m'ont donné envie de lire ce roman : Clara et Cuné ! Je semble être sortie de ma mauvais passe, merci les filles ! : )
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : paula daly
15/12/2014
Pourquoi l'esprit de Noël ne passera pas par moi #3 et c'est tout.
à la demande générale d'Aifelle, voici le dernier volet de ma trilogie noëllesque.
"Qui va s'occuper du cadeau de mamie ?"
Nombre de joueurs: 2x 5 couples. Tu te dis donc, dans ta grande naïveté, quand tu débarques dans la famille que , tous les 5 ans , grand maximum, ce sera ton tour de jouer. Que nenni.
Parce qu’il y a des règles implicites que tu découvriras au fil des ans et de tes déconvenues.
Règle implicite numéro 1 : le premier qui pose la question fatidique (cf supra) a gagné le droit de chercher le saint Graal. Si tu échoues, tu rejoueras l'an prochain. Si tu réussis, aussi.
Règle implicite numéro 2 : Si tu es mère de famille au foyer ou enseignante, ce qui revient quasiment au même non ?, tu es sensée disposer de temps .Faire du shopping dans le vent, la pluie, le froid (ne pas barrer de mentions inutiles) te fera faire,en outre, un peu d'exercice. Tu en as bien besoin.
Règle implicite numéro 3 : les pièces rapportées sont pénalisées d'emblée car les naturels sont rompus à la règle numéro 1. Depuis des lustres.
PS :Si tu remplis les conditions numéro 2 et 3 et que tu disposes d'un fond de culpabilité et/ou d'une mentalité de bonne élève, tu vas en prendre pour longtemps.
De toutes façons, baisse la tête, un nouveau tour s'annonce: l'anniversaire de mamie c'est en janvier...
Mais pour oublier tout ça, on se repasse en boucle mon film de Noël préféré de tous les temps, Love actually avec Hugh, jeune et beau (soupir).
Ce soir ,sur nos petits écrans.
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (18)
14/12/2014
Pourquoi l'esprit de Noël ne passera pas par moi #2
Qui dit repas de Noël (25 décembre , 13 heures) dit invitations, imposées ou pas.
Et là entre
- ceux qui confirment la lecture de votre mail ,mais ne vous répondent pas .
- celle qui vous répond ,mais pour vous demander de confirmer la date et l'heure car elle a effacé par erreur votre mail.(Vous avez juste envie de lui répondre qu'en raison du réchauffement climatique Noël aura lieu cette année le 14 juillet et qu'on fera un barbecue mais bon).
-ceux qui organisent en catimini (mais, chut !, vous avez vos informateurs) une table ronde pour décider s'ils vont venir et envoient un mail lapidaire pour confirmer finalement. (tant d'enthousiasme laisse pantois).
- ceux qui fuient les repas de fêtes depuis toujours (explicitement pour éviter de recevoir chez eux) , mais qui ,au vu de leurs dates de location de gîte, vont venir,parce que hein, on ne va pas rester tout seuls.
-ceux qui cumulent plusieurs items (si, si, c'est possible).
On ne sait que choisir.
Excusez-moi ,
à cause de mon état hystérique
ma grammaire s' est envolée par la fenêtre !
(traduction littérale)
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (17)
13/12/2014
Pourquoi l'esprit de Noël ne passera pas par moi #1
Pourtant, tout avait bien commencé.
Sur un coup de tête, je m'étais inscrite à un atelier couronne de l'avent, que j'avais bien l'intention, en supprimant les bougies, de transformer en couronne d'accueil. Depuis le temps que j'en cherchais une qui me plaise, j'allais enfin pouvoir frimer.
L'esprit embrumé, j'avais oublié quelques points de détails que la réalité s'est chargée de me renvoyer en pleine face.
D'abord, cet atelier avait lieu en fin de semaine dans un village voisin, perdu au milieu des champs. Ce qui m'a valu des sueurs froides car se faire doubler sans visibilité sur une route boueuse qui serpente dans la nuit, c'est moyen.
Deuxio, à la campagne, si tu n'as pas torturé la maîtresse de maternelle avec les autochtones, tu es , au mieux, même après 25 ans dans le sus-dit village, un nouveau, au pire un étranger. Je te laisse imaginer quand tu te pointes dans un village voisin. Tu passes aussi inaperçue que la mouche tombée dans le bol de lait.
Ensuite, tout le monde s'est pointé à la même heure. Il allait donc falloir attendre , debout, dans le froid de l'arrière -boutique de la fleuriste-décoratrice-vendeuse de thé. Ce qui laissait le temps d'observer celles qui étaient déjà au boulot.
Et là, mes deux mains gauches ont commencé à envoyer des signaux de détresse. Du genre de ceux qu'on lance quand on t'a dit "Viens, ce sera sympa, on débute tous et on va bien se marrer" et que tu découvres que tout le monde est au top. Sauf toi. Un pistolet à colle, j'en avais déjà entendu parler mais , pour moi, son existence se situait quelque part, dans les limbes de l'inaccessible.
Ensuite, ce furent mes pieds: "On caille !". Puis mon dos :"Tu dois t'asseoir!". J'ai donc capitulé et apès trois quarts d’heure, j'ai levé le camp.
Qu'on ne me parle plus de couronne de Noël. Merci.
08:50 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (18)
10/12/2014
J'en suis restée comme deux ronds de flan...
Dans le dossier de Muze (janvier-février-mars 2015) j'ai découvert que l'écrivaine Anne Perry fut condamnée à l'âge de 15 ans pour le meurtre de la mère de sa meilleure amie, en compagnie de cette dernière !
Les deux jeunes filles ont frappé avec une brique dissimulée dans un bas, une quarantaine de fois.
Ce fait-divers a d'ailleurs inspiré le film "Créatures Célestes" de Peter Jackson,en 1994.
18:27 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (29)
Fun home / C'est toi ma maman ?
"Sa honte habitait notre maison, aussi invisible et envahissante que le musc aromatique du vieil acajou."
Précisons d'emblée que j'ai lu ces deux romans graphiques dans l'ordre inverse de parution (C'est toi ma maman ? attend désespérément un billet depuis cet été) et que j'ai acheté Fun Home en poche, qui s'est avéré plus maniable et plus léger dans tous les sens du terme.
Dans chacun de ces volumes l'auteure interroge ses relations à chacun de ses parents , mais si la construction de Fun home est volontairement complexe, la narration en est , paradoxalement, plus fluide. Le "coming out" d' Alison Bechdel précède de peu le suicide ou accident (?) du père, homosexuel honteux et l'auteure dépeint très bien cette enfance si particulière au sein d'une famille d'artistes où règnent les non-dits, le tout dans une bicoque gothique, salon funéraire de surcroît.
J'ai moins apprécié le second volume, placé sous l'égide de Virginia Woolf (il m'a donné envie de relire La promenade au phare) et de la psychanalyse, (le premier faisait référence à l'Ulysse de Joyce) qui m'a semblé plus ardu , voire trop fouillé et au final peu satisfaisant dans l'analyse.
Bilan en demi-teinte donc.
Le billet d'Antigone.
06:00 Publié dans Autobiographie, BD | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : alison bedchel