16/08/2010
Le jour où mon père s'est tu
Robert Linhart est le fondateur du mouvement maoïste en France. Figure importante des années 68, cet homme exceptionnel de charisme et d'intelligence décide, parès une tentative de suicide en mai 1981, de se taire.
Sa fille, Virginie, non seulement pour briser le silence qui a empesé sa famille après cette rupture brutale, mais aussi pour confronter ses souvenirs de mai 68 avec ceux des enfants des anciens compagnons de son père, commence une série d'entretiens qui aboutiront à ce livre, Le jour où mon père s'est tu.
Certains la soupçonnent parfois de vouloir critiquer à tout va cette "révolution" mais tel n'est pas l'objectif de l'auteure. Elle veut juste que soit faite une place à ceux qui n'en avaient peut être pas suffisamment à l'époque: les enfants.
Pas de réglements de compte mais une démarche éclairante et posée qui aura même un bénéfice inattendu pour Virgine Linhart : celui de comprendre le silence de son père. Très intéressant et plein d'humanité.
Le jour où mon père s'est tu, Viginie Linhart, Points Seuil 2010, 197 pages suivies de notices biographiques permettant de resituer les acteurs de cette enquête.
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31/01/2009
"J'avance."
taduction toute en sensibilité dDur d'être le gardien de son frère , de veiller à sa sécurité quand il part régulièrement en vadrouille dans les questions les plus improbables ! Petrus en a par dessus la tête, même si parfois il a l'impression de frôler le monde dans lequel évolue son artiste de petit frère, Boniface.
Quant aux parents, si la mère partage la même sensibilité que son cadet, le père lui, est exaspéré par le comportement atypique du petit garçon.Il faudra pourtant que chacun fasse face à la dernière fugue de Boniface,Le jour de toutes les dernières fois, pour que la situation ne s'enkyste pas.Le roman de Martha Heesen traite avec une sensibilité extrême et une apparente simplicité des liens privilégiés qui unissent les parents à certains de leurs enfants mais aussi des incompréhensions qui peuvent également exister.
Tendu par l'émotion d'un drame dont le lecteur devine très tôt la teneur, , le roman , entrecoupé de retours en arrière qui éclairent progressivement la situation, se déroule sur une journée, ce qui lui confère encore plus d'intensité dramatique. Le narrateur est Petrus,un brave petit gars , qui fait front à la tempête, réelle ou imagée, qui affronte les obstacles avec plus de bravoure et de lucidité que son père, jusqu'à ce qu'enfin sa tâche soit accomplie.
Fausse simplicité vous disais-je car longtemps après avoir refermé ce livre, me sont restées en mémoire des scènes de ce livre qui a obtenu le "Hibou d'or " , prix qui récompense le meilleur roman jeunesse de l'année aux Pays-Bas.
Un roman aussi fin et beau que sa couverture.
Le jour de toutes les dernières fois. Martha Heesen. Editions Thierry Magnier, traduction toute en sensibilité d'Emmanuèle Sandron
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : le jour de toutes les dernières fois, martha heesen, hibou d'or, frères, parents-enfants, différences, préférences