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08/01/2009

Les malheurs de Sophie ou pourquoi je ne suis pas une bonne lectrice de Thriller

Avertissement :ce billet comporte des scènes qui risquent de choquer la sensibilité de certains lecteurs. Ne venez pas vous plaindre.

 

D'abord la couverture, un trèstrès gros plan sur un oeil féminin exorbité par la peur. Sur la pupille une silhouette masculine.En très gros également le nom de l'auteur, Pierre LEMAITRE et passant quasiment inaperçu le titre , pourtant original: robe de marié. Il m'a d'ailleurs fallu un petit moment , agacée que j'étais par les excès de la photo pour remarquer l'absence de "e" à la fin de "marié"...
La quatrième de couv' ensuite. Le narrateur est visiblement un voyeur- manipulateur de première qui jouit de la souffrance de ses victimes, un couple apparemment.51TtbM7d9fL._SL500_AA240_.jpg
Comme souvent dans le thriller, la première scène est destinée à jouer le rôle d"hameçon", voire quasiment de harpon:le lecteur doit être intrigué et embarqué dans l'histoire. Nous n'y coupons pas. Originalité, cette séquence initiale n'attendra pas deux cents pages  pour être expliquée, nous remontons immédiatement le temps pour expliciter cette scène de piétà et là je dis "stop" . Stop car le personnage féminin, prénommé Sophie,réminiscence involontaire de mes lectures enfantines ? , a le don de m'énerver au plus haut point. Je n'éprouve aucune compassion pour la situation dans laquelle elle se trouve et , juste par curiosité,je vais directement à la fin du texte pour lire le dénouement.Pratique choquante, je sais.
Finalement, je reprends ma lecture à la deuxième partie, celle consacrée à Frantz le manipulateur et enchaîne avec la dernière ,"Frantz et Sophie", qui verra une lutte à mort entre les deux personnages.
D'accord, je n'ai pas joué le jeu, mais l'auteur non plus : à plusieurs reprises, il se contente de nous fournir des indications évasives pour se justifier de situations problématiques, alors que les curieuses dans mon genre sont friandes ce genre de précisions*. En outre le personnage féminin m'est apparu comme une sorte de bécassine,( faut pas être fûtée pour laisser son sac à main sur le siège passager d'un véhicule dont les vitres sont ouvertes !),et je suis restée totalement à l'extérieur d'une narration qui aurait pu être efficace si elle avait été plus crédible.Dommage. A la décharge de ce  roman: j'ai laissé tomber dès le début , ou presque , quatre autres romans noirs....

*ça peut toujours servir , héhéh  !:)

L'avis, nettement plus enthousiaste de Cuné , que je remercie  néanmoins pour l'envoi :  un coup de sang de  temps  en temps, ça fait du bien ! :)