17/10/2008
Des vaches dans les nuages...
Grâce à Bellesahi qui m'avait envoyé ceci, j'ai découvert les Editions Motus. En me baladant sur leur site, je ne pouvais que craquer sur Une vache dans ma chambre .
Avec des mots en apparence très simples,Dominique Cagnard nous entraîne dans un monde à la fois onirique et très ancré dans la réalité :
"ETINCELLE
Elle mâche en dormant
et dort en se frottant à la lune.
Penchée
sur le livre de la prairie
Elle se laisse écrire par le vent."
En vis à vis de chaque texte, un photo montage en dégradés de noirs et blancs, qu'il faut prendre le temps d'observer pour ne rien rater des détails qu'y a semés Aude Léonard.
Dès la couverture d'ailleurs nous entrons dans une autre dimension (j'ai d'abord cru que le titre avait été imprimé à l'envers avant de me rendre compte que c'était le reflet d'une vache (invisible sur la berge) qui se donnait à voir dans l'eau :))
Quant au papier , épais juste ce qu'il faut et visiblement recyclé, il contribue à ce magnifique travail d'édition.
Dominique Cagnard aux mots et Aude Léonard aux images ont concoté une pure merveille, aussi bien pour les amateurs de poésie que pour les amoureux des vaches !
Un extrait du livre ici.
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vaches, poésie, dominique cagnard, aude léonard, une vache dans ma chambre, motus
24/09/2008
Une rédaction désopilante !
"Rédaction ; décrivez un animal de votre entourage". L'élève se gratte la tête , se tortille sur sa chaise, commence par décrire le hibou mais avoue bientôt: "Je ne sais pas grand chose sur le hibou", il opte donc pour la vache et là c'est un festival d'humour involontaire dans ce petit livre des éditions Motus qui reprend le texte anomyme écrit par un élève dans les années 50 , fautes d'orthographe comprises !
Ah! La vache, illustré par François Gauthier, en noir et blanc est un régal de non-sens , on sent l'application de l'écolier qui aligne toutes ses connaissances pseudo scientifiques sur le ruminant, probablement pour atteindre le nombre de lignes demandé, les maladresses d'expression en devienent poétiques "Ses jambes descendent jusqu'à terre", ce qui m'a fait aussitôt penser au poème de Jacques Roubaud.
Déjà à cette époque, on se préoccupait de ce qu'on n'appelait pas encore l'écologie : "La vache a l'odorat très développé , on peut la sentir de très loin. C'est pour ça qu'il ya de l'air pur à la campagne." Les dessins pleins d'humour et de tendresse de François Gauthier s'accordent parfaitement à ce non-sens désopilant qui débite des âneries avec un sérieux imperturbable et fait preuve d'une logique implacablement folle : "La tête sert à faire pousser les cornes et parce qu'il faut bien que la bouche soye quelque part" (sic). Enfin , la Nature est heureusement bien faite car la vache "est équipée pour qu'on puisse la traire."
Une lecture ponctuée d'éclats de rire, car d'une part ce texte est en lui même un petit bijou d'humour et d'autre part parce qu'il démontre à l'envi que le niveau des élèves n'a pas changé !
Un grand merci à Bellesahi pour cet envoi désopilant !
06:00 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : vache, humour, rédaction, années 50, ahl la vache!, motus, françois gauthier