28/08/2010
Une forme de vie
"Les pays de l'Est sont excellents pour l'ego, je l'ai souvent remarqué."
A l 'opposé d'Un artiste de la faim kafkaïen, le G.I qui écrit d'Irak à Amélie Nothomb veut mettre en scène son obésité monstrueuse , devenir en quelque sorte un artiste de la graisse. S'engage alors un étrange échange de missives qui va susciter l'intérêt de notre romancière belge préférée.
Je n'aime que les romans d'Amélie Nothomb où elle se met en scène (voilà qui est dit ) avec une justesse et une attention aux autres tout à fait remarquables.
Ici, elle aborde avec finesse et précision les relations épistolaires qu'elle entretient avec ses lecteurs et cela nous vaut une description pertinente des vraies lettres qui ont "pour sens et mission l'épiphanie du destinataire."
La pirouette finale m'a un peu laissée sur ma faim mais j'ai retrouvé avec bonheur celle qui semble toujours être juste et ce quelque soit la situation (je l'ai vue dans ce qui s'est avérée être une émission littéraire qui tenait plus d'un jeu digne d'Intervilles que de Bouillon de culture et imperturbable, entre deux épreuves, parler sans faillir de son dernier roman !) .
Merci Cuné !
Mango a aussi été séduite.
Une forme de vie, Amélie Nothomb, Albin Michel 2010 , 169 pages, un assez bon cru .
06:00 Publié dans rentrée 2010, Roman belge | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : amélie nothomb, lettres, l'art de la graisse