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05/05/2010

Une bouteille dans la mer de Gaza

Parce qu'elle refuse de s'habituer aux attentats qui sont devenus la routine dans sa ville de Jérusalem, Tal, adolescente israëlienne décide de lancer Une bouteille dans la mer de Gaza pour établir un lien avec quelqu'un d'en face, comprendre un(e) palestinien(ne). S'engage alors un dialogue , par courrier électronique interposé, dialogue parfois interrompu par les aléas de l'Intifada...312N5KNKFRL._SL500_AA300_.jpg
Sur un sujet plus que périlleux, Valérie Zenatti a écrit un texte sensible , dépourvu de manichéisme ou d'angélisme  et fait preuve d'empathie pour les deux camps en présence. Un roman qui se lit aisément et d'une traite avec beaucoup de plaisir. A noter qu'un film est en préparation.

Une bouteille dans la mer de Gaza, Valérie Zenatti, Médium Ecole des loisirs, 167 pages.

L'avis de Laure

de Saxasoul

Malice

Sylire

Canel

Cuné ...

J'ai longtemps tardé à lire ce livre...

03/11/2009

Jours tranquilles

"Zaytshik disait que dans son salon, on ne pleurait jamais au sujet de ce qui faisait souffrir."

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Quand le patron du salon de coiffure de ce quartier de Tel-Aviv meurt, la manucure Leyele voit son univers bouleversé pour la troisième fois. Lui reviennent alors en mémoire tous les souvenirs liés aux habitués du salon de coiffure, tous rescapés de la Shoah. Il lui faudra aussi affronter son propre passé et ce ne sera pas sans souffrances.
Comment tous ses rescapés font-ils pour continuer à vivre? A chacun sa stratégie , mais chacun reste fragile et parfois le simple fait de balayer des cheveux coupés peut provoquer une émotion intense. Seul point commun entre eux: personne ne parle directement du passé, il faut passer par un tiers, fût-il un chien.
Une grande émotions se dégage de la première partie de ce roman, toute en délicatesse. Hélas le personnage de Leyele vieillit mal et devient par trop caricatural dans son attitude abusive de mère juive et geignarde et c'est dommage. A découvrir cependant .

Jours tranquilles, Lizzie Doron.Editions Heloïse d'Ormesson.199 pages.avril 2009

Emprunté à la médiathèque.

L'avis de Clarabel.

25/09/2009

En retard pour la guerre/ ultimatum

1991. Israël vit sous la menace d'une attaque chimique irakienne. Des masques à gaz sont distribuées à la population à qui l'on enjoint aussi de  fabriquer des chambres hermétiques pour se protéger. Dans cette atmosphère  de fin du monde,  certains font la fête, d'autres s'apprêtent comme Tamar à donner la vie, d'autres enfin comme Constance, la narratrice, jeune étudiante française,  se sentent en complet décalage , en retard pour la guerre. En retard pour tout d'ailleurs. A vingt-cinq ans, Constance n'a pas terminé ses  études, vit de petits boulots, et n'arrive pas à se dépêtrer de l' "amour grimaçant" qu'elle éprouve pour un peintre, qui la malmène et voudrait se faire entretenir par elle.Peut être est-ce aussi parce que la jeune fille se sent engluée dans des souvenirs glauques...
De Valérie Zenatti j'avais déjà lu et aimé  Quand j'étais soldate (pas de billet) et c'est avec plaisir que j'ai  retrouvé une narratrice à la fois en empathie avec ce  pays si particulier et en même temps en léger décalage,  ce qui lui permet une vision à la fois amusée et tendre.On trouve dans ce roman une écriture à la fois légère et précise, de fort jolis passages comme celui-ci ""Il faudrait avoir le pouvoir de  s'inventer des souvenirs, des vrais, on les créerait à rebours pour s'y blottir, et ce ne seraient pas juste des histoires racontées le soir, dans le noir,  pour se consoler, se rassurer...", des personnages hauts en couleurs comme ce boutiquier qui appose sporadiquement cet écriteau sur la porte: "Fermé pour raisons personnelles qui ne regardent que le propriétaire", le tout scandé par des chansons de Serge Gainsbourg...Un roman tendre.51bnJciIc-L._SL500_AA240_.jpg

Ultimatum/En retard pour la guerre, Valérie Zenatti, Points Seuil 2009, 172 pages.

L'avis de Laure.Celui de Clarabel.

Et Cuné !