26/05/2011
Les yeux au ciel
Pour fêter l'anniversaire du patriarche, toute la famille se réunit en Bretagne dans la vieille maison où autrefois ils passaient leurs vacances. Souvenirs, souvenirs. Mais aussi blessures mal cicatricées , rivalités et alliances d'autrefois , toujours à l'ordre du jour, sans oublier un drame, soigneusement refoulé ,que la nouvelle génération va contribuer à débusquer.
Rien de tel qu'une réunion de famille, quel qu'en soit le prétexte, pour radiographier les relations entre les uns et les autres. Karine Reysset, sur un motif classique , joue ici une jolie partition, sans grain de sable cependant, ce qui rend le tout un peu trop lisse à mon goût.
Lena, jeune mère de famille harassée, tiraillée entre l'amour de ses enfants et la nécessité de souffler un peu reste trop sage dans ses bouffées d 'exaspération. On aimerait qu'elle se lâche un peu plus . Il n'en reste pas moins qu'on passe un très agréable moment avec ce roman.
Les yeux au ciel, Karine Reysset, Editions de l'Olivier, 190 pages pleines de bienveillance.
Merci Antigone !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : karine reysset, fratrie
02/03/2010
Les lieux sombres
"J'ai le bourdon depuis 24 ans."
Unique survivante de la partie féminine de sa famille, Libby, qui se dépeint comme "l'adorable gamine qui avait traîné son adorateur de Satan de frère devant la justice." 24 ans donc qu'elle a le bourdon et un bourdon de plus en plus agressif car, après avoir tiré partie pendant des années de l'intérêt du public pour son cas, elle se retrouve sans argent et sans situation, petite Shirley Temple qui n'aurait pas dû grandir, concurrencée par d'autres victimes plus jeunes et plus charmantes qu'elle.
C'est donc plus par intéret financier que par réelle motivation qu'elle va accepter l'offre d'un groupe de gens persuadés que son frère, Ben, est innocent, de recontrer des témoins du passé.
Kleptomane, oscillant entre "la surprotection" et "l'imprudence extrême", Libby n' a au départ rien de sympathique et c'est tant mieux. Ceci nous évite nombre de clichés et donne de l'énergie au récit.
Alternant passé et présent, celui-ci nous entraîne tout à la fois sur la trace de présumés adorateurs de Satan, mais aussi dans la vie d'une famille de fermiers pauvres qui essaient tant bien que mal de maintenir la tête hors de l'eau.
Dès le début j'ai été scotchée par ce roman qui allie une intrigue solide-même si, c'est vrai, Libby retrouve un peu trop facilement les bonnes personnes, et des personnages complexes, bien campés et fouillés.
Il y avait longtemps que je n'avais lu un roman aussi palpitant !
Les lieux sombres, Gillin Flynn, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Heloïse Esquié, Sonatine 2010 , 479 pages bluffantes.
Du même auteur, j'avais lu La haine dans la peau,disponible en poche, billet ici.
Tout le monde a lu ce livre dans la blogo ! et rares sont les avis négatifs...
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : gillian flynn, fratrie, résilience