16/09/2009
Les derniers Indiens
La quatrième génération de paysans auvergnats. La dernière. Car il ne reste qu'eux, le frère et la soeur Santoire qui mènent une vie de plus en plus étriquée , mécanique, assourdie, tandis qu'en face d'eux une tribu pleine d'énergie,d'esprit d'entreprise, une tribu bruyante, brouillonne et colorée vit pleinement.
Avec une grande économie de moyens, Marie-Hélène Lafon nous peint la vie de cette famille qui s'enorgueillit d'être Les derniers Indiens , les derniers survivants d'une époque révolue, qui ont à peine ressenti les soubresauts de l'Histoire et ont su étouffer dans l'oeuf les élans et les frustrations qu'ils s'imposent eux-mêmes. Seul un vêtement bien repassé et soigneusement rangé viendra peut être éclairer d'un jour nouveau tout le roman...
Les derniers Indiens. Marie-hélène Lafon.Vient de sortir en folio.167 pages drues.
L'avis de Baratin (qui nous manque!!!!).
Celui de Clarabel.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : marie-hélène lafon, cantal, campagne
01/09/2009
Bonheur fantôme
"Saint Machiavel priez pour moi"
Pierre qui aime la peinture démodée -il veut écrire un livre sur Rosa Bonheur- et les écrivains mystiques-en l'occurrence Simone Weil , a tout quitté pour s'installer à la campagne, en Sarthe plus précisément. Là il transforme sa maison en arche de Noé, se lie d'amitié avec le tenancier d'une crêperie, une vieille voisine, s'interroge sur l'art, l'amour: "En art, comme en amour, il faut avoir le courage de ses sentiments. Nul n'est tenu d'aimer comme il faut." et petit à petit revient sur les raisons de ce départ précipité à la campagne.
C'est juste et sensible et comment pouvais-je résister à ce livre où d'une part l'on apprend plein d'infos sur Rosa Bonheur, une peintre qui se promenait en pantalon (avec une autorisation de travestissement dûment fournie par les autorités), vivait en compagnie d'une femme et d'une ménagerie (dont une lionne !) sans que nul ne s'en offusque et ne peignait que des animaux, roman d'autre part où le narrateur se choisit comme plante fétiche, totem le gratteron ?
Un roman qui alterne entre écorchures et tendresse , rempli de personnages chaleureux, de chiens qui bavent et de chats qui dorment dans les édredons...Une petite bulle de bonheur.
Bonheur fantôme, Anne Percin, Le rouergue, 220 pages pleines de vie.
L'avis de Clarabel
Celui de Ptitlapin. (Avec des reproductions de tableaux de Rosa Bonheur)
06:00 Publié dans Rentrée 2009 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : anne percin, rosa bonheur, campagne, garçons sensibles