08/07/2010
Si Eve Volver apparaît dans une histoire le coup partira avant la fin
"-T'es maboule toi !
-J'suis la boule de personne !"
Un pied dans la réalité, un pied dans l'imaginaire, Eve Volver , six ans, nous raconte sa vie entre une grande soeur trop sérieuse, Victoria , et une petite, Loula, "capturée" juste après le séjour de maman à l'hôpital." C'est un moulin à paroles, et elle se fatigue elle-même à tant parler mais elle est diablement attachante cette Eve Volver même si on comprend parfois les réactions de son entourage...
Un énième récit à hauteur d'enfant ? Non, car Eve a une personnalité, une manière d'appréhender le monde qui se reflète dans le langage qu'elle emploie. Néologismes, calembours, syntaxe malmenée coulent de manière fluide et réinventent le monde.
Pas étonnant que sa famille soupire souvent et ne la comprenne pas toujours ! Le lecteur , lui, se régale car la tendresse, l'inventivité, la poésie et l'humour sont au rendez-vous.
Sans compter que, comme promis dans le titre, presque à la fin du récit, le roman bascule dans l'émotion pure sur un coup de tonnerre...
Glissez-vous avec bonheur dans l'univers d'Eve Volver sans plus attendre !
Si Eve Volver apparaît dans une histoire le coup partira avant la fin, Déborah Reverdy, L'école des Loisirs collection Médium, 238 pages qui fourmillent d'inventivité.
Un avant-goût : "Je pensais qu'à force de pas ranger mes affaires, au bout d'un moment elles retrouveraient la bonne combinaison de départ, comme le Rubik's Cube, et que je n'aurais pas à me casser la tête à remettre en ordre quoi que ce soit. Enfin j'y suis arrivée en conjuguant mes efforts au verbe vouloir. Après, comme j'avais les paupières qui s'enclumaient, j'ai rangé mon sac dans la soute pour bagages et je me suis assise au fond vers la fenêtre pour regarder le paysage se défiler."
Esmeraldae l'évoque ici.
Le blog de l'auteure.
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : déborah reverdy, enfance, émotion, humour
16/01/2009
"On ne sait jamais"
Angeline a huit ans, elle est élève au CM2 et trouver sa place quand intellectuellement on est précoce mais qu'affectivement on est encore "un bébé" n'est pas une chose facile. C'est pourquoi, à défaut d'avoir des amis,se réfugie-t-elle souvent dans un monde imaginaire où les poissons ont la part belle.
Mais l'amitié va un jour se présenter sous les traits d'un garçon terriblement drôle, du moins aux yeux d'Angeline...
Dans Des poissons dans la tête, Louis Sachar a su montrer les réactions de rejet que suscite parfois la précocité intellectuelle (on ne souhaite à personne d'avoir une institutrice aussi inculte et bornée que Mrs Hardlick!), ainsi que les tiraillementsentre le comportement parfois enfantin de la fillette et sa vivacité d'esprit. Néanmoins j'ai trouvé que les réactions de l'héroïne étaient parfois traitées avec excès, comme si l'auteur n'avait pas su trouver le ton juste, au sens musical du terme. On frôle parfois l'hystérie et c'est dommage.
L'avis enthousiaste de Marie
06:06 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : des poissons dans la tête, louis sachar, émotion, enfant précoce
21/11/2008
Bonne nouvelle
"La grosseur du caratère a été spécialement étudiée pour faciliter une lecture à voix haute." ,certes mais elle donne aussi un vrai confort de lecture pour tous ces ados qui rechignent à ouvrir un livre car " C'est écrit trop petit". En plus les volumes de la collection "D'une seule voix" chez Actes Sud Junior sont très minces (entre 60 et 70 pages) et abordent des thèmes originaux suceptibles d'intéresser les ados. De quoi convertir les plus réfractaires à la lecture ?
* Rien que ta peau. Cathy Ytak.76 pages.
Difficile pour toutes les mères de voir leur fille grandir et devenir une femme. Mais cela l'est encore plus pour la mère de Louvine car cette dernière est lente,obsédée par les couleurs et qu'elle a du mal à se décider. Certains la jugent même idiote ...
Cathy Ytak dans une écriture au plus près des sensations donne voix à Louvine et nous emmène dans son monde si particulier et si riche.
*La piscine était vide.Gilles Abier. 65 pages.
Accident ou pas ? Le jugement vient d'être rendu : Célia n'a pas poussé Alex dans la piscine vide. Libre, l'adolescente revient qur l'enchaînement des faits qui ont fait qu'elle, petite jeune fille délurée , a été accusée de meurtre par la mère d'Alex.
Gilles Abier ne cherche pas à nous rendre les personnages sympathiques mais, avec une grande sensibilité, il leur confère une humanité qui nous les rend proches .
Merci à Bellesahi pour cette découverte.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : la piscine était vide, gilles abier, cathy ytak, rien que ta peau, adolescence, émotion