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Un hiver aux canaries
"Ici, tout le monde est aisé, en bonne santé, bronzé et prétentieux."
Passer Un hiver aux Canaries, le rêve réalisé, surtout quand on on vient de quitter l'hiver septentrional ! Sur l'ile de Gran Canaria , l'ancien patron de chantier naval Jori Nyman dirige d'une main de fer son factotum Mikko , tout juste arrivé de Finlande, et sa femme de ménage malienne, Dior. Il pourrait couler une retraite paisible mais son esprit est encore agité par la mort de son épouse. Mikko, quant à lui, rêve de concevoir la chaise idéale, tout en se soumettant aux ordres de son patron. Ecartelée entre son vieux mari, sa famille restée au pays et sa volonté d'apprendre la langue espagnole, Dior tente, bravement, de s'adapter à ce nouvel environnement.
Trois solitudes pas du tout apaisées qui vont se croiser et exposer, petit à petit, au lecteur leurs pensées les plus secrètes. Révélations surprenantes qui feront varier comme dans un kaléidoscope la vision que nous avons d'eux.
Sous le soleil, les tensions montent, la brutalité se révèle et l'atmosphère idyllique tourne vite à l'aigre. Un roman dérangeant et déroutant, jusqu'au bout.
Un hiver aux Canaries, Riikka Ala-Harja, traduit du finnois par Paula et Christian Nabais, Gaïa 2012, 175 pages troublantes.
Du même auteur, clic !
12/11/2012 | Lien permanent | Commentaires (4)
Tom Tom Tom
Tom, le père prodigue, parti refaire sa vie en Afrique vient de rentrer en Finlande et a décidé de rétablir des liens avec sa fille Kokko. Mais celle-ci a vingt-cinq ans , un corps qu'elle ne maîtrise pas, pas plus que sa vie d'ailleurs. L'hémiplégie soudaine du père va changer la donne et inverser les rapports père/fille.
Rien de bien original à première vue mais le style de l'auteure donne tout son relief à ce roman à l'atmosphère si particulière, à la fois brute de décoffrage et subtil.
Juste un extrait : "Kokko changeait la disposition des meubles en moyenne quatre fois par an. elle le faisait chaque fois que rien d'autre ne marchait. quand tout était coincé et la tête embrumée, elle se mettait à changer l'ordre, elle traînait la table vers le mur suivant, et le lit devant la télévision. Elle avait déjà changé tous les coins au moins une fois, foulé de ses pas tous les endroits du sol de la pièce, gravi toutes les marches jusqu'au troisième étage, chargé un caddie dans un supermarché dans chaque quartier de la ville, payé avec tous les moyens de paiement, traversé toutes les bandes des passages pour piétons , vu toutes les statues d'hommes, grandes et petites, humé les parfums dans les grands magasins, suivi des cours dans des lycées techniques, tracé en une séance toutes les lettres de l'alphabet, payé pour des timbres-poste, pour aller aux toilettes, pour des verres d'eau des sacs de terre des engrais des droits de douane des timbres fiscaux. gaspillé, payé , et évité adroitement des paiements."
Un très joli portrait de femme en devenir.
Tom Tom Tom, , Riikka Ala-Harja, traduit du finnois par Jean-Michel Kalmbach, Editions Gaïa.
Trouvé en médiathèque.
Le billet de Sybilline sur un autre roman de l'auteure, billet tentateur !
04/12/2009 | Lien permanent | Commentaires (6)
”Handicapée de la vie”
"Handicapée de la vie", l'auteure de Le bonheur pour une orange n'est pas d'être un abricot s'est reconnue dans cette formule.
Atteinteà trente ans d'un cancer, Catherine Preljocaj va se révoltercontre cette injustice du destin tout en essayant d'identifier le pointde départ de cette maladie. Partant du principe que les gensheureux ne tombent pas gravement maldes, elle va remonter le temps etva finir par comprendre qu'elle a créé elle même son propre malheur:"c'est intolérable de s'avouer qu'on désire mourir parce qu'on ala frousse et le dégoût de vivre."
Son témoignage alterne retours enarrière et recherches spirituelles diverses (chamanisme, stage basé surl'énergie...). Nous faisons ainsi connaissance avec une famillealbanaise travaillée par une histoire difficile (que l'auteures'attachera à découvrir) qui s'interdit de montrer toute émotion etfait subir à ses enfants des traditions dignes du Moyen-Age.
Un récit de vie plein d'énergie.
Le site de l'auteure.
16/04/2007 | Lien permanent | Commentaires (13)
Jim
"Il me faut apprendre à avancer depuis qu'une partie de moi s'en est allée. "
Il m'a fallu du temps pour me décider à acquérir ce magnifique album dont la couverture m'avait instantanément attirée. Oui, du temps car Jim évoque ce que tout compagnon d'un chien cherche le plus à tenter d'oublier: "Pourquoi la temporalité de l'existence des chiens est-elle si différente de la nôtre ? On est condamnés à les voir vieillir si vite...". Car il s'agit du deuil de Jim, Flat-Coated Retriever (chien d'eau, race dont j'ignorais l'existence) , qui durant treize ans a ala vie de François Schuiten.
A raison d'un dessin par jour, l'auteur nous rend palpable des petits moments d’existence de ce compagnon qui préférait les humains aux chiens , moments tendres, douloureux parfois quand le manque se fait trop difficile...Une merveille de sensibilité poétique, à mille lieues d'un roman qui en devient parfois illisible tant l'écriture en est travaillée: Son odeur après la pluie.
Et zou, sur l'étagère des indispensables.
L'avis d'Antigone: clic
Rue de Sèvres 2023.
08/01/2024 | Lien permanent | Commentaires (6)
Le jeu du samedi 30 mai
A la demande générale de quelques blogueuses qui se reconnaîtront au passage, voici un questionnaire (mini) basé sur des connaissances allègrement glanées dans cet ouvrage (en cas de contestation, adressez-vous à l'auteur du sus-dit...).
1/Si les cyclones, comme le bouillon, ont des yeux, et des prénoms-pas le bouillon, je sais- alternativement masculins et féminins depuis que les féministes ont montré le bout de leur nez et tempêté à ce propos ; les tornades jadis étaient blanches et nettoyaient du sol au plafond, accompagnées par un monsieur Propre tout en muscles et en sourires qui faisaient fantasmer autant les hommes que les femmes, mais je m'égare.
A part tout ceci qu'est-ce qui différencie vraiment les tornades des cyclones ? Ce sont des phénomènes d'origine différente. Alors choisissez:
A/La tornade est un phénomène d'origine terrestre.
B/La tornade est un phénomène d'origine maritime.
c/ La tornade n'est pas sectaire , c'est là son moindre défaut et elle est à la fois terrestre et maritime.
2/Le Français ayant horreur des répétitions, se fend de synonymes et de périphrases (on remplace un mot par sa défintion, ce qui allonge les résumés, attention !) . Le Français ayant horreur des mots trop longs, leur fait subir des coupes répétées , la langue est paresseuse, et l'on vous regardera bizarrement si vous demandez si l'autocar ou l'autobus sont déjà passés. Fi donc de ces précisions et penchons-nous sur la signification de ces monosyllabes dont l'un claque clair et net et l'autre semble se dégonfler.
Où prenons-nous le car ?
A/ En ville, pour aller au boulot ?
B/ entre deux villes pour aller à la découverte de nouveaux horizons?
C/ là où nous prenons le bus car ces mots sont des synomymes .
3/ Normalement à cette question ne restent que les plus courageux d'entre vous, les autres ayant déjà abandonné. tenez bon le supplice sera bientôt terminé et en attendant, que diriez-vous de peler ou d'éplucher un fruit ? mais attention peler c'est
A/ Enlever les parties inutiles
B/Enlever la peau
C/ Enlever la peau et les parties inutiles.
4/Là ,normalement vous devez ressentir des envies de meurtre... De meurtre ou d'assassinat ?
Lequel" se prépare, se mijote, se peaufine ?
A/ Le meurtre ?
B/ L'assassinat ?
C/ Trop tard, la victime ne vous répondra pas !
5/ Si tout cela ne vous donne pas envie de dormir comme une marmotte, c'est à désespérer ! Mais au fait cet animal
A/ HiVerne?
B/ hiBerne ?
c/ Peu importe, on aimerait bien l'imiter quand la bise sera là.
Bon, évidemment, on ne triche pas et on répond instantanément, sans consulter quoi que ce soit !
En cas d'ex-aequo, tirage au sort par Maître Ferdi, apprenti huissier ! Pour gagner quoi ? Une 'tite surprise ! Clôture des commentaires samedi à 20 heures !
30/05/2009 | Lien permanent | Commentaires (22)
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