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”En son fort intérieur , l'esprit ne demande qu'à être trompé.”
Alternant le récit de captivité d'un otage américain au Liban, et celui de la construction d'une caverne virtuelle qui veut créer l'illusion par l'immersion dans des images et des sons, L'ombre en fuite interroge notre rapport à la réalité, confronte les illusions qui nous entourent.
Livre, ordinateur, chacun à leur façon sont utilisés par l'homme pour créer de l'illusion et pour Richard Powers un livre est "un monde fabriqué, astucieux" auquel l'otage se raccroche pour ne pas sombrer définitivement dans la folie ; d'un autre côté, "Grâce au logiciel, la chose et sa description ne font plus qu'une . Si tu peux apprendre à dire un objet, tu peux en quelque sorte le fabriquer à même la syntaxe."
La manière dont s'effectue la "rencontre" des deux univers évoqués, celui des fondus d'informatique, au jargon souvent impénétrable pour la profane que je suis et celui de l'otage, beaucoup plus parlant et émouvant, m'a complètement dépassée. J'aime souvent être déroutée mais pour ma première lecture de Richard Powers j'avoue qu'il m'a fallu du temps pour me laisser embarquer dans cet univers virtuel de la caverne. Le personnage d'Adie, cette artiste qui a renié son talent artistique, a cependant su me toucher, elle apporte en effet un soupçon de fraîcheur en jouant le rôle du Candide qui se prend finalement au jeu...
Beaucoup de virtuosité mais une virtuosité qui trop souvent étourdit le lecteur et le laisse un peu désemparé.
L'ombre en fuite, Richard Powers, le cherche-midi éditeur.
L'avis de Cuné.
Celui de d'Amanda .Keisha , Leiloona ,
09/05/2009 | Lien permanent | Commentaires (14)
Le joueur d'échecs
Allez savoir pourquoi , j'étais persuadée que Zweig était un auteur du XIX ème siècle...Allez savoir pourqoui je cofondais l'intrigue du Joueur d'échecs avec celle d' un autre texte mettant aux prises des adversaires humains à un automate invincible...(Tiens c'est de qui d'ailleurs ce texte? )
Il aura fallu la conjonction d'une remarque de Papillon ici et du billet récent(en août) d'une blogueuse (que je n'ai évidemment pas retrouvé, si elle se reconnaît, vite je mettrai le lien !) pour que je comprenne ma double erreur: ce texte a été écrit en 1941 et nous montre comment un homme arrêté par les nazis, subissant ce qu'on appellerait de nos jours une expérience de privation sensorielle, parvient à s'emparer d'un livre qui , ô déception, n'est qu'un manuel d'échecs, manuel d'échecs qui lui permettra pourtant de tenir tête à ses geôliers...
Stefan Zweig en 95 pages réussit à nous montrer la double souffrance d'un homme : celle due à sa captivité sans violence physique est tout aussi redoutable que s'il avait été envoyé dans un camp de travail mais aussi les ravages que peuvent causer les monomanies, c'est à dire l'obession d'une seule idée.
Les passages consacrés à la découverte et à la lecture du livre dérobé 'ont fait penser aux propos tenus par Jean-Paul Kaufman qui lors de sa captivité, quand il parvenait à obtenir un livre faisait durer le plaisir en lisant l'ouvrage dans tous les sens, y compris à l'envers, se régalant même à la lecture d'Harlequinades...La même fièvre à l'idée de lire...
"Je voulus d'abord savourer toute la joie que me donnait la seule présence de ce livre, et je retardai à dessein le moment de le voir, pour le plaisir excitant de rêver en me demandant quelle sorte de livre je voulais que ce fût : surtout , imprimé très serré, avec le plus de texte possible, des feuillets très, très fins, afin que j'aie plus longtemps à le lire. J'espérais aussi que ce serait une oeuvre difficile, qui demanderait un gros effort intellectuel, rien de médiocre, quelque chose qui puisse s'apprendre, qui se puisse apprendre par coeur, de la poésie , et de préférence- quel rêve téméraire!-Goethe ou Homère."
Un pont également par de-là les années avec ce roman de Richard Powers...
Une oeuvre dense et puissante , profondément humaine.
Merci à toutes celles qui m'ont permis , par des chemins détournés, de rencontrer cet auteur !
Le blogobook vous mènera vers plein de billets - qui avaient aussi "préparé le terrain" !
05/09/2009 | Lien permanent | Commentaires (20)
Recyclons, recyclons...
Samedi dernier, entre deux averses,j'ai assité à une réunion animéepar un maître composteur (le premier qui rit se retrouve enfermé dans la soucoupe volante verte, là-bas dans le fond !Ah, c'est un composteur? Bon.)
J'y ai appris deux ou trois informations intéressantes mais surtout j'ai assisté à une démonstration de Power Point.
PowerPoint, késaco ? Je m'étais posé la même question quand, enseptembre ,on m'avait proposé une formation informatique.Renseignements pris auprès de collègues : "Power Point , c'estsuper: tu peux projeter sur écran tous les textes et images de tonordinateur".
Activantmes neurones, encore véloces en ce début d'année scolaire, j'enarrivai vite à la conclusion qu'entre la formation et l'acqusition dumatériel nécessaire à l'utilisation de Power machin (ordinateurportable en état de marche, écran, rideaux ,même non ignifugés,(décrochés avant le passage de la commission de sécurité,raccrochés le lendemain), il s'écoulerait au bas mot plusieurs annéeset qu'entre temps j'aurai tout oublié de Power machin.
Enplus, si l'animateur s'avérait aussi doué que celui du seul staged'informatique auquel j'avais assisté il y a fort longtemps (uneseule info pertinente au bout d'une journée de formation : il ne fautpas débrancher l'ordi en arrachant sauvagement laprise...(hélas, je n'exagère même pas. Il a eu dela chance que nous soyons des gens civilisés sans quoi ça seterminait dans le goudron et les plumes.)), bon, bref, je n'aipas coché la case et je n'ai donc pas profité des joies dela découverte de Power machin.
Grâce au maître composteur, j'allais pouvoir combler cette lacune.
Déjà,çacommençait mal. Le maître savait sûrement composter mais il avaitdû avoir le même formateur que moi en informatique.
Heureusement, un spectateur , en quelques clics a réussi à mettreen route le système et là j'ai rapidement compris que Power machinn'était rien d'autre que la bonne vieille séance de projection dediapos des familles !
On recycle vraiment tout, même le pire ...
Si vouv voulez en savoir plus sur le compost, le vrai c'est ici !
17/05/2007 | Lien permanent | Commentaires (23)
Je suis si bien ici sans toi
"On aime les gens.Et ils nous déçoivent.mais pas toujours.Parfois ils continuent à nous aimer indéfectiblement, dans l'attente qu'on ouvre les yeux et qu'on réponde à leur affection. c'est comme un "Je t'aime. Je t'ai toujours aimé.""
Richard, peintre anglais, est mariéà une française très belle et très intelligente dont il a une petite fille. Tous trois vivent à Paris. Ce pourrait être le paradis si, richard ne parvenait pas à se remettre du départ de sa maîtresse (hou le vilain) et qu'évidemment sa femme ne découvre le pot aux roses.
27/04/2016 | Lien permanent
Je suis si bien ici sans toi...en poche
"On aime les gens. Et ils nous déçoivent. Mais pas toujours. Parfois ils continuent à nous aimer indéfectiblement , dans l'attente qu'on ouvre les yeux et qu'on réponde à leur affection.C'est comme un "je t'aime. je t'ai toujours aimé."
Richard, artiste anglais a épousé une française très belle et très intelligente, Anne-Laure. Ils ont une petite Camille de cinq ans et vivent à Paris. Le paradis donc. sauf que Richard ne se remet pas du départ de sa maîtresse (hou, le vilain) et qu'évidemment sa femme a découvert le pot aux roses. Pour tout gâcher, Richard a vendu un tableau "L’ours bleu" un symbole important pour son couple.
Dans l'espoir de reconquérir sa belle, le voilà donc parti en Grande-Bretagne à la recherche du tableau, mais peut être aussi des secrets de l’amour qui durent.
Courtney Maum, qui fait de Paris un personnage à part entière et sait exploiter le caractère romantique de cette ville, parvient même à ne pas rendre Richard totalement antipathique. En dépit de quelques longueurs, cette comédie romantique est attachante,par ses personnages principaux ou secondaires. Mention particulière pour ces vieux couples à qui l'artiste tente d'extorquer les secrets de durée de leur couple. Une bonne idée de lecture pour les vacances.
28/04/2017 | Lien permanent
Je suis si bien ici sans toi
"On aime les gens. Et ils nous déçoivent. Mais pas toujours. Parfois ils continuent à nous aimer indéfectiblement , dans l'attente qu'on ouvre les yeux et qu'on réponde à leur affection.C'est comme un "je t'aime. je t'ai toujours aimé."
Richard, artiste anglais a épousé une française très belle et très intelligente, Anne-Laure. Ils ont une petite Camille de cinq ans et vivent à Paris. Le paradis donc. sauf que Richard ne se remet pas du départ de sa maîtresse (hou, le vilain) et qu'évidemment sa femme a découvert le pot aux roses. Pour tout gâcher, Richard a vendu un tableau "L’ours bleu" un symbole important pour son couple.
Dans l'espoir de reconquérir sa belle, le voilà donc parti en Grande-Bretagne à la recherche du tableau, mais peut être aussi des secrets de l’amour qui durent.
Courtney Maum, qui fait de Paris un personnage à part entière et sait exploiter le caractère romantique de cette ville, parvient même à ne pas rendre Richard totalement antipathique. En dépit de quelques longueurs, cette comédie romantique est attachante,par ses personnages principaux ou secondaires. Mention particulière pour ces vieux couples à qui l'artiste tente d'extorquer les secrets de durée de leur couple. Une bonne idée de lecture pour les vacances.
Je suis si bien ici sans toi, Cortney Maum, traduit de l’américain par Sophie Troff, éditions Rue Fromentin 2016, 328 pages pétillantes.
31/05/2016 | Lien permanent | Commentaires (6)
Franchise postale
"J'ai admis le côté ludique de l'existence."
Fan de Pierre Richard depuis toujours,"...je n'ai jamais connu le monde sans toi. Tant mieux" Christophe Duthuron est aussi devenu son ami dans des circonstances... dignes d'un film ! Les deux compères ont ici pris la plume pour brosser un autoportrait par correspondance , l'acteur répondant à une quinzaine de lettres représentatives des courriers pour le moins incongrus envoyés par des gens aussi fêlés que sans gêne, l'invitant de manière impromptue à honorer de sa présence un anniversaire (le grand Gégé (comprendre Depardieu) n'étant pas disponible hélas, ou lui envoyant des scénarios aussi indigents que boursouflés de prétention.
Cela nous vaut aussi de savoureuses et hilarantes anecdotes de l'acteur qui se souvient ainsi qu'il a joué dans une mise en scène champêtre de Shakespeare avec,entre autres ,pour partenaire un âne et une grande comédienne économisant les piles de son sonotone, ingrédients qui ne pouvaient mener qu'au désastre ! Mais un désastre qui m'a fait me plier en deux , j'en pleurais tellement je riais !
Pierre Richard, tout lunaire qu'on le croit, sait aussi se montrer rosse avec les fâcheux de tout poil, les irrespectueux qui croient qu'une vedette se doit d'être constamment disponible pour son public et il s'en explique avec une franchise (postale) qui l'honore.
Néanmoins, ce qui domine l'ensemble c'est cette volonté de prendre la vie avec enthousiasme , de préserver " Un appétit de vivre, un certain goût des premières fois, une capacité d'émerveillement." Un livre qui donne la pêche et l'envie de revoir tous nos classiques Pierrerichardiens !
Franchise postale, Pierre Richard, Christophe Duthuron, Le cherche midi 2010 , 259 pages pour battre en brèche la grisaille !
27/09/2010 | Lien permanent | Commentaires (11)
Terminus Allemagne
"Nous étions obligés de regarder devant nous."
1948, Richard Kornitzer, après dix ans d'un exil forcé à Cuba, rentre en Allemagne et retrouve sa femme, Claire. Tous deux vont, pas à pas, en luttant contre une bureaucratie censée être dénazifiée, tenter de recréer leur famille (leurs enfants avaient été mis à l’abri en Grande-Bretagne), retrouver leur place dans la société et se reconstruire.
C'est ce parcours, basé sur une histoire vraie et nourrie d'archives, que Ursula Krechel nous raconte avec sobriété et émotion. Si elle s'intéresse (parfois un peu trop longuement) à la lutte acharnée que doit mener celui qui était à deux doigts d'être nommé juge pour retrouver son statut, elle dit aussi la rêverie, les corps qui doivent se réapprendre, les douleurs révélées à demi-mots (si Richard était considéré comme juif, Claire, elle, était aryenne mais du fait de son union a pâti elle aussi des lois nazies).
C'est tout un quotidien dans une Allemagne vaincue qui doit se rebâtir qui nous est dépeint, l'auteure opposant ainsi la ferveur avec laquelle on accueille le retour des cloches et l'indifférence quasi totale de la société pour les exilés comme Richard, la vie facile et confortable avant la guerre, la lutte pour survivre ensuite.
Magnifique histoire d'amour aussi que Terminus Allemagne avec ses personnages ardents et discrets qui ne sont jamais décrits avec pathos. Une lecture qui serre la gorge.
Terminus Allemagne, Ursula Krechel, traduit de l’allemand par Barbara Fontaine Carnets Nord, Éditions Montparnasse 2014, 438 pages qui donnent le frisson.
Ce roman a obtenu le Prix du livre allemand (équivalent du Goncourt) en 2012.
Un coup de cœur !
04/09/2014 | Lien permanent | Commentaires (8)
Les reines du ring
Pour retrouver l'amour de son fils, fan de catch, Rose, qui sort de prison, décide de monter une équipe de catcheuses avec ses copines du boulot . Voilà donc nos caissières propulsées dans le monde des attaques sournoises et des personnages flamboyants !
Girl power à fond les ballons , et ce quel que soit l'âge ! Si l'histoire mère/fils , portée par Marilou Berry est un peu faiblarde, on sent que les actrices se sont éclatées dans ces rôles pleins d'énergie ! Nathalie Baye est comme d'habitude royale, Audrey Fleurot porte le mini blouson en léopard avec une classe folle, et ma chouchoute, Corinne Masiero, la régionale de l'étape (le film se déroule din min coin, le NOOOOrd !) dans son rôle de Kill Biloute, la bouchère de Béthune, elle casse la baraque !
J'aurais aimé des dialogues plus fignolés mais bon, je ne bouderai pas mon plaisir: j'ai passé un bon moment avec les reines du ring ! Une comédie qui tient ses promesses !
Boudées par la critique, Les reines du ring ont remporté le prix du public au festival de Cabourg !
10/07/2013 | Lien permanent | Commentaires (2)
#HelpMe #NetGalleyFrance
"En les lisant, je me sentais moins seule. En outre, ils étaient générateurs de fantasmes."
ça commence comme un roman de chick litt : Marianne Power semble mener une vie à la Bridget Jones, travaillant dans un magazine à Londres et menant en apparence une vie de rêve. Mais les failles sont présentes (son poids, son rapport à l'argent, ses angoisses...).
Un jour lui vient l'idée saugrenue de tester sur un an les douze livres de développement personnel les plus en vogue , avec comme objectif de devenir juste parfaite.
Las, Marianne va vite se rendre compte que mener à bien cette entreprise, seule de surcroît, ne va sans inconvénients majeurs .Tout cela va en effet vite tourner au cauchemar car elle va devenir "une junkie accro au développement personnel"et va négliger les siens...
Si la conclusion de ce livre peut paraître simpliste (je vous laisse la découvrir), il n'en reste pas moins que ce livre a le mérite de montrer les limites d'ouvrages qui ont en commun de nous promettre le bonheur d'une manière simple et rapide, sans pour autant remettre en question le monde dans lequel nous vivons.
03/10/2018 | Lien permanent | Commentaires (3)