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#FannyEtLeMystèreDeLaForêtEnDeuil#NetGalley
Fanny, dix-sept ans, se retrouve brutalement orpheline. Autorisée à habiter seule dans la maison familiale, sans voisins, sans amis, elle va apprivoiser son deuil à s manière, entre rêve et réalité.
Si l'écriture est belle, le roman très court, je suis restée à l'orée de ce texte qui m'a laissée dubitative.
Un écrivain chaudement recommandé par Karl Ove Knausgård.
03/02/2020 | Lien permanent | Commentaires (1)
Garonne
"Elle aime fredonner qu'elle "n'a pas la vertu des femmes de marins", sans vouloir l'offenser, tout le monde avait deviné."
Garonne, la cinquantaine venant, a besoin de se poser un peu et de quitter les petit boulots provisoires et la vie de nomade qu'elle avait menée jusqu'à présent.Une opportunité se présente: travailler dans l'agence de placement de jeunes filles au pair que vient d'acheter la fort brouillonne Manu.
Ne pas se laisser décourager par le début du roman et par l'agaçante Manu dont le vocabulaire de charretier et les négations incomplètes ont bien failli me faire lâcher prise . L'arrivée de la pimpante et efficace ancienne propriétaire de l'agence, Mme Debarre, survient à point nommé pour redresser la barre de l'agence et du récit !
Si la vie de la petite entreprise est décrite de manière à la fois pleine d'humour et de réalisme, si j'ai beaucoup apprécié de partager la vie chaleureuse et gaie de ces femmes, j'ai néanmoins regretté la rupture de rythme et le changement de tonalité de la dernière partie du roman. Pourquoi donc opter à toutes forces pour une fin "conte de fées" ?
Un roman apaisé où l'on retrouve toute la sensibilité de Fanny Brucker. Clic !
Garonne, Fanny Brucker, Jean-Claude Lattès 2012, 329 pages à déguster !
23/10/2012 | Lien permanent | Commentaires (7)
Ils diront d'elle
"Elle se demande s'il faut être léger ou doté d'une indulgence qui lui fait défaut pour vivre en société."
Noël en famille, rien de tel pour se sentir une nouvelle fois hors-normes pour Estelle. Juqu'à présent, elle avait toujours réussi à esquiver cette réunion , préférant éviter ainsi les réflexions même involontairement blessantes sur le fait qu'elle vive avec une femme écrivain, profession nettement plus valorisante que tous les petits boulots auxquels elle même se cantonne.
Mais cette année, face à ses propres doutes, elle sent que le moment est venu de revenir sur le passé et de combler -ou pas - le fossé à la fois temporel et psychologique qui la sépare de ses frères et soeurs.
Choisissons-nous vraiment notre vie ou subissons-nous les rôles qu'on nous a attribués, consciemment ou pas ?
Sans acrimonie, tout en délicatesse, Fanny Brucker nous peint ici le portrait d'une femme en devenir qui s'interroge sur ce qu'elle croît être ses choix , sur sa vision du passé, qui ne correspond peut être pas à celle qu'en a le reste de sa famille, sur le fait qu'elle se soit toujours sentie inférieure aux autres. Pas de grand déballage à la Festen, mais une vision chaleureuse et humaniste qui nous montre au passage, non sans humour, les aléas du métier de serveuse (promis, juré, vous ne les regarderez plus du même oeil !). Une analyse fine et une narration fluide qui font de ce roman un véritable plaisir de lecture.
Ils diront d'elle, Fanny Brucker, jean-Claude lattès 2011, 267 pages .
09/02/2011 | Lien permanent | Commentaires (11)
”Elle s'était demandé si quand elle n'aurait plus personne à qui parler, elle écrirait.”
Une petite annonce fonctionnant comme un aimant et commençant par ces mots: J'aimerais tant te retrouver. Une bouteille à la mère lancée par un homme abandonné à sa naissance. Un texte qui va attirer l'attention de deux femmes très différentes et nouer les destins de ces trois personnages.
L'une de ces protagonistes est Rose-Marie, une femme "naturelle" qui vit en compagnie de chiens et de chevaux, sans oublier un âne tonitruant et qui, ayant perdu l'homme aimé ,affirme : "Je crois que je me suis davantage employée à me suffire à moi même qu'à rencontrer quelqu'un."
Jouant le rôle de la briseuse de solitude,Claire va débouler dans la maison et l'existence de Rose -Marie, pleine d'énergie et de vie mais décidée à faire une pause dans sa série d'hommes- divorcés- avec- enfants, condition sine qua non car "Face à la maternité, [elle] était objecteur de conscience."
Avec jubilation et tendresse, Fanny Brucker va tricoter les destins de ces trois personnages, destins qui se nouent autour des thèmes de la maternité et de la perte. Ces pertes nécessaires qu'il nous faut apprendre à accepter comme Rose-Marie"désormais habituée à devoir rendre à la mort des êtres qu'elle avait empruntés le plus longtemps possible à la vie, comme un livre de bibliothèque qu'on aurait aimé pouvoir garder toujours."
Evitant tous les écueils de la facilité, l'auteure réussit à établir un subtil équilibre entre ses personnages qui ne se contentent pas de subir ou de regimber contre leur destin mais apprennent à l'apprivoiser petit à petit.Parfois traversé de violence, ce texte , bourré d'énergie et de tendresse jamais mièvre, nous fait souvent frémir et même si la fin , un peu télescopée à mon goût, vient un tantinet gâcher notre plaisir, je le range sans hésitation dans la catégorie des romans confortables et sensibles. Un livre bien évidemment tout hérissé de marque-pages !
Fanny Brucker, J'aimerais tant te retrouver, Jean-Claude Lattès, 333 pages.
Billet sur le premier roman de l'auteur qui se déroulait aussi au bord de l'Atlantique, Far Ouest
18/03/2009 | Lien permanent | Commentaires (16)
”Elle avait simplement voulu commettre un bonheur”
Oui, vous avez bien lu "Commettre" et non pas "connaître" unbonheur.Mais bien évidemment, quand Sixtine adopte Dalton, croisé desetter gordon et de levier afghan, emprisonné dans un refuge depuis detrop longues années, c'est le début d'une très belle relation entre lajeune femme éprise de liberté et le chien apparemment inapte aubonheur.
Onsourit quand Sixtine "se dit qu'elle n'avait pasréalisé à quel point il était gênant de passer une soirée en tête àtête avec qulqu'un qu'on en connaît pas,qu'il fût humain ou pas. mêmes'il ne paralit pas, elle aurait au moins aimé qu'il manifeste plusd'enthousiasme en découvrant son nouveau confort, qu'il lui témoignetout de suite plus de reconnaissance, qu'il se comporte comme unesorte d'acteur hollywoodien qui traverse le séjour en décrétant qu'ilva prendre une bonne douche et se sert au passage un scotch onthe rocks qui lui fait fermer les yeux de plaisir.".Ou quand elletrouve le moyen de contourner un règlement imbécile pour ne pas quitterson chien dans un magasin d'alimentation...On a les larmes aux yeuxquand , enfin, Dalton " manifeste du bonheur , qu'il se révèle capable de quitter son monde des morts sans expression." Bien sûr lebonheur de l'un va déteindre sur l'autre car "Dalton était devenu unprétexte de bonheur. ce que Sixtine n'aurait pas fait pourelle-même, elle le faisait pour Dalton."
Encontrepoint, un peu artificiel à mon goût, nous suivons le périple dela soeur aînée de Sixtine qui, veuve, quitte les Etats-Unis et rentreen France avec le vague espoir de renouer avec celle qu'elle connaît àpeine. Un peu caricatural mais amusant ce personnage devient peu à peupathétique...
Quant à la fin du roman, elle m'a fait penser à celle, très poétique, du film "Crin Blanc"...
Lespersonnages de Far-Ouestne sont pas être pas suffisamment fouillés mais en mêmetemps cela nous donne tout le loisir de compléter à notre guise ce quia été esquissé et de passer un excellent moment sur les plages de l'Atlantique , en mangeant des chouquettes, en compagnie de ceuxqui sont devenus nos amis, Sixtine,Dalton et la jument Fidèle .
Un premier roman sensible et émouvant de Fanny Brucker ,dédié à ...Dalton !
L'avis de Cuné que je remercie chaleureusement !
12/02/2008 | Lien permanent | Commentaires (14)
Far Ouest...en poche
Quel plaisir de voir enfin en poche ce roman sorti en ...2008 !
”Elle avait simplement voulu commettre un bonheur”
Oui, vous avez bien lu "Commettre" et non pas "connaître" un bonheur.Mais bien évidemment, quand Sixtine adopte Dalton, croisé de setter gordon et de lévrier afghan, emprisonné dans un refuge depuis de trop longues années, c'est le début d'une très belle relation entre la jeune femme éprise de liberté et le chien apparemment inapte au bonheur.
On sourit quand Sixtine "se dit qu'elle n'avait pas réalisé à quel point il était gênant de passer une soirée en tête à tête avec quelqu’un qu'on en connaît pas,qu'il fût humain ou pas. même s'il ne parlait pas, elle aurait au moins aimé qu'il manifeste plus d'enthousiasme en découvrant son nouveau confort, qu'il lui témoigne tout de suite plus de reconnaissance, qu'il se comporte comme une sorte d'acteur hollywoodien qui traverse le séjour en décrétant qu'il va prendre une bonne douche et se sert au passage un scotch on the rocks qui lui fait fermer les yeux de plaisir.". Ou quand elle trouve le moyen de contourner un règlement imbécile pour ne pas quitter son chien dans un magasin d'alimentation...On a les larmes aux yeux quand , enfin, Dalton " manifeste du bonheur , qu'il se révèle capable de quitter son monde des morts sans expression." Bien sûr le bonheur de l'un va déteindre sur l'autre car "Dalton était devenu un prétexte de bonheur. Ce que Sixtine n'aurait pas fait pour elle-même, elle le faisait pour Dalton."
En contrepoint, un peu artificiel à mon goût, nous suivons le périple de la sœur aînée de Sixtine qui, veuve, quitte les États-Unis et rentre en France avec le vague espoir de renouer avec celle qu'elle connaît à peine. Un peu caricatural mais amusant ce personnage devient peu à peu pathétique...
Quant à la fin du roman, elle m'a fait penser à celle, très poétique, du film "Crin Blanc"...
Les personnages de Far-Ouest ne sont pas être pas suffisamment fouillés mais en même temps cela nous donne tout le loisir de compléter à notre guise ce été esquissé et de passer un excellent moment sur les plages de l'Atlantique , en mangeant des chouquettes, en compagnie de ceux qui sont devenus nos amis, Sixtine,Dalton et la jument Fidèle .
Un premier roman sensible et émouvant de Fanny Brucker ,dédié à ...Dalton !
08/05/2024 | Lien permanent | Commentaires (3)
Quand littérature et cinéma se marient...
* Actuellement en tournage La liste de mes envies de Grégoire Delacourt (qui sort bientôt en poche). c'est Didier Le Pêcheur qui s'y colle. Dans les rôles principaux, Mathilde Seigner et Marc Lavoine.
*Le tournage du film Les yeux jaunes des crocodiles, d'après le roman de Katherine Pancol se poursuit à Trouville (clic) avec Julieepardieu et Patrick Bruel.
*Et le 19 juin sortira le film de Marion Vernoux Les beaux jours, adaptation du roman de Fanny Chesnel Une jeune fille aux cheveux blancs. Dans les rôles principaux, Fanny Ardant, Laurent Laffitte et Patrick Chesnais.
Le point commun ? Des romans qui font du bien....
26/05/2013 | Lien permanent | Commentaires (17)
Le sel de tes yeux
"Dans ta famille, il n'est pas tant question de s'ajuster les uns aux autres que de décréter une normalité. Comment lutter contre ceux qui ont le droit de t'enfermer, de te contraindre et de te gifler s'ils estiment que c'est pour ton bien, et s'ils estiment que le bien pour une fille consiste à aimer les garçons ? "
Alors qu'elle explore le bassin minier du Nord de la France, région dont elle est originaire, l'écrivaine photographie une jeune fille qui court. Une silhouette.
Elle lui invente un prénom , Sarah, une famille et une orientation sexuelle qui déroute cette dernière : Sarah aime les filles.
Dans ce court roman (174 pages), Fanny Chiarello s'adresse à cette adolescente qu'elle a vraiment croisée, sans pouvoir lui parler et même si elle ne la connaît pas déclare: "mais, parce que je t'écris, tu es une force pour moi- note l' ambiguïté de cette phrase, ou le t' peut aussi bien être un C.O.D. qu'un C.O.I."
Brouillant les pistes, qu'est ce qui est inventé, qu'est ce qui est réel ?, Fanny Chiarello nous livre ici un récit sensible et juste sur une jeune fille qui se confronte à une société hétéronormée ,dont on n'a même plus conscience, sauf évidemment quand on sort de la norme. Elle brosse des parents un portrait nuancé, ils aiment leur fille mais ne peuvent concevoir qu'elle déroge à ce qui est pour eux la normalité et acceptent sans sourciller que leur autre fille sorte avec un étudiant plus âgé.
N'allez pourtant pas croire que tout est plombé dans ce roman qui, s'il serre parfois le cœur, ménage auss des moments lumineux et peint avec véracité le quotidien d'une jeune femme d’aujourd’hui. Un roman plein d'espoir.
Un coup de cœur.
Le sel de tes yeux, Fanny Chiarello Éditions de l’Olivier 2020
De la même autrice: clic.
02/01/2020 | Lien permanent | Commentaires (1)
Miss Alabama et ses petits secrets
"Ethel, quant à elle, lui avait conseillé d'opter pour un chat: "Au moins, c'est toujours propre et ils s'occupent de leurs affaires.""
Ex-Miss Alabama, Maggie Fortenberry a conservé sa beauté et son prestige dans la ville de Birmingham où elle officie désormais dans une agence immobilière.Ayant le sentiment d'avoir connu le meilleur de sa vie, elle décide, en toute lucidité, de mettre fin à sa soixantième année de vie.
Méticuleuse et organisée, elle prépare tout dans le moindre détail mais les événements vont conspirer contre elle et sa décision pourtant bien arrêtée, révélant au passage quelques-uns des secrets de Maggie mais aussi d'une des plus somptueuses demeures de la ville.
Ayant gardé un souvenir savoureux du précédent roman de Fannie Flagg (adapté au cinéma ), Beignets de tomates vertes, sans doute attendais-je un peu trop de celui-ci. D'une lecture agréable, mais un peu trop prévisible, ce livre qui fait du bien remplit parfaitement sa mission , nous distraire, évoquant même au passage les pages les plus sombres de l'histoire de Birmingham. Les personnages sont attachants en diable mais le récit manque un peu de dynamisme. Un bon moment de lecture cependant.
Miss Alabama et ses petits secrets, Fannie Flagg, traduit de l'anglais (E-U) par Jean-Luc Piningre le cherche midi 2014, 435 pages.
06/05/2014 | Lien permanent | Commentaires (22)
Cliente
"Mais c'est quelqu'un de léger, qui ne pèse pas."
Judith, pimpante quinquagénaire, animatrice d'une émission de téléachat, n'éprouve aucune honte à utiliser les services tarifés de jeunes hommes pour combler le vide sexuel de sa vie. Elle a établi des règles très claires qui vont quelque peu vaciller quand elle rencontre Marco, escort-boy occasionnel.
Ce dernier n'a rien dit à sa jeune femme Fanny car tous deux galèrent pour obtenir leur indépendance financière et cet argent facilement gagné , en apparence, leur est plus que nécessaire. Mais évidemment, Fanny va découvrir le pot aux roses...
Je n'ai pas vu le film réalisé par Josiane Balasko, mais , vu la couverture du livre, j'ai tout de suite prêté les traits de Nathalie Baye à Judith et cela ne m'a en rien gêné car cette actrice possède à la fois la classe du personnage et cette capacité à assumer ces choix avec assurance et liberté. Comme Judith, on l'imagine autant à l'aise dans une boui boui infâme à se bâfrer de pizza que dans un cinq étoiles !
Josiane Balasko n'est en rien une styliste mais elle conduit de main de maître son récit, campe des personnages plus vrais que nature et n'hésite pas à appeler un chat un chat sans pour autant sombrer dans la vulgarité. C'est couillu et sensible à la fois, un mélange rare !
Cliente, Josiane Balasko, Livre de poche 2005, 251 pages pleines de vie !
Déniché à la médiathèque.
14/08/2012 | Lien permanent
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