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13/08/2011

Que diable allait-elle faire dans cette galère...2/?

Flic, Floc, les bottes blanches de la poissonnière ponctuent chacun de ses pas. Son tablier blanc n'augure rien de bon. Son sourire sanguinolent non plus...
Douche pénétrante annonce le panneau.images.jpg
Amis obsédés, passez votre chemin. Amis maso, prenez place. A plat- ventre sur une table, le menton coincé sur un boudin de mousse, les bras le long du corps, vous voici exposé aux jets d'eau chaude d'une série de douches placées au dessus-de vous. ça trépigne, ça marteau-pique, ça masse en profondeur, ça fait du bien c'est indéniable.
Mais le lendemain matin, vous avez juste l'impression qu'un tracteur (même pas conduit par le beau gosse de L'amour est dans le pré") vous  est passé sur le corps et vos douleurs (oubliées, les coquines !) se rappellent à votre mauvais souvenir...Tiens j'avais des muscles là ?
C'est normal. Tout va bien et en arrivant juste un peu plus tôt vous trouvez même le temps de lire un peu...

06/08/2011

Que diable allait-elle faire dans cette galère...1/ ?

Ploc, ploc, la cantinière verse de généreuses louches sur les articulations, referme prestement les pans de la papillote et repart , chariot brinquebalant et marmite glougloutant, dispenser ailleurs la noirâtre manne. Cloué à la table, on est, façon papillon.Cuisson: une demi-heure.
Quand la sueur commence à couler sous les fesses, on se jure in petto de ne plus jamais regarder une feuille de brick de la même façon.
On aimerait arborer le sourire extatique que l'on voit sur les brochures des thalasso mais ici pas de musique zen , de chants d'oiseaux , juste les caquètements des curistes ,quasi centenaires, égrotants et valétudinaires ,dont la langue seule semble être agile.
L'ouverture de la papillote est plus rude : il faut se débarasser de l'emplâtre et là on manque se noyer  sous le jet puissant de la douche que l'on a pourtant soi même mise en marche. On ne regrette pas l'investissement du bonnet de compet'.
A peine le temps de s'essuyer avec la minuscule serviette fournie, vite, il faut s'empaqueter dans le peignoir et rejoindre l'étape suivante...

C'est pas le tout  mais comment je fais pour lire, les bras collés au corps et à la boue, hein ? !

à suivre...ou pas.

08/08/2007

The end

Qui n'a jamais vu une bataille de chiens n'a rien vu, ça va très vite, ça couine , ça glapit, ça grogne, les poils volent, tout valse, le coeur bat très vite mais jamais ô grand jamais il ne faut tenter d'intervenir directement  sinon morsures garanties (même la reine Elisabeth II s'est fait mordre en tentant de séparer ses corghis qui se battaient, c'est dire).
Quand la bataille canine est finie, que les  adversaires se sont miraculeusement séparés peut commencer l'affrontement verbal humain...
Vu l'attitude je-ne-veux-rien-voir-rien-entendre de notre chère voisine, nous sommes allés faire la sieste dans la salle d'attente de la gendarmerie, pendant que l'Homme déposait plainte.
Mais le doute subsistait toujours : malgré l'intervention gendarmesque, le courant était-il branché ou pas ?
Le problème fut définitivement résolu quand ,lundi ,le proprio, sous prétexte d'agrandir l'espace vital  des deux teutons et de leurs maîtres, raccorda le courant sur la clôture des vaches, empêchant ainsi nos chers amis de jouer avec nos nerfs.
Mardi, Brutus ne supportant pas d'être assimilé à un bovin (et ne supportant surtout pas de voir Tibulle déambuler en toute liberté ) se lança fougueusement à travers la clôture et ...ce fut son tour de couiner !
Ah, il la ramenait moins le Brutus !
Les vacances purent enfin se dérouler dans le calme et sans stress...

06/08/2007

"Les bonnes clôtures font les bons voisins" Sally Bingham

Quelques coups de téléphone -et une attaque en règle de Caîus, Brutus et Carlos- plus tard, nos amis les  voisins et leurs adorables toutounets étaient cernés par une clôture électique, en tous points identique à celles du pré voisin.
J'ai bien pensé à acheter des cacahuètes mais bon, nous n'allions pas jeter de l'huile sur le feu.
J'avoue quand même que voir la voisine peaufiner son cancer de la peau et/ou du poumon derrière la  clôture était assez réjouissant...
Mais dans un coin de  ma tête restait quand mêmel'idée qu'une clôture électrifiée peut se débrancher et effectivement la suite des événements allait me donner raison.
Même si nous avions constaté un net progrès de Carlos qui ne se contentait plus de faire parler ses mains mais avait augmenté son lexique de mots de rappel pour ses chiens, nous avons aussi vite constaté -et Brutus aussi- que la barrière n'était pas branchée en permanence.  Il ne fallait évidemment pas traumatiser ces chérubins.
Tibulle et moi en étions donc réduits-pour limiter les risques- à entrer et sortir par l'arrière de la maison, loin des dents brutesques.
Mais mardi, quand nous avons eu la visite du proprio, en bon chien,Tibulle a pointé son nez-pourtant fort court- à la porte, au vu et su de Brutus qui  s'est aussitôt engouffré chez nous pour ce qui allait être  une ultime attaque ...

02/08/2007

La reine de l'implicite 2/127

8 heures du mat' j'ai pas de frisson , vu la température, mais si nous ne voulons pas rester claquemurés dans notre maison de location, attendant le bon vouloir de Caïus et Brutus pour nous laisser entrer ou sortir,il va falloir réagir.
N'écoutant que mon inconscience courage, je me  rends donc en territoire ennemi , pour rencontrer la voisine  qui, s'il elle ne présente malheureusement aucune ressemblance  avec Eva Longoria, ni avec rien de connu d'ailleurs, semble quand même  plus loquace que son mari puisqu'hier elle  a prononcé le mot "Bonjour"(était-ce de l'ironie, d'ailleurs? la question reste posée).
Les chiens ne me bouffent pas, ce qui est déjà une bonne chose ,et la voisine semble disposer d'un stock  suffisant de vocabulaire pour communiquer.
Le message explicite est clair : ses toutounets ne feraient pas de mal à une mouche, ils sont juste très joueurs et jeunes. Mouais,en gros ,j'ai devant moi la soeur cachée de Paris Hilton et ses bergers allemands sont en fait des chihuahuas réincarnés.
Le message implicite, une  fois décrypté, l'est encore plus, les chiens et les maîtres Debil considèrent que,  faute de barrière, tout l'espace que nous devrions partager leur appartient et si la situation ne nous convient pas, nous n'avons qu'à replier bagages.
La guerre de position peut commencer.

31/07/2007

Fort Boyard ou fort Chabrol ? 1/243*

Pour nous décrasser du stress accumulé cette année, nous avions décidé de passer des vacances tranquilles, loins de l'agitation, paumés au milieu de belles Gasconnes et autres Blondes d'Aquitaine**. 
Ces vacances s'annonçaient donc vaguement ennuyeuses.
Heureusement c'était sans compter sur l'énergie sans faille déployée par nos charmants voisins, les Devil , et leurs compagnons à quatre pattes,Brutus et Caïus, bergers teutons de leur état.
D'emblée, nous avons eu droit à un remake de l'attaque de la caravane des pionniers ( même si nous n'étions qu'en voiture) par les indiens, j'ai nommé Caïus et Brutus. Là une petite lampe  "signal d'alarme  " s'est allumée dans ma tête, mais je l'ai délibérément ignorée , entonnant mentalement le  mantra "C'est les vacances, tout va  bien se passer".
La même petite lampe s'est allumée quand les chiens ont fait connaissance, c'est à dire quand Tibulle , 15 kg à tout casser, s'est retrouvé à jouer le rôle du lapin pourchassé par la meute de chiens bien décidés à  défendre leur territoire.
Vu la tête de la personne qui nous faisait visiter la maison, une troisième fois la lampe s'est allumée et j'ai  vu écrit en gros sur son front, en lettres de  feu: "ça va mal se passer" mais une fois de plus, j'ai éteint le lumignon.
Quand le Voisin , qui présentait une ressemblance troublante , tant physiquement que moralement,  avec Carlos, le mari de Gabrielle, dans "Desperate housewiwes" a fait irruption sans prononcer un mot à la suite de la tornade canine qui lui appartenait,dans notre salon , la lampe clignotait frénétiquement.
Nous en étions à trois attaques contre Tibulle et jamais les voisins n'avaient émis le  moindre son pour tancer leurs chiens.
A minuit, les trois chiens aboyèrent mais , par paresse sans doute,je ne me levai pas.
A six heures, dimanche donc, les aboiements ayant repris,je suis descendue et ai constaté que la situation était plus grave que prévue car les adorables toutounets de nos vosins se  baladaient tranquillement en totale liberté la nuit ...
Allions-nous devoir nous torturer les méninges pour pouvoir entrer et sortir de la maison sans que Tibulle  se transforme en casse-croûte ?
Allions-nous devoir vivre en camp retranché ?
Vous le saurez en lisant le feuilleton de l'été !

*  Bon, je  blague (n'est-ce pas Clémentine? !) :))

**Pour les lecteurs qui seraient devenus libidineux à force d'écouter France Inter en juillet matin et après-midi, je rappelle que les Gasconnes et Blondes d'Aquitaine sont de superbes vaches.