22/01/2013
Accabadora
"Du reste, si Bonaria s'était consacrée depuis sa jeunesse à la couture, c'était parce qu'elle savait prendre la mesure des gens."
Couturière, Bonaria ? Pas seulement. Car pourquoi aurait-elle besoin de se glisser furtivement la nuit dans certaines maisons ? Ce secret que va découvrir sa fille de l'âme bouleversera la vie de cette dernière car elle perde l'équilibre entre ses deux naissances "l'une mauvaise et l'autre bonne, et voilà que ses comptes lui paraissaient bourrés d'erreurs , de ratures, et qu'elle se retrouvait de trop, une fois de plus, tel le reste d'un plat."
Plus que l'histoire en elle même, qui perd en intensité dramatique dès que l'héroïne quitte son village sarde, c'est la manière dont cette population résout avec une certaine harmonie des problèmes toujours d'actualité (pauvreté/stérilité, et un autre sur lequel repose le mystère du roman mais qu'on peut aisément deviner en cherchant la traduction du titre ou en lisant la quatrième de couverture).
Le style est plutôt agréable et imagé mais , faute d'une structure narrative suffisamment forte, il ne me reste pas grand chose de cette lecture.
Lu dans le cadre du prix du meilleur roman des lecteurs de Points.
Plein de billets, parmi les derniers en date, celui d'Antigone .
06:00 Publié dans romans italiens | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : michela murgia
05/09/2012
Appâts vivants
"C'est là ma place, parmi les asticots, au lieu de m'obstiner à fréquenter les êtres humains."
L'ambition du roman de Fabio Genovesi est de nous présenter de manière pittoresque la vie haute en couleurs de certains habitants d'une bourgade endormie de la province de Pise, Muglione, de nos jours.
Commencé sur les chapeaux de roues, faute d'intrigues vraiment intéréssantes et originales , le récit s'essouffle vite et on n'a qu'une hâte: venir à bout de ce pavé indigeste de 367 pages.
L'auteur dont c'est ici le premier roman a pêché par gourmandise et comme souvent, a voulu mettre un maximum de personnages et d'informations.Il aurait gagné à élaguer son texte et à se concentrer sur quelques personnaeges qui auraient ainsi acquis plus d'épaisseur. Dommage.
Appâts Vivants, Fabio Genovesi, traduit de l'italien par Dominique Vittoz, Fayard 2012.
Lu dans le cadre d el'opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord.(merci !) .
06:00 Publié dans rentrée 2012, romans italiens | Lien permanent | Commentaires (4)