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31/08/2016

Aux petits mots les grands remèdes

"Ma mère était une spécialiste de la culture comme arme d'élimination massive."

Alexandre, bibliothérapeuthe, a pour objectif de reconquérir Mélanie, qui vient de le quitter, et de soigner de nouveaux clients afin d'améliorer sa situation financière.
Nous le suivons donc dans cette double quête, émaillée de références romanesques, et entrons à sa suite dans des univers très différents.michaêl Uras
Baigné d'une atmosphère douce-amère, le roman de Michaël Uras se lit sans déplaisir mais ne m'a pas enthousiasmée pour autant. Peut être attendais-je un héros plus charismatique...

Éditions Préludes 2016

michaêl uras

 

22/08/2016

Sauf quand on les aime...en poche

"- [...]Ce qui est beau  n'est pas fait pour durer, il faut sans cesse le ressusciter."

Le roman commence par une scène très forte ,et malheureusement banale: une agression verbale par un mec "lourd" qui s'en prend à une jeune femme noire. Les autres passagers du wagon sont "devenus transparents". Tisha ne devra son salut qu'à une femme qui prend la peine d'écouter l'agresseur et de détourner son attention.frédérique martin
Claire, elle aussi présente ,n'a pas osé intervenir mais les circonstances feront qu'elle invitera Tisha dans l’appartement qu'elle partage en colocation avec son amie Juliette et son pote Kader. Des jeunes gens d’aujourd’hui qui naviguent de petits boulots en CDD, loin de leur formation initiale et de leurs espoirs. à côté d'eux, vivant dans une "solitude radicale", un vieil homme qui se prend à rêver en écoutant le violoncelle de Claire.
Sans angélisme ni voyeurisme, Frédérique Martin brosse le portrait d'une jeunesse souvent meurtrie, évoluant dans un univers urbain où le corps de la femme devient souvent celui d'une proie. Tout en nuances, ces personnages s'apostrophent, s'insultent, se déchirent mais aussi s'entraident,se réconfortent et tentent de s'aimer vaille que vaille. Toulouse compose le décor essentiel et diablement vivant de ce roman où de brèves échappées champêtres sont autant de respirations et de pauses pour Juliette et les autres.
De très beaux moments comme la perspective d'échapper à une soirée d'anniversaire en solitaire ou une dans improvisée au son du violoncelle viennent éclairer ce roman qui se termine malgré tout sur une note d'espoir, sans vouloir à toutes forces terminer par un "happy end". Un très beau moment d'émotions que cette lecture portée par l'écriture tour tour rageuse, bienveillante et sensuelle de Frédérique Martin.

De la même autrice , j'avais aussi beaucoup aimé les nouvelles de J'envisage de te vendre (j'y pense de plus en plus) clic.

20/08/2016

La dictature des ronces...en poche

"Certains accès de courage sont comme des oiseaux: on n'a pas envie de les voir s'envoler. Alors j'ai cheminé précautionneusement au milieu des piafs pour ne pas les effrayer."

Comment ne pas aimer un roman qui commence ainsi : "Cet été là , le canapé avait conclu un marché avec mon postérieur , si bien qu'ils avaient fini par devenir les meilleurs amis du monde  et qu'il fallait désormais faire des pieds et des mains pour les séparer."
Pour rompre cette apathie, heureusement, le narrateur reçoit une proposition: s'installer pour un mois sur une île , Sainte Pélagie, chez son ami Henri qui doit partir ,et en échange s'occuper du chien et de l'entretien du jardin.guillaume siaudeau
Sur place, il va vite tomber sous le charme de l'île et de ses étranges habitants , aux occupations tout à la fois poétiques et surprenantes. Un univers douillet et surréaliste, dont je vous laisse découvrir les nombreuses surprises,et où subsiste néanmoins une  infime pointe de noirceur... .
Mais plus que tout, j'ai beaucoup aimé le commerce qu'entretiennent Guillaume Siaudeau et les mots. Ceux qu'ils personnifient dans sa postface et avec lesquels il crée une atmosphère si particulière, une bulle de poésie teintée d'humour.Un très joli moment de lecture !

Pocket 2016.

18/08/2016

L'administrateur provisoire

"Il y a sûrement quelque part dans son corps -mais où ? - un endroit où fouiller pour trouver cette parole arrêtée, mais je n'arrive jamais à remonter tout à fait assez haut, tout à fait assez loin dans le corps de mon père pour qu'on parle, ce qui s'appelle parler."

Pourquoi le frère du narrateur, hanté par la Shoah, est-il mort ?Pourquoi leur mère participe-t-elle à des réunions d'amitié judéo-chrétiennes alors que rien ne les relie à la religion juive ? à ces questions, et à bien d'autres, le narrateur entreprend de trouver des réponses.
Aidé d'abord par son oncle, puis par un historien, il découvre que son arrière-grand-père, Raoul H., a occupé, sous Vichy, le poste d'administrateur provisoire. Derrière ces mots,en apparence anodins, se cache une entreprise d'aryanisation collective, de spoliation des entreprises possédées par des personnes juives en France, que Raoul H. a mené sans états d'âme,  "dans un style parfaitement neutre, très méthodique , scrupuleux". Une manière de procéder que l'on peut rapprocher de la formule utilisée à l'époque, "éléments juifs",qui ,en réifiant les personnes aseptise et déshumanise. Formule qui sera aussi utilisée par une gardienne du camp,de Bergen-Belsen.alexandre seurat
Il règne dans le deuxième roman d'Alexandre Seurat une angoisse diffuse,créée par les non-dits ou le demi-vérités qui circulent dans cette famille bourgeoise aux liens distendus. La mère sème quelques indices , évoquant les romans de Modiano ou le texte d'Alexandre Jardin consacré à son grand-père collaborateur, sans jamais les nommer explicitement, tandis que le narrateur, lui, s'en tient aux faits, s'appuie sur des documents réels, cités dans le roman. Il redonne une identité- même si les noms ont été changés-, une histoire,aux victimes de l'arrière-grand-père. Il remonte à la source du secret de famille, mal qui a gangréné le corps et l'esprit de son frère, le conduisant à la mort et par-là même dévoile tout un pan encore trop mal connu de notre histoire.
Un roman nécessaire.

L'administrateur provisoire ,Alexandre Seurat, Editions du Rouergue 2016.182 pages glaçantes.

 

17/08/2016

Sous la vague

"Tout reprendre, tout détricoter et retricoter ensuite dans le bon ordre et avec patience. Raccommoder les lambeaux de ce qu'était devenue sa vie, remette les choses à leur place, reconstituer la logique des événements, leur lente dégradation, puis l'effet de cette dégradation elle-même dans son esprit, comme une contamination par un virus, avec mutation et progression [...]."

Le tsunami de 2011, non content d'entraîner une catastrophe nucléaire, va pousser Bertrand Nerger-Lafitte, à la tête d'une prestigieuse mais vieillissante maison de cognac, Sous la vague. Jugez un peu: effondrement des cours des spiritueux, tractations en sous-main d'un de ses associés pour l'évincer, aidé de surcroît par son ex-femme. Quant à sa fille, elle est enceinte d'un de ses ouvriers syndicalistes.
Bizarrement,le quinquagénaire, au fil des événements apparemment saugrenus qui s’enchaînent, constate que "sa vie, de fade et pâle qu'elle était devenue avec le temps, prenait soudain une profondeur insoupçonnée, un relief, une dimension. Une couleur."anne percin
Discrètement épaulé par Eddy son chauffeur d"une redoutable efficacité", Bertrand va progressivement évoluer, "expliquer le rôle de chaque élément, pourquoi avoir voulu achever un faon, pourquoi avoir changé d'avis et désiré le protéger, pourquoi s’être accroché à cette idée afin d'éviter le naufrage de sa propre vie."Entre autres. Faudrait-il simplement se laisser aller ?
Dans cette comédie sociale (que je verrais bien adaptée au cinéma), on retrouve l'humour et le talent d'Anne Percin pour brosser le portrait d'êtres attachants et hauts en couleurs. Tous existent  à nos yeux, y compris les personnages secondaires et les animaux , qu'elle sait tout aussi bien croquer .
Riche en citations et en réflexions, ce roman ,en apparence léger,dénonce aussi au passage les travers et les dérives de notre société. J'ai pris un plaisir fou à dévorer ces 200 pages jubilatoires (piquetées de marque-pages) ! Je les ai même relues avec tout autant d'enthousiasme !

Sous la vague, Anne Percin, Éditions du Rouergue 2016

 

 

16/08/2016

Le grand jeu

"J'ai investi cet environnement et ces conditions qui me permettent de n'être pas dans l'obligation de croiser tous les matins un ingrat, un envieux, un imbécile. Qui me laissent le loisir de penser à tout autre chose, dans une action utile et mécanique."

Une femme s'isole dans un refuge high tech, épuré, accroché dans la montagne. La fatigue, la faim font partie de ce qu'elle appelle "[mon] traitement." Elle n'est pourtant pas malade : "Je ne me suis pas détachée par erreur , ni par lassitude, ni par aveuglement. Je travaille à mon détachement. Je suis en pleine santé."
Elle entend confronter son corps et son esprit aux éléments, s'entraîner tant physiquement que mentalement et répondre à cette question : comment vivre ?céline minard
Elle a tout prévu, tout organisé et s'emploie à tirer le meilleur parti de son espace, cultivant, pêchant, explorant, interrogeant ses relations aux animaux. Tout prévu, sauf la présence d'une nonne ermite. Impossible de l'ignorer. à la moitié du livre s'enclenche donc une nouvelle dynamique qui culminera dans un finale à la fois logique et extrême, Le grand jeu.
Récit de la découverte progressive d'une pratique, Le grand jeu est un roman qui en déroutera plus d'un mais qui m'a enthousiasmée au plus haut point. C'est encore dans un nouvel espace que nous entraîne Céline Minard. On y retrouve son goût d'un vocabulaire précis, celui lié à tous les sports d'escalade et d'équilibre, son style aiguisé.
Ponctué de nombreuses interrogations, le texte incite son lecteur à la réflexion et lui offre de vivre, par procuration ,une expérience ontologique  de retraite dans une nature extrême. On en ressort transformé.

Et zou, sur l'étagère des indispensables.

Le grand jeu, Céline Minard, Éditions Rivages 2016,190 pages enthousiasmantes.

 

12/07/2016

Sauveur & Fils

"-C'est la famille, bonhomme. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer."

Psychologue clinicien, Sauveur Saint-Yves, au prénom prédestiné, officie chez lui et reçoit des patients aux problèmes variés (phobie scolaire, scarifications, enfants qui ne supportent pas que leur mère se mettent en ménage avec une femme, énurésie...).
Mais, s'il doute parfois d'être vraiment utile à ses patients auprès desquels pourtant il s'investit beaucoup, il "oublie" de parler de son histoire familiale à son fils de huit ans, Lazare qui ignore presque tout de sa maman, décédée dans un accident de voiture.Mais le passé va les rattraper et Sauveur ne pourra plus faire l'impasse sur ses origines et celles de son fils.marie-aude murail
Qui ne s'est pas demandé ce qui se passait dans la tête d'un psy lors de ses séances de travail ?Marie-Aude Murail nous permet de le découvrir avec humour et empathie avec cette première saison de Sauveur & Fils.
C'est tout un petit monde qui se donne à voir et qui nous devient très vite familier car l'autrice a le chic pour peindre le quotidien de ses personnages, se moquer-gentiment- d'eux (ah le personnage de Gabin, plus vrai que nature ! ("Gabin ne décida pas de le prendre en filature, puis qu’aucun centre décisionnel n'avait encore été officiellement repéré dans son cerveau, mais il lui emboîta le pas." ))tout en leur laissant la possibilité de montrer ultérieurement leurs qualités.
Ce n'est pas un univers édulcoré qui nous est proposé ici, les prédateurs sont présents, le racisme et la souffrance aussi mais, si les adultes sont parfois défaillants et les enfants cruels, il y a toujours une possibilité de régler les problèmes.
On prend beaucoup de plaisir à dévorer ce roman qui peut se lire à plusieurs niveaux, où l'on glane aussi bien des citations de la Bible que de Pierre Desproges et quelques conseils fort utiles sur l'élevage des hamsters, ce qui peut toujours s'avérer utile !
Comme Cuné qui m'avait donné envie, j'attends déjà la deuxième saison avec impatience !

Sauveur & Fils, Marie-Aude Murail, École des Loisirs 2016, 329 pages passionnantes de bout en bout !

Attention citation "rabat-joie"  (spoiler en mauvais français) ,mais que j'adore ,éloge funèbre d'un animal familier trop tôt décédé:

"-On te regrettera Bounty. Bien sûr, tu étais fou. Mais tu avais aussi des qualités, même si on n'a pas eu le temps de savoir lesquelles."

19/06/2016

Célibataire longue durée

"Et si , maintenant que je ne suis plus une femme, je décidais d'en devenir une ? "

Quand une héroïne a la gentillesse de résumer sa situation, on ne va pas se gêner : "Si je récapitule, je viens d'être licenciée, depuis deux ans je suis veuve et seule responsable de mes enfants, sans compter que le grand amour n'a toujours pas frappé à ma porte. Soit je fais une dépression, soit je me dis que je suis à un tournant de ma vie et qu'il va falloir négocier le virage intelligemment." Ajoutons que Vanessa Poulemploi est à l'aube de la cinquantaine, qu'elle a deux amies et un meilleur ami toujours là pour l'aider, ce qui est fort utile quand on est à la fois"grande gueule et fonceuse" et "serpillère, qui s'écrase comme une merde".véronique poulain
Le processus d’identification joue à fond ici dans cette fiction endiablée où, à force de chercher le grand amour, Vanessa finira sans doute par se connaître et identifier ses vrais besoins, ce qui n'est déjà pas si mal. On la suit avec bonheur dans son parcours, émaillé de râteaux  mais aussi de rebellions mémorables et jouissives, entre autres un email d'anthologie qui revient façon boomerang dans la face d'un goujat de première catégorie. Car,si parfois elle comate sur son canapé, elle a aussi du punch Vanessa et une façon de retomber sur ses pieds fort réjouissante ! La fin réussit même à déjouer les clichés du genre, ce qui est en soi un petit miracle !
Vous l'aurez compris j'ai pris un énorme plaisir à dévorer d'une traite ce nouveau roman de Véronique Poulain , un anti-grisaille garanti !

 

Célibataire longue durée, Véronique Poulain, Stock 2016, 216  pages pleines d'humour et de rythme !

De la même autrice: clic véronique poulain

17/06/2016

Anima

"Les affaires banales, on les oublie. L'effort que vous faites pour arrêter l'assassin de Léonie a ouvert une brèche dans ma mémoire."

Wahhch Debch après avoir découvert le meurtre et le viol particulièrement horribles de sa femme se lance sur les traces de l'Indien qui en est responsable, réfugié dans une réserve où personne ne le dénoncera.
Il ne s'agit pas ici de faire justice ou de se venger, mais de s'assurer que ce n'est pas lui qui a commis cet acte monstrueux. wajdi mouawad
La formulation est pour le moins étrange mais trouvera sa justification quand Wahhch comprendra qu'il se lance en fait dans une quête de ses origines, ce qui le confrontera à une violence extrême, écho de celle qu'a connue Léonie.
Bestiae verae,Bestiae fabulosae, les deux premières parties du roman nous offrent comme narrateurs témoins des animaux très divers, dont les points de vue alternent au fil des chapitres. Puis le narrateur se verra adjoindre un auxiliaire un Canis lupus lupus, chien formidable, comme issu des Enfers qui lui sera indéfectiblement fidèle.Enfin,dans la dernière partie homo sapiens sapiens,  le point de vue du coroner ,chargé de faire le lien entre les enquêteurs et Wahhch, bouclera le côté policier de la traque.
Tout au long de ce périple initiatique à travers le continent américain, le héros sera confronté à la violence des hommes entre eux, envers les animaux, ce qui nous vaudra quelques scènes éprouvantes tant elles sont réalistes d'un combat de chiens, qui m'a bien sût fait penser à Croc-Blanc ,ou d'un transport de chevaux apocalyptique.
La frontière entre les deux espèces ,humaine et animale, est poreuse,Wahhch se trouvant bien plus d'accointances avec les rats ou les chevaux qu'avec des humains  finalement plus bestiaux car "Seules les bêtes savent vraiment ce dont elles ont besoin pour vivre."
Suspense, maelstrom d'émotions, réflexions sur la mémoire, le pouvoir des mots, les relations animaux/hommes, les 494 pages d'Anima sont d'une richesse inouïe et jamais pesante car les chapitres sont effectivement souvent très courts.

le superbe billet de Papillon m’avait donné envie, la citation de l'auteur à la télévision affirmant que le scarabée était son animal préféré car il recyclait toutes les cochonneries dont il se nourrissait en une splendide carapace vert-jade, idée que j'ai retrouvée, rédigée de manière plus littéraire sur son site  aura été l'élément déclencheur.

Anima Wajdi Mouawad, Babel 2014.

Et zou sur l'étagère des indispensables , bien sûr.

"Le scarabée est un insecte qui se nourrit des excréments d’animaux autrement plus gros que lui. Les intestins de ces animaux ont cru tirer tout ce qu’il y avait à tirer de la nourriture ingurgitée par l’animal. Pourtant, le scarabée trouve, à l’intérieur de ce qui a été rejeté, la nourriture nécessaire à sa survie grâce à un système intestinal dont la précision, la finesse et une incroyable sensibilité surpassent celles de n’importe quel mammifère. De ces excréments dont il se nourrit, le scarabée tire la substance appropriée à la production de cette carapace si magnifique qu’on lui connaît et qui émeut notre regard : le vert jade du scarabée de Chine, le rouge pourpre du scarabée d’Afrique, le noir de jais du scarabée d’Europe et le trésor du scarabée d’or, mythique entre tous, introuvable, mystère des mystères.
Un artiste est un scarabée qui trouve, dans les excréments mêmes de la société, les aliments nécessaires pour produire les œuvres qui fascinent et bouleversent ses semblables. L’artiste, tel un scarabée, se nourrit de la merde du monde pour lequel il œuvre, et de cette nourriture abjecte il parvient, parfois, à faire jaillir la beauté."

15/06/2016

Embrouilles lilloises

"-Mais comment faites-vous pour être toujours aussi cynique ? Vous prenez des cours du soir ? "

 Le beau Fabio Battisti,homme à femmes et proche de la maire de Lille, a été assassiné dans son lit. à ses côtés, le cadavre d'une inconnue.  Tous les voyants se mettent au rouge et le petit monde de la magistrature et de la police lilloise est sur le pied de guerre. S’agit-il d'une affaire politique ou plus prosaïquement de crimes possessionnels ? blandine lejeune
Le commandant Boulard, pas plus que Louise Degallaix, juge d'instruction,à qui ont été confiée l'Affaire,  n'entendent se soumettre aux pressions de ce microcosme en ébullition.
Roman de pure détente, Embrouilles lilloises remplit parfaitement son contrat avec ses personnages parfaitement  croqués évoluant dans l'agglomération lilloise.
Amateurs de trash ou de gore, passez votre chemin ! L'auteure, pénaliste renommée, les a en horreur autant en tant que lectrice qu'autrice !
Un bon moment de lecture sans prétention, mais un roman bien écrit avec quelques pointes d'humour et qui ravit la Lilloise que j'ai été deux ans durant !

 

Déniché à la médiathèque où nous avons eu le plaisir de recevoir Blandine Lejeune !