13/04/2015
Bridget Jones / Folle de lui
"-Jonesey, vous avez twitassé ou tweeté-cuité pendant tout le temps du trajet. J'ai tout lu."
Bridget Jones a vieilli (en même temps que ses lectrices ), et se retrouve, à l'ère des tweets et de facebook ,seule pour élever deux enfants, le moral et la libido en berne.
Las, cela ne peut évidemment pas durer et notre copine favorite va se mettre au goût du jour et rencontrer un toy boy absolument craquant. Problème: ce n'est évidemment pas qu'une une histoire de fesses.
Alors, restera ou restera pas avec son jeunot Mâme Bridget ? Les dés sont pipés car dès le début j'avais anticipé avec qui elle passerait le reste de son âge mûr, jusqu’au nouvel épisode , ou pas.
Bon, rien de bien nouveau sous le soleil de la romance, ça ronronne gentiment, les ficelles sont un peu grosses mais en souvenir des bons moments passés avec Bridget,ne boudons pas notre plaisir.
Emprunté à la médiathèque.
Cuné est bien plus enthousiaste !
05:55 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : helen fielding
11/04/2015
Elle
"Je ne lui dis pas que je l'ai lu et beaucoup aimé, même si le rebondissement final n'est pas très satisfaisant, les résolutions d'intrigue le sont rarement: rien à voir avec la vie réelle , qui-selon moi- tourne moins autour de grands chocs ou coups de théâtre qu'autour de petits moments calmes, de quiproquos et de déceptions, des choses qu'il est facile de ne pas voir."
Deux femmes que tout semble opposer, aussi bien physiquement que psychologiquement. L'une ,Nina, est une peintre reconnue, raffinée et attentive aux moindres détails, parfaitement maîtresse d'elle même; l'autre, Emma, a mis sa carrière professionnelle entre parenthèses et mène une vie harassante , brouillonne et insatisfaite entre son mari et ses deux jeunes enfants.
Leurs chemins se sont déjà croisés, mais seule Nina s'en souvient, et cela avec l'acuité qui la caractérise. Quand Nina s'immisce, par touches chirurgicales, dans la vie d'Emma, qui ne peut qu'admirer l'image que l'artiste accomplie donne de sa vie, est-ce vraiment pour lui venir en aide ?
"Une seule pierre et toutes ces fichues ondulations.", sur le thème d'une action en apparence infime qui peut entraîner des conséquences dramatiques, Harriet Lane nous donne un roman tout en finesse et en subtilité. Alternant les points de vue, elle éclaire d'un jour nouveau des actions qui en apparence étaient anodines et instille un suspense psychologique efficace et élégant.
Pas de révélations fracassantes mais des personnages qui nous deviennent très vite proches. L'auteure a le chic pour croquer en quelques lignes caustiques une personne "Si je joue vraiment de malchance, je tombe sur Trudy et son intonation enlevée, sa solennité antipathique, sa compétence pétillante et implacable." ou nous faire entrer dans l'intimité d'un intérieur chic ou plus négligé. Les sensations sont également très présentes, rendues de manière impeccable par le style précis de l'auteure.
On ne peut qu'admirer, malgré soi ,l'impeccable maîtrise apparente de Nina qui pèse le moindre de ses mots et actions et avance de manière diffuse mais efficace vers son objectif. La fin du roman, comme au ralenti, est juste oppressante au possible !
Bref, c'est une merveille de roman tout à la fois douillet, par le côté thé et sympathie,et empoisonné ! Et zou, sur l'étagère des indispensables !
Elle, Harriet Lane, Plon 2015, 262 pages à savourer d'une traite ! oui, je sais c'est contradictoire ! :)
Du même auteur, et qui sortira bientôt en poche: clic !
12:20 Publié dans l'étagère des indispensables, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : harriet lane
10/04/2015
La cigale du huitième jour
"Son visage exprimait le trouble de quelqu'un qui, pensant caresser le poil doux d'un petit animal, sentait sur ses mains un contact rêche et désagréable."
Une femme enlève, sans préméditation, le bébé qui aurait pu être le sien. Commence alors une fuite éperdue, tandis que se noue entre la mère de substitution et l'enfant une relation empreinte de douceur et d'amour.
Tout est surprenant dans ce roman japonais qui se joue dans sa première partie des codes de la cavale. En effet, la fugitive parvient toujours à créer , avec trois fois rien, des havres de paix pour la petite et rien ne semble pouvoir entamer l'harmonie de cette relation.
Le changement de point de vue, dans la seconde partie ,vient nuancer encore plus nos a priori et remettre en question la notion de victime et celle de singularité .
Un roman dont émane une étrange sérénité malgré le thème abordé, une traduction fluide et éclairante par les notes de la traductrice , bref j'ai dévoré d'une traite ces 344 pages ! (Et j'ai envie de poursuivre ma découverte de cette auteure !)
La cigale du huitième jour, Mitsuyo Kakuta, traduit du japonais par Isabelle Sakaï, Actes sud 2015.
à noter que ce roman fut au japon un immense succès et qu'il a été adapté au cinéma.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : mitsuyo kakuta
08/04/2015
La nuit des lucioles
" Vous pourriez considérer les promesses comme une série de filets : certains durent une vie entière, d'autres se défont, incroyablement fragiles, en un clin d’œil.Les promesses de garder un secret , ce sont les plus délicates - en particulier quand il s'agit de secrets que vous ne pensiez même pas détenir."
Christopher, dit Kit, la quarantaine passée , s'englue dans une vie dépourvue de perspectives. Son énergique femme, Sandra, l'enjoint de partir à la recherche de son père biologique, père dont sa mère a toujours refusé de lui révéler l'identité.
Cette quête lui permettra tour à tour de voir sous un autre jour le père qui l'a élevé , un robuste montagnard, sorte de héros local, mais aussi de découvrir tout un pan de son histoire paternelle et de faire la connaissance de Fenno MacLeod, libraire déjà rencontré dans Jours de juin (quel plaisir de le retrouver et de découvrir ce qui lui était arrivé !)
Quels que soient les paysages (on se balade dans plusieurs États américains très différents), les milieux sociaux évoqués , on sent l'auteure parfaitement à l'aise dans ses descriptions. Avec beaucoup de sensibilité et de bienveillance, elle peint des familles dissemblables, mais qui , chacune à leur façon , se débrouille pour s'adapter aux changements des temps et des mœurs. Un bon gros roman comme on les aime,avec des personnages hauts en couleurs dont on devient vite très proches !
La nuit des lucioles, And The dark Sacred Night, Julia Glass, traduit de l’anglais(E-U) avec élégance par Anne Damour, Éditions des deux terres 2015, 567pages qui se dévorent toutes seules !
Et il n'est pas besoin d'avoir lu Jours de Juin pour lire La nuit des lucioles, même si lire ce dernier ne peut que donner envie de lire le premier Ai-je été claire ? !
Du même auteur, tous sortis en poche : clic, clic , clic et reclic.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : julia glass, gay friendly
07/04/2015
En même temps, toute la terre et tout le ciel...en poche
"C'était quelque chose que je devais à Nao. j'avais envie de lire son journal au rythme de ce qu’elle avait vécu."
Oui, il faut prendre son temps pour savourer et laisser infuser les 596 pages du roman de Ruth Ozeki. se laisser prendre par la magie de ce livre qui alterne les récits de Nao, jeune japonaise victime de harcèlement dans un pays qu'elle ne reconnaît pas comme le sien et Ruth, écrivaine en panne d'inspiration au Canada, sur une île où la nature sauvage a encore droit de cité.
Probablement emporté par le tsunami, un sac en plastique contenant le journal de Nao , des lettres et une vieille montre s'échoue sur la baie de Desolation. Il sera trouvé par Ruth qui se rendra vite compte que les mots de la lycéenne lui sont destinés. S'établit alors entre les deux femmes, entre les deux pays, entre passé et présent, une relation où les mots joueront un rôle essentiel.
La frontière entre réel et imaginaire devient poreuse mais le lecteur accepte sans broncher qu'un rêve puisse modifier le passé ou qu'un corbeau joue un rôle essentiel tant il est captivé par ce récit à la construction harmonieuse. On veut savoir ce qu'il advient de chacun des personnages, on partage leurs souffrances, on découvre les situations sous différents points de vue et on finit ce roman en parvenant même à s'intéresser au chat de Schrödinger sans mal de crâne !
Un roman d'une grande richesse et d'une extrême sensibilité qui évoque aussi bien le zen, avec une nonne de cent quatre ans pleine d'empathie et d'humour, les kamikazes, le choc des cultures, l'identité , la tentation du suicide mais sans jamais devenir pesant. On y glane aussi, grâce au mari de Ruth, plein d'infos scientifiques. Bref, on se régale de bout en bout ! un roman constellé de marque-pages ! Et zou sur l'étagère des indispensables !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : ruth ozeki
06/04/2015
Nos contrées sauvages
"Aucune humiliation ne lui sera épargnée. Et il se demande pourquoi, par dessus tout le reste, sa tendresse est la pire ;"
C'est autant pour échapper à sa mère , hippie attardée, toujours soucieuse de respecter la planète (et de se faire bien voir de ses amies), que pour faire la connaissance de son père,Rich, que Sophie, quinze ans, se lance dans un trek en sa compagnie. Le lieu n'est pas innocent, la Tasmanie, endroit où ses parents se sont rencontrés lors de leur unique fait d'armes, la préservation d'une rivière , dont ils se gargarisent de encore des années après.
Tandis que la mère fait une retraite spirituelle pour calmer ses angoisses, père et fille randonnent d'abord façon moutons de Panurge, au grand dam de Rich. Mais, quand on veut sortir des sentiers battus, il faut être prêt à en payer le prix...
Quelle jubilation que ce roman qui se moque de personnages dont la maturité n'est pas forcément là on serait en droit de 'attendre ! Si les points de vue alternent, l'humour est toujours présent et l'observation toujours aussi pertinente."Alors nous allons commencer par un gommage total exfoliant avec des sels marins purifiés, de l'huile de pépins de raisins pressée à froid, du citron vert, du gingembre et de la citronnelle.
ça prépare le corps à la séance détox
-Ah, c'est très bien". ça ressemble surtout à une recette de marinade pour poisson."
Pieux mensonges, engouements successifs, aveuglement parental, tout y passe en un joyeux chamboule tout qui pourrait bien virer au drame, tant la météo est fluctuante en Tasmanie. Pour randonner par procuration, un pur régal !
Nos contrées sauvages (the World Beneath), Cate Kennedy, traduit de l'anglais (Australie) par Carine Chichereau, Actes sud 2012, 349 pages , garanties sans ampoule, pour le lecteur.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cate kennedy
27/03/2015
Les anges aquatiques
"Je n'ai jamais acheté de cochon, car aucun cochon au monde ne pourra jamais me tenir par la main ou rire aux éclats".
Pour les boxeurs, on parle parfois au mieux de baisse de forme ou carrément de combat de trop. Il en est de même pour ce nouvel opus mettant en scène Malin Fors.
L'intrigue est indigente, suant les bons sentiments concernant l'adoption d'enfants étrangers. L'auteur tire visiblement à la ligne pour rendre le nombre de feuillets demandés et le final est digne du grand guignol. à oublier très vite.
05:30 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : mons kallentoft, schtroumpf grognon le retour
23/03/2015
Moi, Cheeta
"Vous nous voyez purs et vous voulez être nous. Nous vous savons impurs, mais nous aspirons quand même à être vous. C'est la tragédie au cœur de notre -d'aucuns diraient ma- comédie..."
Quand on a ,comme moi, été biberonnée aux films de Tarzan, Johnny Weissmuller l'a incarné durant 16 ans et 12 films, ponctuant de son fameux cri nos jeux d'enfants, on ne pouvait louper ces mémoires de Cheeta, son fidèle compagnon !
Rien de gentillet dans ce récit qui va de l'enfance du jeune chimpanzé* à sa vieillesse (il aurait atteint l'âge canonique de 76 ans à la fin du récit !)**, privilégiant, vous en vous doutez bien ,ses années au sein du microcosme cinématographique.
Oh, non, Cheeta ne se contente pas de retroussis de lèvres pour nous faire sourire et "balance " sur les stars de l'époque , n’épargnant ni les coups de dents (au sens propre) à sa co-vedette Maureen O Hara , ni les coups de griffes: " Comprenez-moi bien ,j'admire Maureen. N'importe qui capable de se remettre de la nouvelle du suicide de son ex-mari en s’exclamant pleine de peps: "C'est le plus beau jour de ma vie !"mérite d'être salué pour sa positivité."
Et Cheeta de dénigrer l'évolution des films de Tarzan, mettant cette aseptisation sur le dos de la pauvre Maureen, mais s’attribuant tout le mérite du comique des films, en bon petit camarade qu'il est ...
C'est vachard en diable, souvent plus pour les femmes d'ailleurs, mais cela peint un tableau plein de vie d'entrain et de gouaille des mœurs hollywoodiennes, sans rien en cacher de la part plus sombre. Cheeta comprend en effet très vite la nécessité vitale, au sens propre, de rester une vedette...
Surnage néanmoins un îlot de tendresse indéfectible: celle de Cheeta pour Johnny, qui perdurera malgré les séparations.
Choisir un narrateur ,à la fois extérieur et si proche de nous, permet de porter un regard acéré et pertinent sur l'univers hollywoodien mais interroge aussi sur nos relations avec les animaux. Un texte faussement candide parfois, troublant souvent et plein d'anecdotes, vraies ou pas, je n'en sais rien mais qui sonnent juste ! Un très bon moment de lecture !
Moi, Cheeta, traduit à quatre mains par Cyril gay et Théophile Sersiron, James Lever (derrière qui se cacherait Will Self ou Vila Matas) , le Nouvel Attiua 2015, 348 pages augmentées de l'abum photo du héros, aux légendes tout aussi cash !
* Cheeta, prétendument individu femelle dans le film, était en réalité un mâle.
** le vrai Cheeta est décédé en 2011 à 80 ans.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : james lever
19/03/2015
Corps variables
" D'aussi loin qu'il se souvenait, il était fasciné par la répétition, par la façon qu'ont les êtres humains de raconter les mêmes histoires sur leur propre compte, encore et encore. [...]La personnalité humaine telle qu'il l'imaginait était une construction en état de siège : assaillie du dehors par une gamme infinie de données perceptuelles, attaquée de l'intérieur par une collection de besoins et de pulsions centripètes et contradictoires.Elle a constamment besoin de panser et de rétablir sons sens de l'intégrité. La répétition, dit-il, est une version simple et non invasive de la Procédure."
Un homme, enfermé dans un hôpital psychiatrique, affirme être le professeur Nicholas Slopen, spécialiste de l'auteur du XVIIIème siècle, Samuel Johnson.
L'ennui, c'est que Slopen est mort depuis des mois. Avant son décès, il avait été chargé d’authentifier des écrits de son auteur favori et s'était laissé fasciner par un personnage d'idiot savant qui allait l’emmener dans une bien étrange Procédure.
Mêlant thèmes classiques de la littérature fantastique et problématiques contemporaines, vivifiés par un style tonique , "...mon russe, parfaitement adapté à tout un tas de situations du quotidien, ressemblait à une vieille locomotive roulant bien au-delà de ses capacités ; les rivets sautaient de la chaudière, tout était en surchauffe, et pourtant elle poursuivait sa course avec une sensation enivrante de vitesse." ,et un récit riche en rebondissements, Corps étranges nous fait vivre de l'intérieur une expérience troublante où corps, esprits et mots sont étroitement imbriqués.
Les personnages sont denses et attachants et les changements de points de vue permettent des revirements qui ne perdent jamais le lecteur en route.
On est captivé par un récit à la fois émouvant et intelligent , au final magistral, qui m'a fait revivre le coup de foudre que 'javais eu pour Au Nord du monde ! Et zou, sur l'étagère des indispensables !
Corps variables , Stranges Bodies, traduit avec maestria de l’anglais par Stéphane Roques, Plon 2015 ,313 pages constellées de marque-pages.
PS: la 4ème de couv' en dit beaucoup trop à mon goût.
Du même auteur: clic et reclic , tous deux parus au format poche.
06:00 Publié dans l'étagère des indispensables, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : marcel theroux
18/03/2015
Ma vie de pingouin
"Et quand il m'a mise debout et embrassée, c'était comme à la télé. La question était de savoir s'il s'agissait d'une comédie (La croisière s'amuse , Saison 10) ou un documentaire farfelu."
Bienvenue à bord de l'Orlovsky, ancien navire scientifique russe, pour une croisière de l'extrême: direction l'Antarctique !
à bord, une faune tout aussi éclectique, farfelue et parfois cruelle que celle qui se trouve sur les icebergs ou les îlots ! Par ordre d'apparition: Wilma,32 ans, dont la bonne humeur inébranlable n'est pas sans un arrière plan plus sombre; Tomas, trentenaire qu veut en finir avec la vie ,mais c'est pas gagné ; Alba, 72 ans , qui a eu mille vies, grande scrutatrice des mœurs humaines. Sans oublier un essaim de personnages secondaires, d'âge plus ou moins avancé, venus observer les oiseaux ou se trouver un compagnon !
Fine observatrice, Katarina Mazetti semble s'être régalée à croquer tout ce petit monde, jeunes et vieux mélangés, embarqué dans une expédition fertile en rebondissements !
Alternant épisodes cocasses ou plus sombres, le roman file à toute allure pour le plus grand bonheur de son lecteur ! On retrouve en effet avec un plaisir sans pareil une Katerina Mazetti au mieux de sa forme et n'hésitant pas à peindre , avec beaucoup de véracité, les animaux rencontrés en chemin . Un grand bonheur de lecture !
Ma vie de pingouin, Traduit du suédois par Lena Grumbach, Editions Gaïa 205, 270 pages piquetées de marque-pages, lues d'une traite !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : katarina mazetti