10/08/2007
Fifi Brindacier contre le Géant Blond
Les personnages ayant été campés dans le premier tome du Millénium, c'est sans problème que nous identifierons La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et c'est avec un plaisir sans pareil que nous retrouvons les personnages de Stieg Larsson.
Ce
volume est davantage centré sur Lisbeth Salander et sur sa quête
d'identité qui va croiser , avec tout le brio dont l'auteur avait déjà
fait montre auparavant, des mafieux exploitant des filles de l'Est.
Femmes
battues, femmes exploitées, toutes ne se laissent pourtant pas faire et
même si leurs adversaires possèdent le double de leur poids, elles se
battront jusqu'au bout...
Les rebondissements se succèdent
sans trêve, les combats sont haletants et l'auteur donne ici libre
court à son génie de l'intrigue.
Encore meilleur que le premier
tome, ce roman m'a tenue éveillée une partie de la nuit car je
tenais absolument à le finir, ce qui ne m'était pas arrivé depuis
belle lurette ! Vous voilà prévenus !
L'avis de Nina
Celui de Ptitlapin
08:10 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13)
09/08/2007
Mise en bouche
Pendant le premier tiers du roman de Stieg Larsson, je me suis
demandée ce que cette histoire de journaliste d'investigation
dénonçant, à ses dépens, la criminalité en col blanc avait à voir avec
le titre fort explicite : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes.
Se
mettant volontairement sur la touche,Mikael Blomkvist quitte
provisoirment son journal et, à la demande d'un industiel enquête sur
une disparition remontant à trente ans. L'enquête s'avère évidemment
longue et difficile mais il sera aidé par une enquêtrice hors-pair mais
quasiment asociale , Lisbeth Salander.
Avant que ces deux
personnages se rejoignent, l'auteur s'amuse à nous les montrer
chacun de leurs côtés et distille savamment des informations
parcellaires concernant cette jeune femme si particulière.
Stieg
larsson s'avère une véritable maître de l'intrigue, tirant les ficelles
et amenant les manipulations les unes après les autres pour
le plus grand plaisir du lecteur. Sa peinture du monde de la
presse est intéressante et pleine de vie. Ajoutez à cela une
famille (celle de l'industriel) haute en couleurs et vous obtiendrez un
cocktail détonnant !
Si le rythme initial est plutôt lent,
mais pas lassant, il s'accélère ensuite et l'on plonge avec horreur
dans ce qui justifie pleinement le titre du roman, premier épisode
d'une trilogie.
A dévorer d'urgence !
L'avis de Gachucha
celui de Cuné
Celui de Ptitlapin
Celui de Nina
08:24 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (24)
07/08/2007
Rat de tunnel
Harry Bosch, personnage récurrent chez Michael Connelly, a du souci
a se faire : l'arrestation d'un tueur en série lui livre sur un plateau
d'argent la solution d'un assassinat non résolu depuis plus de trente
ans(cas qu'il ne laissait pas tomber pour autant) et simultanément la
preuve qu'une erreur avait été commise lors de l'enquête
initiale....
Les rebondissement s'enchaînent à la vitesse grand V,
Harry est toujours aussi attachant même s'il foire systématiquement sa
vie sentimentale et on n'a pas le temps de s'ennuyer une minute.
Du grand Connelly ! (vous pouvez me faire confiance ,je les ai tous lus et celui-cis se place à mon avis parmi les meilleurs)
Merci encore à Cath et à Ch'ti 31 !
L'avis de Cathe
08:27 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17)
10/07/2007
La vie secrète d'un tueur ?
La vie secrète de E. Robert Pendleton commence comme un
roman de David Lodge (critique du microcosme universitaire) mais
bascule rapidement dans le tragique avec la tentative de suicide(
ratée) du "héros" qui donne son titre au livre.
La découverte d'un
roman oublié auquel une étudiante attardée va trouver des qualités
littéraires et la mise à jour d'un lien éventuel entre un crime
raconté dans cetexte et un faits divers sordide ancien va entraîner
l'arrivée d'un policier sombre et desespéré.
L'atmosphère devient
très rapidement glauque au fur et à mesure ques sont déterrées
les vieilles histoires que chacun aurait préféré oublier.
Le tout entrecoupé de réflexions métaphysiques sur le Bien et le Mal ou
de jargon de critique littéraire universitaire.
Les rebondissements
s'enchaînent et personne n'est ni tout bon ni tout mauvais, chacun
se débrouille avec les cartes qui lui ont été distribuées, à eux
de faire la différence entre fiction et réalité.
Notons cependant au
passage que les femmes ne sont guère mises en valeur, utilisées comme
objets sexuels ou victimes; seule l'étudiante attardée arrivera peut
être à sortir du lot vers le milieu du roman en prenant une autre
dimension.
Un roman de Michael Collins très sombre et une belle réflexion sur fiction, réalité et critique littéraire.
L'avis de Lily
Celui de serial lecteur
06:55 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
04/07/2007
Une simple gifle ?
La 4ème de couverture est pour le moins trompeuse : "Mari aimant,
père idéal, quotidiennement dévoué au bien être de son si
doux foyer. Du moins le croyait-il. car du jour au lendemain, le voilà
abandonné par da femme et sa fille. La raison officielle? Une
simple gifle".
Description de la scène en question : "Mon
poing a heurté la jointure de la tempe et de la pommette, Helena
a perdu l'équilibre et s'est cogné la tête contre le coin du placard."
Je
veux bien que cet incident ne soit que le point de départ de toute
l'aventure de Matti, la goutte d'eau qui fait déborder le vase comme le
reconnaît Helena elle même, mais banaliser ainsi la
violence faite aux femmes me paraît un peu limite.
Ce roman censé être drôle m'a plutôt mise mal à l'aise non seulement par son poing
de départ mais aussi par le comportement du héros masculin qui,
dans sa quête d'une maison pour récupérer femme et fille part en
vrille, harcelant tous ceux qui se maettent sur son chemin.
Seules
les interventions des voisins coincés se plaignant de Matti qui
perturbe leurs relations physiques par la fumée qu'il
crache furieusement sur son balcon ont réussi à me faire sourire mais
j'ai abandonné en cours de route ce roman du finlandais Kari
Hotakainen.
06:56 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
02/07/2007
Espionnage : spécialité anglaise ?
En toile de fond de La vie aux aguets, la période 1940-1942
durant laquelle les Anglais voulaient persuader les Etats-Unis
d'entrer en guerre contre l'Allemangne. Pour ce faire tout était bon ,
y compris la manipulation de l'information par le biais d'espions.
Mais
les espions dont il est ici question n'ont rien à voir avec ceux des
films, ce sont des gens tout à fait ordinaires et quand dans, les
années 70, Sally révèle à sa fille le rôle qu'elle a joué
autrefois ,celle-ci ne la prend tout d'abord pas au sérieux.
S'en
suit un récit alternant passé et présent , la fille découvrant
progressivement sa mère sous un angle tout à fait surprenant. Mais
connaissons-nous vraiment ceux qui nous entourent? , telle est
aussi la question que nous pose William Boyd dans ce passionnant
roman d'amour, de trahison et de manipulation.
L'avis de Papillon
Celui de Gambadou
Celui de le temps de lire
06:14 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
22/06/2007
A year in the merde
God save la France,est un titre quand même moins excessif que
le titre original figurant ci-dessus! Stephen Clarke a-t-il
craint de choquer ses lecteurs français ou a-t-il a revu à la
baisse ses critiques sur ce pays si bizarre où fleurissent
les grèves mais où il est néanmoins plus facile de se loger et où l'on pratique un art de vivre épicurien ?
Son
héros, Paul West, anglais de 27 ans a été embauché par un patron
français,au demeurant fort sympathique,pour lancer des salons de thé au
pays des p'tits crèmes. C'est l'occasion pour lui de découvrir
les moeurs françaises et d'égratigner au passage le
fonctionnement des entreprises françaises. Mais aussi et surtout
d'atteindre son objectif: fréquenter de (très) près de jolies
françaises.
L'intrigue de classique au départ, l'anglais qui
s'étonne de ce qui paraît évident aux autochtones, vire ensuite à
la succession de déboires pour le héros qui se rendra
vite compte que le monde du bussiness qund il fricote avec la politique
n'est pas jolijoli ici comme ailleurs. Mais bon, nous sommes dans une
comédie et tout finira bien.
Rien de bien original, les stéréotypes sont au rendez-vous, mais voilà de quoi passer un bon momentsur
la plage et d'apprendre au passage que "dressing" et "parking"
s'ils sonnent anglais chez nous ne sont que barbarismes aux
oreilles britanniques.
06:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (18)
12/06/2007
La drôle de petite sirène
L'évocation d'Hiroshima ici m'a donné envie de poursuivre mon exploration du monde juste après la seconde Guerre mondiale avec Le grand incendie de l'australienne Shirley Hazzard que je ne connaissais absolument pas auparavant.
Bien
m'en a pris car j'ai découvert un style époustouflant à la fois
poétique, précis et basé sur l'ellipse et le non dit. Déroutant
aussi car il faut parfois tourner la page pour comprendre ce
qui n'a été que suggéré la page précédente. Une fois ce
principe admis, j'ai suivi avec passion les aventures et les
rencontres d'Aldred (pas de faute de frappe !), fils d'écrivain,
il parcourt le monde (et parcuticulièrement l'Asie ) ravagé en cette
année 1947, en électron libre.
L'utilisation del'arme atomique a
choqué mais déjà les affaires et la politique reprennent le dessus, les
petites intrigues aussi.
Aldred fait un epu figure d'exception,héros
presque malgré lui, il veut se détacher du monde de l'armée et va
rencontrer la drôle de petite sirène , que desparents tour à tour
négligents et cruels vont tenter d'éloigner de lui...
D'ordinaire je
me m'intéresse guère aux histoires d'amour mais là,
emportée par le style de l'auteure et l'atmosphère si
particulière , je me suis laissée aller et je ne l'ai pas regretté.
06:07 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12)
11/06/2007
Portraits sensibles
Mes meilleures amies est le récit d'une adolecence au féminin aux Etats-Unis.
Récit
qu'on a l'impression d'avoir déjà lu ou vu mille fois mais
qu'Alice Hoffman sait rendre original par son style tout en
délicatesse et très imagé.ainsiq ue par l'irruption soudaine de touches
fantastiques (un chat qui parle,un fantôme qui fait grossir
des gens au régime...).
Seuls les personnages féminins semblent lutter contre l'adversité (divorce,
cancer, stérilité...) et s'en sortent par l'énergie, le humour et
le soutien de leurs meilleurs amies.L'héroïne,Gretel ne
s'apitoie jamais sur son sort.
On glisse d'un chapitre à l'autre,
d'une étape à une autre sans s 'en rendre compte ou presque, tant le
style est fluide et agréable.
Une écriture quasi hypnotique.
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9)
29/05/2007
Une tragédie quasi ordinaire
Il faut qu'on parle de Kévin est la tentative ,à la
fois desespérée et sans concession, d'une mère, Eva, pour
comprendre comment son fils de presque seize ans a pu devenir un
assassin méthodique et froid.
C'est aussi le récit quasi
clinique d'une relation mère-fils qui dès la naissance ne s'établit pas
alors que le père, Franklin, se voile la face et joue de
manière caricaturale ce "bon père " que l'on peut voir dans tous les
téléfilms américains.
Mais plus que tout c'est une vision
profondément critique de la société américaine, de ses dérives et de
ses dysfonctionnements . En effet, même si elle incarne le
rêve américain (fille de parents Arméniens, Eva a su créer sa propre
maison d'édition de guide de voyage et vit très confortablement), elle
n'est pas dupe d'un système où les enfants n'ont plus rien à désirer
sauf une notoriété éphémère acquise au prix du sang versé...
Séduite
de prime abord par le style de LionelShriver ("ce qui me manque
le plus est peut être de pouvoir rentrer à la maison te livrer
les curiosités narratives de ma journée, comme un chat déposerait
des souris à tes pieds: menus et humbles tributs que s'offrent les
couples après avoir chassé chacun dans son jardin"); j'ai néanmoins
rapidement failli arrêter plusieurs fois ma lecture tant
l'atmosphère est oppressants et la traduction calamiteuse,
rendant quasi incompréhensibles certaines phrases.
J'étais aussi
gênée par ce portrait à charge permanent de Kévin, dressé par sa mère
et ce depuis sa naissance , les interventions du père
n'étant qu'indirectes (relatées par Eva).J'en venais presque à
douter de la réalité de la situation.
Malgré
tout, cette plongée dans les abysses est sans complaisance et,
heureusement, aux trois quarts du roman, juste avant le récit du
drame,la communication parvient enfin à s'établir- de manière
cahotique- entre la mère et le fils et le lecteur respire un
peu...pour mieux retomber danq l'abîme...
Lionel Shriver fouille les
âmes de ses personnages et nous place au bord d'un gouffre
qui pourrait s'ouvrir sous nos pas...
Un roman riche et magistral.
L'avis de Gambadou .
06:07 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)