Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/11/2009

6 heures plus tard

"Comment, mais comment un plan aussi modéré, aussi "raisonnable" avait-il pu déboucher sur une telle ignominie ? "

Le shérif du comté de Nation, Carl Houseman, est envoyé pour des raisons de politique locale, en tant que simple observateur à Londres, dans le cadre de la disparition d'une jeune fille de l'Iowa.411Bv7+DiJL._SL500_AA240_.jpg
Évidemment notre enquêteur bien-aimé ne va pas rester à se tourner les pouces aux côtés du New Scotland yard et sera bientôt entraîné dans une spirale de violence qui n'aura rien de commun avec ce qu'il a connu précédemment.
Mettre aux prises Carl Houseman avec des terroristes sur le sol britannique est une excellente idée. Le dépaysement et les notes d'humour(Houseman est flanqué d'un "boulet" en la personne du nouvel avocat général du comté, "garçon encore jeune et pas très fûté"), les enquêteurs s'affrontent à coup de clichés (étoile de shériff contre parapluie )permettent de détendre un peu l'atmosphère .
Mais là où excelle Donald Harstad c'est dans son démontage implacable de la manipulation de gens qui n'ont rien de nigauds et se laissent embarquer dans une entreprise qui va très rapidement les dépasser et les broyer. Ils n'ont rien de ces fanatiques hallucinés qu'on voudrait trop souvent nous présenter et par là même n'en deviennent que plus dangereux...Une réussite !

 

6 heures plus tard Donald Harstad, Le cherche midi, 343 pages garanties sans ennui !

Lu et apprécié par Cuné , Amanda et Yspadadden


03/11/2009

Jours tranquilles

"Zaytshik disait que dans son salon, on ne pleurait jamais au sujet de ce qui faisait souffrir."

51nWnqi7ALL._SL500_AA240_.jpg

 

 

Quand le patron du salon de coiffure de ce quartier de Tel-Aviv meurt, la manucure Leyele voit son univers bouleversé pour la troisième fois. Lui reviennent alors en mémoire tous les souvenirs liés aux habitués du salon de coiffure, tous rescapés de la Shoah. Il lui faudra aussi affronter son propre passé et ce ne sera pas sans souffrances.
Comment tous ses rescapés font-ils pour continuer à vivre? A chacun sa stratégie , mais chacun reste fragile et parfois le simple fait de balayer des cheveux coupés peut provoquer une émotion intense. Seul point commun entre eux: personne ne parle directement du passé, il faut passer par un tiers, fût-il un chien.
Une grande émotions se dégage de la première partie de ce roman, toute en délicatesse. Hélas le personnage de Leyele vieillit mal et devient par trop caricatural dans son attitude abusive de mère juive et geignarde et c'est dommage. A découvrir cependant .

Jours tranquilles, Lizzie Doron.Editions Heloïse d'Ormesson.199 pages.avril 2009

Emprunté à la médiathèque.

L'avis de Clarabel.

27/10/2009

Les soldats de l'aube

Pourquoi l'ex-policier "Zet" van Herdeen sabote-t-il avec autant de persévérance sa vie ? Est-ce lié , comme chacun le croit à la mort de son coéquipier et mentor? Ou cela est-il plus complexe? Pour lui désormais toute relation ne peut s'envisager que dans un rapport de forces...
La recherche, en temps limité, d'un testament va pourtant le remettre en selle et prouver que l'ancien policier n'a rien perdu de ses talents car, très rapidement, il va se rendre compte que le défunt assassiné et torturé à la lampe à souder cachait soigneusement un très lourd passé...
Deuxième roman de Deon Meyer traduit en français, Les soldats de l'aube nous montre la société sud-africaine avant et après la fin de l'apartheid. Une société où les femmes jouent un rôle important, femmes fortes qui savent tout à la fois se montrer tendres mais aussi dégommer à coups de bêche ou d'armes à feu tous ceux qui voudraient attenter à leur vie...51195K1K1XL._SL500_AA240_.jpgDes femmes comme on les aime, quoi !
L'intrigue est tendue par le délai à respecter pour la validité du testament (une semaine) et entrecoupée par des retours en arrière rédigés à la première personne qui éclairent peu à peu le comportement auto-destructeur de "Zet". Efficace et prenant. De quoi passer un excellent moment.

Deon Meyer les Soldats de l'aube, points seuil. (Je poursuis avec ce roman ma découverte de cet

auteur commencée ici.)

Emprunté à la médiathèque.

25/10/2009

L'affaire de Road Hill House

Ah que je me réjouissais de la sortie en poche de L'affaire Road Hill House, une affaire qui avait bouleversé toute l'Angleterre victorienne et qui avait aussi, je cite la quatrième de couv'"déclench[é]une hystérie médiatique sans précédent."

51SHLvl1V7L._SL500_AA240_.jpg

 

C'est avec délice que j'avais commencé cette lecture, cornant allègrement des pages, notant au passage le caractère jusque là inviolable du Home sweet home grand-breton, apprenant aussi-et vous connaissez mon amour des mots- que "Le mot "détecter" vient du latin detegere (découvrir le toit d'une maison) et [que]l'archétype du détective est le boîteux Asmodée, "prince des démons", qui enlevait le toit des maisons pour épier les vies qu'elles abritaient."Tout le pays s'était enflammé pour cette affaire y compris le grand Charles Dickens lui-même et chacun y allait de son hypothèse  pour trouver l'assassin du petit Saville , trois ans, dernier né d'une famille bourgeoise de la tranquille campagne anglaise.


La famille toute entière et la domesticité étaient soupçonnées car très vite la vie intime de ces gens apparemment si respectables se révéla nettement moins lisse qu'il y paraissait . Et la presse de se déchaîner.Avec le recul évidemment, on fronce aussi les sourcils quand on voit que la pudibonderie amène la police à faire disparaître ce qui allait s'avérer être une preuve irréfutable de culpabilité. Tout cet aspect est vraiment passionnant.

Kate Summerscale a visiblement mené une enquête des plus approfondies, n'écartant aucun aspect de cette affaire sans précédent qui donna naissance au roman policier anglais mais, à trop vouloir épuiser son sujet ,l'auteur épuise aussi son lecteur qui n'en peut mais de tant de digressions et de précisions qui m'ont fait baîller à partir de la page 314 (sur 523) et définitivement abandonné la lecture de ce reportage historique. Non sans avoir auparavant feuilleté les dernières pages pour trouver le coupable !:)

Kate Summerscale, L'affaire de Road Hill House, 10/18

Les avis , positifs, d'Amanda , Annie et Antigone.

 

19/10/2009

Madame la présidente

La présidente des Etats-unis, en visite officielle en Norvège vient de se faire enlever. Evidemment, la planète toute entière est en émoi et les conséquences politiques et économiques ne pourront être que gravissimes...
Partant de ce postulat, Anne Holt qui a été ministre de la justice, procureur, avocate, et journaliste nous embarque avec délectation dans un monde qu'elle connaît bien, celui des intrigues , des trahisons et des secrets, tempérant l'aspect politique qui aurait pu être rébarbatif par un traitement plein d'humanité de ses personnages.41vTVTpnJrL._SL500_AA240_.jpg
L'intrigue est parfaitement menée, bien structurée pour nous tenir en haleine, Anne Holt manie l'ellipse avec brio  et l'on espère une seule chose, retrouver dans un prochain opus toute la petite famille de l'enquêteur Yngvar Stubo et de son épouse et coéquipière, Inger Johanne.

De la même auteure, j'avais déjà lu et bien aimé (pas de billets) La déesse aveugle* et bienheureux ceux qui ont soif...*

Merci qui? Merci Cuné, bien sûr !

Madame la présidente, Anne Holt, Plon.

Les deux premières enquêtes de Vik et Stubo sont : Une erreur judiciaire *et Cela n'arrive jamais *chroniquées aussi chez Cuné !:)

 

* sortis en poche.

13/10/2009

Le livre des choses perdues

"-Donc  tu as  quitté une guerre pour en retrouver une  autre, commenta-t-elle."

En Grande-Bretagne, durant la seconde guerre mondiale, David vient de perdre sa mère. Ne pouvant accepter la nouvelle femme de son père et son demi-frère, il se réfugie dans le lecture dans une  drôle de chambre où les livres lui parlent et où parfois il aperçoit rôder un  bonhomme bizarre, vaguement effrayant...
Un soir, entendant des appels de sa mère, il se  rend dans le jardin et découvre un passage vers un monde parallèle , peuplé de créatures cauchemardesques qu'il devra affronter avant de pouvoir trouver Le livre des choses perdues, unique clé pour regagner le  monde réel.IMG_747d8f2aa8d85a78110fa7de003a5d62.jpg
Roman initiatique, ,Le livre des choses perdues revisite -avec irrévérence parfois  (voir le portrait-charge de Blanche-Neige !) - l'univers des contes et légendes. Le héros, aidé d'auxiliaires qui ne veulent parfois le sauver que pour mieux le duper, va devoir affronter des créatures répugnantes et d'une férocité extrême (certaines descriptions sont d'une cruauté rare), résoudre  des énigmes(ses souvenirs de lecture lui seront llors bien utiles!) et surtout se rendre compte que la limite entre le Bien et le Mal est parfois floue. Il devra accepter aussi la perte et le renoncement , quittant ainsi le monde de l'enfance.
Tout  cela apparaît à première vue bien classique mais d'emblée, John Connolly  excelle à créer une ambiance très particulière , où la menace rôde, où la végétation elle même apparaît menaçante, très cinématographique en fait. Quant au récit, il est impossible de le lâcher car même si on a l'impression d'avancer en terrain connu, l'auteur se  joue de nous, multipliant les référencs pour mieux les détourner. Quant aux personnages, à l'image de ces créatures hybrides qui hantent le récit, ils ne sont pas monolithiques et savent à la fois nous émouvoir et nous faire sourire. Car de l'humour il y en a aussi, histoire de relâcher un peu la tension ! Bref, j'ai été captivée par ce récit que je n'ai pas pu lâcher alors que je ne suis jamais venue à bout du deuxième tome d'Harry Potter...

Le livre des choses perdues,John Connolly, traduit de l 'anglais (Irlande) par Pierre Brévignon, Editions de l'Archipel (éditions que je remercie au passage pour cette découverte).346 pages envoûtantes.

Deux couvertures pour ce roman qui  sort le 14  octobre, une pour l'édition adulte, une  autre pour l'édition jeunesse.

Dans le billet de Fashion (qui l'avait lu en V.O), j'apprends que dans l'édition anglaise il y a une annexe très intéressante qui n'existe pas  en Vf dans l'édition jeunesse du moins...

L'avis de  Karine, la vile tentatrice initiale ! qui vous conduira aussi sur le site du livre (en VO)

09/10/2009

Fleur de glace, sorti en poche

Billet ici !51RvwppN0EL._SL500_AA240_.jpg

03/10/2009

La bonne nouvelle? C'est maintenant, en poche !

51oj2kdsTiL._SL500_AA240_.jpgBillet ici !

30/09/2009

Le pigeon voyageur

"Les femmes adorent les lettres, et qu'espérer de mieux que  de recevoir une lettre par pigeon !"

Les pigeons voyageurs ne rentrent au pigeonnier que s'ils s'y sentent bien. Cette nécessité Yair Mendelsson la ressent  aussi, lui que la maison de sa riche femme rejette et rudoie.  Il lui faudra donc trouver sa propre demeure,  aidée en cela par Tirza son amie  d'enfance et un peu plus...Parallèllement nous remontons le temps cinquante ans en avant, en 1948, durant la guerre d'indépendance d'Israël et découvrons une histoire  d'amour entre deux colombophiles: un jeune garçon, que son aspect poupin fait surnommer le  Bébé et une toute jeune fille. Comment ces deux histoires vont se rejoindre par-delà les années, c'est tout le secret du roman de Meir Shalev, un roman plein de candeur et d'innocence, un roman lumineux et serein malgré les temps troublés qu'il décrit.41JDm4bKDVL._SL500_AA240_.jpg
Cotoyant parfois le conte avec son personnage d'entrepreneur qui surgit pour aplanir toutes les  difficultés  Le pigeon voyageur est un texte subtil et chaleureux, et comment  résister à une  telle description? : "Une maison où tu te sentiras  comme dans un cocon, une maison qui apaise  et désaltère. Une maison qui te  construira comme  tu la  construiras, qui te guérira comme  tu la  guériras, avec qui tu t'entendras  pour changer le toit et le sol,  installer des cloisons,  ouvrir  des fenêtres et des portes, pleins de reconnaissance l'un pour l'autre."

Un grand merci à Clarabel pour le prêt !

 

Le pigeon voyageur, Meir  Shalev, Editions des deux terres, 549 pages lumineuses.

09/09/2009

meurtres entre soeurs

"Elle ne sait pas qu'il s'agit d'une prophétie."

Une famille recomposée des années 50:  Mo et Pa, Olivia  et Emily, deux demi -soeurs qui après quelques ajustements parviennent  à bien s'entendre . Tout ce bel équilibre va être remis en question à la naissance de Rosie, petite princesse, chouchou de Ma et Po. Sans se concerter, les  fillettes vont tenter d'assassiner celle qui  empoisonne l'existence de toute la  famille. Est-ce  pour cela que , même  adulte, Rosie  n'aura de cesse de ruiner leur existence ?41m07PFEKzL._SL500_AA240_.jpg
Manipulations à gogo, vengeances,  machinations tortueuses sont au rendez-vous dans ce qui commence comme un comédie , scandée  par les  répliques  pince-sans rire de Pa :
"-Je  me fais  beaucoup  de soucis pour les filles,  confie Mo  à Pa  dans la  soirée
-Peut être que tu  aurais dû épouser un médecin."
ou les leitmotives:

"Elles  sont à un âge délicat
Tous les  âges sont délicats, soupire  Pa."

et va peu à peu prendre une tonalité plus sombre mais non dénué d' un humour , acide et réjouissant. On ne s'ennuie pas une minute et on ne lâche pas ce  roman aux allures d'arsenic et vieilles dentelles contemporain.

Une réussite !

Meurtres entre  soeurs (Sisters under the skin) , Willa Marsh (alias  Marcia Willett), traduit de l'anglais parDaniel  Wargny,  editions Autrement, 206 pages réjouissantes.

 

Merci à Clarabel pour le prêt.