12/04/2007
"Faut oser !"
Paul Bergèse, même quand il était instituteur, était déjà poète et
faisait déjà écrire des poèmes à ses élèves (apprendre ses propres
poésies quand on est élève, quel bonheur !).
Paul Bergèse aime les mots, d'ailleurs, il a Les poches pleines de mots, Mots d'arbres ou pas.
Pour lui "...la poésie
comme un peu de soie
comme un peu de soi
vers l'autre"
alors,
il va dans les écoles, les festivals, les médiathèques, partout où l'on
l'appelle pour faire jouer les enfants avec les mots.
C'est un gourmand généreux qui partage son temps et son amour des mots mais aussi son amour des autres.
L'entendre lire est un régal alors, si vous voyez qu'il va venir par chez vous, n'hésitez pas !
Avec l'aimable autorisation de Paul Bergèse,quelques poèmes:
"Ce matin
le cerisier
de mon jardin
bat des ailes.
Seuls les pétales
s'envolent"
in Les poches pleines de mots
"Du cas
du kapokier moqueur
qui décriait les cris
du cacatois criard
qui le mot cpot ,
l'if en fit fi !
Il osa jaser
sur le jeu jovial
d'un vieux jacotjouteur
juché sur le jujubier
le jouxtant.
Le jacot ,dépité,
jura de le décapiter.
Et l'if fut
étêté."
in Mots d'arbres
Seu lproblème , lors de la rencontre avec le poète : devoir choisir entre tous les recueils de textes !
(comme souvent, ces textes poétiques sont difficiles à trouver mais quand on aime...)
06:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (24)
13/02/2007
Ne fuyez pas !
Spécialement pour Miss Panégéryque !
Un
petit (par la taille !) livre de poésie contemporaine , plein d'humour
et de fausse sagesse (c'est l'auteur qui l'affirme !) :
Echangerais nuits blanches contre soleil même timide de Werner Lambersy (chez L'armourier).
Un petit avant goût, au hasard (ou presque...) :
"Le plus difficile
est de prendre son bonheur
en patience."
"On lit
ce que l'on connaît déjà
le reste est illisible"
06:03 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6)
29/11/2006
Rue du Monde
Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle rue de ma collec' (plutôt en
rade, d'ailleurs) mais d'une maison d'édition que j'aime beaucoup,
entre autres pour les recueils de poésie qu'elle édite.
Le tireur de langue
est pour l'instant mon anthologie préférée car elle contient des poèmes
"insolites, étonnants ou carrément drôles", accompagnés de sculptures
de Roland Roure.
"Le grand combat" de Henri Michaux ("Il
l'emparouille et l'endosque contre terre..." que je m'étais
risquée à étudier en classe a eu son petit succès et n'a même pas
étonné mes élèves, tant sa force d'évocation est grande...
De
grands classiques (Charles Cros et son hareng saur, Queneau, Tardieu)
côtoient des auteurs à découvrir et chacun pioche avec bonheur dans ce
très bel objet-livre !
06:03 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (20)
20/10/2006
Haïku, mode d'emploi
A la demande générale de Tamara voici un mini mode d'emploi du haïku .
Le haîku est une forme poétique japonaise très brève qui répartit dix-sept syllabes sur trois lignes.
Cinq syllabes pour la première ligne, sept syllabes pour la deuxième, et donc cinq syllabes pour la troisième.
Le sujet en est souvent la nature, l'"objectif" étant de capturer quelque chose d'essentiel et de fugace...
Voici quelques exemples tirés de Anthologie du poème court japonais chez Gallimard, dans la collection "Poésie". Pour célébrer l'automne:
Au milieu de la casserole
parmi les patates-
le clair de lune !
Morikawa Kyoroku
Pour l'hiver à venir :
Etre une ourse
hibernant
au fond de son trou !
Takagi Haruko
Le loup !
rien qu'à voir ses crottes
on tremble de froid
Kobayashi Issa
Et pour ceux et celles qui veulent aller plus loin, il existe un Petit manuel pour écrire des haïkus (que j'ai offert, (coucou, Marion !) mais que je ne pratique pas .)
06:50 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (5)
18/10/2006
200 haïkus pour les moments de tous les jours
Mon carnet de haïkus , écrit par Anne Tardy et mis en images
de manière très délicate par Georges Lemoine, est d'abord un très bel
objet : une solide couverture cartonnée aux coins arrondis, nuni d'un
élastique jaune pour le maintenir clos.
Anne Tardy nous explique
simplement ce que sont les haïkus , ces poèmes japonais très courts, insistant bien sur le fait qu'au
Japon, écrire des haïkus est presque un sport national. Après nous
avoir livré les siens, écrits comme autant d'instantanés, elle nous incite
aussi à rédiger les notres, nous offrant même quelques pages vierges...
La
poésie n'est plus réservée à une élite , emparons-nous d'elle, faisons
la nôtre, incorporons-la au flux de nos jours afiin qu'elle puisse nous
accompagner et nous épauler.
06:46 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6)