18/07/2009
poèmes cités dans "papa et maman sont dans un bateau"
06:03 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jean tardieu, geo norge
08/03/2009
un livre qui ne sent pas la naphtaline...
Dans sa préface, l'écrivaine Régine Deforges souligne avec force la part congrue que les anthologies ont toujours réservé aux femmes.*
Ces Poèmes de femmes qu'elle a rassemblés ne visent pas l'exaustivité mais veulent "donner à aimer des poètes qu'[elle] apprécie" et dont beaucoup nous sont totalement inconnues , victimes d'un double ostracisme : ce sont des poètes et en plus des femmes.
Oui, Régine Deforges est féministe et se revendique comme telle, même si cela est passé de mode aux yeux de certains. Pour autant les textes qu'elle offre à notre lecture ne sont pas forcément militants, ils se révèlent éclectiques, tant par leurs thèmes que par leur écriture.
Ainsi s'ouvre à nos yeux tout un pan de la poésie ancienne mais surtout contemporaine . J'ai pu y faire de très belles rencontres : Louise Herlin, Odile Caradec,ou Claire Boitel, pour n'en citer que quelques-unes.
Pour célébrer tout à la fois la journée internationale de la femme et le printemps des poètes.
Régine Deforges, Poèmes de femmes, le cherche midi éditeur.
* On peut en dire tout autant des émissions littéraires à la télévision, enchaînant sans relâche des plateaux entièrement masculins,et, de loin en loin, un plateau totalement féminisé. Exception notable : Michel Field, dont l'émisson tardive hélas, s'avère un peu plus équilibrée...
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : régine deforges, poèmes de femmes
19/02/2009
Une sarabande de questions
La neige, la forêt, mes cailloux, l'école, les murs, la corde, la lucarne, un nuage, à quoi servent-ils ? C'est à ces questions et à bien d'autres que répond poétiquement Vénus Khoury-Gahata, dont le nom est à lui seul déjà un régal.
Ouvrir son recueil c'est entrer dans un monde à la Chagall, un monde de fablesoù l'âne peut avoir des ailes , un monde tout bruissant d'insectes et frémissant d'oiseaux, où le linge claque au vent et où les arbres sont migrateurs.
Un univers douillet, dominé par des figures maternelles et grand-maternelles qui prodiguent de savoureux conseils:
"Ne tournez pas les pages à l'envers criait la mère
Les mots inversés ont le vertige
L'encre tourne comme du mauvais lait"
Une poésie où le quotidien décolle soudain dans la fantaisie la plus folle et la plus tendre où "la cuisson d'une étoile est affaire de jardinier", un univers qui réchauffe le coeur et donne envie de se plonger tout à trac dans l'oeuvre de Vénus Khoury-Ghata.
A quoi sert la neige ? Vénus Khoury-Ghata. Le cherche midi.56 pages à savourer.
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : vénus khoury-gahat, à quoi sert la neige
02/01/2009
La ronde des jours
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : 366 jours de poésie, albine novarina, michel maïofiss, poésies d enotre enfance, poésie contemporaines
20/11/2008
Quand tu seras mort Tu me donneras un souvenir ?
Le temps qui passe, la disparition , la vieillesse mais aussi la fraîcheur de l'enfance et les liens qui unissent petits -enfants et grands-parents, tels sont les thèmes qui courent au sein du recueil de Jean Rivet, Le soleil meurt dans un brin d'herbe.
Avec des mots simples, des mots de tous les jours, le poète dit le quotidien "Soucoupes blanches et fêlées (...)Et toi / Dans l'hypermarché",la beauté de la nature, dont les feuilles mortes se mêlent à celles d'un livre...
Il m'a fallu relire ces poèmes pour bien en apprécier la beauté faussement naïve, prise que j'étais dans un premier temps par les illustrations d'Aude Léonard. Jamais redondantes, ces photos montages transportent le lecteur dans un univers onirique où chaises et chaussure se promènent à leur guise, où les mots du poète s'affichent en liberté...
Encore une réussite des éditions Motus !
Le soleil meurt dans un brin d'herbe. Editions Motus. Jean Rivet. Illustrations d'Aude Léonard.
Un coup de coeur pour Brize !
06:08 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : le soleil meurt dans un brin d'herbe, aude léonard, jean rivet, petits enfants, poésie, grands-parents
17/10/2008
Des vaches dans les nuages...
Grâce à Bellesahi qui m'avait envoyé ceci, j'ai découvert les Editions Motus. En me baladant sur leur site, je ne pouvais que craquer sur Une vache dans ma chambre .
Avec des mots en apparence très simples,Dominique Cagnard nous entraîne dans un monde à la fois onirique et très ancré dans la réalité :
"ETINCELLE
Elle mâche en dormant
et dort en se frottant à la lune.
Penchée
sur le livre de la prairie
Elle se laisse écrire par le vent."
En vis à vis de chaque texte, un photo montage en dégradés de noirs et blancs, qu'il faut prendre le temps d'observer pour ne rien rater des détails qu'y a semés Aude Léonard.
Dès la couverture d'ailleurs nous entrons dans une autre dimension (j'ai d'abord cru que le titre avait été imprimé à l'envers avant de me rendre compte que c'était le reflet d'une vache (invisible sur la berge) qui se donnait à voir dans l'eau :))
Quant au papier , épais juste ce qu'il faut et visiblement recyclé, il contribue à ce magnifique travail d'édition.
Dominique Cagnard aux mots et Aude Léonard aux images ont concoté une pure merveille, aussi bien pour les amateurs de poésie que pour les amoureux des vaches !
Un extrait du livre ici.
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vaches, poésie, dominique cagnard, aude léonard, une vache dans ma chambre, motus
26/06/2008
8 Millions de lecteurs dans le monde .
J'avais envie de poésie et bien en vue dans le rayon,il y avait L'anniversaire de la salade , titre qui avait tout pour plaire à l'épouse de l'Homme qui ne conçoit pas un repas sans salade, et un bandeau encore plus intriguant, surtout pour de la poésie. En lisant la postface du traducteur, nous apprenons que ce recueil s'est vendu à trois millions d'exemplaires au Japon dont un million le premier mois.Je me demande bien dans quel pays on peut atteindre de tels chiffres avec un livre de poèmes...Le décalage entre l'image que nous avons du Japon, pays des robots qui vont bientôt remplacer l'homme (voir ici) et cet engouement fabuleux pour un recueil de tankas contemporain (paru il est vrai au Japon il y a une vingtaine d'années) est assez vertigineux.
J'ai commencé ce recueil par la postface et je vous engage à faire de même car le traducteur,Yves-marie Allioux, nous explique très bien les problèmes de traduction et les choix qu'il a dû faire pour se rapprocher au plus près de l'esprit de ces vers de ces cinq séquences rythmiques 5-7-5-7-7 qui normalement s'écrivent sur une seule ligne verticale.
Mais plus encore, il est peut être utile de lire ces poèmes dans la continuité car s'y lisent des fragments d'histoires d'amour, des débuts, étincelants à la fin plus morne. Libre ensuite à nous d'y picorer et de revenir sur nos tankas préférés.
Tawara Machi avait une vingtaine d'années quand elle a rédigé ces textes mais elle fait preuve d'une grande maturité pour saisir ces instants de vie si fugaces et si lumineux.
Quelques exemples parmi mes préférés:
"Emmaillotant les senteurs du soleil
je plie ces serviettes de toilette Pour moi aussi
le jour viendra sans doute où je serai mère"
"D'un claquement j'ai étiré la chemise
et tandis qu'elle sèche mon coeur au soleil
devient transparent de blancheur"
"Il n'y a pas de quoi en faire un drame Posée
sur ma main droite toute ma vie solitaire
dans ce citron pourri"
Mon livre de chevet.
06:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (15)
20/03/2008
Meuh non, j'avais pas oublié ...
j'attendais juste le printemps (du calendrier !) pour poster ce rouleau envoyé par Bellesahi !
"Je me suis lové
Dans le nid d'un haïku.
Printemps de poète."
Paul Bergèse
Et un autre pour lui faire écho :
"Dans la fente intime
de la forêt en fleurs
un souffle de branchies"
Yagi Mikajo
Extrait de Haïku du XXème siécle ; Le poème court japonais d'aujourd'hui, collection Poésie/Galliamrd
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4)
19/03/2008
Telles sont les questions...
D'abord la couverture. Un hameçon comme un point d'interrogation inversé, des poissons intriguant et attirant le regard (il m'a fallu plusieurs jours pour identifier les manches de pinceaux !), un pêcheur juste au dessus du titre que j'identifierai plus tard comme étant l'auteur : Pablo Neruda.
La main est irrésistiblement attirée par Le livre des questions.L'illustrateur, Isidro Ferrer nous convie à une balade où nous ne suivrons pas un lapin blanc mais un chien de bois sculpté, un fois passée la première page où deux mains enfantines tiennent un livre grand ouvert sur une serrure en forme de point d'interrogation... La clé vient juste après ...
72 poèmes sous forme de questions. Koans échappés du zen ? Herrin Hidalgo, dans la postface, évoque tour à tour des aphorismes ou le Livre de Job comme source d'inspiration de Neruda mais nous laisse libre de choisir. L'heure n'est pas à la réponse mais au questionnement. Il affirme également que la couleur jaune domine ces poèmes. Certes mais ce n'est que pour mieux s'opposer à la noirceur de certains textes évoquant par exemple le sort d'Hitler en enfer...
Les illustrations utilisent tour à tour le collage et de photos d'objets créés par Isidro Ferrer (des crayons constituent ainsi une chaise), et racontent elles aussi leur histoire interrogative: on se perd dans un labyrinthe mais la lettre A nous sert de balise...
Un magnifique objet à feuilleter tant pour les textes que pour les images, un livre où l'on revient comme aimanté...
Juste un poème pour la route :
Dis-moi, la rose est-elle nue
ou n'a-t-elle que cette robe?
Pourquoi les arbres cachent-ils
l'éclat somptueux de leurs racines?
Qui tend une oreille aux remords
de l'automobile, cette criminelle?
Est-il plus triste chose au monde
qu'un train arrêté sous la pluie ?
06:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8)
14/03/2008
Initiation à la poésie
Mes 66 plus belles poésies , anthologie parue chez Gallimard jeunesse, regroupe des poèmes d'auteurs classiques (dont Desnos, mon chouchou) ou contemporains (comme Roubaud que j'aime beaucoup aussi). Beaucoup d'humour et de tendresse , en particulier avec "J'aime l'âne" de Francis Jammes, poème que je ne savais pas aussi long car il est toujours présenté tronqué, grâce aux texte bien sûr mais aussi grâce aux illustrations particulièrement réussies. Il me semble que Gallimard a opéré une sélection parmi sa collection jeunesse consacrée à un auteur en particulier, qui est aussi réussie.
Dommage que le lecteur ne puisse attribuer un nom aux illustrations, l'éditeur ayant choisi de lister les illustrateurs à la fin sans préciser qui a fait quoi. Une mention particulière à l'auteur des dessins plein d'humour des fables del a Fontaine : la tortue menant la course en trottinette tandis que le lièvre s'échine à la rattraper sur son vélo , ou bien encore la fourmi en peignoir tenant en laisse un roquet hargneux revisitent avec originalité des texte hyperconnus. Un régal !
Un petit poème pour la route :
"La souris
Merci chère souris
d'avoir abandonné
le fouillis du grenier
pour la douce chaleur
de mon ordinateur
Ainsi tous mes papiers
ne sont plus grignotés
et je peux voyager
dans les mots et cliquer
sans souci ô souris"
Joël Sadeler Les animaux font leur cirque
06:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6)