09/02/2018
Comme le cristal
"Si Émile se comportait plus tard comme Claude ou comme T., Gretchen lui trancherait la carotide. Et s'il se permettait des sautes d'humeur à la Franz Barbot, elle le jetterait aux ordures."
Lisette et son frère Franz, leur cousine Ada, la boulangère Gretchen,chacun à leur façon sont comme fossilisés soit dans le passé, soit dans des relations amoureuses relevant surtout de l'ordre du fantasme, soit dans des relations toxiques.
La réapparition mystérieuse du canapé de leur enfance va d'abord distiller une certaine nostalgie chez Lisette et Franz, mais quand ce dernier va se mettre en tête de fixer dans le béton le meuble à éclipses pour être sûr de le conserver , tout va se dérégler et les personnages devront affronter la vérité de leurs sentiments.
Il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans ce récit qui alterne les points de vue et parfois les époques, mais très vite, l'humour de Cypora Petitjean-Cerf, son sens discret du fantastique ont su me séduire à nouveau. J'ai adoré les petits détails si parlants (la relation aux vêtements, à l'écriture, aux cheveux aussi...), la brusquerie dans les relations familiales, jamais édulcorée mais aussi la bienveillance vis à vis des personnages. Un grand plaisir de lecture !
Éditions Le Serpent à plumes 2018, 251 pages et la bande-son du livre sur Spotify, où figure un titre de Kate Bush...
Cuné m'avait donné envie.
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cypora petitjean-cerf
07/11/2017
Eleanor Oliphant va très bien
"Quand je ne suis pas sûre de la marche à suivre, je me demande: Que ferait un furet en pareil cas ? ou: Comment réagirait une salamandre si elle se retrouvait dans la même situation ? Invariablement, la bonne réponse s'impose à moi."
Eleanor Oliphant va très bien, merci. Pas son "style de tomber malade", pas de difficulté à s’endormir, "c'est une règle qu'[elle s']impose." Pourtant" Les lundis sont longs à arriver" et voilà un an que personne n'est entré chez elle.Elle a bâti une routine pour tenir à distance sa solitude et si elle apparaît souvent décalée, voire étrange aux yeux de ses collègues de bureau, elle va son petit bonhomme de chemin, cherchant par dessus-tout à passer inaperçue.
Pourtant, quand elle va craquer pour un musicien en mal de notoriété, tout va basculer et elle va se sentir "happée par un tourbillon de possibles", se lançant dans une frénésie de transformations et d’expériences incluant la fréquentation d'un collègue de travail bien moins glamour, Raymond.
Si nous comprenons très vite, par les indices laissés par l'héroïne, qu'un drame a marqué sa vie, la volonté d’Eleanor de tenir ses sentiments à distance, ses réactions souvent inappropriées dans la vie en société, sa manière à la fois précise , franche et châtiée de s'exprimer,son humour( parfois noir), tout cela désamorce le pathos sans pour autant gommer les émotions ressenties par le lecteur.
Eleanor pourrait être le croisement d' une sorte d'ethnologue portant sur notre société un regard étranger, à la fois hilarant et très juste, et d'une personne à la limite de l'autisme tant ses interactions avec les autres sont décalées. Peu importe, on aurait juste envie qu'elle devienne notre amie tant elle est drôle , attachante et touchante. Un gros coup de cœur !
Eleanor Oliphant va très bien, traduit de l'écossais par Alina Azoulay-Pacvon, Éditions Fleuve 2017, 430 pages qui font un bien fou !
Cuné m'avait donné envie.
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, rentrée 2017, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : gail honeyman
30/05/2017
Les cuisines du grand Midwest
"Après des dizaines d'années passées loin du Midwest, elle avait oublié que cette générosité déroutante était une manie répandue dans cette région."
Quand un jeune papa, féru de cuisine ,concocte pour sa fille qui vient tout juste de naître des menus sophistiqués pour les cinq premiers mois de sa vie, nul doute que celle-ci ne devienne une gastronome .
Et pourtant, il faudra bien des rebondissements pour que Eva Thorvald, l’adolescente, croqueuse aguerrie de piments ,n'accomplisse son destin.
Roman d'initiation , Les cuisines du grand Midwest utilise le biais de la cuisine, de la plus traditionnelle à la plus pointue, pour nous brosser le portrait d'une jeune femme que la vie n'a pas épargnée mais qui a toujours su faire face.
Si Eva est bien le fil rouge que nous retrouvons tout au long de ce texte, elle n'est pas forcément le personnage principal de chacun de chapitres qui donne alternativement le point de vue d'autres personnes croisées tout au long de sa vie. Ainsi, l'auteur, usant des ellipses, allège son récit tout en lui conservant sa densité. Un magistral chapitre final permet de réunir des éléments ayant joué un rôle dans la destinée d'Eva, mais n'en disons pas plus.
On prend beaucoup de plaisir à lire ce roman qui m'a parfois fait penser aux premiers textes de John Irving.
Entrecoupé de recettes de cuisine, le texte d'une apparente légèreté aborde des sujets graves sans jamais se prendre au sérieux, mais en faisant preuve de bienveillance et en évitant tous les pièges du pathos. Une magnifique réussite !
Les cuisines du grand Midwest, J. Ryan Stradhal, traduit de l’américain par Jean Esch, Editions Rue Fromentin 2017, 342 pages que j'ai quittées à regret.
Cuné m'avait donné envie !
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : j. ryan stradal
12/01/2017
Une femme au téléphone
« Ah, j’en vire des hommes, qu’est-ce que je peux en virer ! j’en ai plein ma corbeille ! »
Une mère laisse des messages sur le répondeur de sa fille. Par le truchement de cette situation de communication perturbée ( autant que la narratrice !) se dessine le portrait d'une femme tour à tour dragueuse sur internet, mère envahissante, qui refuse de vieillir et fait preuve d'un humour, parfois noir « Il faut choisir, le cancer, la phlébite ou la dépression » , dévastateur.On devine très bien, en creux, les réactions des interlocuteurs invisibles et le procédé n’est jamais pesant, bien au contraire.
Les revirements de la mère vis-à-vis de sa petite-fille, ses tentatives de culpabilisation i la mélancolie, la dépression qui s’immiscent entre deux tout cela sonne très juste. L’émotion n'est pour autant pas oubliée, en particulier quand s'amorce une possible inversion des rôles.Ça cavale à toute allure et quand la fin arrive, on est tout étonné et un peu déçu car on aurait bien continué !
Carole Fives nous fait vivre des montagnes russes émotionnelles, c'est rondement mené, brillamment écrit (j'ai surligné à tour de bras) et ce roman file donc directement sur l’étagère des indispensables !
Une femme au téléphone, Carole Fives, Gallimard 2017
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17/11/2016
American housewife
"Les talons aiguilles sont pour les femmes qui n'ont nulle part où aller."
Douze portraits de femmes américaines, dont beaucoup sont liées au milieu de l'écriture (écrivaine qui n'a rien écrit depuis des lustres, écrivaine ratée donnant le mode d'emploi d'une reconversion très chic, participantes allumées d'un club de lecture, autrice sponsorisée par une marque de tampons... ) , elles habitent l'Upper East Side où elles mènent une vie assez vaine.
Dans un rythme endiablé, Helen Ellis les croque avec une férocité réjouissante, peignant avec brio des situations de communications perturbées qui commencent de manière très policée et finissent en vrille pour le plus grand bonheur des lecteurs. On entre chez Lorrie Moore et on finit chez Stephen King. La société en prend un sacré coup !
Plein de surprises, de rires, parfois jaunes, le lecteur est entraîné dans un univers décalé et on ne peut lâcher ces douze nouvelles.
L'observation est acérée, l'écriture virtuose, un pur régal dont il ne faut en aucun cas se priver !
Un grand bravo à la traductrice: Sophie Brissaud .
American Housewife, Helen Ellis, Éditions de la Martinière 2016, 206 pages addictives.
Cuné m'avait donné envie, qu'elle en soit remerciée !
06:00 Publié dans l'étagère des indispensables, Les livres qui font du bien, Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : helen ellis
25/10/2016
Songe à la douceur
"C'est frêle,
ces jeunes personnes tellement éblouies par le jour
qu'elles ne se sont pas apprêtées pour la nuit."
Un roman en vers libres qui dépoussière et revisite Eugène Onéguine avec une couverture rose bonbon pleine de fioritures ? Ce n'était pas gagné d'avance en ce qui me concerne, même si je n'avais jamais lu le roman de Pouchkine ni vu l'opéra de Tchaïkovski.
Et pourtant , une fois commencé, je n'ai pas pu lâcher ce roman destiné aux jeunes adultes (mais pas que).
L'histoire ? Une jeune femme, Tatiana, à l'aube d'entrer dans la vie adulte, rencontre fortuitement Eugène, celui dont elle était tombée amoureuse quand elle avait quatorze ans ans et lui trois de plus. Dix ans plus tard, Eugène est-il toujours aussi désenchanté et cynique ? Les amours adolescentes avortées peuvent-elles renaître de leurs cendres ?
On craint le pire et c'est le meilleur que l'on découvre tant Clémentine Beauvais se penche avec empathie que ses héros, les décrivant sans mièvrerie mais avec une acuité non dénuée de poésie. La sensualité est-elle aussi présente, sans tomber pour autant dans l'impudeur et la tragédie qui touche un des personnages est évoquée avec délicatesse.
Un exercice d'équilibre improbable parfaitement réussi dont la forme renforce le plaisir: intertextualité (des vers célèbres s'insèrent au fil du texte) des calligrammes et des interventions de l'auteure viennent encore ajouter au plaisir de lecture. On sort de là avec des étoiles dans les yeux, ravi que la fin évite les clichés du genre. Un grand bonheur de lecture dont on aurait tort de se priver.
Et zou sur l'étagère des indispensables !
Songe à la douceur, Clémentine Beauvais, Sarbacane 2016 , 239 pages à savourer !
L'avis de Noukette qui envoie vers d'autres billets enthousiastes.
06:00 Publié dans l'étagère des indispensables, Les livres qui font du bien, romans français | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : clémentine beauvais
11/10/2016
Roland est mort
"J'inspire. J'ai les bras en croix, un caniche qui m'attend pour aller pisser, un trou dans ma chaussette gauche, et toujours aucune perspective d'avenir professionnel. Le gros faisan m'applaudit."
Roland est mort, c'est d'abord le contraste du titre et de la couverture rose bonbon., contraste parfaitement justifié , on le verra plus loin.C'est aussi le leitmotiv qui ouvre chaque chapitre, sorte de memento mori pour le narrateur car "Je bois pour oublier que demain, Roland c'est moi."
En effet, si leur seul point commun était leur mur mitoyen, le narrateur est peut être sur le même chemin que Roland, mort seul chez lui, dans l'indifférence quasi générale. Pour tout bien, Roland laisse une caniche prénommée Mireille, en hommage à Mireille Mathieu dont Roland écoutait les chansons en boucle.
Voilà donc le voisin qui hérite de Mireille, puis de l'urne funéraire , calamités successives dont il lui faudra bien s'accommoder.
Ce pourrait être tragique, c'est follement comique car le voisin, non content d'accumuler les héritages encombrants et incongrus, est un looser fini (largué par sa copine, viré de son boulot, nanti d'une famille de frappadingues ). Le principe d'accumulation fonctionne à plein régime et le style bourré d'humour de Nicolas Robin fait le reste. Pas de bons sentiments mais un zeste de tendresse pour ce quadragénaire à qui sa grand-mère demande sans cesse "-Alors, pourquoi t'es pas marié?", "ça la chiffonne. C'est le pépin. Ne pas être marié à quarante ans, c'est la tuile dans la famille.ça cache un problème.à son époque, les hommes non mariés étaient forcément curés ou homosexuels. On demandait aux uns de parler de l’Évangile, aux autres de se taire.Mamie exige la vérité. Elle veut savoir envers qui je suis dévoué: Dieu ou Burt Reynolds."*
Nous nous permettrons juste de donner un indice: être fan de Mireille Mathieu peut présenter des avantages...Un petit plaisir déniché à la médiathèque, 183 pages dévorées le sourire aux lèvres.
Roland est mort, Nicolas Robin, Anne Carrière,2016.
*
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, romans français | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nicolas robin
30/08/2016
La fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour)...en poche
"C'était ça, l'effet que me faisaient les promenades avec Toby- elles gommaient les faux plis de la journée."
Maggie, thérapeute pour" les personnes qui ont perdu leur compagnon à quatre pattes" officie depuis peu à San Francisco. Très vite, nous comprenons que cette psy possède quelques phobies pour le moins handicapantes, faiblesses dont elle saura néanmoins tirer parti pour aider Anya qui sillonne la ville pour retrouver son chien.
En chemin, bien sûr, ces deux jeunes femmes rencontreront l'amuuur, romance oblige.
Bon, je me moque un tout petit peu mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman chaleureux , bien écrit et qui plaira à tous les amoureux des chiens. Les personnages sont attachants, les chiens croqués à la perfection, et n'était une intrigue secondaire quelque peu tirée par les cheveux, deux métaphore lourdaudes car traduites littéralement, le bonheur serait total. Malgré ces petits bémols, je n'ai pas lésiné à coller de nombreux marque-pages tout au long de ces 310 pages ,dévorées d'une traite. Une douceur dont il ne faut pas se priver !
La fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour), Meg Donohue, traduit de l'américain par Jeanne Deschamps, Mosaïc poche 2016
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, Les livres qui font du bien, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : meg donohue, chiens
17/08/2016
Sous la vague
"Tout reprendre, tout détricoter et retricoter ensuite dans le bon ordre et avec patience. Raccommoder les lambeaux de ce qu'était devenue sa vie, remette les choses à leur place, reconstituer la logique des événements, leur lente dégradation, puis l'effet de cette dégradation elle-même dans son esprit, comme une contamination par un virus, avec mutation et progression [...]."
Le tsunami de 2011, non content d'entraîner une catastrophe nucléaire, va pousser Bertrand Nerger-Lafitte, à la tête d'une prestigieuse mais vieillissante maison de cognac, Sous la vague. Jugez un peu: effondrement des cours des spiritueux, tractations en sous-main d'un de ses associés pour l'évincer, aidé de surcroît par son ex-femme. Quant à sa fille, elle est enceinte d'un de ses ouvriers syndicalistes.
Bizarrement,le quinquagénaire, au fil des événements apparemment saugrenus qui s’enchaînent, constate que "sa vie, de fade et pâle qu'elle était devenue avec le temps, prenait soudain une profondeur insoupçonnée, un relief, une dimension. Une couleur."
Discrètement épaulé par Eddy son chauffeur d"une redoutable efficacité", Bertrand va progressivement évoluer, "expliquer le rôle de chaque élément, pourquoi avoir voulu achever un faon, pourquoi avoir changé d'avis et désiré le protéger, pourquoi s’être accroché à cette idée afin d'éviter le naufrage de sa propre vie."Entre autres. Faudrait-il simplement se laisser aller ?
Dans cette comédie sociale (que je verrais bien adaptée au cinéma), on retrouve l'humour et le talent d'Anne Percin pour brosser le portrait d'êtres attachants et hauts en couleurs. Tous existent à nos yeux, y compris les personnages secondaires et les animaux , qu'elle sait tout aussi bien croquer .
Riche en citations et en réflexions, ce roman ,en apparence léger,dénonce aussi au passage les travers et les dérives de notre société. J'ai pris un plaisir fou à dévorer ces 200 pages jubilatoires (piquetées de marque-pages) ! Je les ai même relues avec tout autant d'enthousiasme !
Sous la vague, Anne Percin, Éditions du Rouergue 2016
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, Rentrée 2016, romans français | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : anne percin
12/07/2016
Sauveur & Fils
"-C'est la famille, bonhomme. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer."
Psychologue clinicien, Sauveur Saint-Yves, au prénom prédestiné, officie chez lui et reçoit des patients aux problèmes variés (phobie scolaire, scarifications, enfants qui ne supportent pas que leur mère se mettent en ménage avec une femme, énurésie...).
Mais, s'il doute parfois d'être vraiment utile à ses patients auprès desquels pourtant il s'investit beaucoup, il "oublie" de parler de son histoire familiale à son fils de huit ans, Lazare qui ignore presque tout de sa maman, décédée dans un accident de voiture.Mais le passé va les rattraper et Sauveur ne pourra plus faire l'impasse sur ses origines et celles de son fils.
Qui ne s'est pas demandé ce qui se passait dans la tête d'un psy lors de ses séances de travail ?Marie-Aude Murail nous permet de le découvrir avec humour et empathie avec cette première saison de Sauveur & Fils.
C'est tout un petit monde qui se donne à voir et qui nous devient très vite familier car l'autrice a le chic pour peindre le quotidien de ses personnages, se moquer-gentiment- d'eux (ah le personnage de Gabin, plus vrai que nature ! ("Gabin ne décida pas de le prendre en filature, puis qu’aucun centre décisionnel n'avait encore été officiellement repéré dans son cerveau, mais il lui emboîta le pas." ))tout en leur laissant la possibilité de montrer ultérieurement leurs qualités.
Ce n'est pas un univers édulcoré qui nous est proposé ici, les prédateurs sont présents, le racisme et la souffrance aussi mais, si les adultes sont parfois défaillants et les enfants cruels, il y a toujours une possibilité de régler les problèmes.
On prend beaucoup de plaisir à dévorer ce roman qui peut se lire à plusieurs niveaux, où l'on glane aussi bien des citations de la Bible que de Pierre Desproges et quelques conseils fort utiles sur l'élevage des hamsters, ce qui peut toujours s'avérer utile !
Comme Cuné qui m'avait donné envie, j'attends déjà la deuxième saison avec impatience !
Sauveur & Fils, Marie-Aude Murail, École des Loisirs 2016, 329 pages passionnantes de bout en bout !
Attention citation "rabat-joie" (spoiler en mauvais français) ,mais que j'adore ,éloge funèbre d'un animal familier trop tôt décédé:
"-On te regrettera Bounty. Bien sûr, tu étais fou. Mais tu avais aussi des qualités, même si on n'a pas eu le temps de savoir lesquelles."
06:00 Publié dans Jeunesse, Les livres qui font du bien, romans français | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : marie-aude murail